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  • A Genève, des implants cochléaires inspirent des concerts inédits ! | FoRom Ecoute

    Retour au Magazine A Genève, des implants cochléaires inspirent des concerts inédits ! 14 octobre 2020 Publié le : C’est à une expérience sensorielle inédite inspirée de travaux sur les implants cochléaires, que le Musée d’Art et d’Histoire de Genève invite le grand public jusqu’au 23 octobre prochain : des mini-concerts vibrant au son de la musique électronique grâce à des transducteurs situés en-dessous. Au cœur du Musée d’Art et d’Histoire de Genève, la salle consacrée aux paysages d’Alexandre Calame et François Diday accueille jusqu’au 23 octobre un dispositif sensoriel d’un nouveau genre : cinq petites scènes, mesurant 1 mètre carré et pouvant accueillir jusqu’à deux personnes, vibrent au son de la musique électronique grâce à des transducteurs situés en-dessous. Les participants peuvent ainsi assister à un mini-concert d’une vingtaine de minutes en ressentant avec tout leur corps la musique inspirée par les tableaux environnants. L’Orage à la Handeck gronde, le soleil se lève sur Le Mont-Rose, l’eau de La Cascade de Pissevache dégringole de la paroi rocheuse… Chaque mini-concert verra un duo d’artistes Charlotte Nordin et Raphaël Ortis accompagné de musiciens genevois, actifs sur la scène locale et internationale, qui, tour à tour viendront jouer leurs compositions : la percussionniste, organiste et claviériste Béatrice Graf, le batteur et percussionniste Cyril Bondi, la chanteuse et artiste sonore Julie Semoroz et la violoncelliste Sara Oswald. 2 artistes et un chercheur Fait intéressant : cette activité unique imaginée par Charlotte Nordin et Raphaël Ortis, s’appuie sur les recherches d’un enseignant-chercheur à l’Université technique du Danemark, Jeremy Marozeau qui travaille notamment sur la perception de la musique par les personnes équipées d’implants cochléaires. Les deux artistes ont cherché à comprendre comment restituer des émotions musicales via des vibrations afin d’aider les sourds et les malentendants à mieux ressentir la musique. En effet, la partie du cerveau qui traite les sons se situant juste à côté de celle qui traite le toucher, leur proximité permet à ces deux sens de communiquer. En se basant sur ce principe, Nordin and Ortis ont réalisé un dispositif aussi complet que possible dans sa retranscription des fréquences, renforçant les basses ainsi que tous les aspects sonores – la dynamique, les consonances et les dissonances. Le cirque sensoriel : Ecouter avec son corps - Pour le public en situation de handicap : Du 13 octobre au 16 octobre, cette activité est proposée en exclusivité aux publics en situation de handicap : des enfants sourds de 3 ans avec leurs ergothérapeutes, des élèves de 6 ECPS dont une accueillant des élèves sourds et malentendants, les personnes aveugles et malvoyantes ainsi que l’Atelier 1001 feuilles et ses jeunes adultes en situation de handicap mental, tout comme certains EMS travaillant avec les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. - Pour le grand public : Mardi 20 octobre : 11h (pour les 3- 5 ans), 15 h et 15h30 (à partir de 6 ans) Mercredi 21 octobre : 11h (pour les 3-5 ans) Jeudi 22 octobre : 10h30 (pour les 3-5 ans), 14h, 15h et 16h (à partir de 6 ans) Vendredi 23 octobre : 10h (pour les 3-5 ans), 14h, 15h et 16h (à partir de 6 ans) Durée : 30 minutes. Gratuit mais sur réservation : www.mah-geneve.ch SUIVANT PRECEDENT

  • Mieux vivre grâce à la lecture labiale | FoRom Ecoute

    Retour au Magazine Mieux vivre grâce à la lecture labiale 15 janvier 2012 Publié le : Connue depuis bien longtemps, la lecture labiale a amélioré la vie quotidienne de dizaines de milliers de malentendants. Son apprentissage implique néanmoins un important investissement personnel, tant en termes de temps que d’efforts. Malgré ses avantages, cette technique de communication souffre d’un déficit de visibilité. « C’est pour moi aussi bien un outil indispensable qu’un élément de confort ». « Sans elle, je suis out ou presque. Je m’appuie automatiquement et énormément sur la lecture labiale malgré l’excellent résultat de récupération auditif de mon appareillage ». « Clairement, un outil important qui me sert plus qu’il ne me dessert ! » Pour la totalité des nombreux malentendants que nous avons interrogés, le constat ne se discute même pas: la lecture labiale fait partie intégrante de leur vie quotidienne et elle représente un incontournable outil de communication. Complément indispensable « C’est clairement un complément indispensable, que la personne soit appareillée ou non, renchérit Marie-Thé Sangsue, enseignante en lecture labiale et présidente de l’ARELL (Association Romande des Enseignantes en Lecture labiale, lire l’interview ci-dessous). Bien qu’ils représentent aujourd’hui un véritable bijou de technologie, les appareils auditifs ne suffisent pas: dans de nombreuses situations, conversations de groupe, environnement bruyant, etc., la lecture labiale permet à la personne malentendante de comprendre ce qui se dit autour d’elle. Elle donne plus d’assurance dans la compréhension, au point qu’après en avoir acquis les bases, de nombreuses personnes me disent: ce que je regrette, c’est de ne pas être venu plus tôt !» Comme son nom l’indique, la lecture labiale est une technique qui permet de comprendre ce que l’interlocuteur dit en identifiant les sons prononcés à partir de la forme des lèvres. Un exercice ardu qui dépend non seulement des aptitudes acquises par la personne malentendante mais aussi de nombreux facteurs extérieurs, comme la qualité de l’articulation de l’interlocuteur, la forme de ses lèvres, le port ou non d’une barbe, la présence ou non de consonnes invisibles etc. « En Suisse, nous pratiquons la lecture dite globale, explique Anne-Marie Pont, enseignante en lecture labiale, car on ne peut pas lire sur les lèvres comme on lit un livre. On doit lire globalement, à partir de la forme des lèvres que l’on peut déchiffrer grâce à l’apprentissage de la lecture labiale. Bien entendu, lorsque des mots ont la même image labiale, seul le sens de la phrase permet d’orienter la compréhension. C’est ce que l’on appelle la suppléance mentale ! » Une suppléance mentale qui conduit en réalité à interpréter l’essentiel du message, tant le déchiffrage sur les lèvres ne permet à lui seul que de comprendre 30 à 40% de ce qui est prononcé. Confiance Moment fondamental dans la vie de la personne malentendante, l’apprentissage de la lecture labiale est l’élément qui bien souvent lui permet d’acquérir une véritable confiance dans l’établissement de sa communication, tant sur le plan professionnel que personnel. Et au-delà de la maîtrise technique de cet art ancestral, le processus d’apprentissage joue également un rôle psychologique indéniable. « C’est clair, il est très fréquent que nous accompagnions le ou la malentendant-e sur le chemin de son deuil, en permettant d’exprimer la souffrance liée à la perte de son audition », constate Marie-Thé Sangsue. Et d’ajouter, en forme de boutade: « le médecin s’occupe de l’aspect médical, l’audioprothésiste de la technique, et nous du reste ! » Etonnamment, en dépit du rôle fondamental que lui reconnaissent unanimement les malentendants, la lecture labiale souffre d’un déficit de visibilité, loin derrière la langue des signes (LSF) ou le langage parlé complété (LPC), très reconnus. En cause, une certaine réticence des médecins ORL et des audioprothésistes (lire ci-dessous l’interview de Marie-Thé Sangsue): « c’est comme pour les boucles magnétiques, les malentendants ignorent souvent l’existence de la lecture labiale, constate Anne Grassi de forom écoute. Les audioprothésistes et les médecins ORL devraient jouer un rôle de relais plus actif, ce qui n’est pas toujours le cas ! » Autre élément d’explication, le fait que les progrès en lecture labiale demeurent difficilement quantifiables. « Sur le plan scientifique, on ne sait pas encore mesurer l’amélioration de la compréhension consécutive à l’apprentissage de la lecture labiale, conclut l’enseignante Anne-Marie Pont. Or nous vivons dans un monde où seul ce qui se mesure a droit de cité ! » [zone]Un apprentissage difficile C’est un peu comme Monsieur Jourdain et sa célèbre prose, dans le Bourgeois Gentilhomme de Molière: tout le monde fait de la lecture labiale sans le savoir. Car tout un chacun, y compris les bien-entendants, dispose d’aptitudes innées à la lecture labiale, que l’on pratique sans même sans rendre compte. D’ailleurs, une grande majorité de malentendants reconnaît avoir développé en solo des stratégies de lecture labiale, avant même d’en avoir maîtrisé les fondements théoriques. En dépit de ce penchant naturel, l’apprentissage de la lecture labiale reste un chemin long et exigeant de nombreux efforts, même s’il revêt des degrés variables de difficulté selon les profils des apprenants. « L’apprentissage dépend de l’âge, des capacités et de l’envie du ou de la malentendant-e. Si la personne est trop âgée, ou si elle à moins de mémoire, l’apprentissage sera plus difficile, avertit l’enseignante valaisanne Anne-Marie Pont. C’est la raison pour laquelle j’encourage les malentendants à se mettre assez rapidement à l’apprentissage de la lecture labiale, sans attendre par exemple que la déficience auditive s’installe complètement ! J’observe que plus les gens sont malentendants, plus ils apprennent vite, car la lecture labiale devient dans ce cas leur bouée de sauvetage » En moyenne, l’apprentissage des rudiments de la lecture labiale exige une vingtaine d’heures de formation et implique de grandes capacités d’observation et de concentration, d’où son caractère exigeant et fatigant. L’appel à la suppléance mentale qui permet de compléter avantageusement le déchiffrage des mots sur les lèvres, joue un rôle fondamental. « Moins la personne a de vocabulaire et plus la lecture labiale est ardue car il est très difficile, voire impossible, de lire sur les lèvres les mots inconnus, ajoute Anne-Marie Pont. D’ailleurs, on pousse volontiers les malentendants à lire beaucoup pour se mettre à jour, car la langue évolue régulièrement avec l’apparition de nouveaux mots ! »[/zone] Forom écoute aux premières loges Depuis de longues années, forom écoute s’implique activement dans l’apprentissage et la reconnaissance de la lecture labiale comme technique de communication pour les malentendants. D’abord en élaborant et en diffusant un grand nombre d’affiches et de brochures d’information et de sensibilisation, aussi bien à destination du grand public qu’aux professionnels de la malaudition, médecins ORL et audioprothésistes. Ensuite, en organisant plusieurs fois par an, en collaboration avec l’ARELL (Association Romande des Enseignantes en Lecture Labiale), des cours intensifs et collectifs de formation, agendés soit sur des week-ends, soit sur une semaine entière. Ces cours ont lieu un peu partout en Suisse romande: Genève, St-Maurice, Crêt-Bérard, Tramelan, et Charmey. Grâce à une subvention de l’Office fédéral des assurances sociales (OFAS), forom écoute finance la majeure partie de ces formations qui, à chaque session, regroupent entre 10 et 15 malentendants. Seul l’hébergement est à la charge des malentendants. Enfin, forom écoute a joué un rôle important dans la formation de la dernière volée d’enseignantes en lecture labiale, en 1999. Pour assurer la relève, une seconde session est en discussion. Les brochures d’information sur la lecture labiale, ainsi que le programme des cours intensifs 2012, peuvent être commandés au secrétariat de forom écoute, la fondation romande des malentendants: par téléphone au 021 614 60 50 ou par email info@ecoute.ch . Rens. www.ecoute.ch et www.arell.ch [zone]Une prestation reconnue par l’OFAS La lecture labiale est une prestation reconnue par l’OFAS pour les personnes handicapées de l’ouïe. Sur prescription médicale et demande motivée adressée au préalable à l’office AI de son canton de résidence (art.7 al. 1 et 9 OMAI), les cours individuels d’apprentissage sont entièrement pris en charge, pour les personnes en âge AI. Concrètement, les pratiques diffèrent d’un canton à l’autre et certains offices accordent ces prestations de manière plus étendue. En revanche, si un malentendant souhaite entamer une formation individuelle après l’âge AVS, une jurisprudence du Tribunal fédéral confirme le refus de l’AI d’entrer en matière. Enfin, les cours collectifs qu’ils soient hebdomadaires, mensuels, ou intensifs sur un week-end ou une semaine, sont subventionnés par l’OFAS, moyennant une contribution demandée à la personne malentendante. [/zone] Ailleurs en Europe… En matière d’enseignement de la lecture labiale, chaque pays possède sa spécificité. Ainsi, en Hollande ou en France, ce sont les orthophonistes qui en ont la responsabilité, sur prescription médicale. En France, la lecture labiale est enseignée selon la méthode analytique de Jeanne Garric. Le coût des séances individuelles y est entièrement pris en charge par la Sécurité sociale et les mutuelles. Des cours collectifs, gratuits ou avec une participation minimale, sont également organisés pour leurs membres par diverses associations. En Catalogne (Espagne), des cours individuels ou collectifs sont proposés aux adultes quel que soit le degré de déficience auditive acquise. La participation des malentendants est d’environ 500 francs par an pour les cours individuels, le restant étant pris en charge par le gouvernement catalan. Enfin, dans deux pays au moins, l’Italie et la Belgique (Wallonie), les cours de lecture labiale ne sont pas remboursés par les assurances sociales, sauf exception (enfants, implants cochléaires, etc.) En Italie, la lecture labiale est considérée comme un apprentissage naturel. Elle n’y est pas enseignée, sauf rares exceptions (enfants). Dans ce cas elle doit être prescrite, et est considérée comme une session de réhabilitation qui a lieu dans le cadre hospitalier. En Belgique, la lecture labiale est enseignée dans un cadre associatif, et les cours individuels n’existent pas. [zone]« Un métier exigeant et enrichissant ! » Fondée en 1999 par un groupe d’enseignantes en lecture labiale, l’Association Romande des Enseignantes en Lecture Labiale (ARELL) organise l’exercice d’une profession peu connue. Le point avec sa présidente Marie-Thé Sangsue. Quels sont les objectifs de votre association ? L’ARELL a pour objectif d’aider les enseignantes en lecture labiale à se concerter et à établir une ligne claire dans les relations avec les diverses institutions, dont bien entendu forom écoute et l'OFAS. Enfin, nous nous retrouvons pour mieux réfléchir aux difficultés que nous rencontrons dans l’exercice de notre profession, au quotidien, mais aussi dans le cadre de notre formation continue. Comment devient-on enseignante en lecture labiale ? La première condition est d’être déjà détenteur d’un CFC. Ensuite, nous avons suivi des cours pendant deux ans et demi, à raison d’une journée tous les dix jours, ainsi que quelques cours «blocs» durant les cours de lecture labiale de groupe. En tout, cela fait plusieurs centaines d’heures de formation, avec à la fin un examen et la rédaction d’un mémoire. Le diplôme obtenu est validé et reconnu par l’Office fédéral des assurances sociales. Comment se déroulent les cours que vous dispensez aux malentendants? Il existe des cours privés et des cours collectifs. Certains malentendants sont très fidèles et préfèrent revenir dans les cours collectifs pour conserver les acquis des cours privés et pour mieux profiter de la dynamique de groupe. Enfin, forom écoute organise chaque année des sessions sur un mode intensif, sur une semaine, comme chaque année à St-Maurice, Charmey et Tramelan, ou pendant le week-end comme à St-Maurice, Crêt-Bérard et Genève. Dans nos régions, nous animons des cours de groupe hebdomadaires ou mensuels, également sous l’égide de forom écoute. Qu’y a-t-il de plus dur pour une enseignante en lecture labiale ? Le contact avec les humains demande toujours beaucoup d’investissement. Avec le temps, la fatigue s’installe. Et puis, il faut innover à chaque cours, proposer des nouveaux thèmes aux apprenants et éviter que la lassitude ne s’installe. L’enjeu est donc de rester attentif, sans se relâcher durant tout le cours. Mais on ne va pas se plaindre: c’est toujours un véritable cadeau que de pouvoir travailler avec des personnes motivées qui ont vraiment envie d’apprendre ! Quelle est votre préoccupation principale aujourd’hui ? Incontestablement, la relève ! Nous avons évoqué la question à diverses reprises avec forom écoute et notamment en juin dernier, et nous espérons qu'un nouveau cycle de formation verra bientôt le jour. En outre, comme cette formation présente des similitudes avec celle du langage parlé complété (LPC), nous sommes en train d’envisager des synergies avec l’ALPC, l’Association Suisse pour le Langage Parlé Complété. Qu’est ce qui pourrait améliorer l’exercice de votre métier ? Avoir plus de soutien de la part des médecins ORL et des audioprothésistes ! Ces derniers sont souvent réticents, car ils interprètent à tort l’apprentissage de la lecture labiale comme le signe d’un dysfonctionnement des appareillages. Or nous ne répéterons jamais assez à quel point nos démarches sont complémentaires ! Normalement, chaque fois que l’on appareille quelqu’un, on devrait lui remettre une brochure sur la lecture labiale et l'inciter à suivre des cours. C’est rarement le cas. Rencontrez-vous d’autres difficultés ? Nous avons toujours du mal à nous faire reconnaître dans nos régions. La langue des signes ou le langage parlé complété sont mieux reconnus car mieux vus. Ce n’est pas encore le cas pour la lecture labiale ! Renseignements : www.arell.ch Propos recueillis par Charaf Abdessemed[/zone] SUIVANT PRECEDENT

