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- ASPEDA: Quarante ans au service des malentendants | FoRom Ecoute
Retour au Magazine ASPEDA: Quarante ans au service des malentendants 17 septembre 2011 Publié le : Fondée en 1974, réunissant plus de 450 familles par le biais de ses différents groupes régionaux, l’Association Suisse de Parents d’Enfants Déficients Auditifs (ASPEDA) œuvre à soutenir les parents confrontés à la déficience auditive de leur(s) enfant(s). Objectif: favoriser l’intégration scolaire et socio-professionnelle des jeunes malentendants. « Bien sûr, découvrir que son enfant présente une déficience auditive occasionne toujours un choc ! Même si j’étais assez optimiste en me disant que les progrès technologiques allaient aider, je me suis senti démuni face à cette nouvelle et à ses implications. C’est ainsi que l’on a appris l’existence de l’ASPEDA, et qu’avec mon épouse, nous avons décidé d’y adhérer il y a 17 ans ». Père d’un enfant déficient auditif âgé aujourd’hui de 18 ans, Jean-Pierre Marquis est membre du comité directeur de l’ASPEDA, l’Association Suisse de Parents d’Enfants Déficients Auditifs, et même, depuis peu, son vice-président, sans compter la présidence de l’AJPEDA, le groupe régional Jura/Berne francophone. Objectif affiché de l’association, fondée en 1974: venir en aide à tous ceux qui, confrontés à la déficience auditive de leur enfant, cherchent à échanger, partager leurs expériences et à œuvrer à faire en sorte que leurs enfants « puissent devenir des adultes indépendants malgré leur handicap invisible ». Accompagnement Constituée de différents groupes régionaux qui organisent la vie associative de leur région – il n’y a pas d’adhésion individuelle à l’association -, l’ASPEDA est dotée d’un secrétariat central localisé à Schwarzenburg, en Suisse alémanique. Fer de lance de son action: l’information. « L’ASPEDA nous a accompagnés et informés pour nous aider à choisir les enseignements à prodiguer à notre enfant, se souvient Jean-Pierre Marquis. Nous avons également été conseillés pour les démarches vis-à-vis de l’AI, avec les audioprothésistes, etc. » Un travail d’accompagnement d’autant plus important que les procédures, les prestations et les structures de soutien, en particulier scolaire, varient volontiers d’un canton à l’autre, d’où l’aide spécifique prodiguée par chaque groupe régional de l’association. L’autre axe d’intervention de l’ASPEDA, et non des moindres, est l’intervention en direction des pouvoirs publics. Alors que l’ordonnance était sur le point d’être signée par le conseiller fédéral Didier Burkhalter, c’est - entre autres ! - à l’intervention insistante de l’association que l’on doit une inflexion de la nouvelle politique de remboursement forfaitaire des appareils acoustiques, entrée en vigueur le 1er juillet dernier (Lire aux écoutes n°50 , mars 2011). Avec un résultat non négligeable, puisque les enfants ne sont plus concernés par les dispositions de cette nouvelle règlementation. « L’OFAS (Office fédéral des assurances sociales, ndlr) a clairement reculé sur cette question, ainsi que sur celle des cas dits difficiles, observe Jean-Pierre Marquis. C’était moins une, et franchement, on n’y croyait plus !!! » Forte d’un budget annuel d’environ 200'000 francs, regroupant au total plus de 450 familles via les différents groupes régionaux de Suisse, l’ASPEDA fonctionne grâce aux subventions accordées par l’OFAS, via un contrat de prestations, mais aussi à l’aide de dons privés, individuels ou institutionnels. « En ce domaine, rien n’est acquis, soupire Jean-Pierre Marquis. Il faut se battre chaque année pour pérenniser les financements, d’autant que les entreprises ont tendance à être moins généreuses qu’avant ». Enjeux Autre enjeu: la baisse d’activité de nombreux groupes régionaux romands, couplée à la difficulté de trouver de nouvelles familles susceptibles d’adhérer à l’association. En deux décennies, ce sont ainsi les groupes de Genève, du Valais, de Neuchâtel et de Fribourg qui ont vu leurs activités décliner, Vaud et le Jura demeurant en revanche particulièrement dynamiques. Plusieurs facteurs concourent à expliquer ce phénomène. Et en premier lieu… l’arrivée des implants cochléaires (lire notre dossier en page 10). « Il s’agit soit d’une mauvaise interprétation des parents, soit d’une mauvaise information de la part des médecins, remarque