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Beauté et harmonie de l’Asie du Sud-est

15 janvier 2013

Publié le :

Malentendant, Jean-François Chrétien est le graphiste genevois qui, tous les deux mois, fabrique aux écoutes. En novembre 2011, accompagné de son épouse, il s’envole pour l’Asie du Sud-est. Pour lui, par son métier sensible à l’harmonie des formes, la beauté des monuments et des sites naturels du Vietnam et du Cambodge en font une des plus belles régions du monde. C’est un voyage comme on n’en fait qu’une fois dans une vie. En novembre 2011, Jean-François Chrétien décide de s’envoler pour 15 jours de découvertes en Asie du Sud-est. Passionné de vieilles pierres, de murailles et de monuments, notre fringant septuagénaire exauçait là un vieux souhait. « Je suis graphiste, et à ce titre très sensible au langage visuel de la pierre, particulièrement au niveau des bas-reliefs où les iconographies, sculptures, écritures et autres dessins sont toujours témoins de grandes cultures, explique-t-il avec un grand sourire. C’est une passion qui m’est venue au cours de voyages en Egypte. J’ai ensuite découvert le site historique de Cancun au Mexique, et seul l’Extrême-Orient manquait à mon tableau de chasse ! » Baie d’Halong Le voici donc qui s’envole, accompagné d’une vingtaine de Suisses romands, en voyage organisé pour le Vietnam, avec dès l’arrivée, un premier choc: la découverte de la superbe baie d’Halong, constellée d’une multitude de collines sculptées par Dame Nature, parsemée de villages de pêcheurs et envahie par des jonques de toutes dimensions. Admirablement organisé, le séjour se déroule dans une atmosphère bonhomme et conviviale, malgré les étapes qui s’enchaînent: « ce que j’aime dans ce genre de voyage, observe-t-il, c’est cette sensation de liberté, d’absence de stress et d’obligations… C’est extrêmement reposant ! Les événements se succèdent selon un rythme tout oriental, et finalement, tout se déroule parfaitement, dans d’excellentes conditions ! » Evidemment, pour l’homme de l’image qu’il est, tout se joue au niveau visuel: « il y a là-bas une beauté diabolique, une harmonie des paysages et des monuments qui m’ont totalement comblé. Tout y respire la paix, la tranquillité, c’est incroyable ! » Preuve du caractère particulièrement zen du séjour, notre homme qui, d’ordinaire, se soumet à un strict régime alimentaire, s’est cette fois-ci nourri tout à fait normalement, sans éprouver le moindre souci de santé. Temples d’Angkor Pourtant, le voyage n’est pas de tout repos. Les excursions et les découvertes se succèdent et après le Vietnam, c’est un détour par le Cambodge, avec la visite des mystérieux et majestueux temples d’Angkor, l’antique capitale de l’empire khmer, qui au 10ème siècle, s’étendait sur plus de 400 km2. « C’est un peu comme pour les pyramides d’Egypte, se souvient Jean-François. Vu d’aujourd’hui, il parait inimaginable qu’on ait pu, avec les outils de l’époque, construire et sculpter des visages de 25 mètres de hauteur. On sent là les vestiges d’une très ancienne civilisation. » Suit ensuite la descente, durant quatre jours et ponctuée de nombreuses escales, d’une partie du superbe fleuve Mékong, à bord d’un petit navire au style néocolonial équipé de 20 cabines de standing. Dernier temps fort du voyage, juste avant le retour à Genève, la découverte de la ville de Saigon (renommée depuis 1975 « Ho-Chi-Minh Ville »), capitale économique du Vietnam. Constat surprenant: dans cette métropole d’Asie du Sud-est, respire un petit parfum d’Europe, tant les vestiges de la présence française imprègnent encore les rues. D’abord avec de nombreuses églises, de dimensions fort appréciables, mais aussi avec la Grande Poste, naguère bâtie par un certain… Gustave Eiffel. Pays de contrastes Au-delà de la vitrine touristique et de l’incroyable richesse de leurs patrimoines culturels et naturels, tant le Vietnam que le Cambodge demeurent des pays de forte inégalité sociale. Les rues grouillent de monde, de marchés, de petites échoppes et sont encombrées d’un trafic incessant et très dense d’automobiles et surtout de motos. En outre, « il n’est pas rare, que derrière des hôtels à la façade luxueuse, s’étalent à perte de vue des zones très déshéritées, observe Jean-François Chrétien. Mais ce sont des gens très fiers, qui plus est de gros travailleurs, et tout cela n’empêche pas la population de vivre sans agressivité et avec une incontestable joie de vivre. » Et d’ajouter: « Je suis frappé par le fait que la mort, via les temples, les autels et le culte que l’on réserve aux personnes décédées, est omniprésente chez eux. Ce sont des cultures du respect et du souvenir, et il y a beaucoup à apprendre pour nous Occidentaux ! J’ai tellement aimé ces pays que je n’hésiterais pas à y retourner demain ! » Après quinze jours de voyage et d’émotions, le couple Chrétien rentre à Genève, comblé, le cœur plein de souvenirs et… de photographies. Car on ne se refait pas: derrière le touriste, se cache toujours le professionnel. « Je m’étais promis de me reposer et de ne pas faire de photos, sourit Jean-François. Mais comment résister avec toutes les belles choses que j’ai vues? Au final, je suis rentré à la maison avec près de… 600 photos ! » Ch.A.      
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