  • Voyage de rêve aux USA, entre froid glacial et soleil tropical | FoRom Ecoute

    Retour au Magazine Voyage de rêve aux USA, entre froid glacial et soleil tropical 17 mars 2016 Publié le : Du 6 au 24 janvier dernier, Bastien Perruchoud, malentendant valaisan de 21 ans, s’est envolé pour les Etats-Unis, pour sa première expérience de voyage en solo. New York, Chicago, la Floride… le jeune homme sillonne le pays en voiture et en avion. Et s’offre même une incursion aux Bahamas en compagnie de son cousin. Avoir un proche cousin établi aux Etats-Unis pour une année représente incontestablement une occasion unique de découvrir ce pays exceptionnel ! Bastien Perruchoud, jeune malentendant valaisan de 21 ans, saute bien sûr sur l’occasion. Son cousin Vincent, avec lequel il s’entend très bien, est en effet aux Etats-Unis pour un stage professionnel de plusieurs mois. « Je termine mon travail le 31 décembre et j’entends ensuite voyager un peu avant de rentrer en Suisse » lui annonce celui-ci. Sans hésiter, Bastien lui propose de le rejoindre. Et très vite, un rendez-vous est fixé pour le 13 janvier à Miami. Mais avant la Floride, Bastien entend bien voir un peu de cet immense pays qu’il ne connaissait pas. C’est donc à New York qu’il choisit d’abord de débarquer le 6 janvier dernier, après 10 heures de vol depuis Zurich. C’est la première fois qu’il voyage seul. « Mes parents avaient un peu de souci, bien sûr. Mais j’avais vraiment envie de faire le voyage. Et comme mon cousin connaissait déjà New York, j’ai fait le choix d’y aller seul, car cela faisait longtemps que je voulais découvrir cette ville ! » Méthodique, Bastien avait tout organisé avant son départ de Suisse, par le biais d’une agence de voyages. Quand il arrive à New York, tout est donc prêt, hôtels, transports, etc., pour toute la durée de son séjour américain. Ce qui lui permet, quatre jours durant, de déambuler sans souci dans les rues de la grande métropole nord-américaine, dont il va découvrir toutes les richesses : Ground Zero et le désormais célèbre Musée du 11 Septembre bien sûr, mais aussi l’Empire State Building, le Musée d’Histoire Naturelle avec ses animaux empaillés, la Statue de la Liberté, Ellis Island, point d’entrée de millions d’immigrants dans la ville, l’île de Manhattan, etc… Magique New York « J’avais acheté un City Pass, explique-t-il, ce qui m’a permis de circuler librement et de visiter tout ce que je voulais. La découverte des différents musées et des sites touristiques, c’était vraiment sympa, surtout que bien souvent, des audioguides en français étaient disponibles. Mais ce que j’ai beaucoup aimé à NewYork, c’est surtout l’ambiance de cette ville, avec ses gigantesques gratte-ciel, Time Square et ses façades toujours revêtues d’immenses écrans, toujours très animé. En plus, les gens y sont plutôt gentils et serviables, et je me suis bien débrouillé avec mon anglais un peu hésitant » . Et puis surtout, Bastien s’est offert un joli cadeau : un superbe vol en hélicoptère qui lui a permis de survoler la ville et de découvrir un magnifique panorama urbain. Au bout de quatre jours, destination Chicago cette fois-ci. Avec une surprise à l’arrivée, dès l’aéroport : la température y est très basse -10 à -15 degrés, et il y règne un froid glacial, mais qui ne l’empêche pas de visiter les sites qu’il avait préalablement sélectionnés : le célèbre aquarium de la ville, le John Hancock Center, etc. « La ville est moins belle que New York, même si elle lui ressemble beaucoup » , concède-t-il. « Mais je suis content d’avoir pu en découvrir quelques aspects » . L’heure des retrouvailles avec son cousin approche. Après encore cinq heures de vol avec une escale à Atlanta, Bastien débarque enfin à Miami Beach et retrouve enfin son cousin Vincent accompagné de ses deux colocataires, une Brésilienne et une Polonaise, également en stage temporaire aux USA. Ensemble, le quatuor va s’adonner aux joies du farniente, du shopping et des sorties nocturnes. Il faut dire que le jeune Valaisan n’est pas mécontent de trouver un peu de compagnie et surtout de retrouver des températures… quasi-estivales. « Passer de -15 degrés à 25, ça faisait du bien, sourit-il. Et faire la fête aussi ! » Richesse des Bahamas Fête et chaleur étaient également au rendez-vous des 4 journées que les deux compères, complices comme jamais, passent ensuite aux Bahamas, à moins d’une heure de vol de la Floride. « Depuis la Suisse, nous avions prévu avec mon cousin de nous y rendre. D’autant que ça ne coûtait pas très cher ». Dans cette superbe île au climat tropical, la nature est luxuriante et généreuse avec sa végétation foisonnante et ses magnifiques plages bleu azur. Pour les deux jeunes hommes, l’heure est à la baignade et aux longues promenades au bord de l’eau. « La nourriture de l’île, riche en poisson et en fruits de mer, est vraiment délicieuse , se souvient Bastien. En plus nous avons sympathisé avec le patron d’un restaurant et nous sommes même sortis un soir avec lui prendre un verre dans un bar traditionnel. C’était vraiment très gentil de sa part, car il nous a expliqué que les Bahamas, la nuit, étaient plutôt le paradis des voleurs, et plus particulièrement des voleurs de voitures ». Après quelques jours de détente, le duo rentre aux USA, toujours en Floride. Pour y louer une voiture et sillonner les routes de cet Etat si particulier et surtout découvrir un site qui tenait particulièrement à cœur à Bastien : Cap Canaveral, haut lieu de l’industrie spatiale américaine. Le Kennedy Space Center est en effet un des sites remarquables de la NASA, la célèbre agence spatiale américaine. En une après-midi, les deux amis font ainsi la découverte des fleurons emblématiques de la conquête de l’espace, y compris la capsule de la célèbre mission Apollo 11, qui a vu deux hommes débarquer pour la première fois sur la lune, mais aussi de la navette spatiale Atlantis. « Centre d’assemblage, centre de lancement des fusées, module lunaire, etc., nous avons pu tout voir , se réjouit Bastien. Mais je garderai surtout le souvenir d’une incroyable séance de simulateur de navette spatiale d’un réalisme époustouflant. C’était vraiment extraordinaire! » Incroyable A380 Après encore deux jours de découverte touristique de la Floride, y compris la visite des Busch Gardens, mélange de parc d’attractions et de zoo, sonne enfin l’heure du retour en Suisse. Bastien voyage avec son cousin qui rentre définitivement au pays. Mais le duo a une surprise de taille. Il voyage en Airbus A380, le plus grand avion de transport civil du monde, capable de transporter plus de… 500 passagers. Ce qui ne peut que plaire à un passionné d’aéronautique comme Bastien. « Cet avion est immense et superbe et je l’ai visité en entier, y compris le pont des 1ères classes. Il est même équipé de caméras extérieures qui permettent de voir l’atterrissage en direct ! » Et de conclure : « Je suis vraiment très content de ce voyage, j’ai beaucoup aimé les USA et j’y retournerai sûrement. Mais j’avoue que la prochaine fois, j’essaierai de faire des séjours complets à deux ou à plusieurs, car c’est quand même bien plus sympa ! ». SUIVANT PRECEDENT