Jean-Pierre Marquis. Avec les implants cochléaires, de nombreux parents se disent: c’est bon, le problème est réglé ! et ne voient plus l’intérêt d’adhérer à une association comme la nôtre. Bien entendu, les implants améliorent considérablement les capacités auditives de nos enfants, mais de nombreux problèmes subsistent !» Pour faire face à cette situation, l’assocation a décidé de multiplier les actions de sensibilisation du public, par la mise en place de stands d’information et l’organisation de conférences. Une action prometteuse puisque quatre nouvelles familles viennent d’adhérer à l’AJPEDA (Jura/Berne francophone), tandis qu’en Valais, semble se constituer un nouveau comité. «Je suis optimiste, conclut le vice-président Jean-Pierre Marquis. Mais les parents doivent savoir que rien n’est définitvement acquis, qu’il faut sans cesse s’informer pour bien réfléchir aux choix faits pour leurs enfants. Quelque soit le niveau de déficience auditive, chaque enfant est différent et on finit toujours par trouver la bonne solution pour lui ! » Rens. 031 731 33 44 et sur le site www.aspeda.ch ChA Encadré 1: [zone]Congrès L’ASPEDA organise son congrès, intitulé « La Coupe de l’ASPEDA Davos », les 15 et 16 octobre prochains à Davos Platz (GR). Au menu, de nombreux exposés consacrés au thème de la fratrie, ainsi qu’une multitude d’exposés, plus passionnants les uns que les autres, consacrés au handicap auditif proprement dit, mais aussi aux réseaux sociaux, à l’apprentissage, à l’art de prendre du temps pour soi-même etc. Au-delà des manifestations et exposés destinés aux parents, de nombreuses activités sont également proposées aux enfants et adolescents. Informations et formulaires d’inscription avec tous les documents et renseignements nécessaires peuvent être demandés au secrétariat central svehk@bluewin.ch. Enfin, l’Association de parents d’enfants déficients auditifs du Jura et Berne francophone, groupe régional de l’ASPEDA, organise le 29 octobre prochain à Delémont une journée d’information consacrée à la prise en charge de l’enfant sourd ou malentendant. Rens. jpmarquis@bluewin.ch [/zone] [zone]Voir pour comprendre Depuis plusieurs années, forom écoute, en collaboration avec l’ASPEDA et avec la Fédération Suisse des Sourds (SGB-FSS), œuvre à un grand projet intitulé « Voir pour comprendre », destiné à sensibiliser le grand public au handicap auditif sous toutes ses formes. L’idée est de proposer aux personnes se trouvant prises au dépourvu dans une relation avec une personne sourde ou malentendante, des solutions simples pour faciliter la communication. Rens : www.voirpourcomprendre.ch [/zone] SUIVANT PRECEDENT
- Parcours sans faute | FoRom Ecoute
Retour au Magazine Parcours sans faute 21 janvier 2019 Publié le : Un parcours exemplaire pour Robin Masur, universitaire diplômé, actif dans le monde professionnel et écrivain public, malgré son handicap auditif. Scolarité, études, apprentissage sont des passages obligés pour pouvoir voler de ses propres ailes. Si la malentendance ou la surdité peut freiner l’élan pour se lancer, le cadre familial et les aides externes jouent un rôle clé pour donner l’impulsion. Preuve en est avec le vaudois Robin Masur. Robin est né sourd profond des deux oreilles, son handicap est dépisté vers l’âge de deux ans. Très entouré par des parents aimants, il communique avec eux en langue parlée complétée, LPC, dès sa tendre enfance. Les nombreuses séances de logopédie l’ont énormément aidé à mieux s’exprimer. C’est dans ce cadre qu’il lie des contacts avec d’autres jeunes dans le même cas. A contrario, l’école publique est une étape en solitaire, la période de préadolescence est très dure, A l’âge de 12 ans, une codeuse-interprète vient en renfort. « Ce fut une véritable révélation ; d’un coup, je pouvais comprendre les profs et je pouvais bien mieux suivre les cours, spécialement en français et allemand et rire des blagues de mes camarades de classe ». Robin prend alors son envol, jusqu’à obtenir sa « matu » en économie à la fin du gymnase. Il hésite entre deux voies : étudier la théologie ou entamer une formation de bibliothécaire. Finalement, ce sera les deux ! Les études de théologie aboutiront à l’obtention du Master en 2004, puis il enchaîne avec un Bachelor en information documentaire auprès de la Haute école de gestion (HEG) à Genève entre 2006 et 2009. Le jeune homme