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- Congrès de forom écoute : La technologie conjuguée au futur | FoRom Ecoute
Retour au Magazine Congrès de forom écoute : La technologie conjuguée au futur 18 juillet 2013 Publié le : « On n’arrête pas le progrès et les malentendants en profitent ». Avec un tel intitulé, le 13ème congrès de forom écoute, organisé le 1er juin dernier au Casino de Morges, ne pouvait qu’attirer la foule des grands jours. Une centaine de convives ont ainsi marqué de leur présence cet événement phare de la vie de la fondation. Lorsque l’on considère les futurs possibles en cette période contemporaine tourmentée, l’avenir semble à bien des égards chargé de nuages. Mais c’est aussi sans compter les belles promesses qu’il recèle souvent. Avec son congrès annuel organisé le 1er juin dernier et soutenu cette année par la société Sonix Audition, forom écoute a ainsi choisi de résolument mettre l’accent sur les opportunités qui, dans les années à venir, vont incontestablement s’ouvrir aux malentendants. Et comme il n’est de bonne pédagogie que par l’exemple, en plus d’une boucle magnétique et grâce à un service de transcription simultanée assuré depuis la Normandie par la société Le Messageur, les convives ont tous pu suivre en temps réel l’ensemble des exposés et débats, l’intégralité des propos échangés ayant été projetée sur un écran géant suspendu dans la magnifique salle du Casino de Morges. Exposés documentés Après le traditionnel café-croissants d’accueil en début de matinée, c’est Michèle Bruttin, présidente de forom écoute, qui a prononcé une courte allocution de bienvenue, avant de céder la parole au premier intervenant de la matinée, l’audioprothésiste lausannois Stéphane Fourreau. Au cours d’un exposé aussi didactique que documenté, celui-ci a présenté un passionnant état des lieux des différents dispositifs technologiques qui permettent d’améliorer la vie quotidienne des malentendants. Des dispositifs d’une telle diversité, parfois même d’une telle complexité, qu’il a fallu tout le talent de l’orateur pour les mettre à la portée d’une assistance certes convaincue de leur bien-fondé, mais qui, comme le commun des mortels, se retrouve souvent dépassée par l’ampleur exponentielle des progrès technologiques observés ces dernières années. Après une courte pause, c’est ensuite Pascal Desponds, ingénieur-produit chez Phonak qui a pris le relais, présentant les grandes innovations proposées par sa société, principalement celles qui permettent d’améliorer la compréhension des malentendants dans des contextes de bruits de fond intempestifs. Enfin, la matinée s’est achevée sur le témoignage de la jeune Solène Perruchoud, malentendante, étudiante à l’université de Fribourg, membre de la Commission Jeunesse de forom écoute et qui témoigné de son expérience personnelle afin d’ajouter une dimension résolument pratique aux travaux de ce congrès. Avec l’enthousiasme et la simplicité qui la caractérisent, celle-ci a en effet pu expliquer avec quelle manière elle s’est, au fil des années et de ses besoins propres, appropriée les nouveautés offertes par le progrès technologique. Questions et échanges Comme à l’accoutumée, et après un très convivial repas au menu savoureux, les convives se sont retrouvés pour une après-midi consacrée aux questions et aux échanges. Déjà largement sollicités au cours des pauses de la journée, Stéphane Fourreau, aussi bien que Pascal Desponds ont été abondamment questionnés sur des problématiques particulièrement pertinentes: compatibilité et universalité des appareils disponibles, accessibilité financière et remboursement des divers dispositifs technologiques, sans compter les différentes évolutions futures, ont été longuement abordés. Avec à chaque fois le même constat: la situation de chaque malentendant est unique, et il lui appartient de solliciter sans relâche son audioprothésiste afin d’obtenir les informations les plus actualisées ainsi que les solutions les plus adaptées à son cas personnel. Autre constat et non des moindres: chaque fois qu’il s’agit d’obtenir des prestations nouvelles ou de pérenniser celles qui sont régulièrement remises en question, comme c’est le cas par exemple pour le remboursement des appareils auditifs, la mobilisation des malentendants demeure prépondérante. A l’issue de ce très fécond débat, et après une courte conclusion proposée par Christophe Gonin, l’architecte à forom écoute de l’organisation de ce congrès, ce sont des participants très satisfaits qui se sont séparés, nettement plus au clair en matière de perspectives technologiques offertes aux malentendants. L’une des convives a néanmoins dû rentrer chez elle encore plus ravie: sémillante octogénaire, Françoise Doutre-Roussel a en effet été l’heureuse gagnante d’un concours dont le prix était un stage intensif d’apprentissage de la lecture labiale. SUIVANT PRECEDENT
- Myriane Friedel: «développer des stratégies!» | FoRom Ecoute
Retour au Magazine Myriane Friedel: «développer des stratégies!» 15 mars 2014 Publié le : Elle a 16 ans et déjà un caractère bien affirmé, avec un tempérament de battante. Myriane Friedel est aujourd’hui en première année de gymnase à Préverenges (VD). Malgré des soucis de santé et d’audition, cette jeune fille franche et déterminée, solidement soutenue par sa famille, a fait de l’adaptation son maître mot. En juin dernier, vous avez reçu le Prix aux élèves malentendants décerné par forom écoute… Cela m’a beaucoup touchée que l’on se rende compte du travail et de la concentration que demandent les études pour une personne malentendante ! Ce prix est vraiment une bonne idée ! Il est la reconnaissance du fait que l’on s’est battu et que ça valait le coup. Comment êtes-vous devenue malentendante ? En fait, c’est dû à une autre maladie dont je souffre et qui a eu un retentissement sur mes tympans. Mes problèmes d’audition se sont déclarés quand je devais avoir 7-8 ans et depuis, j’ai dû subir quatre interventions chirurgicales. Aujourd’hui, je n’entends pas du tout d’une oreille et à 60% de l’autre ! Visiblement, vous ne portez pas d’appareil auditif… Non. D’une part je n’en ai pas envie, d’autre part cela pourrait poser des problèmes à mes oreilles. Comme je communique très bien comme ça, mon ORL a dit: « OK, mais on en rediscute en cas de besoin ! » Comment communiquez-vous dans ce cas ? Très facilement en réalité, car je me suis adaptée (sourire). J’ai développé des stratégies pour me placer du côté où j’entends, que ce soit dans la vie quotidienne ou en classe ! A ce propos, comment s’est déroulée votre scolarité ? Tout à fait normalement ! Sauf bien sûr, pendant les périodes où j’ai été opérée des oreilles. Et là, ça a vraiment été très difficile, car non seulement j’ai loupé pas mal de cours, mais en plus, j’entendais beaucoup moins bien, voire même parfois presque plus !!! Heureusement, j’ai été suivie et aidée pour rattraper le retard. Et la lecture labiale m’a beaucoup apporté ! Enfin, en ce qui concerne les camarades, quand on est un peu différent, il faut toujours se battre un peu pour faire sa place ! Après tout va bien… Et votre famille ? A cause des problèmes d’audition, on a parfois connu des périodes un peu drôles, où on ne s’entendait pas, au sens propre (rires). Plus sérieusement, ma maman m’a énormément soutenue, elle a toujours été là pour me réconforter, et me pousser à devenir encore plus autonome… Et puis, j’ai un grand frère plutôt protecteur ! Vous semblez en effet être une battante, plutôt indépendante… En fait, l’expérience de la maladie forge et rend plus mûr, plus fort. Du coup, je suis plutôt quelqu’un de franc, qui aime l’authenticité. En revanche, ce que je n’aime pas, c’est la discrimination, ou alors qu’on se plaigne pour de petits bobos (rires) ! Où en êtes-vous aujourd’hui dans vos études ? Depuis la rentrée, je suis au gymnase et tout se passe bien. Mes profs ne sont même pas au courant de mes problèmes d’audition, car je me place d’emblée au bon endroit dans la classe et tout se déroule normalement, avec de bons résultats. Et quels sont vos projets pour la suite ? Terminer le gymnase ! Je suis en voie commerciale, et ce que je veux pour plus tard, c’est travailler en agence de voyages. J’ai pas mal voyagé en Europe, et même en Thaïlande et, d’une manière générale, j’adore le monde du voyage. Au plus tôt en septembre 2017, je chercherai du travail dans ce domaine. Et quels sont vos hobbies ? Je suis assez solitaire, même si j’ai des amis. Je fais pas mal de gymnastique, je lis beaucoup de mangas, j’écoute de la musique, je regarde des films. Comme tous les jeunes, en somme ! Propos recueillis par Charaf Abdessemed Légende photo: Faire de l’adversité un atout. CA SUIVANT PRECEDENT
- Monique Posse, une vie d’engagement social | FoRom Ecoute
Retour au Magazine Monique Posse, une vie d’engagement social 27 juillet 2020 Publié le : Très engagée dans le monde du handicap, Monique Posse, elle-même malentendante et appareillée, enseigne à de futurs assistants socio-éducatifs dans un centre professionnel à Sion. Retour sur un parcours hors norme, entre résilience et dévouement. C’est à l’évidence un long parcours au service des autres et qui n’est pas près de trouver son épilogue, tant cette dame pleine d’humilité et d’espérance voue un véritable culte à l’entraide et à la transmission. Depuis 2010, après avoir été tour à tour dans sa vie catéchiste à l’Eglise, remplaçante dans un atelier pour handicapés psychiques, participé au lancement de Transport Handicap Valais, puis travaillé pour la Ligue valaisanne contre la toxicomanie, Monique Posse enseigne à Sion dans un centre professionnel qui forme les futurs assistants socio-éducatifs, destinés à travailler dans les crèches ou les foyers pour personnes en situation de handicap. Ses matières de prédilection sont à elles seules tout un programme et sonnent comme un véritable engagement de vie: l’accompagnement, mais aussi la communication et la collaboration. Petit détail : Monique Posse a elle-même été rattrapée par l’univers auquel elle a voué sa vie, le handicap, puisqu’elle est devenue malentendante, à l’instar de certains membres de sa famille maternelle. C’est vers l’âge de 35-40 ans que les premiers symptômes de perte auditive se sont manifestés, pas trop gênants, mais tout de même bien présents. « Je me suis décidée à me faire appareiller quand j’ai commencé à enseigner, et que je me suis rendu compte que je devais de plus en plus souvent faire répéter mes élèves » , raconte cette jeune grand-mère. « J’avais 47 ans et ce n’est jamais facile de reconnaître qu’on est en situation de handicap. Mais le souvenir de ma maman qui n’avait jamais voulu s’appareiller et qui répondait oui à tout sans comprendre m’y a fortement incitée ». Perte auditive Petit à petit, deuil et acceptation ont fait leur chemin, alors même que la perte auditive est progressive. « En 2015, raconte-t-elle, ma perte était de 27% des deux côtés, il y a six mois elle atteignait les 50% ». Dans ce long chemin, le caractère de Monique, qui lui permet souvent de voir la « partie pleine » de la bouteille, l’a beaucoup aidée, elle qui sait entrevoir les bienfaits de la chance quand elle lui fait signe. « Le deuil n’est pas facile, admet-elle, mais j’ai eu la possibilité de faire ce que j’aimais, un mari qui m’a beaucoup soutenue, et aussi beaucoup de chance !» Et d’ajouter : « Et puis, il y a aussi les bienfaits de la technologie qui nous aide beaucoup pour amoindrir les effets du handicap : par exemple, le Bluetooth pour téléphoner, c’est tout de même magnifique ! » Son activité d’enseignement par exemple, elle la conçoit d’abord comme un enrichissement : « Je dois beaucoup à mes élèves apprentis. Dans leur programme, il y a un cours spécialement consacré aux personnes malentendantes, puisqu’on les retrouve souvent dans les EMS. Il m’a permis d’oser dire comment je vivais ma perte auditive, ce qui m’a beaucoup aidée à l’accepter ». Autre soutien et non des moindres, les cours de lecture labiale « au cours desquels on apprend plein de petits trucs », mais aussi les Journées à thème de forom écoute. « Les témoignages que j’y ai entendus, par exemple de personnes très malentendantes qui sont devenues enseignante en lecture labiale ou qui ont fondé des entreprises, ont été pour moi autant d’encouragements ». Vocation L’origine de ce qu’il faut bien appeler une vocation et un souci constant des plus faibles, remonte à il y a bien longtemps, lorsque la jeune Monique, âgée de 20 ans, fonde avec des amis un groupe intitulé « Les fans de l’amitié » dont l’objectif était déjà… d’organiser des vacances pour personnes en situation de handicap. « Cette expérience fondée sur le bénévolat, cette manière de répondre aux besoins des autres en vivant quelque chose au-delà des barrières a beaucoup contribué à mon engagement, par ailleurs renforcé par toutes les rencontres que j’ai faites au cours de ma vie », commente celle qui depuis des années, chante également dans une chorale. Son retour au monde de l’enseignement en 2010, elle le doit au fait d’avoir suivi une formation en accompagnement et coaching à la Haute Ecole Pédagogique. A l’époque, il s’agissait de mieux soutenir les jeunes pris en charge dans le cadre de son travail à la Ligue valaisanne contre la toxicomanie. « Ensuite, j’ai eu envie d’aller plus loin pour accompagner les jeunes plus longtemps, par exemple au cours de leur parcours d’apprentissage, et c’est comme cela que j’en suis venue à l’enseignement ». Un enseignement qu’elle espère bien pouvoir continuer jusqu’à l’âge de la retraite si sa perte auditive le lui permet. « J’ai toujours pensé que si j’en arrivais à faire trop répéter les choses aux élèves, je me mettrais à la retraite. Mais, aujourd’hui, en juillet 2020, je me sens suffisamment confiante pour poursuivre mes activités d’enseignement avec autant de plaisir et d’enthousiasme ». SUIVANT PRECEDENT