  • CAS Pédagogie spécialisée: option "Surdité" | FoRom Ecoute

    Retour au Magazine CAS Pédagogie spécialisée: option "Surdité" 26 août 2017 Publié le : La formation, offerte par la Haute Ecole Pédagogique de Lausanne, propose une spécificité dans le domaine de la surdité. La filière des formations postgrades de la Haute Ecole Pédagogique du Canton de Vaud, HEPL, propose un Certificate of Advanced Studies ou CAS en Pédagogie spécialisée: option « Surdité », axé sur l'accompagnement de jeunes sourds et malentendants de 0 à 20 ans et sur les spécificités qu'implique la déficience auditive pour les enfants et leurs familles. Il s’oriente également sur la prise en charge pédagogique et le support spécialisé lors de la scolarité de l’enfant. Dans ce contexte, la formation s’adresse aux enseignant-e-s ordinaires ou spécialisé-e-s, professionnel-le-s de l’éducation et de l’éducation précoce spécialisée, spécialistes des mesures pédago-thérapeutiques, professionnel-le-s de la santé et du social de la région romande et du Tessin. Leur pluridisciplinarité et les approches favorisent la dynamique d’apprentissage, la construction personnelle et collective des savoirs et échanges d’expériences. Ce CAS permet d’approfondir des connaissances actuelles sur la surdité et son impact sur le développement de l’enfant, mais il vise également l’acquisition des compétences pédagogiques nouvelles, afin de répondre au mieux aux besoins changeants des enfants, des jeunes et de leurs familles. La dimension réfléxive sur les pratiques professionnelles est également travaillée. Par ailleurs, cette formation s’intègre dans le dispositif plus important de formations postgrades en pédagogie spécialisée (avec le CAS option déficience visuelle et le CAS option déficience intellectuelle ), où les modules transversaux sont proposés en commun, afin d'aborder une base de connaissances et de promouvoir un espace d'échanges entre professionnel-le-s issu-e-s d'horizons et de spécialisations diverses. Les cours se déroulent le vendredi et le samedi (9h00 à 16h45) sur les trois premiers semestres (septembre 2017 à janvier 2019) et le travail de certification finale, sous forme de portfolio, est rendu durant le quatrième semestre de formation. Inscriptions et informations pratiques : www.hepl.ch/ rubrique formation continue, CAS Pédagogie spécialisée option « surdité », responsable Edyta Tominska (edyta.tominska@hepl.ch ). Le prochain cours aura lieu en septembre ; les inscriptions sont encore ouvertes. En savoir plus SUIVANT PRECEDENT

  • « La situation est scandaleuse, nous devons agir! » | FoRom Ecoute

    Retour au Magazine « La situation est scandaleuse, nous devons agir! » 16 juillet 2021 Publié le : Pour Rodolphe Thomi, médecin fribourgeois à la retraite, la prise en charge de la perte auditive liée à l’âge devrait relever des assurances-maladie et non de l’AI. Il dénonce une situation « discriminatoire » et appelle ceux qui aimeraient agir à le rejoindre. Un sentiment d’indignation ! Plus même: de véritable révolte. Agé de 73 ans, médecin généraliste à la retraite dans le canton de Fribourg, Rodolphe Thomi n’en revient pas. Souffrant de presbyacousie depuis quelques années, il a dû très logiquement s’équiper en appareils auditifs. L’occasion pour lui de découvrir le dispositif médical et surtout administratif qui permet de s’appareiller, lui qui n’en soupçonnait absolument pas la complexité, et surtout l’inéquité. « Il y a des aspects absolument choquants, voire inadmissibles dans ce processus, constate-t-il. En matière de presbyacousie, il y a à l’évidence un créneau qui est exploité commercialement de manière éhontée ». La presbyacousie est une maladie Et de comparer avec l’opération de la cataracte qu’il a dû subir pour restaurer sa vision : « L’opération de la cataracte a changé ma vie et mon acuité visuelle est redevenue magnifique, raconte-t-il. Tout a été très simple, l’assurance-maladie l’a prise en charge sans le moindre souci. Pourquoi n’en est-il pas de même pour mes oreilles ? Pour celles-ci, il faut montrer patte blanche et suivre une procédure qui est même un peu humiliante ! » Pour lui, la perte d’acuité auditive liée au vieillissement devrait être considérée comme une pathologie par les assurances sociales et donc être prise en charge par l’assurance-maladie. Les arguments en faveur de ce constat sont d’ailleurs tout à fait légitimes, puisque la presbyacousie est une maladie liée à l’âge comme la cataracte, avec également la mise en place d’un dispositif technique, l’implant cristallin. Révolté, Rodolphe Thomi entend également placer le débat sur le plan des droits fondamentaux, en raison de la « situation discriminatoire que subissent les malentendants âgés » et qui relèverait selon lui, d’un arbitrage par les tribunaux. Et de dénoncer également, « le manque total de contrôle dans le marché de l’appareillage auditif, qui a permis l’éclosion d’un marché proprement scandaleux ». Agir, enfin ! Après le temps de l’indignation, voici venu le moment de l’action : Rodolphe Thomi souhaiterait engager une réflexion sur le meilleur moyen d’agir pour faire évoluer la situation des malentendants âgés, aussi bien en termes d’action juridique que politique et appelle tous les ceux qui le souhaiteraient à le rejoindre pour dessiner les contours d’une réaction forte et engagée. « En tant que médecin à la retraite, j’ai les moyens de me payer mes appareils auditifs, lance-t-il. Mais on mène ses plus beaux combats pour les autres, car bien des personnes âgées malentendantes sont dans le besoin. Par notre inaction, nous faisons les beaux jours de l’OFSP, des vendeurs et des fabricants d’appareils ». Pour contacter Rodolphe Thomi : rotho48@gmail.com SUIVANT PRECEDENT

  • Bastien Perruchoud, un malentendant au Grand Raid du Valais | FoRom Ecoute

    Retour au Magazine Bastien Perruchoud, un malentendant au Grand Raid du Valais 21 septembre 2022 Publié le : Avide de défis, Bastien Perruchoud a participé le 20 août dernier au Grand Raid, célèbre course marathon en mountain bike à travers les Alpes Valaisannes. Non sans avoir pris une indispensable précaution en tant que malentendant. Aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années. Et le moins que l’on puisse dire est qu’en termes de sport, Bastien Perruchoud, jeune malentendant du Valais et membre de la commission jeunesse de forom écoute, a peu à envier aux meilleurs, tant rien ne l’arrête. Après avoir participé à la course Sierre Zinal en 2021 , le voilà qui s’aligne le samedi 20 août dernier au départ de la 32ème édition du célèbre du Grand Raid, une course marathon en mountain bike à travers les alpes valaisannes, de Verbier à Grimentz. « J’ai fait le Grand Raid pour la première fois en 2018 parce que j’avais gagné une inscription et un équipement complet, raconte le jeune homme. Et j’ai beaucoup apprécié, c’est d’ailleurs de ce moment-là que date véritablement mon intérêt pour le sport ». Conquis par cette incroyable course d’endurance, il s’en aligne au départ une deuxième fois en 2019, alors que l’édition suivante sera annulée en raison de la pandémie de Covid-19. 3000 mètres de dénivelé ! C’est donc à 6h30 du matin en cette journée du 20 août, qu’il s’élance, dans une matinée froide et grise sur son mountain bike, pour avaler les 68 km du trajet qu’il a choisi, le Hérémence-Grimentz, un incroyable parcours qui affiche un dénivelé de… 3000 mètres. Ce trajet particulièrement exigeant, il en vient à bout en 6 heures et 42 minutes, mieux que les 7 heures 23 minutes de sa participation de 2018. « Ça s’est très bien passé en effet se réjouit-il. Je me sentais bien physiquement, même s’il m’a manqué un peu d’énergie. La prochaine fois, je serai bien plus attentif à ma préparation nutritionnelle durant la semaine qui précède la course ». Pourtant, en dehors de la dimension nutritionnelle, Bastien s’était évidemment préparé, tant on ne réalise pas une telle performance sans avoir assuré ses arrières. « Depuis le mois d’octobre de l’année dernière, j’ai fait beaucoup de cardio et cela a évidemment joué dans l’amélioration de ma performance cette année. Et puis au moins deux fois par semaine, je me suis entraîné avec des amis, en augmentant encore l’intensité de l’effort ces deux derniers mois » . Principale difficulté du marathon, le redoutable Pas-de-Lona, un col pédestre qui permet de rallier Eison avant d’entamer enfin la descente sur Grimentz. Là, il faut poser pied à terre et pousser son vélo à près de 3000 mètres d’altitude, avec des températures très basses, même en cette période estivale. « Malgré la difficulté, je n’ai jamais pensé abandonner, se réjouit Bastien d’autant que mon frère était là sur le parcours pour me soutenir et que mes amis m’attendaient à l’arrivée. Logo « malentendant » C’est en effet à 13h15 que Bastien franchit la ligne d’arrivée à Grimentz avec en prime un excellent classement, 69ème sur 250 participants. Détail important : courir, pour quelqu’un qui souffre de déficience auditive n’est pas si simple, car il est difficile d’entendre les cris et autres avertissements des participants. Prévoyant et afin de prévenir les autres coureurs, Bastien a donc pris soin de coller à l’arrière de sa selle et de son casque, deux petits autocollants arborant la désormais célèbre oreille barrée, véritable logo qui indique sa qualité de « malentendant ». « C’était d’autant plus important qu’il y avait des coureurs professionnels qui filaient, explique-t-il. Même si tout le monde n’y fait pas forcément attention, ces logos rendent souvent les gens plus patients » . Avide de défis, Bastien vise très haut pour l’année prochaine : s’aligner à la fois pour la course à pied Sierre-Zinal, et le Grand raid à vélo. « Je suis encore indécis, car c’est un défi très exigeant sur le plan physique. Mais tout de même, quelle belle performance, ce serait ! ». SUIVANT PRECEDENT

  • Vie publique et politique : participer pour faire bouger les choses | FoRom Ecoute