est alors engagé auprès du Centre pour l’information et la documentation chrétiennes (CIDOC) à Lausanne il y a 9 ans. « Je suis comblé de pouvoir associer mes deux sujets favoris. Etant responsable de la bibliothèque, je m’occupe de la gestion documentaire et administrative de la bibliothèque, ainsi que du personnel (4 collaborateurs), etc, dans un domaine qui m’est cher ». Aujourd’hui âgé de 38 ans, Robin est papa depuis quelques mois. « Mon épouse et mon fils sont également sourds et nous interagissons en langue des signes et en langue parlée complétée, LPC, avec le petit, qui manifeste déjà beaucoup d’intérêt ». Deuxième profession : écrivain public En 2004, la Fédération Suisse des Sourds, SGB-FSS, lance un appel d’offres en Suisse romande pour développer des permanences d’écrivains publics. « Il y a une forte demande ; les personnes sourdes éprouvent beaucoup de difficulté à répondre par écrit à tous types de courrier. Leur crainte principale est que le contenu soit mal interprété par les destinataires. Etant très à l’écoute pour chaque besoin individuel, je peux transmettre les demandes ou les informations de manière précise avec un regard extérieur et neutre ». Que ce soit d’ordre professionnel ou privé, l’écrivain public gère la permanence de Lausanne tous les mercredis entre 16h30 et 20h pour traduire ou reformuler des textes et de la correspondance vers le français écrit, ou à l’inverse, pour traduire des textes en langue des signes française, LSF. Les séances se déroulent sur inscription ou spontanément. Lettres officielles, rédaction de courriels, rédaction du contenu de bulles de bandes dessinées, réponses à des demandes d’information, offres d’emploi, corrections et mises à jour de CV passent par la plume de Robin. « Les demandes ne sont pas toujours très claires, il est important d’interpréter correctement les besoins et de respecter la volonté des clients, afin de servir au mieux leurs intérêts. Ils n’ont parfois pas suffisamment conscience des codes sociaux et conventions à respecter dans notre société. D’autre part, les destinataires doivent pouvoir comprendre le contenu du courrier rapidement ». Cependant, l’écrivain public ne peut pas tout faire et doit parfois reconnaître ses limites dans certains domaines. Ainsi, la lecture d’une décision d’un tribunal n’est pas du ressort de Robin, qui va, dans ce cas précis, conseiller les clients de la de prendre contact avec avocat. « Je reçois aussi de nombreuses demandes pour la correspondance privée. Les personnes sont soucieuses d’envoyer une lettre ou une carte de vœux sans faute d’orthographe ». Les permanences d’écrivain public à Lausanne et Fribourg, initiées par la SGB-FSS, sont destinées avant tout aux personnes malentendantes ou sourdes s’exprimant en LSF. Et Robin de conclure avec ce message : « avec la permanence d’écrivain public, les démarches administratives des sourds sont grandement facilitées. De fait, même si c’est plus facile à dire qu’à faire, n’hésitez pas à venir à la permanence demander de l’aide ! » [border-around color="blue"]Permanences d’écrivain public pour les sourds et malentendants Lausanne : tous les mercredis entre 16h30 et 20h Inscriptions : Robin Masur, rmasur@hispeed.com Fribourg : sur demande Inscriptions : Christine Sanders Bronchi, bronsand@bluewin.ch [/border-around] SUIVANT PRECEDENT
- Justine Aymon: « les humains me passionnent » | FoRom Ecoute
Retour au Magazine Justine Aymon: « les humains me passionnent » 19 juillet 2011 Publié le : A 23 ans, Justine Aymon, est tout juste diplômée en soins infirmiers. Et depuis 6 mois, elle travaille comme infirmière gériatrique à l’hôpital de Sion. Modeste et déterminée, celle qui avoue « avoir beaucoup de chance » envisage l’avenir avec confiance. Et nous confie avec simplicité son ambition de mettre sa vie au service des autres. Vous venez de recevoir le Prix aux élèves malentendants. Quel effet cela vous fait-il ? Je dois dire que j’ai été très agréablement surprise! Au début, je n’ai pas très bien compris pourquoi on me le décernait… Et après coup, je me suis dit: « ah, il y a quelqu’un qui comprend les efforts que j’ai pu faire ! » Comment êtes-vous devenue malentendante ? Je suis malentendante de naissance. Apparemment, il y a eu un problème au cours de la grossesse de ma maman. Mais on ne s’en est rendu compte que lorsque je suis entrée à l’école. Avant, mes