- Voyage de noces à l’Île Maurice | FoRom Ecoute
Retour au Magazine Voyage de noces à l’Île Maurice 15 janvier 2014 Publié le : Sourds profonds et appareillés, Hadja Kaba et Boris a Marca se sont mariés en juillet 2012. Six mois plus tard, les voilà qui s’envolent pour l’Île Maurice, pour leur voyage de noces. Une nature d’une beauté à couper le souffle, des habitants d’une gentillesse hors du commun et une cuisine savoureuse ont fait de ce voyage un véritable enchantement. A les voir ainsi se couper la parole, s’échanger des regards amoureux et compléter chacun les propos de l’autre, ils font incontestablement penser à Chouchou et Loulou, protagonistes de la célèbre série qui avait cartonné sur France 2 et la TSR il y a quelques années. Hadja Kaba a 26 ans et est éducatrice spécialisée. Mécanicien de véhicules d’entretien d’exploitation, Boris a Marca a 38 ans. Elle, née à Berne, est un melting-pot à elle seule, avec ses origines française, ivoirienne, espagnole, autrichienne. Lui, né à Porrentruy est, avec son patronyme à l’italienne, originaire des Grisons. Les deux, sourds profonds, mais qui, comme ils le disent, « perçoivent une partie de ce que nous autres entendons » et s’expriment très bien grâce à leurs appareils auditifs, s’aiment, depuis longtemps, depuis qu’ils se sont connus, un soir de 2004, dans le cadre d’un congrès organisé par l’ASPEDA (Association Suisse de Parents d’Enfants Déficients Auditifs). Depuis 2008, ils font donc ménage commun, et ont pris le temps de s’apprécier, de se découvrir, d’être sûrs que chacun convenait à l’autre. En 2012, nos deux tourtereaux décident, enfin, de se marier et signent devant le maire, le 14 juillet de cette même année. Île paradisiaque Restait… le plus agréable: trouver une destination pour le voyage de noces. « L’idée, explique Hadja, était de trouver un endroit où nous n’étions jamais allés. Et si possible dans un pays chaud, puisqu’on voulait partir en décembre ». Maldives, Seychelles et autres destinations défilent sur les catalogues et les sites internet. Et c’est finalement l’Île Maurice qui est retenue, d’autant plus facilement que la mère d’un ami du couple est originaire de là-bas. 11 heures de vol, et les voilà qui débarquent en décembre 2012 sur cette île paradisiaque, pour 16 jours de vacances et de découvertes. Bien organisés, les deux jeunes gens divisent leur séjour en deux. La première semaine à Grand Baie au nord de l’île, consacrée à la découverte, et la deuxième dévolue au repos et au farniente dans le sud du pays, au sein de la très réputée station balnéaire de Flic en Flac. Et en matière de découvertes, Hadja et Boris vont être servis. C’est d’abord pour Hadja, l’occasion de réaliser un vieux rêve: nager avec des dauphins. « Nous étions 4 couples à aller en haute mer, raconte Boris et nous avons été les derniers à nager avec les dauphins. Il y en avait une vingtaine autour de nous et c’était aussi magique qu’impressionnant. D’autant que les moniteurs ont été très compréhensifs avec nous, faisant l’effort de nous parler bien en face, alors que nous avions dû retirer nos appareils auditifs ». Exceptionnelle gentillesse C’est en effet une des caractéristiques, très appréciée des Mauriciens. Leur gentillesse, leur sens de l’accueil en font des hôtes exceptionnels. « Contrairement à ce que nous avons pu observer dans d’autres pays, ils ne mettent aucune pression sur les touristes, sont patients, et répètent volontiers dès qu’ils savent que vous êtes malentendant. Je n’ai jamais eu l’impression de les agacer, c’est tellement agréable ». Pour le jeune couple très communicatif et avenant, les rencontres s’enchaînent. Avec la population locale bien sûr, mais aussi avec d’autres touristes, avec lesquels repas et grillades sont volontiers partagés. Car Maurice se distingue également par une tradition culinaire d’une saveur sans précédent, et passablement relevée, surtout pour Boris, peu habitué à de telles sensations gustatives. « Eux, disent que ce n’est pas piquant, rigole Hadja, mais en réalité c’est plutôt fort. Heureusement, Boris a pu se rabattre sur leurs extraordinaires fruits exotiques, plus faciles à manger ». Nature hors du commun Menée au pas de charge, la première semaine de nos nouveaux mariés a également été marquée par la découverte d’une nature hors du commun. « Jamais, racontent-ils, nous n’aurions soupçonné que ce pays pouvait être aussi beau. Nous l’avons parcouru du nord au sud car il n’est pas très grand, visité bien des villages et des parcs, et la nature, les paysages y sont d’une incroyable richesse et diversité, avec la mer bien sûr, propre et enchanteresse, mais aussi les montagnes, les cascades et la végétation très exubérante ». Sous le charme de l’eau turquoise et transparente, nos deux amoureux se livrent même à la plongée avec masque et tuba, une première pour eux et, à la clé pour Boris, une extraordinaire rencontre avec l’incroyable poisson-clown, popularisé par le célèbre film d’animation Nemo . « A l’Île Maurice, l’océan est clair et calme avec peu de vagues, et on a souvent pied très loin, c’est l’idéal pour la plongée, explique-t-il. Et les fonds marins sont vraiment superbes ». A Flic en Flac, la deuxième semaine du séjour est beaucoup plus détendue. Balades à pied ou en vélo, longues promenades à la rencontre des villageois sont au programme. « C’est le moment où nous nous sommes mélangés aux Mauriciens pour découvrir leur culture et leur mode de vie. Le dimanche est par exemple pour eux une journée très importante », raconte Hadja, qui ajoute: « adorable, le taxi-guide qui nous accompagnait nous a même invités chez lui, nous offrant des fruits, sans rien attendre en retour. Cette gentillesse est tellement exceptionnelle ! » « Moi qui adore skier, la Suisse ne m’a jamais manqué, plaisante Boris. Car l’Île Maurice et ses habitants sont vraiment extraordinaires, j’y retournerais volontiers, et avec beaucoup de plaisir ». « Ce voyage de noces a été le voyage d’une vie, conclut Hadja qui y a même fêté son anniversaire, pour la première fois loin de sa famille. On y a fait le plein de soleil, de gentillesse et d’énergie, on s’y est vraiment ressourcé et reposé. C’est clair, on ne va jamais l’oublier ! » ChA SUIVANT PRECEDENT
- Bastien Marquis, six semaines à San Francisco | FoRom Ecoute
Retour au Magazine Bastien Marquis, six semaines à San Francisco 10 janvier 2017 Publié le : Aller seul à l’autre bout du monde, pour se prouver qu’on est capable de le faire. Malgré la malentendance et toutes les difficultés qu’elle implique dans la communication avec les autres. Tel est le défi que s’est lancé Bastien Marquis, un jeune malentendant de Delémont. Lorsqu’en ce 20 août de l’été dernier, Bastien embarque à Francfort à bord du gigantesque Airbus A380 (un rêve, pour ce passionné d’aéronautique), ce n’est pas sans une légère appréhension. Le jeune homme, pourtant, a déjà voyagé seul et à plusieurs reprises, mais là, le voyage va le mener très loin, après plus de 11 heures de vol via Francfort, jusqu’à San Francisco, dans la côte ouest des Etats-Unis. « Il y a longtemps que je voulais faire un grand voyage seul, sans papa et maman, explique Bastien, âgé de 23 ans et en cours d’apprentissage. Pour développer mon autonomie, apprendre à me connaître et découvrir jusqu’où je pouvais aller avec ma malentendance, me prouver qu’elle ne m’empêcherait pas de faire ce que je voulais » . Reste à choisir la destination. Bastien hésite entre Vancouver, New York, Los Angeles et San Francisco. Ce sera finalement cette dernière ville, en raison des températures, plus clémentes qu’ailleurs. Mais qu’à cela ne tienne : autant joindre l’utile à l’agréable, et Bastien s’inscrit auprès d’une agence pour suivre sur place des cours intensifs, afin d’améliorer son niveau d’anglais. Etudes et sorties Après un long vol, avec une escale – Bastien a dû s’orienter seul dans l’immense hub aéroportuaire de Francfort – le voilà qui débarque à San Francisco. Avec une première déconvenue, puisqu’à l’arrivée, en raison des retards pris dans les formalités douanières, plus personne ne l’attend. Un rapide coup de fil à l’agence en Suisse, et le problème est réglé, lui permettant d’arriver enfin chez sa famille d’accueil, à Daly-City, une petite localité au sud de San Francisco. Après une journée de repos, histoire de récupérer du décalage horaire, le voici qui commence son séjour de six semaines avec un programme bien rôdé : une demi-journée est consacrée aux cours, l’autre aux sorties. Les cours ne sont pas faciles pour Bastien qui a déjà pourtant une petite expérience en matière d’apprentissage de l’anglais : « Là-bas, explique-t-il en souriant, ils mangent toujours leurs mots et la prononciation est plutôt différente, même pour des mots que je connaissais et que je comprenais pourtant bien en anglais classique » . Mais qu’importe, les cours sont intéressants et les camarades d’études, en provenance du monde entier (Français, Suisses, mais surtout Japonais et Chinois) très sympathiques. Le seul vrai problème est l’éloignement, l’école étant située à San Francisco même. Conséquence : il a fallu compter chaque jour une heure trente de trajet en bus pour s’y rendre et autant pour rentrer après les cours. Une sinécure, au point que Bastien a dû parfois se résoudre à emprunter les services de taxis-uber, plus onéreux certes, mais qui réduisaient considérablement la durée de ses temps de transports. Golden Gate Bridge Heureusement, les distances n’empêchent pas le jeune homme de partir à la découverte des hauts lieux touristiques de la région, sélectionnés grâce à une très utile application pour smartphones, CityMap. Histoire de maîtriser son emploi du temps, c’est la plupart du temps seul qu’il déambule dans les rues de la grande cité. « La ville est immense mais vraiment belle, raconte-t-il. J’adorais aller aux Twin Peaks, les célèbres collines jumelles au-dessus de San Francisco, parce que la vue qui surplombe la ville y est magnifique ! » Il découvre également le Golden Gate Bridge, le célèbre et mythique pont suspendu de couleur rouge qui relie la baie de San Francisco à l’océan, qu’il traverse à pied durant près d’une heure. « Ce pont est vraiment impressionnant et offre aussi une très belle vue, s’extasie-t-il. En outre, j’ai été très surpris par son excellent état, alors qu’il a près d’un siècle ». En un mois et demi, Bastien aura ainsi découvert une bonne vingtaine de hauts-lieux touristiques de la région, même s’il n’a bien sûr, pas eu le temps de tous les faire. « J’ai surtout deux regrets, résume-t-il. Je n’ai pas pu voir la prison d’Alcatraz, et je n’ai pas pu faire un saut à Los Angeles, ville à laquelle j’ai dû renoncer en raison de mon budget : les billets d’avion étaient vraiment trop chers, d’autant que le coût de la vie à San Francisco est assez comparable à celui que l’on a en Suisse. » Pas toujours comme on veut… Si Bastien, grand amateur de photos, a pu en revanche largement profiter des célèbres couchers de soleil en bord de mer, il n’a malheureusement pas pu s’adonner aux plaisirs de la plage. « L’eau était trop froide, sourit-il. D’ailleurs à San Francisco, le climat est finalement assez changeant, frais en matinée, assez tempéré dans l’après-midi, mais pouvant se détériorer en quelques minutes. Du coup, on ne sait jamais vraiment comment s’y habiller ! ». Après six semaines d’études et de découvertes, Bastien rentre en Suisse, content de retrouver sa famille. Et il n’est pas peu fier de lui. « Ce fut un beau voyage, conclut-il. Pas facile surtout avec la crainte de ne pas être compris. D’ailleurs bien des amis entendants m’ont avoué qu’ils n’auraient pas osé se lancer dans l’aventure ». Mais malgré les difficultés, le jeu en valait la chandelle. « J’ai pu me prouver que la surdité ne m’empêchait pas de mener mes projets à bien, se réjouit-il, avant d’ajouter un brin philosophe : et puis, il y a eu pas mal de contretemps durant tout ce séjour : personne pour me recevoir à l’arrivée, des changements de chambre dans ma famille d’accueil, etc. Cela a été une belle occasion d’apprendre à résoudre les problèmes tout seul, et de comprendre que la vie ne se passe pas toujours comme on veut. » SUIVANT PRECEDENT