    Retour au Magazine Vie publique et politique : participer pour faire bouger les choses 14 octobre 2019 Publié le : AGILE.CH met sur pied une formation continue en défense des intérêts le vendredi 25 octobre prochain à Neuchâtel, destinée à toute personne désireuse de faire bouger les choses en faveur des personnes avec handicap. A Neuchâtel, comme dans d’autres cantons suisses, des efforts ont été réalisés ces dernières années en matière d’inclusion des personnes vivant avec un handicap. Pour l’historique, en 2014, à l’occasion des 10 ans de la Loi sur l’égalité des personnes handicapées et année de ratification par la Suisse de la convention de l’ONU relative aux droits des personnes handicapées, Forum Handicap Neuchâtel avait décidé de saisir un outil démocratique existant à Neuchâtel, à savoir la motion populaire L’association cantonale fédérant des associations et institutions actives dans le domaine du handicap, l’avait déposée à cette époque-là. Elle demandait qu’un rapport à l'appui d'un projet de loi concernant la mise en œuvre de l'égalité pour les personnes avec handicap et à mobilité réduite soit adressé au Grand Conseil. Dès lors, le Conseil d’Etat, par la voix d’un de ses services, a constitué un groupe de travail, composé de représentants des différents types de handicap pour construire ensemble un projet de loi qui s’appelle pour l’heure « Loi sur l’inclusion des personnes vivant avec un handicap » et pour définir ensemble les priorités du plan d’actions. « Ce groupe, qui s’est réuni activement depuis l’automne 2018, a terminé ses travaux relatifs au projet de loi et du rapport, lesquels devront ensuite remonter au Conseil d’Etat puis au Grand Conseil avec une bonne probabilité que ce dossier puisse arriver au Parlement à la fin de l’année 2019 encore et un espoir que ce projet soit accepté », précise Florence Nater, Présidente de forum handicap Neuchâtel, directrice de la Coraasp, députée socialiste au Grand conseil neuchâtelois. Cette dernière était venue en parler lors de la Journée à thème de la fondation romande des malentendants, forom écoute, le 15 juin dernier. Formation auprès d’AGILE.CH En parallèle à cet outil démocratique, qui servira également aux personnes malentendantes, les organisations de personnes avec handicap, AGILE.CH, active depuis 1951, et faîtière des organisations d’entraide dans le monde du handicap en Suisse, organise la formation « Vie publique et politique : participer pour faire bouger les choses, le vendredi 25 octobre prochain à 9h30 au Foyer Handicap Neuchâtel. L’objectif de cette formation est de sensibiliser la population soit toutes personnes en situation de handicap, leurs proches, des membres des organisations membres d’AGILE.CH, et d’autres encore dans le domaine du handicap. Les participants désireux de s’engager auprès de leur canton dans le but de pouvoir informer objectivement les décideuses et décideurs politiques, appréhenderont les outils nécessaires pour les inciter à prendre des mesures en faveur de l’égalité pour les personnes handicapées. « Ayant la chance d’être professionnellement active dans la défense des intérêts des personnes en situation de handicap dans le domaine psychique, tout en étant engagée politiquement au Grand Conseil, je pourrai partager mon expérience », ajoute Florence Nater, l’une des intervenantes de cette journée. Et d’ajouter : « il s’agira pour moi d’expliquer le contexte et les contraintes d’un Parlement cantonal où les élus sont des politiciens de milice. Et d’évoquer quelques réflexions sur la façon de les sensibiliser aux réalités et besoins des personnes vivant avec un handicap ». Le fonctionnement du système politique au niveau suisse est la meilleure manière de l’aborder, ainsi que les compétences communales et cantonales y seront visités ou revisités. Exemple : qui se charge de quoi, comment ces personnes perçoivent-elles la défense des intérêts, leurs attentes, etc. Florence Nater et Fabien Bertschy du Club en Fauteuil roulant de Neuchâtel, tous deux ayant participé au groupe de travail mandaté par le Conseil d’Etat neuchâtelois reviendront sur le cadre de la motion populaire et du projet de loi cantonale neuchâteloise sur l’inclusion. Celle-ci concerne aussi bien l'accueil extra-familial, la scolarité, la formation, un accès sans obstacles aux prestations destinées au public. Plus encore, la promotion des moyens permettant l'accès à la communication, la reconnaissance de la langue des signes et la culture qui y est associée. « Nous espérons également concevoir et réaliser des logements et des places de travail accessibles et adaptables aux personnes avec handicap selon les normes SIA, promouvoir leur accès à l'emploi, garantir une prise en charge respectueuse des besoins et de l'autonomie des PVH, reconnaître et soutenir les proches aidants et leurs organisations. Rendez-vous donc le 25 octobre ; plus d’infos : www.agile.ch SUIVANT PRECEDENT

  • A la découverte des mystères du son | FoRom Ecoute

    Retour au Magazine A la découverte des mystères du son 6 juin 2021 Publié le : A Genève, l’exposition « Écoute voir » invite à la découverte des secrets du son et du monde merveilleux des ondes grâce à des dispositifs interactifs et ludiques. De quoi aider les malentendants à comprendre les mystères d’un phénomène vibratoire qui les concerne au plus haut point. Voilà qui pourra intéresser bien des personnes souffrant de déficience auditive, et qui souhaitent comprendre les mystères des sons, dont la perception leur fait tant défaut. Car évidemment, on entend les sons grâce à l’ouïe. Notre oreille les transforme par transduction en signaux électriques analysés par notre cerveau. Or il se trouve que le son n’est pas perçu de manière identique par tout le monde. Enfants ou adultes, humains ou animaux ne sont pas sensibles au même spectre. Visualiser un son Un son s’entend, mais peut aussi être visualisé, comme le démontrent ainsi différents dispositifs expérimentaux inventés durant le 19e siècle. Mieux, un son peut aussi servir… à voir, par exemple pour se repérer par écholocation comme le font les chauves-souris ou pour montrer l’invisible, comme l’intérieur d’un corps par échographie, ou bien des sous-marins immergés grâce aux sonars, etc. Produite par le Musée d’histoire des sciences et le Muséum d’histoire naturelle de la Ville de Genève, l’exposition « Ecoute voir » qui a lieu jusqu’au 27 février 2022, offre au public quelques remarquables instruments inventés au 19e siècle durant l’âge d’or de l’acoustique expérimentale, et issus de sa propre collection. Si certains de ses instruments permettent d’observer visuellement des vibrations sonores, d’autres mesurent la hauteur des sons ou alors analysent le timbre de la voix humaine ou d’instruments. Car depuis l’Antiquité on s’intéresse aux ondes, la naissance de l’acoustique est d’ailleurs attribuée à Pythagore et à ses disciples qui auraient découvert qu’il existe un lien entre la longueur d’une corde vibrée et la fréquence de son obtenue. Jusqu’au 19e siècle, l’acoustique reste une discipline très empirique et presque marginale, on observe que le son se propage et se réfléchit comme la lumière. C’est seulement un siècle plus tard que la discipline devient plus théorique. Des mathématiciens établissent des formules permettant de décrire la forme et le mouvement des cordes vibrantes ou bien de déterminer la vitesse de propagation du son. De la mécanique à l’électronique Enfin, progressivement, l’acoustique expérimentale se développe au point de devenir une branche à part entière de la physique. De nouveaux instruments sont inventés pour observer visuellement les vibrations sonores, analyser des sons complexes ou représenter des ondes sonores. Il faudra attendre le cours du 20e siècle pour que ces instruments, essentiellement mécaniques mais pionniers, soient abandonnés au profit de nouveaux appareils – tubes à décharges, oscilloscopes, sonographes, générateurs de fréquences – fondés sur une nouvelle technologie: l’électronique. « Écoute voir », jusqu’au 27 février 2022. Musée d’Histoire des sciences. Parc de La Perle du Lac 128 rue de Lausanne, Genève. Ouvert tous les jours de 10h-17h, sauf le mardi. www.museum-geneve.ch SUIVANT PRECEDENT

  • Jura bernois : l’Amicale de Tavannes, une octogénaire en pleine forme | FoRom Ecoute

    Retour au Magazine Jura bernois : l’Amicale de Tavannes, une octogénaire en pleine forme 9 février 2017 Publié le : L’amicale de Tavannes a fêté l’an passé ses 80 ans. Retour sur plusieurs décennies d’une vie associative très riche, en dépit de toutes les difficultés, et inlassablement au service des malentendants de la commune. C’est une toute petite amicale qui a atteint en 2016 un âge vénérable : 80 ans ! 80 ans de vie associative réunissant des personnes souffrant de déficience auditive. L’Amicale des malentendants de Tavannes a en effet été fondée en 1936 ! Plus exactement le 24 mai 1936, date de la première assemblée générale de ce qui fut au départ, l’Amicale des sourds de Tavannes. En 80 d’existence, l’amicale, même s’il est difficile de retracer précisément son histoire faute d’archives couvrant la période allant jusqu’à 1952, a œuvré sans relâche en faveur de ses membres. Des membres dont le nombre a toujours oscillé entre 20 et 30, un chiffre à rapporter aux quelques milliers d’habitants que compte cette commune du Jura Bernois. « L’amicale a toujours été en activité, si ce n’est une courte période dans les années 70, où elle a été un peu mise en veilleuse, explique Elisabeth Bangerter, aujourd’hui secrétaire par intérim et ancienne enseignante en lecture labiale. Les personnes qui décédaient n’étaient pas remplacées par de nouveaux membres car c’était le boum des appareils auditifs : on pensait à ce moment-là à tort que les appareils réglaient tout, alors que le handicap reste bel et bien présent ». Et d’ajouter : « A la fin des années 80, je me suis occupée de la Centrale acoustique de Bienne. Comme beaucoup de malentendants et sourds y venaient, l’idée est venue de relancer l’amicale ». Deux sorties annuelles [caption id="attachment_1243" align="aligncenter" width="623"] Pour fêter dignement ses 80 ans d'existence, l'Amicale des malentendants de Tavannes et environs a convié ses membres à une sortie du jubilé dans l'Emmental. Le 1er octobre 2016, 19 adultes et 6 enfants ont participé à la sortie proposée suivie d’un repas de midi au restaurant du Sensorium de Walkringen.[/caption] Aujourd’hui, chaque année 2 ou 3 nouveaux membres permettent de maintenir stable le nombre de membres de l’amicale, qui demeure bel et bien vivante. Avec pour premier objectif d’organiser des activités destinées à maintenir le contact entre les personnes malentendantes. Deux sorties sont ainsi organisées chaque année, une au printemps et l’autre en automne. « C’est vraiment important de maintenir le contact entre les membres, souligne Elisabeth Bangerter. Les sorties permettent à chaque fois de visiter tous ensemble un lieu emblématique, comme une scierie, une distillerie artisanale, la centrale hydroélectrique de Hagnec k ou l’Observatoire de Beausoleil, etc. » L’autre moment phare de l’année pour l’amicale, c’est bien sûr la traditionnelle fête de Noël, où tous les membres se réunissent d’abord autour d’un bon repas, ensuite autour d’une projection de diapositives proposées par un invité de marque venu raconter ses aventures dans les plus beaux endroits du monde. Au-delà de l’aspect « maintien du lien social » très important, l’amicale s’engage également dans des activités de soutien à la vie quotidienne des malentendants et sourds, en les informant, en particulier des nouveautés autour de l’appareillage et des aides auxiliaires - des questions de plus en plus complexes depuis l’instauration du remboursement forfaitaire en 2011 -, mais aussi en organisant des cours de lecture labiale. Comité en autogestion « La principale difficulté que nous rencontrons actuellement, c’est de trouver des personnes capables de s’engager pour faire vivre notre comité. Les gens participent volontiers à nos activités, mais s’engager dans une vie associative est beaucoup plus difficile aujourd’hui, surtout lorsqu’on a une vie familiale et professionnelle ». Résultat : depuis 2003, l’Amicale fonctionne sans président et sans secrétaire ! Ce qui ne l’empêche pas de continuer à assurer ses missions sans le moindre souci. « Le comité fonctionne en autogestion, sourit Elisabeth Bangerter. C’est un petit miracle quand on considère en plus que l’on ne touche aucune subvention, en dehors des maigres cotisations des membres. Mais que voulez-vous, un jour, un membre m’a dit : "c’est le seul endroit où je me sente bien " . Y a-t-il quelque chose de plus motivant pour continuer ? » Amicale des malentendants de Tavannes. Contact: Elisabeth Bangerter, secrétaire ad interim, elsb.akouo@bluewin.ch . SUIVANT PRECEDENT