parents pensaient que j’étais discrète et pas très obéissante ! Dès mes débuts à l’école, j’ai dû faire des tests, et on s’est rendu compte, que des deux côtés, j’avais une déficience auditive importante, 80% pour les aigus, 60% pour les sons graves… Pourtant, vous avez appris à parler avant même d’entrer à l’école ? Oui, j’ai appris en mettant l’oreille sur le thorax de mes parents. Tout le monde pensait que j’étais très affectueuse (rires) ! Par contre, dès que j’ai été appareillée, j’ai beaucoup rigolé car je me suis rendu compte qu’il y avait des voix à la télévision ! Comment s’est déroulé votre parcours scolaire ? Au début, on a conseillé à mes parents de me placer dans une école spécialisée. Mais ils ont souhaité tenter une école classique et ça a très bien marché, sauf pendant les dictées. D’ailleurs, du jour où mes profs ont porté un micro, toutes mes notes ont décollé ! Quel rôle a joué votre famille ? Très positif. Mes parents ont su me soutenir sans me surprotéger. Sans ça, je ne serais pas ce que je suis aujourd’hui ! D’une manière générale, je n’ai subi aucune discrimination, ni dans ma famille, ni à l’école. Et les quelques moqueries que j’ai pu entendre, c’est ma grande sœur qui les prenait très mal ! En fait, je ne me suis jamais sentie vraiment différente ! Que faites-vous à la fin de votre scolarité obligatoire ? Je décide de faire l’Ecole de culture générale et une fois diplômée au bout de trois ans, j’essaie d’entrer à l’école de physiothérapie, parce que j’ai toujours voulu travailler dans la santé. Malheureusement, j’ai échoué à l’examen oral, et il est possible, même si je n’en suis pas sûre, que ma malaudition ait joué un rôle ! C’est là que je m’oriente vers l’école de soins infirmiers et je suis très heureuse de ce choix, qui me correspond parfaitement ! Travailler avec les êtres humains, comprendre comment ils fonctionnent, tant sur les plans physique que psychologique, ça me passionne ! Et puis, j’aime accompagner les personnes qui sont dans la souffrance pour qu’elles ne soient pas seules… Et en octobre 2010, vous décrochez votre diplôme d’infirmière ! C’est quand même une belle performance. Je ne m’en rends pas vraiment compte, même si pendant mes études, une de mes camarades, elle aussi malentendante, a dû abandonner, essentiellement en raison de problèmes de communication liés à son handicap. J’ai récemment dû changer mes appareils auditifs. Et c’est quand l’audioprothésiste a paru vraiment étonné que j’aie pu faire des études avec un tel niveau de surdité, que j’ai pris conscience que c’était un véritable effort. En fait, j’étais sourde sans le savoir (grand sourire) ! Aujourd’hui, je prends conscience que mon parcours peut encourager d’autres malentendants. Etes-vous aujourd’hui engagée dans la vie professionnelle ? Oui, depuis six mois je travaille comme infirmière en gériatrie à Sion. Mais j’entends suivre bientôt une formation pour travailler aux urgences ! Et puis, à plus long terme, j’aimerais bien tenter une expérience dans l’humanitaire ! Propos recueillis par Charaf Abdessemed SUIVANT PRECEDENT
- Quinze jours de rêve en Birmanie | FoRom Ecoute
Retour au Magazine Quinze jours de rêve en Birmanie 5 mars 2017 Publié le : Du 15 au 29 octobre dernier, Lola jeune malentendante de Lutry (VD), s’envole avec sa famille pour le Myanmar, naguère connu sous le nom de Birmanie. Au-delà du choc culturel, c’est la découverte d’un peuple attachant et d’un pays fabuleux, riche d’une diversité géographique et archéologique unique 20 ans après, le retour… Quand la jeune Lola Frangioni en ce mois d’octobre 2016 débarque en Birmanie avec son frère et ses parents, c’est pour ces derniers un retour dans un pays qu’ils ont adoré et qu’ils ont déjà visité il y a plus de deux décennies. « C’est un pays que nous avions beaucoup aimé mon mari et moi, raconte Patricia Frangioni, la maman de Lola. Nous nous étions promis d’y revenir et nous attendions juste que les enfants soient grands » . Le 15 octobre, voici donc la famille qui débarque à Rangoon, via Dubaï. À l’arrivée, nos 4 voyageurs ne sont pas tout à fait en pays inconnu, puisqu’un ami vit dans ce pays magnifique, où il gère… une agence de voyages, ce qui facilitera grandement l’organisation du séjour, accompli en compagnie d’un chauffeur et d’un guide francophone. Choc culturel À Rangoon, c’est évidemment le choc culturel. « C’était