- La journée Nationale de l'audition | FoRom Ecoute
Retour au Magazine La journée Nationale de l'audition 25 mars 2018 Publié le : JNA en France La 21e édition française de la Journée nationale de l’audition s’est déroulée le 8 mars dernier. Quelque quatre millions de français sont concernés par des problèmes d’acouphènes permanents et douze à quatorze millions déclarent des acouphènes irréguliers ou permanents. 8% est concernée par l’hyperacousie. Le nombre d’individus est loin d’être anodin et ce sont les jeunes de moins de trente-cinq ans les plus touchés. Cette journée était l’occasion de rassembler audioprothésistes, médecins ORL, orthophonistes et associations de malentendants afin de prévenir les risques auditifs. Des actions ont été menées, tels contrôles et dépistages gratuits, conférences, manifestations culturelles et pédagogiques, expositions, diffusion de guides pratiques d’information. JNA dans le canton de Fribourg L’association fribourgeoise des malentendants, AFM, a organisé, avec le soutien d’enseignantes en lecture labiale fribourgeoises, trois séances d'initiation gratuites à la lecture labiale le 8 mars dernier. « Le but était de mettre en contact les malentendants intéressés et les enseignantes, pour leur faciliter l'accès à la lecture labiale. Plus de vingt participants malentendants et des personnes de leur entourage étaient présents à cet événement », précise le président d’AFM, Christophe Lesimple. Bonne surprise également, la venue de deux assistantes audioprothésistes, qui se sont déplacées afin de découvrir la lecture labiale. L’AFM espère ainsi que celle-ci soit proposée plus spontanément aux malentendants, en complément de l'appareillage, pour des personnes avec une surdité légère, surtout gênées par le bruit par exemple. Le bénéfice de l'appareillage n'est pas garanti et il y a souvent plus de contraintes que d’avantages avec un appareil auditif. La lecture labiale est une solution pour mieux comprendre en cas de bruit. Pour les personnes appareillées qui ont toujours des difficultés de compréhension, la lecture labiale est une aide complémentaire très importante dans beaucoup de situations. « Un tel cours apporte aussi un soutien psychologique, un moment où l'on peut appréhender ses difficultés ou ses stratégies pour communiquer. Le but est d'avoir une approche pluridisciplinaire lors de la prise en charge des malentendants », ajoute encore Christophe Lesimple. SUIVANT PRECEDENT
- Le 25 avril est la journée internationale de sensibilisation au bruit | FoRom Ecoute
Retour au Magazine Le 25 avril est la journée internationale de sensibilisation au bruit 25 avril 2018 Publié le : Le bruit peut nuire à notre santé de plusieurs façons et constitue l'une des principales causes de la déficience auditive. Le 25 avril est la journée internationale de sensibilisation au bruit Le 25 avril 2018 est la journée internationale de sensibilisation au bruit. Lors de la Journée internationale de sensibilisation au bruit, les gens sont encouragés à faire quelque chose contre le bruit lorsqu'ils travaillent et lors des moments de détente et des loisirs. La Journée internationale de sensibilisation au bruit est une campagne mondiale visant à accroître la sensibilisation au bruit et son incidence sur notre vie et notre santé. Le bruit peut entraîner une déficience auditive Il existe un lien étroit entre le bruit excessif et la déficience auditive. L'exposition au bruit et les niveaux sonores élevés peuvent entraîner une déficience auditive induite par le bruit (NIHL) et les acouphènes. Selon le Centre pour l'ouïe et la communication (CHC), des activités de sensibilisation au bruit excessif, comment il nous affect et comment réduire les nuisances sonores, ont été organisées pendant cette journée dans plusieurs pays du monde, comme aux États-Unis, au Brésil, au Chili, en Allemagne, en Italie, en Espagne et en Lettonie. Au cours des dernières années, des événements connexes ont été initiés en Australie et en Asie, notamment à Singapour. Fondé par le Centre d'audition et de communication La journée internationale de sensibilisation au bruit a été fondée en 1996 par le Center for Hearing and Communication (CHC) aux États-Unis. L'objectif est de d’augmenter la sensibilisation au bruit et le bien-être ainsi que la santé des personnes. La journée est commémorée le dernier mercredi d'avril de chaque année. En savoir plus sur la Journée internationale de sensibilisation au bruit ici . source: https://www.hear-it.org SUIVANT PRECEDENT
- Thérapie Sonore Fréquentielle | FoRom Ecoute
Retour au Magazine Thérapie Sonore Fréquentielle 15 décembre 2017 Publié le : La Thérapie Sonore Fréquentielle est désormais disponible en CD, conçue avec des algorithmes intelligents qui agissent sur le cerveau. Les thérapies sonores mises au point apportent une solution pérenne aux patients atteints d’acouphènes récents ou non. La Thérapie Sonore Fréquentielle, TSF, agit directement sur le donneur d’ordre des acouphènes : le cerveau. Grâce à la mise au point d’algorithmes intelligents répétés, ceux-ci désorganisent les connexions neuronales qui cessent progressivement de générer les bourdonnements, sifflements, tintements, souffles et pulsations ressentis dans les oreilles et dans la tête. Des études cliniques ont démontré que les séquences sonores diminuent l’activité électrique des cellules nerveuses responsables des acouphènes. En l’utilisant, on constate une diminution de l’impact de ces bruits parasites sur le quotidien des personnes atteintes de déficiences auditives et leur permet également une meilleure qualité de sommeil. Le CD Neurostimulation Anti Acouphènes™, basé sur les techniques innovantes de la Thérapie Sonore Fréquentielle. Il constitue l’aboutissement de nombreuses années de recherches audiologiques du musicothérapeute spécialiste des acouphènes, Philippe Barraqué, déjà auteur de la méthode Stop Acouphènes™. Le CD, qui comporte des séries aléatoires de douze sons en relation avec les fréquences qui perturbent l’audition, est à écouter quotidiennement avec un bon casque fermé. (Sources : c2017, le blog des acouphéniens). Démonstration et vente sur : http://www.stop-acouphenes.fr/presentation4.html Copyright Acouphènes Solutions SUIVANT PRECEDENT
- Genève – Le Grand Conseil s’investit pour les malentendants | FoRom Ecoute
Retour au Magazine Genève – Le Grand Conseil s’investit pour les malentendants 13 mars 2020 Publié le : La politique s’engage, petit à petit, à rendre accessibles à tous les débats en direct sur le Net. Genève est le premier canton à ouvrir la voie. La Convention de l’ONU relative aux droits des personnes handicapées est ferme en matière d'accès pour tous aux contenus audiovisuels. C’est pourquoi, le Grand Conseil du Canton de Genève a décidé, le 4 mars dernier, de rendre ses débats accessibles à tous en direct sur internet. Une aubaine, car les malentendants trouvent depuis janvier 2020 non seulement les sous-titres, mais également une interprétation en langue des signes français (LSF) pour les sourds. Qui fournit les sous-titres ? Il s’agit de SWISS TXT, la filiale de la SSR qui est responsable de la production des sous-titres et du doublage en LSF ainsi que de l'implémentation du Player vidéo nécessaire à l'exercice, comme le stipule le communiqué de presse que la société a publié il y a peu. Pour ceux qui ne le sauraient pas, le Player vidéo permet d’activer à tout moment le support visuel ou en LSF aussi bien sur téléviseur que tablette et smartphone. En temps réel. L’appel d’offres public qui avait été lancé a été remporté par SWISS TXT qui opère déjà depuis plus de trente ans dans le domaine du sous-titrage. Depuis Genève, siège des studios de la RTS, les techniciens produisent les sons et les images des sessions du Grand Conseil qui permet de favoriser l’inclusion. L’inclusion chez Swiss Txt La question de l’inclusion est au coeur des problématiques concernant les malentendants. Les déficiences sensorielles doivent être prises au sérieux et si le président du Grand Conseil du Canton de Genève, Jean-Marie Voumard, président du Grand Conseil, se réjouit, c’est avec Michaela Nachtrab, responsable de la nouvelle offre Accessibility chez SWISS TXT, que la mise en œuvre est possible. Pour que les contenus audiovisuels soient diffusés au plus grand nombre. Il est important pour SWISS TXT de proposer autant de services que possible qui favorisent l'intégration des personnes souffrant de handicaps sensoriels. L’entreprise est également impliquée dans plusieurs projets de recherche de l'Union européenne concernant l'accessibilité. En termes de services, elle produit des sous-titres, de l’autodescription et de la LSF pour la SSR et pour les clients externes sur le marché suisse ainsi que de la retranscription écrite en ligne pour les élèves et les étudiants. «Nous sommes fiers de pouvoir offrir l'accès pour tous lors de nos sessions; ainsi et pour la première fois, nous pouvons atteindre notre population dans son ensemble», conclut Jean-Marie Voumard. Les sessions du Grand Conseil du Canton de Genève peuvent être suivies à l'adresse suivante: https://ge.ch/grandconseil/sessions/live/ ainsi que sur Léman Bleu SUIVANT PRECEDENT
- Malentendant au temps du Covid-19 | FoRom Ecoute
Retour au Magazine Malentendant au temps du Covid-19 27 avril 2020 Publié le : Une jeune américaine invente un masque facilitant la lecture labiale pour les sourds et malentendants. Au temps de la pandémie de coronavirus, un geste altruiste et inclusif. Le tour de la Toile est inévitable au temps du semi-confinement. Nous avons trouvé sur le site du magazine online terrafemina.com , une histoire qui, depuis les États-Unis, a suscité notre curiosité. Ashley Lawrence, une étudiante spécialisée dans l’éducation de personnes sourdes ou malentendantes, a créé des masques avec une fenêtre claire qui permet aux personnes souffrant d’une déficience auditive de voir les expressions faciales et de lire sur les lèvres. La jeune femme, qui suit son parcours à l’Eastern Kentucky University, a fait preuve de réactivité. «J'ai vu que les gens faisaient des masques sur Facebook pour tout le monde au lieu de masques jetables, et je me suis demandée ce qu'il en était de la population sourde et malentendante», déclare-t-elle au journal local Lex18 . La jeune femme a créé le compte GoFundMe pour compenser les coûts de matériaux et d'expédition. Solution intéressante Ainsi, les directives imposées pendant cette pandémie sont respectées et ce masque permet de raccourcir les distances, au sens figuré, pour ceux qui ont besoin de lire sur les lèvres. Les expressions du visage sont importantes pour comprendre l’intention d’un interlocuteur. Le développement et la production de ces masques sont en cours d’évaluation. «Je salue l’initiative de cette américaine qui se dévoue pour la cause des malentendants et des sourds. Il y a quelques jours, je me suis rendu à un cabinet médical pour apporter un échantillon d’une personne à risque. Je suis tombé sur la réceptionniste qui portait un masque. C’est là que je me suis rendu compte de la difficulté supplémentaire pour communiquer avec mon interlocutrice, car on se rend compte de combien la lecture labiale nous est nécessaire, alors qu’on n’y fait même plus attention», raconte Jean-Bernard Lathion, membre de l’Association des sourds du Valais et ancien président de forom écoute. Quand on est forcé de porter un masque, c’est un isolement encore plus grand qui s’ensuit. De nombreuses personnes ont mis la main à la pâte et ont cousu des masques avec du tissu doublé de papier sulfurisé ou avec des chaussettes remaniées pour les accrocher aux oreilles. Cependant, il n’y a rien d’officiel qui a été proposé aux personnes souffrant d’un handicap auditif et cette proposition reste à l’heure actuelle la meilleure envisagée, comme le souligne le magazine designboom , qui en parle dans son édition en ligne (en anglais). Ashley Lawrence distribue actuellement les masques gratuitement à tous ceux qui en ont besoin, qu'ils soient actuellement malades ou non. Elle met même un mail à disposition pour faire une demande: dhhmaskproject@gmail.com _________ Nota bene: la solution de masques transparents proposés par Ashley Lawrence est une solution non-homologuée . Pour forom écoute, il s’agit d’une solution originale et artisanale qui peut être pratique à court terme en ces temps de crise, mais il ne s’agit pas d’une solution approuvée sur le long terme en l’absence de concertation des milieux sanitaires et d’une homologation. Communiqué d'information de Forom écoute: lien SUIVANT PRECEDENT