  • Un nouveau site web pour forom écoute | FoRom Ecoute

    Retour au Magazine Un nouveau site web pour forom écoute 14 janvier 2012 Publié le : Grâce à un don de la Loterie romande, le site www.ecoute.ch fait peau neuve, après de longs mois de travail et de réflexion. Avec cette présence renforcée sur le web et après la modernisation du magazine aux écoutes , forom écoute est désormais dotée de deux outils majeurs de communication. Tour d’horizon des principaux changements d’un site qui sera désormais encore plus proche des malentendants. Les malentendant(e)s peuvent se réjouir, puisqu’ils disposent désormais d’un nouvel outil de communication et d’interaction avec forom écoute. Plus moderne, plus aéré, plus dynamique, le nouveau site internet de la fondation romande des malentendants, toujours à l’adresse www.ecoute.ch , a été mis en ligne le 17 janvier dernier. L’aboutissement de plusieurs années de réflexion et de travail, puisque la précédente version avait subi un léger lifting en 2007, après sa première mise en ligne en… 2003. Plus moderne « Le précédent site était un peu obsolète, observe Céline Besson Schlup, cheffe de projets à forom écoute. On se rendait bien compte qu’il ne correspondait plus, ni à ce que l’on peut trouver ailleurs sur la toile, ni à l’image que l’on souhaite donner de forom écoute. Après la modernisation du magazine aux écoutes , c’était donc le tour de notre site web. » Le résultat est à la hauteur de toutes les espérances. Sur le plan graphique, le nouveau site arbore une charte qui n’est pas sans rappeler la précédente version, avec le recours à la couleur bleue, qui fait partie de l’identité de forom écoute. Mais l’ensemble revêt désormais une touche plus jeune, plus moderne, et plus organisée, avec son sommaire horizontal, ses entrées par « blocs » qui font la part belle aux images. « C’est ce qui a résulté de nos interactions avec forom écoute, rappelle Pol Waser, responsable de la société lausannoise Alchimie qui a élaboré le site. Nous avons travaillé à faire en sorte que le résultat final soit plus aéré et plus 2.0, tout en gardant une certaine parenté avec la précédente version ». Newsletter Au niveau du contenu également, les changements sont notables, avec un apport appréciable en textes, qui ont été remaniés pour être plus succincts et plus synthétiques, afin de tenir compte des habitudes de lecture sur le web. L’ensemble des textes pourront d’ailleurs être très facilement partagés et intégrés sur les réseaux sociaux comme facebook ou twitter. « Nous avons supprimé certains éléments et ajouté d’autres, observe Céline Besson Schlup. Une nouvelle rubrique « acouphènes » est par exemple venue compléter notre offre d’information. Mais bien entendu, nous avons conservé les grands incontournables, comme les informations sur la perte auditive ou sur la lecture labiale. Et puis, pour ne pas surcharger les textes, nous avons misé sur les documents à télécharger en PDF, ce qui améliore considérablement la lecture ». A noter également deux nouveautés majeures: d’abord le fait que le magazine aux écoutes ne sera désormais plus entièrement téléchargeable pour l’internaute, même si celui-ci pourra toujours consulter certains articles en fonction des thématiques abordées sur le site, et bien entendu s’abonner ou commander un exemplaire papier. Ensuite, et c’est une grande innovation, la mise en place d’une newsletter, instrument majeur d’interaction entre forom écoute et son public. « L’idée est de mieux transmettre l’information à nos partenaires et de mettre en avant nos événements, ajoute Céline Besson Schlup. En revanche, en fonction de la charge de travail que cela représentera et de nos besoins, nous déterminerons la périodicité de cette newsletter ultérieurement ». Gestion interne Et puis enfin, certains changements sont fondamentaux mais… invisibles aux yeux du grand public, puisqu’ils concernent le système de gestion du contenu (CMS), c’est-à-dire toute la machinerie qui permet en amont, de mettre à jour et de modifier le site internet. « Tout le CMS a été conçu et élaboré sur mesure pour forom écoute, confirme Pol Waser de la société Alchimie. Il a donc été personnalisé pour la fondation et nous avons fait en sorte qu’il soit très souple et très facile d’utilisation ». Résultat: pour l’équipe de forom écoute, qui assurera les mises à jour et mises en ligne du site, le travail en sera considérablement simplifié. « C’est clair, grâce à ce CMS, nous aurons une marge de manœuvre beaucoup plus grande pour gérer le site conclut Céline Besson Schlup. Les mises en ligne, l’envoi de newsletters, les corrections, la publication des actualités, tout cela se fera désormais à l’interne de manière beaucoup plus simple ! » www.ecoute.ch , en ligne le 17 janvier. SUIVANT PRECEDENT

  • A Genève, des concerts permettent d’entendre avec son corps… | FoRom Ecoute

    Retour au Magazine A Genève, des concerts permettent d’entendre avec son corps… 9 février 2022 Publié le : Proposés au Musée d’art et d’histoire de Genève, les concerts du projet Résonance proposent une expérience multisensorielle totale et inédite qui redistribue les cartes de l’accessibilité de la musique, en l’ouvrant à des publics atteints de déficience auditive, en situation de polyhandicap ou à des enfants évoluant dans le spectre autistique. Comment faciliter l’accès à la musique pour celles et ceux qui entendent mal ? La vibration sonore peut-elle apaiser les malades de Parkinson et d’Alzheimer ? Que se passe-t-il lorsque le corps est investi dans la réception de l’expérience sonore ? Des questions qui travaillent le couple d’artistes-musiciens Charlotte Nordin et Raphaël Ortis depuis de nombreuses années. Ces deux figures de la scène genevoise, adeptes de l’improvisation et des voyages aux lisières du son, ont conçu en collaboration avec des scientifiques et des acteurs culturels genevois des chaises longues vibrantes, composées de fines lamelles découpées une à une au laser, et permettant une écoute par le corps destinée à tous les publics. Sons et micro-mouvements Baptisé Résonance , ce dispositif de pointe retranscrit en fréquences les notes jouées en direct par les musiciens via des systèmes de haut-parleurs vibrants. Allongé confortablement dans un transat boisé à la forme épurée, l’auditeur-usager s’imprègne ainsi physiquement de micromouvements dont l’intensité épouse les nuances des sons, étendant le ressenti musical à l’ensemble des cellules humaines. Depuis le mois de janvier, le public est ainsi invité à profiter de cette expérience sensorielle unique à travers dix concerts vibrants qui se tiendront dans la salle Calame du Musée d’art et d’histoire de Genève à raison d’un rendez-vous par mois. D’ailleurs, enregistrés puis régénérés via un logiciel créé sur mesure en collaboration avec le centre de création musicale Art Zoyd Studio, les différentes propositions musicales seront ensuite mises à disposition du public tout au long de l’année. Malentendants implantés C’est à l’été 2019 que Charlotte Nordin et Raphaël Ortis, alors à la tête du groupe de folk expérimental Fina Fitta, sont contactés par Jérémy Marozeau, chercheur-enseignant à l’Université technique du Danemark. Ce dernier travaille sur la perception vibratoire du son chez les personnes malentendantes munies d’implants cochléaires. Une collaboration se noue, débouchant sur la création d’un premier prototype en forme de caisson à ressorts muni de transducteurs convertissant une source musicale en fréquences de résonance adaptées aux différentes parties du corps. Enthousiasmé par l’expérience, le Musée d’art et d’histoire propose aux artistes de prolonger l’expérience avec un projet pérenne, désormais ouvert au grand public. Concerts jusqu’au 23 juin 2022. Au Musée d’art et d’Histoire de Genève, rue Charles-Galland 2, 1206 Genève. Réservation obligatoire dans les 15 jours précédant chaque concert. Rens : http://institutions.ville-geneve.ch/fr/mah/ SUIVANT PRECEDENT

  • Alertswiss pour les personnes malentendantes | FoRom Ecoute

    Retour au Magazine Alertswiss pour les personnes malentendantes 13 décembre 2018 Publié le : La nouvelle application Alertswiss permet enfin aux personnes malentendantes de recevoir des informations liées aux catastrophes et situations d’urgence, par un son, un signal lumineux ou une vibration. Les canaux de communication Alertswiss vrombissent depuis 2015 déjà, sous l’impulse de l’Office fédéral de la protection de la population (OFPP) et de différents partenaires. L’information sur d’éventuelles catastrophes et situations d’urgence passe par le site https://www.alert.swiss/fr/home.html , via l’application Alertswiss, gratuite sur Apple Store et Google Play, et sur les réseaux sociaux tels Twitter et Facebook. Dès cet automne, le public sera averti en parallèle du système d’alarme, des informations par radio et des sirènes existantes à travers l’application, sous forme de messages « push ». Jusqu’à présent, l’accessibilité pour les personnes malentendantes ou qui ne maîtrisent pas bien une des langues officielles suisses était compliquée. Nouveauté : ces canaux permettront de toucher les personnes malentendantes. En effet, ces nouvelles alarmes et communications par téléphonie mobile transmettent les consignes à adopter en cas de problème en plusieurs langues. Il suffit de définir si l’usager souhaite être averti par un son, un signal lumineux ou une vibration dans les réglages de l'appareil. L’application utilise la langue du système d’exploitation du téléphone (français, allemand, italien ou anglais). Les messages d’alerte apparaissent toutefois dans les langues saisies par les autorités. Alertswiss fonctionne avec les options habituelles tels l’ajustement du contraste, les couleurs et la taille de la police. Les éléments visuels (icônes pour les évènements et pictogrammes pour les consignes de comportement) facilitent la compréhension des informations, en particulier pour les personnes disposant d’une compréhension linguistique limitée. Pour personnaliser l’application de manière à recevoir des notifications push si un évènement survient, il est nécessaire de les définir, autant pour son propre lieu de résidence que pour un ou plusieurs cantons. Ces paramètres peuvent en tout temps être définis et modifiés. Il est également possible de choisir de recevoir toutes les alertes ou seulement celles dépassant un certain niveau de danger (p. ex. uniquement les messages d’alarme). L’avis de l'Office fédéral de la protection de la population Les moyens d'information classiques atteignent les malentendants de manière indirecte. Conscient de ce problème depuis longtemps, l’OFPP se réjouit de combler cette lacune grâce aux nouvelles technologies. « Dès le début, les responsables du projet Alertswiss se sont efforcés de tenir compte des besoins des personnes handicapées. Par ailleurs, le développement de l’application a été suivi par des représentants de la Fédération Suisse des Sourds », explique Pascal Aebischer, spécialiste en communication au sein de l’OFPP. Appli Alertswiss à télécharger gratuitement sur Apple Store, Google Play, sur les réseaux sociaux Twitter et Facebook. Plus d’informations : https://www.alert.swiss/fr/home.html Copyright OFPP SUIVANT PRECEDENT