très dépaysant et très différent de ce que l’on a en Suisse, raconte Lola. Les feux de signalisation routière y sont horizontaux et le climat est vraiment très humide parce que c’était la fin de la saison des pluies » . Et surtout, la famille arrive à Rangoon en un jour très particulier, celui de la Fête de la Lumière agrémentée de feux d’artifices et de superbes lâchers de ballons. [caption id="attachment_1341" align="alignnone" width="357"] Yangon[/caption] Histoire de récupérer du voyage, Lola et sa maman en profitent pour s’offrir une séance de massage birman, très agréable bien sûr, mais qui se solde par un petit incident plutôt stressant, puisque l’appareil auditif de Lola tombe… dans l’eau. « Nous l’avons placé dans un bol de riz, sourit Patricia, et le lendemain, il fonctionnait à nouveau ». Heureusement d’ailleurs, car c’est l’heure du départ en voiture pour la région de Hpa-An, une zone montagneuse ouverte à l’activité touristique il y a quelques années à peine. Une région superbe, riche de gigantesques rizières et connue pour sa célèbre vallée, constellée de 1000 statues de bouddhas dorés, identiques et assis dans un alignement parfait. La zone, karstique, comprend également une multitude de grottes qui font le bonheur des visiteurs. « Mon papa n’a pas beaucoup aimé à cause des chauves-souris, sourit Lola, mais moi j’ai adoré la vue extraordinaire qu’on avait depuis ces grottes ». [caption id="attachment_1337" align="alignnone" width="359"] La vallée aux 1000 bouddhas[/caption] Lac Inle Retour à Rangoon ensuite, d’où la famille s’envole pour Bagan, probablement la région la plus célèbre de Birmanie en raison des temples qu’elle abrite, puis enfin, et toujours en avion, pour le lac Inle, à l’est du pays, niché dans les montagnes de l’État Shan. Là, les kilomètres s’enchaînent toujours, mais en bateau, au fil de l’eau, l’occasion de visiter une fabrique de tabac, et d’aller à la rencontre des Birmans, un peuple simple et accueillant qui vit de la pêche. « Les pêcheurs rament debout avec leurs pieds et pêchent grâce à des cages plongées dans l’eau, c’est assez incroyable », se souvient Lola qui a également été très marquée par les « femmes au long cou » ou femmes-girafes, ces femmes birmanes dont le cou a été étiré par la pose successive et définitive d’anneaux en spirale métalliques. Détail amusant : la surprise est… réciproque puisque Lola à son corps défendant, est également elle-même une attraction pour nombre de Birmans qui n’avaient jamais vu de… jeune fille blanche et blonde. [caption id="attachment_1336" align="alignnone" width="248"] Les femmes girafe[/caption] Après plusieurs jours de découvertes tous azimuts, le séjour se termine au repos au bord de la mer, dans la baie de Bengale, à Ngapali Beach. Il faut dire que toute la famille est fatiguée et les enfants… malades. Lola en particulier, a souffert d’un méchant et très douloureux torticolis, doublé d’une insolation et surtout d’une violente otite qu’il a fallu soigner à l’aide d’antibiotiques. Bientôt la Californie ? « Nous étions tous malades à la fin des vacances, raconte Patricia, la maman, mais ce voyage était vraiment magnifique, les rencontres extraordinaires et la nourriture incroyable avec ses saveurs si parfumées. On a beaucoup marché, beaucoup visité, mais cela en valait franchement la peine ». Lola pour sa part, était contente de rentrer à la maison et de retrouver son chien, resté en Suisse, mais tout de même vu tous les soirs sur internet avec Skype. Son rêve désormais, c’est d’aller en… Amérique et en particulier en Californie. Ses parents en revanche comptent bien revenir une fois de plus dans la région. « Il nous reste pas mal de choses à découvrir là-bas, car il y a encore de nombreuses régions que nous ne connaissons pas dans ce grand pays, observe Patricia, qui conclut : et puis, on espère bien visiter aussi dans la foulée le Laos et le Cambodge ! » SUIVANT PRECEDENT
- Ma déficience auditive n'est pas un obstacle | FoRom Ecoute