- Appareils auditifs et implants cochléaires améliorent les symptômes dépressifs | FoRom Ecoute
Retour au Magazine Appareils auditifs et implants cochléaires améliorent les symptômes dépressifs 12 avril 2017 Publié le : Les personnes qui souffrent de déficience auditive connaissent une amélioration significative de leurs symptômes dépressifs lors d’un traitement avec des appareils auditifs ou des implants cochléaires, selon une étude récemment publiée dans JAMA Otolaryngology Head & Neck Surgery. Fréquente chez les personnes âgées la perte auditive est statistiquement plus fréquemment associée à une santé physique et mentale plus fragile . En particulier chez les personnes de moins de 70 ans qui présentent un risque augmenté de dépression suite à une déficience auditive. Pour analyser l'association entre traitement avec un appareil auditif ou un implant cochléaire et les symptômes dépressifs observés chez les personnes âgées, des chercheurs de l'Université Johns Hopkins, de l'Université de l'Oklahoma College of Medicine et de l'Université Drexel aux États-Unis ont étudié les symptômes dépressifs de 113 participants âgés de 50 ans ou plus. Une meilleure audition dissipe les symptômes A l'aide de l'Échelle de dépression gériatrique (GDS), les symptômes dépressifs ont été mesurés chez des patients récemment équipés d’un appareil auditif (63 participants) ou d'un implant cochléaire (50 participants) Après six mois d’utilisation, le score GDS a diminué de 28% pour les utilisateurs d'appareils auditifs et de 31% pour les utilisateurs d'implants cochléaires. Cette étude montre ainsi l' que les personnes âgées atteintes de troubles auditifs et qui souffrent de symptômes dépressifs peuvent connaître une amélioration significative de leur état lors de l'utilisation d'appareils auditifs ou d'implants cochléaires. (Source: www.hear-it.org ) SUIVANT PRECEDENT
- Un livre en marge des diktats | FoRom Ecoute
Retour au Magazine Un livre en marge des diktats 23 août 2018 Publié le : Isabelle Aeschlimann écrit actuellement un roman sur la vie de deux soeurs, dont l’une n’entre pas dans la « norme », souffrant d’épilepsie et de malentendance. Inspirée par son enfance et sa jeunesse dans un village jurassien, Isabelle Aeschlimann romance l’histoire d’une petite fille diagnostiquée épileptique à trois ans et malentendante à seize. Elle évoque les « défauts techniques » de son héroïne, – elle n’aime pas utiliser le terme handicap –, et le combat qu’elle va mener soutenue par sa sœur bien-aimée. A l’écoute Isabelle Aeschlimann quitte le berceau de son enfance dès qu’elle obtient sa Maturité. Elle vit à Berlin durant deux ans, afin de prendre son envol en solo, dans une ville multiculturelle et alternative. De retour en Suisse et après un séjour à Zürich, elle s’installe dans le canton de Vaud. Aujourd’hui âgée de trente-huit ans et mariée, elle est mère de deux fillettes. Parallèlement à l’écriture, elle travaille à temps partiel comme chargée de communication. L’écriture la nourrit depuis très jeune. Essais, nouvelles, puis son premier roman intitulé « Un été de trop », paru aux éditions Plaisir de lire en 2012. Deux ans plus tard, elle obtient une bourse d’aide à l’écriture du canton de Vaud pour son projet basé sur la vie hors norme de son héroïne épileptique et malentendante. « Un des bémols de cette maladie est qu’elle ne se voit pas. Si mon interlocuteur me l’explique, je vais m’adapter à lui et lui à moi ; c’est une sorte d’apprentissage conjoint pour échanger, tout simplement. A travers mon livre, j’aimerais donner des pistes aux lecteurs. Comment se servir des outils existants pour dialoguer et faire preuve de compassion ». Isabelle projette d’apprendre la Lecture Labiale ou la Langue Parlée Complétée. Elle aimerait également partager cette expérience avec ses filles. « Une d’elles était en classe avec un malentendant. Je pense que tous les élèves devraient suivre un cours de base sur les handicaps ; on est tous différents et ce n’est pas grave. Il faudrait enseigner dès l’enfance à chacun, comment se comporter face à telle ou telle particularité. Pour un malentendant par exemple : lui parler bien en face, en articulant mais pas exagérément, le visage à découvert, sans bruits de fonds, etc. ». Deux sœurs, une histoire Le récit raconte l’enfance et la jeunesse de Christa 26 ans, le soutien sans faille de la mère, le déni du père et ses conséquences, une sœur de dix ans sa cadette, qui ne trouve pas sa place dans sa vie d’adolescente, le tout pimenté d’un secret de famille. Pour sauver sa sœur et surtout elle-même, Christa va l’emmener à Berlin. Loin de leurs repères, dans une ville qui prône la tolérance et l’ouverture d’esprit, elles se reconstruiront ensemble. On observe des similitudes entre l’histoire du livre et le parcours d’Isabelle. « En effet, aussi rassurant soit-il de vivre dans un village où tout le monde se connaît, les étiquettes qu’on vous colle à la peau sont persistantes. A vingt ans j’avais besoin de m’en distancer, puis en mûrissant, je me suis rendue compte à quel point ce sentiment d’être entourée typique aux villages, me manquait. Mon roman est une déclaration d’amour à ma famille et à ma région ». Isabelle fonctionne instantanément. Au moment de développer une scène du livre, les personnages, à travers leurs émotions, agissements et réactions dictent ce qui doit être écrit ; la trame se dessine au fur et à mesure. « Lorsque j'écris spontanément, je me laisse en partie porter par eux. Si j’effectue un résumé au préalable, il n’y a aucune émotion, ce ne sont que des faits ». Altruiste et bienveillante, l’auteure n’est ni malade, ni malentendante ; elle partage son empathie à travers les lignes, qui se couchent naturellement sur le papier, laissant la parole aux jeunes. Inspirée par son environnement, elle s’en imprègne en observant, discutant, échangeant et écrivant régulièrement dans des lieux publics. La parution du roman est prévue courant 2019 et sortira aux éditions Plaisir de lire. Dans l’intervalle, Isabelle Aeschlimann tient à jour un blog et partage ses impressions sur son site. www.isabelleaeschlimann.ch . SUIVANT PRECEDENT
- Lecture labiale : 16 nouvelles enseignantes sur le marché romand | FoRom Ecoute
Retour au Magazine Lecture labiale : 16 nouvelles enseignantes sur le marché romand 16 mars 2016 Publié le : Leur formation est terminée depuis le mois de décembre dernier. Depuis, et après deux années de travail intense, elles sont officiellement diplômées, même si la remise des diplômes n’a eu lieu qu’au mois de mars. Quelles sont leurs impressions, quelles sont leurs craintes, leurs envies, leurs projets ? Aux écoutes a eu envie d’en savoir plus et de les présenter à ses lecteurs malentendants. Portrait de 15 d’entre elles. [zone]Claudine Kumar : « l’enjeu sera d’ouvrir de nouveaux cours ! » Présidente de l’Association Romande des Enseignantes en Lecture Labiale (ARELL), Claudine Kumar porte un regard positif sur l’arrivée de nouvelles collègues, particulièrement « motivées ». La formation s’est terminée avec 16 personnes diplômées ce mois de mars. Vous attendiez-vous à ce résultat ? Honnêtement, je ne pensais déjà pas qu’il y aurait autant de candidatures au début de la formation. Je tablais sur 15 étudiantes au maximum, et sur un taux de réussite de 50%. Alors 16 diplômées au final, c’est vraiment excellent ! A quoi attribuez-vous ce résultat ? A leur motivation ! Les étudiantes se sont rapidement montrées intéressées par les cours qu’elles ont suivis. Elles ont vite saisi l’utilité et l’importance de la lecture labiale pour les malentendants. Maintenant qu’elles sont formées et diplômées, et après avoir consenti un gros effort durant deux années, je leur souhaite de se réaliser dans ce magnifique métier si enrichissant et qu’elles vont encore continuer à découvrir au jour le jour. Elles vont beaucoup apporter aux malentendants, mais elles vont également beaucoup recevoir en retour ! Pour l’ARELL, accueillir 16 nouvelles enseignantes, cela change-t-il quelque chose ? Il y a déjà eu des périodes dans le passé où l’ARELL a compté une vingtaine d’adhérentes, avant que les choses ne s’étiolent petit à petit. Dans un premier temps, l’enjeu est aujourd’hui d’accueillir ces nouvelles collègues et c’est très stimulant, car cela va ouvrir de nouvelles possibilités sur le terrain, y compris dans des régions où la lecture labiale n’était plus enseignée. Je pense à Genève ou à la Vallée de Joux, par exemple… En outre, les nouvelles enseignantes vont également reprendre la gestion de la majorité des cours intensifs… La moyenne d’âge de la nouvelle volée d’enseignante est relativement élevée, aux alentours de 50 ans… En effet, cela indique que tôt ou tard, une nouvelle formation devra être envisagée, car faute de quoi, le métier risque bien de disparaître. Mais comme d’habitude, le nerf de la guerre sera l’argent à trouver pour espérer financer un jour, une nouvelle formation. Heureusement, dans l’immédiat, la relève est là. A plus court terme, quel sera dans les années à venir, le grand enjeu pour l’enseignement de la lecture labiale ? Incontestablement, ce sera organiser davantage de cours pour les malentendants ! Il s’agit donc pour nous d’être mieux connues, de faire un plus grand travail de sensibilisation auprès du grand public. Les nouvelles enseignantes ont compris l’enjeu de ce défi et elles sont prêtes à le relever. Nous autres anciennes, les soutenons et leur apportons volontiers notre concours. Dans certaines régions, nous les avons même déjà accompagnées auprès des ORL, des audioprothésistes, etc.[/zone] Genève Valérie Studemann : « un nouveau défi » Âgée de 50 ans, Valérie Studemann vit à Genève. Cette maman de trois filles dont une adulte, et qui a eu des amis sourds dans son enfance, a travaillé dans plusieurs domaines dont, plus récemment, le soutien pédagogique à des enfants sourds intégrés en école ordinaire, mais aussi l’enseignement du français à des adultes non-francophones. Elle a souhaité devenir enseignante en lecture labiale afin de « relever un nouveau défi en ayant comme objectif la transmission d’une connaissance précise et utile » . Bien entendu, s’engager dans une nouvelle formation n’a pas été facile, en raison de la difficulté à concilier formation, travail et vie familiale. Heureusement, celle-ci a été l’occasion de voyager dans toute la Suisse romande, de nouer de superbes liens avec les autres étudiantes, ainsi qu’avec les enseignantes de l’ARELL, « qui ont transmis l’amour de leur métier » . « Le démarrage dans notre nouvelle profession va prendre du temps, observe-t-elle. Il va falloir démarcher, se faire connaître, débloquer la situation avec l’AI pour que les cours privés soient également remboursés dans le canton de Genève. Ici, nous sommes deux enseignantes et tenons à collaborer étroitement, de même que nous travaillerons aussi avec notre collègue de La Côte ». Valérie Studemann, Genève. Portable. 