  • No Billag, pensez à voter! | FoRom Ecoute

    Retour au Magazine No Billag, pensez à voter! 9 février 2018 Publié le : Chaque voix compte, pensez à voter un grand NON à l'initiative populaire "Oui à la suppression des redevances radio et télévision", avant le 04 mars prochain. Le point sur les derniers sondages. L’initiative veut supprimer la redevance de radio-télévision. Celle-ci représente aujourd’hui une part importante du financement de la SSR et des radios locales et télévisions régionales remplissant un mandat de service public. A la question : Acceptez-vous l’initiative populaire « Oui à la suppression des redevances radio et télévision (suppression des redevances Billag) » ?, tous les partisans soutenant la cause des personnes malentendantes en Suisse vous diront NON. Le Conseil fédéral et le Parlement recommandent de rejeter l’initiative. Le Conseil national a rejeté l’initiative par 129 voix contre 33 et 32 abstentions, le Conseil des États par 41 voix contre 2 et 1 abstention. Les arguments du Conseil fédéral ciblent l'appauvrissement des programmes, des régions périphériques laissées pour compte, une diversité médiatique réduite, une menace sur l'objectivité et de faux espoirs. Et vous ? Des indices pour les personnes sourdes et malentendantes A l’heure actuelle, 50% des programmes de la SSR sont sous-titrés et/ou signés. (voir encadré ci-contre). D’ici 2022, la part de programme de la SSR qui profitera du sous-titrage ainsi que de la traduction en langue des signes et de l’audiodescription, devrait augmenter pour atteindre 80%. Ceci, grâce à l’accord signé conjointement par la SSR et diverses associations et fondations actives de défense du handicap auditif, dont forom écoute, par l’intermédiaire de son président Laurent Huguenin. Cette augmentation concerne également les plateformes internet des différents partenaires de la SSR. Celle-ci rend disponible le sous-titrage lors de ses émissions en replay depuis peu. Cette facilité d’accès sera aussi appliquée aux anciennes émissions qui n’ont pas profité du sous-titrage au moment de leur sortie. L'entreprise média met également en place une nouvelle technologie de sous-titrages automatique, grâce à un robot permettant de rendre le sous-titrage toujours plus rapide et précis. Toutes ces démarches découlent d'une partie des revenus de la taxe Billag. Supprimer la redevance radiotélévision revient à supprimer l’accès au journal télévisé, à des reportages, à des séries et nombres d’autres émissions appréciées par les auditeurs suisses et accentuerait ainsi un peu plus leur isolement face au reste de la population. Quelques chiffres La redevance a rapporté 1,37 milliard de francs l’année dernière. De ce montant, 1,24 milliard a été redistribué à la SSR, dont les dépenses atteignent 1,6 milliard. La moitié de la redevance est injectée dans les émissions d’information qui ne sont financées par les publicités qu’à hauteur de 22%. La SSR destine 300 millions de francs par an à la culture et la formation. Elle soutient des festivals de cinéma et les films portant sur des thèmes helvétiques. Le sport reçoit pour sa part 210 millions de francs par an. La SSR produit aussi la retransmission de grands événements comme la descente du Lauberhorn par exemple. La redevance est aussi redistribuée à 21 radios locales et 13 télévisions régionales qui remplissent un mandat de service public. L’année dernière, les émetteurs privés ont obtenu 61 millions de francs. La redevance correspond en moyenne à 53% du budget des télévisions régionales. (Sources ATS no-billag.ch). Selon les dernières statistiques de swiss.vote, le NON atteint 57%. Il est possible de donner son avis sur : https://swiss.vote/fr/OfficialBulletin/29. Quoi qu'il en ressorte, il est de la responsabilité de chaque citoyen de voter. A bon entendeur ! Programmes de la SSR sous-titrés et/ou signés soit 50% Ces programmes représentent successivement et par heure les sous-titrages, les signés et l'audiodescription : 12'815, 220 et 136 auprès de la SRF et RTR, 8'515, 190 et 175 auprès de la RTS, 8'527, 34 et 80 auprès de la RSI. Copyright FSS affiche Copyright Kelly Santos Da Costa forom écoute s'est rendu à la place de la Palud à Lausanne le 7 février dernier, afin de sensibiliser les passants et les inviter à voter un grand NON à l'initiative populaire "Oui à la suppression des redevances radio et télévision". SUIVANT PRECEDENT

  • Luca de Filippo: « je ne me suis jamais connu autrement!» | FoRom Ecoute

    Retour au Magazine Luca de Filippo: « je ne me suis jamais connu autrement!» 15 novembre 2012 Publié le : Jurassien d’adoption, Italien d’origine, Luca de Filippo a suivi toute sa scolarité à Bassecourt, le village où il est né. Bien dans sa peau, à l’aise aussi bien avec ses copains que dans ses études, ce jeune homme âgé de 16 ans incarne une vraie force tranquille, malgré une perte auditive bilatérale qui date de sa naissance. En juin dernier, vous avez reçu le Prix aux élèves malentendants décerné par forom écoute… Oui, et ça m’a surpris, car je ne savais même pas que ça existait ! C’est très sympa, parce que c’est une récompense qui donne de l’espoir pour la suite… Comment êtes-vous devenu malentendant ? On ne sait pas exactement, c’est probablement depuis la naissance. Vers l’âge de 3 ans, mes parents se sont rendus compte que j’avais du mal à réagir, d’autant que je faisais beaucoup d’otites qui n’ont pas dû arranger mon cas. Au final, j’ai une perte de 30% d’un côté et de 40% de l’autre. Êtes-vous appareillé ? Oui, et je retrouve presque 100% de mes capacités auditives ! Mais il faut dire qu’avec mes appareils, j’ai toujours un peu l’impression d’entendre comme un robot, alors le week-end, je les enlève volontiers pour me reposer un peu ! Comment s’est déroulée votre scolarité ? J’ai fait toute ma scolarité obligatoire à l’école de mon village, à Bassecourt. J’ai suivi l’enseignement normal, si ce n’est que, dès la deuxième année, j’ai eu une prof qui venait spécialement pour moi, en soutien. Elle m’a beaucoup aidé ! Qu’est-ce qui a été le plus dur ? Le seul vrai problème, c’était tout ce qui était à l’oral. Pour les langues, ou pour les dictées par exemple, j’ai eu beaucoup de mal. Mais les profs étaient compréhensifs et tenaient compte de mes problèmes auditifs. Et puis, j’ai le soutien de ma famille bien sûr, mais aussi des copains, qui m’ont toujours accepté comme j’étais et qui n’hésitaient jamais à me répéter les paroles des profs en cas de besoin ! Mais c’est vrai aussi qu’il faut beaucoup se concentrer et à l’oral, je ne tiens pas plus d’une heure, parce que c’est plutôt fatiguant ! Au fond, la malaudition ne semble pas être un grand problème pour vous ? C’est vrai, et c’est probablement parce que je me suis toujours connu comme ça. Je ne me sens pas différent des autres, sauf quand je suis enrhumé où là, j’entends vraiment mal (rires) ! En fait, je pense que la vie doit être beaucoup plus difficile pour ceux qui ont bien entendu un jour, et qui ont perdu leur audition ! Quels sont vos projets, en termes d’études ? Depuis la rentrée, je fais un apprentissage de poly-mécanicien à Bienne. Cela devrait durer quatre ans, et ensuite j’aimerais bien me spécialiser en dessin technique. J’aime bricoler, j’ai un côté très « débrouille », et j’adore tout ce qui est informatique ! Et tout se passe bien ? Pour l’instant, oui ! J’ai informé mes profs de mon déficit d’audition et ils en tiennent compte, les copains continuent à me répéter si nécessaire, et l’entreprise où je suis est vraiment très bien. Elle a de gros besoins en personnel, et j’espère bien y décrocher un boulot à la fin de mon apprentissage. A quoi enfin consacrez-vous votre temps libre ? Aux copains, à faire du vélo, et à écouter la musique. J’adore la musique, surtout tout ce qui est électronique, car le rock qui a moins de basses, est plutôt désagréable pour moi. En fait, j’ai simplement envie de profiter de ma jeunesse ! Propos recueillis par Charaf Abdessemed SUIVANT PRECEDENT

  • Une rencontre avec les présidents des amicales de malentendants de Suisse romande, malgré la pandémie | FoRom Ecoute

    Retour au Magazine Une rencontre avec les présidents des amicales de malentendants de Suisse romande, malgré la pandémie 22 décembre 2020 Publié le : Le 16 décembre dernier autour d’une table d’une brasserie lausannoise, forom écoute a été à la rencontre des représentants des amicales de malentendants de Suisse romande. Au menu : faire le point et essayer de penser 2021, en dépit des incertitudes liées à l’épidémie de coronavirus. Malgré les difficultés, malgré la pandémie, la tradition perdure, même au prix de quelques adaptations. La traditionnelle journée des présidents des amicales romandes a été remplacée cette année par une simple rencontre, qui a eu lieu le 16 décembre dernier à la Brasserie des Trois-Rois de Lausanne, autour, comme il se doit, de mets traditionnels du terroir. 4 amicales Quatre représentants d’amicales ont ainsi pu faire le déplacement : Jeanne-Marie Curchod pour l’Amicale des malentendants de la Côte, Christophe Lesimple pour celle de Fribourg, Jean-Bernard Lathion pour le Valais et Josina Kramer pour la Chaux-de-Fonds. Le président de l’amicale de Lausanne, Richard Vuille, a malheureusement dû renoncer à la dernière minute. Côté forom écoute, c’est une grande partie de l’équipe qui était présente, du nouveau président de la fondation Christian Rochat, à la jeune apprentie de commerce Thaïs Freymond, en passant par Lucie Froidevaux malentendante et chargée des conseils et de la sensibilisation ainsi que Chloé Péclard, la responsable du bureau, de l’administration et de la comptabilité, nouvellement arrivées. Planifier « Ce genre de rencontre permet de se connaître et de mettre des visages sur des noms, se réjouit cette dernière, dont c’est la première participation à ce type de manifestation. En plus, cela permet de remonter le moral des troupes en cette période si particulière ». Car la pandémie était bien sûr sur toutes les lèvres, tant elle rend incertaine l’organisation de l’année 2021. « L’idée était de planifier au mieux possible, avec les présidents qui le souhaitaient, les évènements de l’année à venir, explique Chloé Péclard. Certains ont voulu anticiper tandis que d’autres ont préféré ne rien prévoir, par crainte de devoir annuler par la suite. Mais ce qui est très positif, c’est que tous les participants étaient optimistes et rassurants sur le futur ». SUIVANT PRECEDENT

  • Aux Hôpitaux universitaires de Genève, un dispositif spécifiquement dédié aux malentendants | FoRom Ecoute

    Retour au Magazine Aux Hôpitaux universitaires de Genève, un dispositif spécifiquement dédié aux malentendants 29 septembre 2022 Publié le : C’est une grande première en Suisse. Après des années et des années de réflexion, les Hôpitaux universitaires de Genève ont décidé d’améliorer l’accueil et la prise en charge des personnes sourdes et malentendantes, par la mise en place d’un dispositif qui leur est spécifiquement consacré. « La mise en place de ce dispositif est pour nous une fierté, se réjouit Bertrand Levrat, directeur des HUG. Il a fallu faire tout un chemin pour arriver à ce résultat et permettre un accueil amélioré des sourds et malentendants, qui ont longtemps souffert de discrimination ». « Je suis très heureux que les HUG aient pris conscience de ce problème, renchérit Mauro Poggia, conseiller d’État genevois en charge de la santé et l’action sociale. La Suisse a ratifié en 2014 la Convention relative aux droits des personnes handicapées et cela marque un changement de paradigme car désormais, c’est le contexte qui doit s’adapter aux personnes handicapées et pas l’inverse ». Infirmière référente Afin « d’adapter le contexte », les HUG ont fait un choix hardi, celui de recruter au début de l’année 2022 une infirmière référente, Tanya Sebaï. Elle-même sourde de naissance, elle oralise parfaitement, tout en maîtrisant la langue des signes ainsi que le langage parlé complété. Et son cahier des charges, spécifiquement orienté pour la déficience auditive, est impressionnant : elle peut aider les malades à prendre des rendez-vous, voire même à les y accompagner, y compris au bloc opératoire si besoin, s’assurer de la disponibilité des interprètes LSF ou LPC, mettre à disposition des patients des outils de communication adaptés à leurs besoins, tablette amplificateur de son, etc. Dans un autre volet, sa mission est également de sensibiliser toutes les équipes soignantes de l’hôpital à la problématique du handicap auditif, une formation spécifique de sensibilisation étant d’ailleurs bientôt prévue pour l’ensemble du personnel dans les mois à venir. Autre élément de ce dispositif d’accueil et non des moindres, le site internet www.hug.ch/sourds-malentendants . Spécialement dédié aux personnes sourdes et malentendantes, il constitue en quelque sorte un véritable portail d’accueil pour leur permettre de s’informer, vidéos à l’appui sur les options à leur disposition, avec la possibilité de prendre directement rendez-vous par email avec l’infirmière référente. Mieux encore, la personne souffrant de difficultés auditives pourra même y remplir une fiche d’information recensant ses difficultés de communication et qu’elle pourra présenter à chaque étape de son parcours aux HUG. Besoin de longue date Lancé à l’initiative de la Fédération suisse des sourds, de la Société des sourds de Genève et de l’association S5, le dispositif d’accueil des HUG, financé grâce à deux fondations privées, a été conçu avec la collaboration de cinq personnes présentant elles-mêmes des déficiences auditives. Il aura nécessité des années de travail et un grand nombre de séances de coordination. « Ce magnifique projet a impliqué de nombreux professionnels des HUG, soignants, informaticiens, personnel administratif, service d’accueil , conclut Sylvie Welker, responsable des soins au Département de médecine de 1er recours des HUG. Il répond à un besoin exprimé de longue date, qui est que l’accès aux soins soit le même pour tous les patients quels qu’ils soient ». SUIVANT PRECEDENT