Retour au Magazine Ma déficience auditive n'est pas un obstacle 31 juillet 2018 Publié le : Lidia Best a une déficience auditive depuis l'âge de 12 ans. Aujourd'hui, elle utilise un implant cochléaire, est vice-présidente de la Fédération européenne des personnes malentendantes (EFHOH) et travaille pour améliorer les conditions de vie des personnes malentendantes. Polonaise-Britannique, Lidia Best est née en Pologne avec une audition pleine et vers l'âge de 12 ans, à la fin des années 70, la maladie de Ménière l'a frappée et l'a laissée avec une déficience auditive partielle. Aujourd'hui, elle vit au Royaume-Uni et travaille dans l'industrie de la mode à Londres en tant que technicienne de confection. Auparavant, elle utilisait des appareils auditifs, mais plus tard dans la vie elle a perdu le reste de sa capacité auditive. Aujourd'hui, elle utilise un implant cochléaire. «Cela m'a énormément aidé au cours des 10 dernières années, me permettant de continuer à fonctionner comme une personne malentendante», dit-elle. Ma déficience auditive n'a pas été un obstacle « Pour être honnête, je n'ai jamais laissé ma déficience auditive m'empêcher de faire ce que je voulais. Ma famille et mes amis ne m'ont jamais fait ressentir différente et je suis une personne naturellement confiante, alors je suis ouverte à l'écoute des difficultés. Tous mes amis et collègues au travail sont pleinement conscients de ma «meilleure oreille» qui crée parfois des situations amusantes, mais tout cela se rapporte à l'affirmation de soi et à la recherche de ce qui fonctionne le mieux pour moi. «J'utilise des stratégies simples comme s'asseoir au bout de la table où je peux voir les lèvres de tout le monde, ainsi je peux lire sur les lèvres, chercher des endroits calmes dans les restaurants où je peux faire face au bruit de fond et le processeur de mon implant utilise système de changement des programmes environnementaux. Lorsque je participe à des réunions intensives, j'utilise des appareils d'écoute assistée ainsi que les sous-titres. " Vice-président d'EFHOH Depuis 2014, Lidia Best est vice-présidente d'EFHOH (Fédération européenne des personnes malentendantes). L'objectif de EFHOH est de réaliser une Europe sans obstacles pour toutes les personnes qui ont des difficultés auditives - de l'éducation à l'emploi jusqu'à la retraite. Le but d'EFOH est d'influencer les politiciens et les preneurs de décision et de collaborer avec des partenaires potentiels au niveau européen pour sensibiliser aux besoins des personnes malentendantes et présenter des solutions réalisables qui bénéficieront à tous ceux qui ont des besoins spécifiques liés à leur audition. «Nous continuons d'observer la stigmatisation, l'incompréhension et l'absence d'ajustements raisonnables pour ceux qui ont des difficultés auditives», explique Lidia Best. « Personnellement, je soutiens le travail du conseil d'administration d'EFHOH dans le développement de la politique et de la stratégie de l'EFHOH, la prise de parole en public et la préparation de nos contributions aux consultations publiques. Une partie de mon travail consiste à développer de solides collaborations au niveau international, en apportant notre voix européenne aux agences des Nations Unies telles que l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé) et l'UIT (Union Internationale des Télécommunications) ". La déclaration d'Essen «La déclaration d'Essen de 2015 constitue l'un des événements marquants de la fondation EFHOH. La déclaration d'Essen est une déclaration commune de la communauté des malentendants de l'Union européenne. La Déclaration appelle les gouvernements européens à garantir l'accès appareils auditifs, à des appareils d'aide à l'audition, à des appareils d'assistance, abordables et de bonne qualité, ainsi qu'à des normes de formation et de soutien pour les utiliser avec succès. Convention des Nations Unies sur les droits des personnes déficientes La Déclaration d'Essen s'appuie sur la Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées (CDPH). La Convention est également pertinente pour les malentendants comme le dit l'article 1 : «Les personnes handicapées comprennent celles qui souffrent de handicaps physiques, mentaux, intellectuels ou sensoriels à long terme qui, en interaction avec divers obstacles, peuvent entraver leur participation pleine et effective dans la société sur un pied d'égalité avec les autres personnes. » Accès aux appareils auditifs « Un autre aspect important est le choix personnel, la réhabilitation et la qualité de l'appareillage auditif. Nous croyons que tout le monde devrait avoir accès à des appareils auditifs quand elles en ont besoin pour vivre de façon autonome et maintenir des perspectives d'emploi et d'éducation. « La Déclaration d'Essen