079 632 19 54. Email : valerie.studemann@bluewin.ch Marialuisa Bonvin : « la malentendance, un monde qui m’est proche » Pour Marialuisa Bonvin Spada, reprendre des études après tant d’années, qui plus est pour elle qui est de langue maternelle italienne, n’a assurément pas été facile. Si le défi a été avantageusement relevé, c’est avant tout grâce au soutien de ses amies proches, de sa famille et de ses collègues étudiantes. Pour cette mère de trois enfants, qui a œuvré comme bénévole durant de longues années, comme enseignante d’italien ou comme visiteuse pour les personnes âgées, le choix de cette formation a été plutôt naturel, d’autant qu’elle avait déjà assisté à des cours de lecture labiale. « Le monde de la malentendance m’est proche depuis des années ; la mère de mon amie d’enfance étant devenue sourde suite à une maladie, j’ai été confrontée très vite à ce que peut représenter ce handicap et ce qu’il en est de vivre avec un malentendant ». L’avenir, Marialuisa l’envisage avec sérénité, en travaillant en étroite collaboration avec sa collègue genevoise. « Avec ma collègue, nous prévoyons d’ouvrir rapidement chacune un cours hebdomadaire , annonce-t-elle avec satisfaction. Je suis consciente que le fait d’enseigner la lecture labiale dans une langue qui n’est pas ma langue maternelle est une difficulté supplémentaire. En revanche, le fait d’avoir été moi-même élève d’un cours de lecture labiale me permet de mieux comprendre les besoins, les attentes et les frustrations des futurs apprenants ». Marialuisa Bonvin, Genève. Tél. 022 348 97 89. Email : mlbonvin@yahoo.it Vaud Anoucha Betti : « en tant que malentendante, j’utilise la lecture labiale » Anoucha Betti, qui va travailler dans l’agglomération lausannoise, la région de la Côte et la Riviera, possède une particularité : elle qui a travaillé dans les ressources humaines avant de se consacrer à l’éducation de ses trois enfants est en effet… malentendante de naissance. « Du coup , explique-t-elle, beaucoup de choses m’ont semblé naturelles au cours de cette formation, qui a néanmoins suscité pas mal de remises en question, des introspections auxquelles je ne m’attendais pas, et qui m’a permis d’en apprendre encore plus et sur moi-même, et sur le monde des malentendants. » Si la formation n’a pas été facile à suivre, en particulier en raison du « stress des examens, a priori insurmontable » , la nouvelle enseignante a adoré le contact avec les enseignantes actuelles, qui « ont transmis leur passion et leur expérience » , sans compter un grand intérêt pour les autres branches enseignées par des professionnels. « En tant que malentendante, j’utilise tout le temps la lecture labiale et cela me donne confiance. Sans elle, je ne pourrais pas être intégrée à la société. C’est ce que j’aimerais pouvoir transmettre aux personnes qui seront intéressées » , explique celle qui entend, dans un premier temps, travailler à temps partiel pour mieux se consacrer à la préparation des cours. Anoucha Betti, Vaud. Tél. 021 625 38 69, Portable 076 366 72 22 (aussi sms). Email : amonsciani@hotmail.com Anne-Catherine Rochat : « mon âge est un atout » Âgée de 60 ans, Anne-Catherine Rochat est la doyenne de la volée de nouvelles enseignantes en lecture labiale. Enseignante spécialisée à Entre-Lacs dans le canton de Vaud, elle a été très sensibilisée à la question de la surdité par le contact avec son beau-père et sa maman. Son appréciation sur la formation reçue ? Plutôt largement positive : « nous avons bénéficié d’une bonne formation autant théorique que pratique qui nous donne des bases solides sur lesquelles nous pourrons construire » reconnaît-elle. C’était un réel défi pour moi de faire cette formation à l’âge de 58 ans et souvent, je me suis dit que mes ambitions étaient trop grandes. Mais maintenant, je vais dire que mon âge est plutôt un atout car je me sens tellement plus proche des participants ». Dès ce mois de mars, Anne-Catherine Rochat entend organiser des cours hebdomadaires le jeudi après-midi à son domicile. « Mon projet est de m’adapter aux besoins de chacun de mes participants, annonce-t-elle. En outre, je rêve d’inviter deux ou trois malentendants pour un week-end ''Lecture labiale et découverte de la Vallée de Joux '' en ajoutant d’autres activités plus ludiques » . Anne-Catherine Rochat. Vaud. Les Sauges 6 1347 Le Sentier. Tél. 021 845 69 29 Portable 077 464 71 70. Email : ancat@sevjnet.ch Sylvie Perret : « je suis très empathique » Enseignante-auxiliaire au cycle primaire, Sylvie Perret a dû, après trois ans de contrat à durée déterminée, cesser son activité, en raison de l’absence de certificat. « L'opportunité de la formation est arrivée à ce moment-là , raconte cette maman de trois enfants, aujourd’hui adultes. L'idée de travailler avec des adultes en situation de handicap m'a tout de suite interpelée, étant par nature ouverte aux autres ». La voici donc, à 52 ans, qui entame « avec toute l’énergie de la nouveauté » , sa formation d’enseignante, appréciant « d’élargir ses connaissances, et de s'ouvrir à une problématique peu connue » . « Ces nouvelles connaissances m'ont apporté énormément sur le plan humain et m'ont ouvert de nouveaux horizons. Mais je dois dire que le travail de rédaction en fin de formation a été ardu ! » . Aujourd’hui, Sylvie Perret entend travailler le plus possible, en ouvrant 4-5 cours hebdomadaires dans la région du Nord Vaudois et jusqu'à Ste-Croix, Echallens, voire même Moudon, en cas de demande. « Je suis très empathique, très souple, et prête à aller là où il y aura de la demande. J'espère pouvoir collaborer avec mes collègues de la région, pour des échanges d'idées et du soutien, si nécessaire » , explique celle pour laquelle l’enjeu sera surtout de prospecter, sensibiliser et amener le maximum de personne à suivre des cours. Sylvie Perret, Vaud. Portable : 079 780 81 84. Email : sylvie.perret@hotmail.com Sonia Celii Jotterand : « j’ai le goût de transmettre » « J’ai choisi cette formation car elle répondait à mon besoin de me sentir utile et de contribuer à la société. Elle me permet de pratiquer une activité professionnelle qui a du sens pour moi, à savoir accompagner des gens dans leur recherche d’évolution et-ou de mieux être. Se remettre en apprentissage à l’âge adulte tout en étant maman n’était pas aisé, mais apprendre nous permet d’évoluer, de reprendre confiance en nos capacités cognitives. Une fois les difficultés surmontées, c’est un vrai bonheur ! ». Après avoir été coordinatrice d’escale dans l’aviation, maman au foyer tout en assumant différentes tâches de bénévolat, la voici donc qui s’est tournée vers l’enseignement de la lecture labiale, un choix d’autant plus naturel que sa propre mère est malentendante. Son principal handicap dans l’exercice de ce métier se trouve également être son grand atout : « ma sensibilité et les difficultés peuvent parfois m’affecter, même si je les surmonte toujours , admet-elle. Mais grâce à elle, j’aime l'échange et la communication, je crois au potentiel humain et j’ai le goût de transmettre. » Sonia Celii Jotterand entend exercer dans le Nord-Vaudois, d’abord à temps partiel, puis en espérant pouvoir ensuite également s’engager dans la prévention et la sensibilisation aux impacts de la malentendance. Sonia Celii Jotterand, Vaud. Chemin Fiez-Pittet 7, 1422 Les-Tuileries-de-Grandson. Portable : 079 283 28 08. Email : celiijotterand@gmail.com Michèle Vernet : « aider les personnes souffrant d’un handicap » Après avoir effectué toute sa carrière dans l’enseignement, Michèle Vernet souhaitait amorcer un changement d’orientation tout en restant dans un domaine similaire. Ayant toujours apprécié « aider et partager avec des personnes souffrant d’un handicap », c’est tout naturellement qu’elle s’engage dans la formation pour devenir enseignante en lecture labiale, après avoir par le passé envisagé de devenir enseignante à l’Ecole des sourds de Lausanne. « A court terme , explique-t-elle, ce nouveau métier ne peut pas me faire vivre, donc je vais garder à 90%, mon métier actuel dans l’enseignement, ceci jusqu’à fin 2020, date à laquelle je serai à la retraite. Bien sûr, suivant l’évolution de ma patientèle, je pourrais également encore éventuellement réduire légèrement mon temps de travail ! ». Afin de ne pas perdre ses acquis et même d’améliorer sa pratique, Michèle Vernet prévoit dans l’intervalle d’assurer d’ores et déjà un week-end de cours intensif, un cours hebdomadaire et un cours privé si l’occasion s’en présente. Le tout dans la région de Morges et de Lausanne. Michèle Vernet, Vaud. Rue Couchirard 4, 1004 Lausanne. Tél. 021 646 17 40 (répondeur). Portable. 077 409 85 24. Email : michele.vernet@bluewin.ch Yolande Badoux : « un besoin de relations humaines » « C’est lors des stages effectués durant la formation que j’ai apprécié de découvrir le travail d’enseignante en lecture labiale. En particulier, j’ai été très touchée par la solidarité au sein des groupes. Maintenant, le grand défi qui s'ouvre devant moi est d'arriver à bien communiquer mes nouvelles compétences, à offrir un soutien et un vrai plus dans la vie des malentendants qui me feront confiance ». Maman de 4 enfants aujourd’hui jeunes adultes, Yolande Badoux-Gilliand a tour à tour été aide-enseignante et employée de commerce. C’est mue par le besoin d’exercer un métier qui favorise les relations humaines qu’elle choisit de s’inscrire à la formation d’enseignante en lecture labiale, ayant dans son entourage plusieurs connaissances souffrant de problèmes auditifs. Désormais, elle s’apprête à exercer son nouveau métier dans sa région, le Nord Vaudois, en particulier à la Vallée de Joux, Vallorbe et le Vallon du Nozon. « Cette nouvelle activité sera accessoire pour moi car il est difficile d'occuper un plein temps dans ce métier , observe-t-elle. Mais je me réjouis déjà de répondre favorablement aux sollicitations. D’autant que j'ai la chance d'être entourée de quatre collègues avec lesquelles nous prévoyons une collaboration dans la mise en place des cours. » Yolande Badoux, Vaud. Le Sentier. Tél. 021 845 56 36. Portable 079 734 33 42. Email : yolande.badoux@arell.ch Valérie Cottet: « des rencontres enrichissantes » Le monde du soin et de la relation thérapeutique, Valérie Cottet-Parmelin le connaît très bien. Et pour cause : elle est infirmière, profession qu’elle entend d’ailleurs continuer à exercer à mi-temps. La lecture labiale, elle y est arrivée poussée par un besoin de diversité et de relever de nouveaux défis. « Rien n’a vraiment été facile dans cette formation , relève-t-elle. Passer des examens, rédiger le travail de certification, concilier vie familiale et vie professionnelle, etc. Mais cela a aussi été l’occasion de faire de nouvelles et enrichissantes rencontres, de partager avec les collègues étudiantes, avec les anciennes enseignantes et bien sûr avec les malentendants eux-mêmes. » Evidemment, les défis à venir ne manquent pas. D’abord, réunir suffisamment de participants dans sa région de La Côte, pour ouvrir un premier cours hebdomadaire. Heureusement, son goût pour le contact et son expérience des relations avec les personnes atteintes dans leur santé, constituent un atout indéniable. « D’une manière générale , annonce-t-elle, je suis assez ouverte à tout selon les demandes, à temps partiel et volontiers avec des collègues pour plus de compétences, et bien sûr le plus proche de mon domicile pour des raisons pratiques ». Valérie Cottet. Vaud. District de Nyon. Tél. 021 824 20 79. Email : valerie.cottetparmelin@arell.ch Vaud-Neuchâtel Silvia Richard-Ferrari : « j’ai appris la lecture labiale avec mon grand-père » Son premier contact avec la lecture labiale ? Silvia Richard-Ferrari l’a eu dans des circonstances un peu inhabituelles, lorsque, enfant élevée par ses grands-parents, elle a du spontanément apprendre à lire sur les lèvres pour déchiffrer les propos de son grand-père, atteint d’un cancer des cordes vocales. Ancienne employée de commerce et assistante d’un médecin spécialiste, Silvia ne pouvait donc qu’être séduite par la perspective d’une formation en lecture labiale. Si on y ajoute un besoin de réorientation professionnelle et l’envie de développer un contact avec les gens, l’occasion était trop belle pour être loupée. « L a première année a été très difficile mais tellement enrichissante en