  • Emploi et malaudition, le parcours du combattant | FoRom Ecoute

    Retour au Magazine Emploi et malaudition, le parcours du combattant 17 mars 2010 Publié le : Est-il possible de mener une vie professionnelle riche et épanouissante lorsque l’on souffre d’un trouble de l’audition ? Si de nombreux malentendants, à force de travail et de volonté, ont pu se faire une place respectable au sein de leur entreprise, d’autres néanmoins font état de nombreuses discriminations. Un vrai problème dans une société où réussite sociale rime avec réussite professionnelle. « L’accès à l’emploi demeure très difficile pour moi. Presque aussi difficile que de réussir à conserver mon travail, si jamais j’ai la chance d’en obtenir un! Dans mon dernier job, où j’occupais pourtant les fonctions de chef de projet, j’avais un collègue qui ne faisait preuve d’aucune compréhension, et faisait exprès de me demander des tâches qu’il m’était impossible de faire. Difficile de travailler dans de telles conditions !» Pour ce trentenaire plurilingue et universitaire, le monde du travail représente un véritable chemin de croix. Pour une seule raison : son handicap, la malaudition, qui pèse bien lourd face à ses compétences professionnelles, pourtant incontestables. A l’autre bout de l’échelle professionnelle, même son de cloche. Maria, femme de ménage de 45 ans et malentendante, n’en revient pas. « J’ai tout simplement été licenciée, raconte-t-elle un rien ahurie. Après dix ans de travail chez lui, mon employeur m’a purement et simplement virée du jour au lendemain. Parce que j’entendais moins bien, mon chef a estimé que je n’étais plus capable de comprendre ses instructions s’il m’appelait de l’autre bout de l’étage ! » Discriminations Pour peu représentatifs qu’ils soient, ces témoignages reflètent une réalité méconnue : de nombreuses personnes malentendantes subissent des discriminations dans leur milieu professionnel. « C’est évident, la situation n’est pas bonne, constate Eva Hammar, responsable des médias à la Fédération suisse des sourds. Le taux de chômage chez les sourds et les malentendants est deux à trois fois plus élevé que dans la population générale. Mais il reste évident que si on dispose d’une bonne formation, on a nettement plus de chances de s’en sortir sur le plan professionnel. » Pour Anne-Marie Mullheim, conseillère en réinsertion professionnelle à la fondation «Intégration Pour Tous», à Sion, le constat semble un peu moins inquiétant : « Contrairement à ce que j’ai pu observer pour les malvoyants, je n’ai pas rencontré, chez les employeurs, de difficultés à accepter la problématique de la malaudition. Les rares fois où j’ai constaté des problèmes, c’est quand les candidats à l’emploi ne maîtrisaient pas la lecture labiale. Pour moi, le handicap est quelque chose de relatif en fonction du poste auquel on postule. C’est au cas par cas ! » « Au fond, la situation est plus difficile, mais tout de même similaire à celle de ceux qui n’ont pas de handicap, renchérit, Stéphanie Bichet, présidente de la fondation Effata, à Forel (VD), qui anime des ateliers pour personnes malentendantes. Pour moi, il y a deux catégories de personnes : celles qui trouvent facilement car elles sont ouvertes, ont des compétences, et les autres, qui ont beaucoup plus de difficultés. » Population hétérogène De fait, la population des personnes souffrant de troubles de l’audition est tellement hétérogène en termes d’âge, de niveau de formation professionnelle mais aussi de degré de perte auditive, qu’il est difficile d’objectiver la réalité des difficultés rencontrées dans le monde du travail. Plusieurs études menées en Europe et au Etats-Unis, permettent néanmoins de se faire une idée plus précise de la situation. En France, une étude statistique fondée sur les résultats d’une enquête intitulée Handicaps-Invalidité-Dépendance (2007), a abouti à des résultats sans appel : les taux d’emploi sont d’autant plus élevés que la déficience auditive est faible. Plus grave encore : 15% des malentendants, auraient purement et simplement renoncé à l’emploi, en raison de problèmes de santé, contre 3% pour la population « normale ». D’autres recherches révèlent que les malentendants déplorent la superficialité, voire « la complexité » des relations avec leurs collègues de travail. Ainsi aux Etats-Unis, pays pourtant très engagé en faveur de l’intégration professionnelle des minorités, une enquête de l’Ecole de psychologie de San Diego a exploré la vie professionnelle d’une centaine de malentendants. Avec une conclusion édifiante : la très grande majorité des employés malentendants avouait tenter au maximum de dissimuler son handicap, de crainte de renoncer à tout espoir d’avancement ou de subir les « moqueries et tracasseries » de leurs collègues. Métiers manuels En Suisse, la situation ne semble pas aussi préoccupante : une étude zurichoise menée en 2006 auprès de jeunes malentendants âgés de 20 à 35 ans a mis en évidence que ceux-ci étaient globalement satisfaits de leur vie, même s’ils admettent être vulnérables dans bien des situations de la vie professionnelle, particulièrement dans les choix de carrière, qui leur seraient plutôt imposés. « C’est évident, révèle un conseiller en orientation professionnelle genevois, aujourd’hui passé dans le privé. Une personne souffrant de troubles de l’audition sera discrètement incitée à choisir un métier dit manuel. Idem pour ceux qui cherchent une reconversion professionnelle en raison de la perte de leur acuité auditive. Ceci est d’autant plus contre-productif que les emplois intellectuels sont tout aussi accessibles aux malentendants ! Il ne devrait pas y avoir de chasse-gardée.» Principal problème d’une personne malentendante en situation d’emploi : la communication, qui entretient de nombreux préjugés chez les employeurs, toujours soucieux de vérifier que le salarié a bien compris leurs instructions. « Dans certaines discussions de groupe, tout le monde à compris, sauf la personne malentendante, observe Eva Hammar. Certains collègues ne prennent pas la peine de répéter, ou ne le souhaitent pas : pour certains patrons, perdre du temps à expliquer les choses pose tout simplement un problème de rentabilité. Recruter ou travailler avec des gens sans handicap est plus simple». Jouer franc-jeu Résultat : la plupart malentendants candidats à l’emploi, tendent dans un premier temps à taire leur handicap, histoire de passer le premier écueil en termes de recrutement. « C’est la question à laquelle font face toutes les personnes souffrant d’un handicap, souligne Eva Hammar. Le problème c’est que ce n’est pas tenable. En Suisse, de plus en plus d’entreprises, notamment des multinationales, ont recours à un premier entretien d’embauche téléphonique. Selon le degré de déficience auditive, cela peut vite mal tourner ! » Ceci d’autant que, lorsque l’entretien se déroule en présence physique du candidat, il est difficile de dissimuler l’appareillage qui peut couvrir les oreilles. « Pour moi, il vaut mieux jouer franc jeu, souligne Stéphanie Bichet de la fondation Effata, et compter sur la compréhension de l’employeur. Certains d’entre eux jouent vraiment le jeu et engagent des personnes malentendantes. Quant aux autres, dissimuler son handicap ne va pas aider à faire taire leurs préjugés.» Législation défaillante De fait, au-delà de la bonne volonté et de la compétence professionnelle des personnes souffrant de malaudition, le degré de sensibilisation de l’employeur semble être l’élément clé de l’intégration professionnelle des malentendants. Et c’est là que le bât blesse. Car en Suisse, contrairement à ce qui se passe chez certains de nos voisins, il n’existe aucune base juridique susceptible de protéger les travailleurs handicapés. « Aucune loi chez nous ne protège les handicapés contre les licenciements discriminatoires, soupire Eva Hammar de la Fédération suisse des sourds. Il est très difficile de porter plainte contre un employeur, car il n’y a aucune base juridique pour ça. Ainsi, la 6ème révision de l’AI veut pousser au retour à l’emploi. C’est très bien, mais on à l’impression que toute la charge revient aux employés. A l’inverse, aucune pression n’est exercée sur l’employeur, comme en France, où la loi oblige les entreprises d’une certaine dimension à recruter un certain pourcentage de personnes handicapées ! » Charaf Abdessemed et Jean-Pierre Mathys SUIVANT PRECEDENT