stipule que pour 51 millions de personnes malentendantes dans l'Union européenne, ce droit d'accès peut être mieux rempli grâce à des aides auditives financées par l'Etat et à la prolifération de dispositifs d'aide auditive. » « En Europe, nous avons une assurance universelle financée par l'État ou d'autres moyens de remboursement pour les appareils auditifs. Bien qu'il existe différentes façons de recevoir un remboursement, ils ont tous quelque chose en commun. Ils font souvent partie des politiques de santé approuvées par l'État. Concrètement, cela signifie que tous les États membres doivent veiller à ce que les coûts ne constituent pas un obstacle aux opportunités pour les citoyens malentendants. “ Nous devons continuer à en parler « Nous, malentendants, devons continuer à nous exprimer et à participer au développement de politiques qui nous touchent directement », déclare Lidia Best. EFHOH (Fédération européenne des personnes malentendantes). source: www.hear-it.org SUIVANT PRECEDENT
- A lire sans modération ! | FoRom Ecoute
Retour au Magazine A lire sans modération ! 14 octobre 2018 Publié le : Les férus de lecture seront heureux de découvrir la nouvelle édition « Acouphènes », Hyperacousie, maladie de Ménière, Neurinome de l’acoustique, remise au goût du jour. Les dessous de l’oreille, le ressenti des patients suivant chaque pathologie analysée, les actuels traitements et thérapies, les conseils pratiques, ainsi que les perspectives d’avenir sont dévoilés dans le nouvel ouvrage « Acouphènes », Hyperacousie, maladie de Ménière, Neurinome de l’acoustique, conçu par l’association France Acouphènes aux Editions Josette Lyon. Bourdonnements, sifflements d'oreilles, pathologies sont développés dans cette toute nouvelle édition entièrement mise à jour. De nombreux conseils, des stratégies, des témoignages et une liste d'examens conseillés par des médecins ORL sont réunis dans ce livre sous l’impulse de l'association France Acouphènes. Fondée en 1992, elle regroupe des patients et leurs familles, et des bénévoles souffrant souffrant d’une déficience auditive. L’enseigne Payot met en vente « Acouphènes », Hyperacousie, maladie de Ménière, Neurinome de l’acoustique.Plus d’infos sur : www.payot.ch Copyright Editions Josette Lyon SUIVANT PRECEDENT
- La caféine peut aggraver la perte d’acuité auditive | FoRom Ecoute
Retour au Magazine La caféine peut aggraver la perte d’acuité auditive 30 mars 2017 Publié le : La caféine peut affecter de façon significative la capacité du corps à se remettre d'une déficience auditive temporaire induite par le bruit, selon une étude publiée dans le Journal de l'American Medical Association Une étude menée par l'Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill au Canada suggère que la caféine peut affecter sérieusement la capacité du corps à se remettre d'une déficience auditive temporaire suite à une exposition au bruit intense. En effet, l'étude a révélé que la caféine peut contribuer à des dommages permanents à plus long terme qui normalement seraient restitués. «Lorsque l'oreille est exposée à un bruit fort, elle peut souffrir d'une réduction temporaire de l'ouïe, également appelée déplacement temporaire du seuil auditif. Ce trouble est habituellement réversible dans les premières 72 heures après l'exposition, mais si les symptômes persistent, les dommages peuvent devenir permanents », a déclaré le Dr Faisal Zawawi, oto-rhino-laryngologiste au Centre de santé de l'Université McGill au Canada. Temps de récupération ralenti L'étude a été réalisée sous la forme d'une expérience de 15 jours et a été conduite sur 24 cobayes divisés en trois groupes. Le premier groupe a été exposé à la caféine ; le second a été exposée au bruit ou à une «stimulation acoustique», comme ce que vous entendez lors d'un concert de rock (110 dB) pendant une heure ; et le dernier groupe a été exposé à la fois à la caféine et au bruit fort au premier et huitième jour des essais. Les résultats montrent que les cobayes qui avaient été exposés à la caféine et aux bruits forts en même temps avaient une récupération beaucoup plus lente de la déficience auditive temporaire induite par le bruit que le groupe qui a été seulement exposés au bruit. En plus du temps de récupération beaucoup plus lent, ces cobayes ont également soufferts d’une déficience auditive après le 15ème jour. Les chercheurs ont l'intention d'élargir leurs tests impliquant des personnes à l'avenir, de sorte que les résultats seront confirmés par des résultats humains. (Source: www.hear-it.org ) SUIVANT PRECEDENT