connaissances, reconnaît-elle. Elle m’a apporté d’importantes connaissances académiques et théoriques, sans compter la rédaction de dossiers ». Son métier, elle entend l’exercer d’abord à temps partiel, dans les cantons de Vaud et de Neuchâtel, à la fois en collaboration étroite avec ses collègues et en interdisciplinarité avec le monde des professionnels de l’audition, ORL, audioprothésistes, médecins de famille, etc. « Je suis calme et volontiers à l’écoute des gens. Avec ma capacité de collaboration et d’adaptation, ce sont mes principales qualités professionnelles, d’autant qu’enseigner la lecture labiale est une manière de redonner ce que j’ai reçu durant mon enfance » , conclut-elle. Silvia Richard-Ferrari. Vaud-Neuchâtel. Chemin de Vermont 5, 1400 Yverdon-les-Bains. Tél. 024 445 63 65. Portable 078 724 30 19. Email : sf.richard@hispeed.ch - Valais Estelle Besson : « cette formation m’a ouvert les yeux » Âgée de 49 ans, travaillant en EMS, avec entre autres, des personnes tétraplégiques et souffrant de handicaps sévères, dont la surdité, Estelle Besson souhaitait compléter son métier avec une activité moins physique et plus calme, tout en restant dans un métier de contacts humains. « La formation qui vient de s’achever m’a ouvert les yeux et m’a rendue sensible à un nouveau monde qui m’était inconnu , explique-t-elle. J’y ai appris beaucoup d’informations intéressantes lors des cours, tandis que les stages et les rencontres avec les personnes malentendantes ont été très riches en échanges et en enseignements ». Pour elle, le principal enjeu en tant qu’enseignante en lecture labiale sera de « garder la foi pour maintenir la motivation des apprenants ». « Après les deux premiers cours que j’ai donnés, j’ai été confrontée à un certain découragement de la part de plusieurs malentendants qui suivent les cours de lecture labiale depuis longtemps , explique-t-elle. Ils m’ont exprimé que la lecture labiale est difficile dans la vie quotidienne. La motivation est donc très importante et je suis touchée d’observer lors des cours, une bienveillance, une gentillesse et une entraide sincères entre les participants » . En attendant de voir l’évolution de la situation, Estelle Besson compte exercer dans un premier temps son métier seule et à temps partiel. Depuis janvier dernier, elle assure deux cours mensuels à Monthey et Saint Maurice. Estelle Besson. Valais. Portable 078 854 04 54. Email : estelle43@gmail.com Fribourg Isabelle Michel : « apporter une aide aux personnes isolées » « C'est une formation exigeante car les occasions de s'entraîner sont réduites. Au moment de l'examen pratique, je me suis sentie très déstabilisée. Par contre la théorie de la première année ne m'a pas posé de problème ». Et pour cause : avant d’entamer sa formation, Isabelle Michel était infirmière-ressource en soins palliatifs en EMS. De fait, le monde de la santé, ainsi que ses disciplines théoriques, ne lui était pas vraiment inconnu. Seulement voilà : la jeune femme souhaitait diversifier son activité, de longue date « interpellée par le monde des handicaps sensoriels » . Désormais diplômée en lecture labiale, Isabelle Michel entend conserver son emploi en EMS à 40%, histoire de pouvoir prendre le temps de développer son activité d’enseignante. « Je me réjouis d'apporter une aide aux personnes qui sont isolées, et que la lecture labiale puisse à nouveau leur donner du plaisir à partager du temps en société, même si j’ai l'impression que dans ma région, il y a tout à faire, car personne ne semble être informé. Le démarchage est laborieux, tout le monde me regarde avec des grands yeux interloqués... mais positifs quand même. Heureusement, nous sommes quatre sur le canton de Fribourg et il y a une belle synergie entre nous ». Isabelle Michel, Fribourg. Portable 078 812 15 00. Email : isabelle.michel@arell.ch Vanessa Favre: « je sais ce que vivent les malentendants » « Etre aveugle sépare des choses. Etre sourd sépare des hommes. » Vanessa Favre, âgée de 37 ans, est bien placée pour savoir ce que veut dire cette magnifique citation d’Helen Keller. Et pour cause, elle est elle-même malentendante, une des deux étudiantes de cette nouvelle volée à souffrir d’une déficience auditive. Un handicap certes, mais qui lui permet de connaître exactement le vécu de ses futurs patients. « Après avoir quitté mon travail de gestionnaire de vente en papeterie afin d'effectuer le pèlerinage de St-Jacques de Compostelle et réfléchir à mon avenir professionnel, j’ai réussi à décrocher un contrat de promotrice pour un centre d'appareillage auditif, un travail qui consistait à faire des tests de dépistage dans les foires en Suisse romande, raconte la jeune femme. Un jour, j’ai vu l’annonce de la formation. Comme j'avais envie de changer de direction professionnelle, j’ai tout de suite été interpelée par la perspective d’une profession basée sur le contact humain avec les personnes malentendantes ». Grâce à cette formation qui lui a permis de rencontrer « des collègues formidables », la voilà donc diplômée et prête à travailler à temps partiel en collaboration avec ses autres collègues du canton, et surtout avec l'association des malentendants de Fribourg « très dynamique et sympathique ». Vanessa Favre, Fribourg. Chemin de la Tossaire 11, 1699 Bouloz. Tél. 021 947 37 48. Portable : 079 836 99 03. Email : vanfasa@gmail.com . Jura Laure Chappuis : « aucun cours ne ressemble à un autre… » Ancienne gestionnaire en commerce de détail à la Poste, Laure Chappuis en est venue à la lecture labiale grâce à une ancienne enseignante qui lui a directement remis un bulletin d’inscription à la formation, non sans l’encourager à venir assister de visu à un ou plusieurs cours en tant qu’observatrice. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que la mayonnaise a pris. Car c’est avec un enthousiasme certain que cette maman d’une fillette de 9 ans a suivi tout le cursus de la formation qui vient de s’achever. « La formation a été très intense et très complète, observe-t-elle, surtout la première année, difficile sous plusieurs aspects. Rester concentrée une journée entière en suivant des branches comme la linguistique ou l'anatomie pour lesquelles je n'avais aucune connaissance, n’avait rien de facile et j'avais parfois l'impression de parler une autre langue. Malgré cela, j'ai pris beaucoup de plaisir à suivre tous ces cours avec des intervenants motivés et passionnés par leur métier. Non seulement j'ai acquis une multitude de nouvelles connaissances pour ma nouvelle profession mais j'ai aussi beaucoup appris sur moi-même. » Laure Chappuis exerce déjà son nouveau métier, ayant « la chance » d’avoir repris une partie des cours mensuels ou hebdomadaires de Marie-Thé Sangsue. « Aucun cours ne ressemble à un autre et je trouve cela génial, s’extasie-t-elle. Dans la région du Jura et Jura bernois nous avons la chance d'être deux enseignantes et je souhaite vivement que notre collaboration dure longtemps ». Laure Chappuis, Jura. Tél. 032 422 87 52. Portable 077 493 98 80. Email : l.chappuis@bluewin.ch et laure.chappuis@arell.ch Laure Francesconi: « lever les idées reçues autour du handicap auditif… » Le handicap auditif, c’est assurément son rayon ! Avant d’en venir à la lecture labiale, Laure Francesconi, âgée de 35 ans, mère de 3 enfants et qui a accouché d’un magnifique bébé durant la formation, était interprète en langue des signes chargée de l'insertion professionnelle des déficients auditifs. C’est par souci d’élargir ses compétences et son expérience qu’elle décide de suivre la formation qui a été ouverte voilà deux ans. Son principal atout dans l’exercice de son nouveau métier ? Outre une énergie à toute épreuve, son expérience passée avec des personnes souffrant de problèmes auditifs. Ce qui ne veut pas dire pour autant que la formation suivie a été de tout repos. « Les cours d’anatomie n’ont pas été faciles, admet-elle. J’ai en revanche beaucoup aimé l’ambiance générale et l’apport théorique pour la construction des cours de lecture labiale ». Celle qui s’apprête à travailler en binôme avec sa collègue Laure Chappuis, ne se fait pas d’illusions sur l’ampleur de la tâche : « Il va falloir travailler à promouvoir l’aspect bénéfique des cours pour une personne malentendante et faire lever les idées reçues à ce sujet, le tout en convainquant les professionnels, audioprothésistes et ORL , conclut-elle. L’enjeu sera incontestablement à ce niveau, d’autant plus crucial que le trouble auditif touche de nombreuses personnes » . Laure Francesconi. laure.francesconi@arell.ch ; 078 975 93 67 Dossier réalisé par Charaf Abdessemed SUIVANT PRECEDENT
- Surdité soudaine et dépression: un lien avéré | FoRom Ecoute
Retour au Magazine Surdité soudaine et dépression: un lien avéré 19 mars 2017 Publié le : Les personnes atteintes de surdité de perception soudaine ont plus de deux fois plus de risque de développer des troubles dépressifs que les autres. Ce sont surtout les personnes de moins de 60 ans qui sont à risque. La surdité de perception soudaine (SSNHL) est définie comme une perte auditive à trois fréquences contiguës dans l’espace de quelques jours. La SSNHL peut se produire pendant la nuit ou vous frapper à tout moment de la journée, elle peut survenir à tout âge, mais elle est plus fréquente chez les personnes qui ont atteint la cinquantaine. Et ses conséquences ne sont pas que autidives: une étude, basée sur des données la recherche nationale sur les assurances maladie à Taiwan, vient de montrer que les personnes souffrant d'une surdité de perception soudaine ont 2,17 fois plus de risque de souffrir de troubles dépressifs que les personnes qui n'ont jamais souffert de SSNHL. L'étude a également révélé que les personnes de moins de 60 présentent le plus de risque de développer des troubles dépressifs s'ils souffrent de SSNHL. Une raison supplémentaire pour consulter très rapidement un ORL en cas de suspicion de surdité brusque. Les causes de la surdité de perception soudaine varient. Parmi les nombreuses causes possibles de la perte soudaine d’audition, on peut citer les infections virales, les troubles vasculaires et les traumatismes crâniens touchant les cellules ciliées, les tympans ou les os. Une longue liste de médicaments sur ordonnance ainsi que des troubles idiopathiques ou immunologiques, des anomalies du développement et une variété de tumeurs à l'oreille sont également soupçonnés d’éventuellement provoquer une surdité de perception soudaine. (Source: www.hear-it.org ) SUIVANT PRECEDENT
- Beauté et harmonie de l’Asie du Sud-est | FoRom Ecoute