  • Voyager grâce aux implants cochléaires | FoRom Ecoute

    Retour au Magazine Voyager grâce aux implants cochléaires 18 mai 2019 Publié le : Implantée en 2016, Sofia Martins vit depuis une de ses passions, les voyages. Nous nous sommes glissés dans ses valises. D’entrée, Sofia Martins s’exclame avec enthousiasme : « j’aime m’aventurer dans la nature, me balader, j’adore voyager depuis que j’ai des implants cochléaires, malgré la peur d’être incomprise à cause de la barrière linguistique ». La jeune femme évoque sa malentendance, ses hautes études et ses premiers pas de globetrotteuse. Du Portugal en Suisse Née au Portugal à Aveiro, Sofia y effectue toute sa scolarité. « Je suis devenue malentendante à l’âge de trois ans, suite à l’administration d’un traitement antibiotique contre une fièvre très sévère. Mon entourage n’a pas réalisé tout de suite le problème, car j’avais la capacité de répondre aux questions uniquement en lisant sur les lèvres de mes interlocuteurs ». Dès le moment où le problème a été mis en évidence, elle a tout de suite bénéficié d’un appareil auditif. Aujourd’hui encore, la jeune femme se sert la plupart du temps de la lecture labiale pour mieux appréhender les mots parlés et pouvoir entretenir une meilleure communication avec les gens. Dès son arrivée en Suisse en 2011, Sofia fait régulièrement du baby-sitting et réalise des petits boulots pour être indépendante financièrement. C’est aussi dès cette année-là qu’elle apprend le français en suivant des cours. « Arrivée à un moment charnière de ma vie, je devais décider de quelle manière mener ma vie. J’ai alors pris la décision de suivre des études supérieures de technicienne en analyses biomédicales à Genève, me servant de mon bachelor en biologie ». Les cours ont duré trois ans avec divers obstacles ; la barrière de la langue, un appareil auditif inadapté, un nouveau milieu avec des collègues et des enseignants qui ne réalisaient pas vraiment les difficultés de Sofia et ne savaient pas comment communiquer. Diplôme ES en poche, elle travaille actuellement dans le laboratoire de bactériologie aux HUG en tant que technicienne en analyses biomédicales. « A la fin de ma 2ème année de formation, mon médecin m’a proposé un implant cochléaire pour faciliter mon quotidien, surtout au niveau professionnel. J’ai accepté et l’opération s’est réalisée en mai 2016. C’est un succès, l’implant améliore nettement ma qualité de vie. J’entends des bruits que je n’entendais pas auparavant, je redécouvre le monde des sons ». Durant l’école primaire, son handicap n’était en aucun cas une barrière pour communiquer avec ses camarades. C’est à partir de l’école secondaire que Sofia a ressenti une différence de relations avec son entourage. « Je me sentais seule, les personnes ne comprenaient pas mon problème et j’étais victime de harcèlement. Cette situation a eu un très fort impact. Aujourd’hui encore, je suis renfermée, timide, et ma confiance envers les autres est diminuée ». Fort heureusement, Sofia a actuellement de très bons contacts avec ses collègues et ses supérieurs, toujours disponibles pour l’aider et très compréhensifs par rapport à son handicap. Depuis son implantation, la jeune femme s’est un peu sociabilisée et voyage avec confiance. « Implantée, j’ose enfin voyager » Très attirée par les voyages, Sofia se sent aujourd’hui libre de parcourir des kilomètres pour découvrir des lieux inaccessibles avant son implantation. Sicile, Formentera, Cappadoce au cœur de la Turquie, elle rattrape le temps perdu. En amont, elle a vécu durant onze ans une autre passion : la danse contemporaine en groupe. « Pour mon premier voyage, comme je n'avais pas de copines avec qui partir, j'ai passé par une agence de voyages organisés. Avoir une agence qui s'occupe de gérer le séjour, bénéficier d’un guide qui aide à faire face à des situations délicates, ça permet de profiter pleinement des vacances. A l’entrée de certains monuments comme à l’aéroport par exemple, l’étape des portiques métalliques est une aventure, car cela peut abîmer l’implant en désactivant sa programmation par exemple. Le voyage s'est bien déroulé, les explications du guide étaient compréhensibles. Trois autres personnes sourdes étaient du voyage. « Elles ne bénéficiaient pas d'appareils auditifs et parlaient la langue des signes. Malheureusement, elles étaient constamment ignorées par le guide. Comme je porte un implant cochléaire, j’étais à leur disposition en cas de besoin tout au long du voyage en Sicile ». Si l'augmentation des risques d'attentats et le sentiment d’insécurité augmentent, ne pas entendre, mal comprendre, appréhender une langue étrangère peut représenter un risque accru dans certaines situations. « Je pense malgré cela qu’il faut vivre avec l’esprit libre sans se prendre la tête et je continuerai de voyager, un bon moyen de me sentir libre ! ». SUIVANT PRECEDENT

  • « Tout dans mon parcours a été difficile ! » | FoRom Ecoute

    Retour au Magazine « Tout dans mon parcours a été difficile ! » 4 décembre 2021 Publié le : Âgé de 26 ans, Jocelyn Héritier vit à Miège en Valais. Sourd de naissance et implanté cochléaire, il a pas moins de deux CFC dans la poche, arrachés à force de travail et de volonté. Rencontre avec un jeune homme confiant, bien dans sa peau dont le hobby principal est le… théâtre. Comment es-tu devenu malentendant ? En fait je suis né sourd, et j’ai été implanté à l’âge de 4 ans et demi. Connais-tu l’origine de cette surdité ? Non, je suis le seul malentendant dans toute ma famille et ma mère pense qu’il doit probablement s’agir d’une malformation consécutive à une maladie survenue durant sa grossesse. Comment a été diagnostiquée ta surdité ? J’avais 9 mois quand ma mère s’est rendu compte que je ne réagissais pas aux sons, alors que très tôt, je ressentais les vibrations. Très vite un médecin a ensuite posé un diagnostic de surdité, c’était en 1996. Ensuite à Lausanne il y a eu beaucoup de discussions avec le médecin du CHUV où j’avais été envoyé, mais nous pensons qu’il nous a cachés que l’implant cochléaire existait. Du coup ce que n’est bien plus tard, lors d’une rencontre entre sourds, que ma maman a croisé un enfant implanté. C’est là qu’elle a compris qu’un miracle était possible (rires). J’ai donc ensuite été implanté à l’âge de 4 ans et demi à Berne. Tu parles particulièrement bien, au point que l’on n’a pas du tout l’impression que tu es implanté… Ah pour ça, il a beaucoup fallu travailler ! Ma maman m’a énormément soutenu et on a beaucoup, beaucoup parlé tous les deux. Et puis ensuite, c’était le travail une fois par semaine avec la logopédiste pendant des années et des années, jusqu’à la fin de la scolarité obligatoire… Justement, comment s’est déroulée ta scolarité ? Toujours avec des entendants ! J’ai été en maternelle puis à l’école primaire jusqu’à la 6ème , que j’ai dû redoubler en raison de résultats insuffisants. J’ai donc refait l’année, mais cette fois avec l’aide d’un interprète LPC et là, j’ai pu intégrer le cycle. Et ensuite qu’as-tu fait ? J’ai fait un apprentissage de mécanicien de production, un métier qui permet de fabriquer des pièces métalliques sur des machines manuelles. En fait, c’était mon responsable d’apprentissage qui m’a orienté vers cela parce que c’était plus facile qu’un apprentissage de polymécanicien. Du coup de 2011 à 2014 j’ai suivi mes cours à Lausanne et en 2014 j’ai décroché mon premier CFC. Parce que tu en as un autre ? Oui, juste après mon CFC de mécanicien de production, j’ai enchainé avec une passerelle en trois ans, cette fois à Sion et j’ai pu avoir comme cela, en 2017 un 2e CFC de polymécanicien ! Et depuis, je travaille en entreprise… Cela fait un très beau parcours. Mais tout n’a pas été facile non ? Tout a été difficile ! D’abord être très souvent le seul sourd/malentendant avec des entendants ce n’est vraiment pas facile du tout, surtout quand ils échangent rigolent entre eux et tout, et que moi je ne comprends pas leurs blagues. On se sent très vite exclu dans ces cas-là ! Et puis les études ont été ardues, parce qu’en fin de journée, j’étais épuisé et ce n’était pas évident du tout de pouvoir réviser et travailler mes cours… Et comment as-tu fait ? Pour moi, le plus important c’était de dormir tôt pour pouvoir être en forme le lendemain. Du coup, pour gagner du temps durant mon premier apprentissage, je faisais mes devoirs dans le train. Ensuite pour le 2e CFC, comme j’étais dispensé du cours de culture générale que j’avais déjà fait, j’avais un peu de temps pour travailler à la cafeteria. Comment vois-tu ton avenir professionnel ? Là franchement, travailler avec beaucoup de bruit en permanence du matin au soir est très très difficile pour moi. Du coup j’envisage une reconversion professionnelle. Comme je veux profiter de mon expérience antérieure de travail, je pense me former comme dessinateur constructeur industriel, ce qui me permettra de travailler dans un environnement moins bruyant. Que fais-tu comme loisirs, en dehors de ton travail et des études ? Pendant l’école j’ai fait beaucoup de unihockey, mais j’ai dû arrêter faute de temps en commençant mon apprentissage. Ensuite pendant mes études, je me suis un peu replié sur moi-même et j’ai passé une phase difficile parce que j’avais beaucoup perdu confiance en moi. Alors pour avancer, je me suis fixé un défi, et je me suis mis à faire du théâtre… Du théâtre ??? Eh oui, et en plus du théâtre avec des entendants (rires) ! Au début, c’était avec la boule au ventre que je montais sur scène d’autant qu’on a commencé avec du théâtre d’improvisation, ce qui était l’expérience la plus difficile de ma vie. Mais le théâtre m’a été très utile pour me débloquer et prendre confiance en moi, et c’était vraiment un beau chemin, même si on a dû nous interrompre à cause du covid. Mais bon du coup, l’année passée je me suis mis à apprendre la langue des signes ! SUIVANT PRECEDENT

  • Des jeunes malentendants sur les pentes du Moléson ! | FoRom Ecoute

    Retour au Magazine Des jeunes malentendants sur les pentes du Moléson ! 15 octobre 2022 Publié le : A Fribourg, une trentaine de jeunes malentendants romands se sont retrouvés le 18 septembre dernier au Moléson pour une sympathique journée d’activités plein air : au menu, luge d’été et surtout devalkart. Sensations garanties ! La Commission Jeunesse de forom écoute, plus connue sous le nom de « Comm’s jeun’s » est décidément très active, en organisant régulièrement des sorties qui regroupent plusieurs dizaines de sourds et de malentendants romands. Sous la direction d’Annabelle Coquoz, Rachel Millo et Bastien Perruchoud, elle a mis sur pied le 18 septembre dernier, une superbe sortie au Moléson, dans le canton de Fribourg. « Pour nous jeunes, il est très important de nous retrouver entre nous pour faire de nouvelles connaissances, rompre l’isolement et partager des activités. C’est en cela que ces sorties sont vraiment très utiles », explique Rachel Millo. En ce samedi 18 septembre, ce sont donc 25 jeunes qui se sont retrouvés pour une sortie inoubliable. La moitié est arrivée en train à la gare de Bulle, prise en charge ensuite par covoiturage, pour retrouver l’autre moitié, arrivée par route directement au Moléson. Devalkart Site touristique en montagne, accessible tout au long de l’année, le Moléson est renommé pour son panorama exceptionnel et unique, perché à plus de 2000 mètres d’altitude. Evidemment, cette renommée est liée à la qualité de son domaine skiable très prisé en hiver, mais les activités hors saison hivernale ne manquent pas. Pour nos jeunes malentendants, la matinée a donc surtout été consacrée à de multiples activités qui ont commencé en bas des pistes de ski, avec la luge d’été, mais surtout le devalkart, une sorte de kart non motorisé qui comprend une remontée jusqu’au sommet de la piste en tire-fesse, avant de redescendre la pente à toute vitesse…. Sensations et émotions fortes garanties ! « Avec les bosses de la piste et la vitesse, il y a quand même eu des petites chutes, rigole Bastien Perruchoud, mais c’était très sympathique et tout le monde était content ! » Après une matinée bien remplie, tout ce petit monde s’est retrouvé au sommet en funiculaire, pour un repas bien mérité. Un repas avec pour décor un superbe panorama et qui s’est étiré jusqu’à 15h30, car c’était l’occasion aussi pour le groupe, de fêter l’anniversaire de Jocelyn et Félicien. Retour ensuite sur le plancher des vaches, pour la moitié du groupe en funiculaire, l’autre moitié ayant préféré les délices d’une très sportive descente à pied. « Tout le monde a été content de cette sortie, résume Bastien Perruchoud, nous avons vraiment eu d’excellents retours ». Nouvelles personnes « Nous avons eu le plaisir de voir arriver de nouvelles personnes, se réjouit de son côté Annabelle Coquoz, même si en raison de l’organisation à gérer, nous n’avons pas pu parler avec tout le monde. J’espère que ces personnes ne se sont pas senties trop isolées et qu’elles reviendront. Mais je suis contente, car à chaque fois, nous apprenons et nous améliorons l’organisation de ces sorties, qui demandent tout de même pas mal de travail». Preuve que l’organisation s’améliore sans cesse, cette petite innovation, très appréciée pour cette sortie du 18 septembre : le lancement des invitations en ayant recours, en plus des autres moyens de convocation, à une vidéo en langue des signes qui a permis de toucher un public de jeunes encore plus large. Mais déjà, la commission jeunesse porte son regard sur l’avenir : une nouvelle sortie de jeunes est déjà en projet pour le mois de novembre prochain, avec pour point d’orgue une visite de… la Radio télévision suisse. SUIVANT PRECEDENT

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