Retour au Magazine Beauté et harmonie de l’Asie du Sud-est 15 janvier 2013 Publié le : Malentendant, Jean-François Chrétien est le graphiste genevois qui, tous les deux mois, fabrique aux écoutes. En novembre 2011, accompagné de son épouse, il s’envole pour l’Asie du Sud-est. Pour lui, par son métier sensible à l’harmonie des formes, la beauté des monuments et des sites naturels du Vietnam et du Cambodge en font une des plus belles régions du monde. C’est un voyage comme on n’en fait qu’une fois dans une vie. En novembre 2011, Jean-François Chrétien décide de s’envoler pour 15 jours de découvertes en Asie du Sud-est. Passionné de vieilles pierres, de murailles et de monuments, notre fringant septuagénaire exauçait là un vieux souhait. « Je suis graphiste, et à ce titre très sensible au langage visuel de la pierre, particulièrement au niveau des bas-reliefs où les iconographies, sculptures, écritures et autres dessins sont toujours témoins de grandes cultures, explique-t-il avec un grand sourire. C’est une passion qui m’est venue au cours de voyages en Egypte. J’ai ensuite découvert le site historique de Cancun au Mexique, et seul l’Extrême-Orient manquait à mon tableau de chasse ! » Baie d’Halong Le voici donc qui s’envole, accompagné d’une vingtaine de Suisses romands, en voyage organisé pour le Vietnam, avec dès l’arrivée, un premier choc: la découverte de la superbe baie d’Halong, constellée d’une multitude de collines sculptées par Dame Nature, parsemée de villages de pêcheurs et envahie par des jonques de toutes dimensions. Admirablement organisé, le séjour se déroule dans une atmosphère bonhomme et conviviale, malgré les étapes qui s’enchaînent: « ce que j’aime dans ce genre de voyage, observe-t-il, c’est cette sensation de liberté, d’absence de stress et d’obligations… C’est extrêmement reposant ! Les événements se succèdent selon un rythme tout oriental, et finalement, tout se déroule parfaitement, dans d’excellentes conditions ! » Evidemment, pour l’homme de l’image qu’il est, tout se joue au niveau visuel: « il y a là-bas une beauté diabolique, une harmonie des paysages et des monuments qui m’ont totalement comblé. Tout y respire la paix, la tranquillité, c’est incroyable ! » Preuve du caractère particulièrement zen du séjour, notre homme qui, d’ordinaire, se soumet à un strict régime alimentaire, s’est cette fois-ci nourri tout à fait normalement, sans éprouver le moindre souci de santé. Temples d’Angkor Pourtant, le voyage n’est pas de tout repos. Les excursions et les découvertes se succèdent et après le Vietnam, c’est un détour par le Cambodge, avec la visite des mystérieux et majestueux temples d’Angkor, l’antique capitale de l’empire khmer, qui au 10ème siècle, s’étendait sur plus de 400 km2. « C’est un peu comme pour les pyramides d’Egypte, se souvient Jean-François. Vu d’aujourd’hui, il parait inimaginable qu’on ait pu, avec les outils de l’époque, construire et sculpter des visages de 25 mètres de hauteur. On sent là les vestiges d’une très ancienne civilisation. » Suit ensuite la descente, durant quatre jours et ponctuée de nombreuses escales, d’une partie du superbe fleuve Mékong, à bord d’un petit navire au style néocolonial équipé de 20 cabines de standing. Dernier temps fort du voyage, juste avant le retour à Genève, la découverte de la ville de Saigon (renommée depuis 1975 « Ho-Chi-Minh Ville »), capitale économique du Vietnam. Constat surprenant: dans cette métropole d’Asie du Sud-est, respire un petit parfum d’Europe, tant les vestiges de la présence française imprègnent encore les rues. D’abord avec de nombreuses églises, de dimensions fort appréciables, mais aussi avec la Grande Poste, naguère bâtie par un certain… Gustave Eiffel. Pays de contrastes Au-delà de la vitrine touristique et de l’incroyable richesse de leurs patrimoines culturels et naturels, tant le Vietnam que le Cambodge demeurent des pays de forte inégalité sociale. Les rues grouillent de monde, de marchés, de petites échoppes et sont encombrées d’un trafic incessant et très dense d’automobiles et surtout de motos. En outre, « il n’est pas rare, que derrière des hôtels à la façade luxueuse, s’étalent à perte de vue des zones très déshéritées, observe Jean-François Chrétien. Mais ce sont des gens très fiers, qui plus est de gros travailleurs, et tout cela n’empêche pas la population de vivre sans agressivité et avec une incontestable joie de vivre. » Et d’ajouter: « Je suis frappé par le fait que la mort, via les temples, les autels et le culte que l’on réserve aux personnes décédées, est omniprésente chez eux. Ce sont des cultures du respect et du souvenir, et il y a beaucoup à apprendre pour nous Occidentaux ! J’ai tellement aimé ces pays que je n’hésiterais pas à y retourner demain ! » Après quinze jours de voyage et d’émotions, le couple Chrétien rentre à Genève, comblé, le cœur plein de souvenirs et… de photographies. Car on ne se refait pas: derrière le touriste, se cache toujours le professionnel. « Je m’étais promis de me reposer et de ne pas faire de photos, sourit Jean-François. Mais comment résister avec toutes les belles choses que j’ai vues? Au final, je suis rentré à la maison avec près de… 600 photos ! » Ch.A. SUIVANT PRECEDENT
- L’AGM présente à la « Semaine des proches aidant-e-s » | FoRom Ecoute
Retour au Magazine L’AGM présente à la « Semaine des proches aidant-e-s » 29 octobre 2017 Publié le : L’Association Genevoise des Malentendants, l’AGM, encourage les proches aidant-e-s qu’elle accueille sur son stand le 3 novembre prochain. La « Semaine des proches aidant-e-s », qui se déroule du 30 octobre au 4 novembre 2017 à Balexert Genève, est soutenue par le département de l'emploi, des affaires sociales et de la santé (DEAS), par des associations et des institutions. Elle a pour but de renseigner les proches aidant-e-s sur toutes les prestations disponibles afin d’accompagner au mieux leurs actions. Il peut être parfois contraignant d’aider autrui ; des soutiens sont disponibles à ces fins dans le canton. L’AGM au rendez-vous Le vendredi 3 novembre prochain entre 12 et 16 heures, sur son stand « Je suis tout ouïe, parle avec moi ! », l’AGM propose de tester de manière interactive une bande sonore afin de se rendre compte de ce que représente une perte auditive légère, moyenne et grave. La simulation d’une conversation dans un environnement calme ou au contraire dans un lieu bruyant permettra aux visiteurs d’apprendre à mieux communiquer face à la malentendance omniprésente. Plusieurs services, fondations et associations s’attèlent à soutenir ce handicap trop peu reconnu. Selon un rapport de la Fédération Suisse des Sourds, FSS, paru cette année, plus de dix mille personnes sont atteintes de surdité totale et un million d’autres présentent des troubles auditifs à différents degrés dans notre pays, sans compter les personnes qui n’ont pas conscience de leur défaillance ou qui sont dans le déni. « L’AGM se veut porte-parole des malentendants à travers diverses actions, comme sa présence le 3 novembre », plaide le Dr Pierre Liard, Président de l’AGM. www.agm.ch Proches aidant-e-s à Genève A Genève, quelque 55'000 personnes, particulièrement les femmes âgées de 15 ans et plus, accompagnent un proche à raison d’une à sept fois par semaine. Il paraît donc essentiel que ces aides tiennent compte de leurs propres besoins. C’est pourquoi, la semaine des proches aidant-e-s propose des expositions, des conférences, de l’information et des animations, afin de les soutenir. Plus d’infos sur : www.proches-aidants.ge.ch Copyright DEAS SUIVANT PRECEDENT
- Vallée de Joux: Jean-Paul Guignard, un demi-siècle au service des malentendants | FoRom Ecoute
Retour au Magazine Vallée de Joux: Jean-Paul Guignard, un demi-siècle au service des malentendants 15 septembre 2014 Publié le : 52 ans !!! C’est la durée exacte que Jean-Paul Guignard, du Sentier, aura passée à la tête de l’Amicale des malentendants de la Vallée de Joux, jusqu’à son départ en 2013. Un mandat particulièrement riche, à l’image de cet homme de bonté et de foi qui l’a assumé sans relâche pendant plusieurs décennies. Portrait d’un ex-président, féru de sciences et passionné par l’insondable mystère de la Vie. Tout a commencé en 1960. Le jeune Jean-Paul est alors âgé de 28 ans, quand il est pressenti par le président de l’ancienne Amicale des malentendants de la Vallée de Joux, qui souhaitait passer la main. Une amicale dont le père de Jean-Paul Guignard était déjà lui-même membre du comité. « Je les connaissais et ils me connaissaient donc bien » , se souvient M. Guignard. « Je suivais leurs activités et il m’arrivait même de participer à leurs sorties. » Pourtant, le premier réflexe du jeune Jean-Paul est plutôt de décliner l’offre. Trop jeune, trop occupé par ses hobbies et ses activités professionnelles dans un laboratoire de recherche sur les aciers. Sauf que très vite, le candidat approché se ravise. « Je suis très croyant, se souvient-il, et j’ai beaucoup réfléchi. Une nuit, j’ai reçu, il n’y a pas d’autre mot, un appel très particulier qui m’a profondément retourné et indiqué la voie à suivre. Du reste, l’ancien président me l’avait prédit : cela ne t’empêchera pas de mener à bien tes projets, et il avait bien raison ! ». Sorties variées Voilà donc notre jeune homme, lui-même malentendant, engagé à la grande joie de l’ancien président et de Mathilde Le Coultre, la fondatrice de l’amicale, quelque 30 ans plus tôt, dans une présidence qui allait durer… cinq décennies. Durant plus de 50 ans, Jean-Paul Guignard, soutenu par ses comités successifs, fera ainsi vivre l’Amicale de la Vallée de Joux grâce, pour l’essentiel, à l’organisation de sorties annuelles, toutes plus variées les unes que les autres. « Nous avons beaucoup de chance à la Vallée d’avoir de nombreux lieux d’accueil pour organiser des rencontres. Surtout qu’au début de ma présidence, l’amicale comptait encore beaucoup de jeunes, et on organisait même des sorties de ski ainsi que de nombreuses excursions en car, en Suisse bien sûr, mais aussi en France ! » L’autre grand volet de la présidence était sans conteste la gestion et l’animation du petit journal de l’amicale, intitulé « Que dit-on ? ». « C’était la charge de travail la plus lourde », explique Jean-Paul Guignard. « Il fallait être très régulier, trouver des idées d’articles, les traiter, et je consacrais de nombreux sujets à la nature, qui est l’une de mes grandes passions. Heureusement, l’arrivée de l’ordinateur m’a beaucoup facilité la tâche ! » « Jamais envie d’arrêter » Au fil des années, l’amicale se développe, passant d’une vingtaine de membres à plusieurs dizaines dans ses belles années. Le plus grand changement observé en 50 ans ? Sans conteste, le développement des appareils auditifs, de plus en plus perfectionnés, le traitement chirurgical de l’otospongiose qui a permis à bien des malentendants ou sourds de quasiment guérir, et bien sûr, « l’arrivée des assurances sociales, AVS et AI ». « En 50 ans, je n’ai jamais eu envie d’arrêter » , ajoute encore Jean-Pierre Guignard. « A vrai dire, je ne me suis même jamais posé la question. Car cet engagement ne m’a jamais coûté qu’une contribution régulière. Mais une chose est sûre : sans l’appui du Seigneur, je n’aurai pas réussi, ni cette présidence, ni tous les autres projets de ma vie d’ailleurs ! Et puis, cet engagement m’a beaucoup apporté, aussi bien sur le plan humain que sur le plan intellectuel avec le journal de l’amicale. » Il y a deux ans, le président Guignard décide de passer le flambeau. Des soucis de santé et l’âge aidant le conduisent à se chercher un successeur, trouvé en la personne de Pierre Badoux (Lire aux écoutes numéro 69) avec « le sentiment de la mission accomplie, le sentiment d’avoir été utile à la collectivité ». Avec une question : comment expliquer l’exceptionnelle longévité de Jean-Paul Guignard à cette responsabilité ? On l’a compris, le Combier est un homme de foi et de mission. Et derrière cette abnégation et ce sens du bien commun se cache un authentique passionné. Passionné par ses contemporains certes, mais aussi passionné par la vie, dont, toute son existence il aura cherché à percer les insondables mystères. Insatiable curiosité Car c’est cette insatiable curiosité, « le fondement de ma vie ! », cet éternel questionnement sur l’Homme et ses origines qui le conduiront à s’intéresser à la nature, plus particulièrement à l’Evolution bien sûr, mais aussi à la géologie et aux minéraux dont la Vallée de Joux est si riche, devenant au passage membre de la Société vaudoise des sciences naturelles. D’autres disciplines scientifiques suscitent également son intérêt : la paléontologie fort logiquement, et la microbiologie, discipline à laquelle il aura consacré un superbe film, tourné à l’aide d’un microscope (!) et intitulé « A l’autre bout de la vie, la vie à l’autre bout du temps ». « J’ai toujours ressenti la foi et les sciences comme deux activités spirituelles intimement liées » , conclut l’infatigable scientifique, qui garde sa curiosité intacte et affiche une authentique sérénité. « J’ai désormais 82 ans et j’ai trouvé dans la Bible tous les renseignements nécessaires pour ne pas avoir peur de la mort. J’arriverai donc au bout sans regrets et avec la conviction que la vie continue. La vie prend d’ailleurs tout son sens quand on découvre avec la foi que l’Homme est sur Terre précisément pour répondre aux bontés de Dieu ! » ChA SUIVANT PRECEDENT
- Enseigner au Congo-Kinshasa… | FoRom Ecoute
Retour au Magazine Enseigner au Congo-Kinshasa… 15 novembre 2014 Publié le : C’est à une escapade peu ordinaire que nous vous invitons pour cette édition. Âgée de 28 ans et malentendante de naissance, la Fribourgeoise Virginie Michel vient de rentrer d’une année en République démocratique du Congo. Une année consacrée non pas au tourisme, mais à l’enseignement dans une école primaire de la capitale de ce grand pays d’Afrique. Avec à la clé, une aventure humaine hors du commun ! Avec ses yeux bleus et ses cheveux si lisses, rien ne pourrait laisser croire que Virginie Michel, née Fribourgeoise, et élevée à Fribourg, est en fait une Africaine. Et pourtant ! Cette jeune femme de 28 ans, malentendante de naissance, vient en effet de rentrer d’une année entière passée en République démocratique du Congo. Une année entière d’immersion au sein de la société de cet immense état d’Afrique, qui aura fait d’elle une vraie enfant du pays. Pour cette habituée des grands voyages, tout a commencé il y a un peu plus de 18 mois, par un petit pépin de santé, qui l’aura maintenue clouée au lit pendant quelques semaines. Une période propice à la réflexion et à l’introspection et qui l’a conduite à prendre d’importantes décisions. « Ce souci de santé, lié au stress, m’a fait beaucoup réfléchir » , raconte-t-elle. « Il m’a poussée à chercher une manière de vivre plus tranquillement et m’a donné envie d’aller voir ailleurs. C’est comme ça que j’ai pensé à l’Afrique ». 2000 élèves L’Afrique, un continent pas tout à fait inconnu pour Virginie, puisque sa mère a hébergé chez elle durant plusieurs années, Suzanne, une jeune Congolaise, étudiante à Fribourg et devenue une amie de la famille. Ni une ni deux, Virginie décroche le téléphone et appelle sa « sœur » congolaise en France, pays où elle réside désormais. « Mais c’est très simple, tu n’as qu’à venir chez nous à Kinshasa ! » , répond immédiatement celle-ci, en toute spontanéité. Voici donc Virginie qui débarque dans la capitale congolaise un beau jour du mois d’août 2013, aussitôt accueillie par sa famille d’adoption. Diplômée de la Haute Ecole Pédagogique, et forte de plusieurs années d’enseignement à Romont, la jeune femme n’entend pas rester oisive. Alors qu’elle était encore en Suisse, elle a établi des contacts avec une école congolaise, dans la ferme intention d’y enseigner. « C’est sûr, ils se sont montrés sceptiques au départ. Une Blanche qui voulait venir enseigner chez eux, qui plus est bénévolement ! » Et pourtant, très vite après son arrivée, elle rejoint l’équipe d’enseignement du Complexe scolaire Monseigneur Moke, une école catholique d’enseignement primaire forte de 2000 (!) élèves répartis dans pas moins de 37 classes. Evidemment, c’est de manière très progressive que l’intégration professionnelle de la jeune enseignante se fait : « Au début, j’ai commencé comme stagiaire, m’occupant de tâches administratives pendant les premières semaines. Après une période d’observation dans les classes, j’ai ensuite commencé à enseigner de plus en plus fréquemment ». Très vite, l’expérience d’enseignement se mue en véritable échange pédagogique avec les enseignants. « Nous nous sommes enrichis mutuellement », se réjouit Virginie. « J’ai beaucoup appris avec eux, dans un environnement très différent du nôtre, mais eux aussi, petit à petit, en sont venus à me questionner sur ma propre expérience et sur la manière dont on travaillait ici en Suisse ». Seul bémol à cette extraordinaire aventure professionnelle, les châtiments corporels auxquels Virginie n’a jamais pu se faire. « Cela peut parfois être très violent, et jamais je n’aurais pu accepter cette manière de faire ! », déplore celle qui, chaque jour un peu plus, s’intègre en profondeur dans la société de Kinshasa. Seule Blanche à enseigner dans son école, ce qui lui vaudra d’ailleurs la curiosité de nombre de petits Congolais, elle vit, grâce à sa famille d’accueil, en pleine immersion dans le pays. Immersion Alors que la plupart des Occidentaux, humanitaires ou fonctionnaires des Nations-Unies se cantonnent à Gombe, dans le quartier résidentiel de la capitale, érigé en véritable périmètre de sécurité en plein centre-ville, Virginie elle, jouit de sa pleine liberté de mouvement. Et elle ne s’en prive pas. Sans la moindre inquiétude, elle sort beaucoup et se mêle aux Congolais, partageant leur vie quotidienne et leurs habitudes. « Ma grande chance, c’est d’être tombée sur une famille aisée, ce qui m’a permis d’avoir un vrai confort par rapport aux Congolais. Et comme cette famille faisait preuve de beaucoup d’ouverture d’esprit, elle m’a parrainée, soutenue et expliqué les codes culturels de son pays ». Car pour qui ne le connait pas, le Congo peut être un pays très hermétique. Là-bas, tout est à mille lieues des standards européens : pas de noms dans les rues, pas d’agences ni d’offices du tourisme, pas de stations de taxis qui d’ailleurs, déterminent eux-mêmes des itinéraires auxquels le client doit s’adapter, etc. Il faut donc se familiariser avec la manière de vivre de la population et Virginie apprend même peu à peu le lingala, le dialecte local, au point que, progressivement, et malgré sa couleur de peau, on en vient même à l’identifier comme quelqu’un de là-bas. « Cela m’a permis, dans ce pays très corrompu tout de même, de bénéficier des prix que l’on réserve aux Congolais », observe-t-elle en riant. « Ou de faire comprendre aux personnes en quête d’un plan de drague que je ne voulais pas être « dérangée » comme on dit joliment là-bas ! » Du temps au temps Après à peine quelque mois de séjour, Virginie parle donc congolais, mange congolais, pense congolais, et crée des liens avec les Congolais. « Un peu par hasard, je me suis retrouvée dans le jury d’un concours culturel, ce qui m’a permis d’aller dans de nombreuses écoles et communes du pays et de rencontrer un nombre incroyable de personnes. Là-bas, les gens ont fini par me dire « tu es une vraie kinoise » » , rigole-elle, avant d’ajouter : « même le Consul de Suisse m’a dit : tu connais le pays mieux que moi ! » Après une année au Congo, Virginie est rentrée en Suisse en août dernier, profondément marquée par son expérience. « Le plus dur a été de se réadapter au mode de vie d’ici. Là-bas, malgré toutes les difficultés de ce pays très complexe, les gens prennent le temps de vivre et donnent du temps et de la valeur aux relations humaines. Du coup, c’est incontestable, on y vit infiniment moins stressé que chez nous ! » Bien entendu, celle qui vient de retrouver un emploi d’enseignante dans une école fribourgeoise, entend bien y retourner rapidement. Et pour cause : dans cet immense et lointain pays d’Afrique, devenu son pays d’adoption, elle a trouvé… l’Amour. Mais ça bien sûr, c’est une autre histoire… ChA SUIVANT PRECEDENT
- Régler les implants cochléaires via l’enregistrement de l’activité cérébrale sera bientôt possible | FoRom Ecoute
Retour au Magazine Régler les implants cochléaires via l’enregistrement de l’activité cérébrale sera bientôt possible 16 mai 2021 Publié le : Des neuroscientifiques de l’université de Louvain, en Belgique, ont réussi à enregistrer les ondes cérébrales en utilisant des implants cochléaires comme capteurs. Une découverte qui ouvre la voie à une amélioration considérable du processus de réglage de ces derniers. Pour les auteurs d’une étude du Département de neurosciences de l’université de Louvain en Belgique, publiée en mars dernier dans la célèbre revue Nature , cette découverte pourrait ouvrir la voie à une démarche inédite : poser des diagnostics auditifs à partir d’enregistrements cérébraux, et partant, améliorer les processus de réglages d’implants cochléaires. Pour la première fois en effet, ces neuroscientifiques ont réussi à réaliser un électroencéphalogramme (EEG) c’est à dire enregistrer l’activité cérébrale d’une personne en utilisant des implants cochléaires comme capteurs. Plus exactement, ce groupe de recherche expérimentale est parvenu à réaliser l’enregistrement d’un EEG continu à partir des électrodes des implants cochléaires de 3 patients, tous appareillés avec un implant de la marque Cochlear. Commentaire subjectifs L’avantage de cette approche, c’est qu’elle permet de s’affranchir des aléas liés à l’état émotionnel, cognitif, à l’attention ou à la motivation de la personne appareillée pour poser des diagnostics objectifs. « L'implant cochléaire est l'une des prothèses médicales les plus réussies, permettant aux personnes sourdes et malentendantes sévères d'entendre à nouveau en stimulant électriquement le nerf auditif, expliquent les chercheurs dans leur étude. Un audiologiste qualifié ajuste les paramètres de stimulation pour une bonne compréhension de la parole, appelée «ajustement» de l'implant ». Problème : ce processus de réglage est basé sur les commentaires subjectifs de l'utilisateur, ce qui le rend long et difficile, en particulier dans les populations pédiatriques ou ayant des troubles de la communication. De plus, les ajustements ne se produisent que lors de séances peu fréquentes dans une clinique et ne peuvent donc pas prendre en compte les facteurs variables qui affectent l’audition de l’utilisateur, tels que les changements physiologiques et les différents environnements d’écoute. Équipement coûteux L'audiométrie dite objective, dans laquelle les réponses cérébrales évoquées par la stimulation auditive sont collectées et analysées, a en revanche le grand avantage de supprimer la nécessité d'une participation active du patient et améliore ainsi le processus d’ajustement de l’implant. Le principal inconvénient est que cet enregistrement des réponses cérébrales nécessitait jusqu’à présent un équipement coûteux et encombrant. Jusqu’à ce que naisse l’idée, à Louvain, d’enregistrer les signaux neuronaux à l'aide de… l'implant lui-même. « L'intégration d'un système EEG dans des implants cochléaires ouvre la voie à une neuro-surveillance chronique des patients malentendants dans leur environnement quotidien et à des prothèses auditives neuro-dirigées, qui peuvent ajuster de manière autonome leur rendement en fonction du retour neuronal », concluent ainsi les auteurs de l’étude qui estiment ainsi, par leur découverte, ouvrir la voie à de meilleures réhabilitations et à une neuro-surveillance plus régulière des utilisateurs d’implants. SUIVANT PRECEDENT
- Vivre bien malgré les acouphènes | FoRom Ecoute
Retour au Magazine Vivre bien malgré les acouphènes 13 mars 2020 Publié le : Se redécouvrir, parvenir à gérer ses anxiétés dues à des nuisances auditives tels les acouphènes est possible. En douceur, en pleine conscience et grâce à des techniques précises. Découverte d’une méthode de sophrologie. Thérapeute en sophrologie, en méditation mindfulness et en hypnose, Patricia Collet apporte de la sérénité aux participants à ses séances d’une heure, 5 en principe, à raison d’une fois par semaine. «Les personnes qui suivent le protocole pour les acouphènes sont diagnostiquées. On ne traite pas les causes, mais on va explorer différentes techniques issues de la sophrologie et de la mindfulness1. Chacun trouvera la manière qui lui appartient pour modifier sa relation aux acouphènes », explique-t-elle. Le but est que les personnes atteintes de tels troubles auditifs puissent prendre de la distance par rapport à ce bruit constant, ce bourdonnement, comme le décrit une témoin de ce mal que personne ne peut comprendre, sauf quand on le vit. « Grâce à cette méthode, certains redécouvrent les bienfaits du sport, leur corps, leurs sens. Chacun va trouver ce qui est bon pour lui-même, par lui-même », continue la sophrologue en rappelant le principe de la mindfulnes : le thérapeute est là pour faire découvrir et ouvrir des portes qui permettront d’atténuer les acouphènes sur le long terme. La voix qui aide Si le but est une nouvelle perception et une nouvelle relation avec la maladie en général qui devient moins dérangeante au fur et à mesure, quelle est la technique ? « Des enregistrements de ma voix avec des phrases ciblées pour un entraînement à la maison entre les séances permettent de progresser de manière autonome. Je propose également de courtes méditations, de la marche méditative et les exercices de yoga debout et d’autres pratiques empruntés au Cycle MBSR (Mindfulness based Stress Reduction créé par Jon Kabat-Zinn en 1979 et qui est utilisé dans les centres antidouleurs des hôpitaux pour les douleurs chroniques. » Comme le précise Patricia Collet, il ne s’agit pas d’une méthode d’habituation, c’est plutôt un élargissement de la conscience, une redécouverte d’une harmonie du corps et de l’esprit. Elle publiait d’ailleurs en 2017 un article dans Migros magazine , que nous relayons ici sous le lien suivant : forom écoute propose des cours de sophrologie et de Mindfulness avec Mme Patricia Collet Quand : lundi de 12h30 à 13h30 Lieu : forom écoute, av. Général-Guisan 117, 1009 Pully Prix : CHF 120.-/AVS-étudiant et CHF 150.-/AI Renseignements : 0800 614 614 (lu-ma-me-je matin 9h-13h) Pré-inscription : https://ecoute.ch/contact/ sous remarques indiquer « cours de sophrologie » SUIVANT PRECEDENT



