- Randosourd au grand air | FoRom Ecoute
Retour au Magazine Randosourd au grand air 7 décembre 2018 Publié le : Forte d’organiser des sorties en montagnes destinées aux personnes malentendantes, sourdes et aux entendants proches, l’association Randosourd vient de fêter ses 10 ans. Retour sur une décennie d’escapades. Randosourd est une association dédiée aux loisirs, qui se déroulent tout au long de l’année ; courses, randonnées et formations en montagne s’adressent aux personnes malentendantes, sourdes et entendants proches. A travers ces échappées belles, les fondateurs Nicole et Serge Meier vivant à Monthey/VS, désirent avant tout offrir la possibilité aux gens de se rencontrer dans un environnement extérieur et vivre des expériences au grand air. Convivialité et qualité des rapports humains sont au centre de leurs projets. Interview. Comment l’idée vous est-elle venue de créer Randosourd ? L’envie de réaliser une activité en couple s’est portée sur la marche. Après avoir trouvé notre rythme, nous nous sommes inscrits au Club Alpin Suisse (CAS) et avons appris qu’il existait un groupe de marcheurs sourds à Chambéry, que nous avons côtoyé, malgré les longues distances jusqu’en Savoie. Alors, nous avons eu l’idée de faire de même dans nos belles montagnes de Suisse romande. Après un an, nous avons créé l’association. Avez-vous suivi une formation à cet effet ? Oui, étant membres du CAS, nous avons pu suivre des cours, aidés par des interprètes. Ils englobaient l’orientation avec carte et boussole, la connaissance du matériel nécessaire et de la météo, les premiers secours et sauvetage en montagne, la gestion du groupe, l’alpinisme, etc… La montagne, ce n’est pas la plaine ! Les blessures sont plus fréquentes, fatigue et épuisements peuvent devenir rapidement graves, et les changements climatiques sont soudains et imprévisibles. Ces cours nous ont beaucoup appris et nous les recommandons vivement. De quelle manière aviez-vous organisé la toute première sortie ? Avant d’entamer la « Haute Route Chamonix-Zermatt », nous avions prévu des cours de base avec guides de montagne et interprètes de chez Procom, merci à eux, ainsi que des séances d’entraînement. Nous nous souvenons encore de la difficulté de mandater des guides professionnels ; nombreux s’étaient abstenus pour des raisons de sécurité ou étaient partants à la condition de prendre une à deux personnes malentendantes maximum par groupe. Deux avaient été constitués et la randonnée s’était déroulée sans encombres. Nous avons ainsi pu réitérer deux sorties l’année suivante. Quel type de personnes s’intéresse à Randosourd ? Nos activités pédestres comme les via ferrata guidées par Arnaud Warin, les raquettes de neige, qui ont lieu en Suisse comme à l’étranger, avec la collaboration d’agences de tourisme, attirent entendants, malentendants de tous âges, enfants et jeunes compris. Quelles sont les randonnées suisses qui vous ont le plus marqués ? Record de participation avec plus de 30 personnes lors d’une sortie au Moléson et escapade au col des Mosses sous une magnifique pleine lune. Une seule ombre au tableau, le groupe sourd emporté par une soudaine avalanche au Säntis – Appenzell. Trois randonneurs avaient été grièvement blessés. Et des randonnées au-delà nos frontières ? Des souvenirs intenses, des frayeurs et des joies pour avoir réussi des passages incroyables au cours de la traversée du Cirque de la Solitude GR20 nord en Corse. Des crises de fatigue, souffrances physiques également, mais tout le groupe a franchi la ligne d’arrivée ensemble haut la main ! Nous nous sommes aussi rendus au pied de l’Everest. Une randonnée de très haute montagne avec guides et sherpas, paysages magnifiques à couper le souffle et souvenirs inoubliables. Ni voiture, ni vélo dans cette région de l’Himalaya. Nous avons également vécu un circuit dans les Pyrénées espagnoles sous la pluie et dans le froid. En Crête, suite à un violent orage et à une crue qui a balayé la gorge, nous sommes restés bloqués durant trois jours entre mer très agitée et falaises ! Nous avons été particulièrement touchés par la présence d’un participant sourd-aveugle lors de la randonnée la Voie Lycéenne près d’Antalya en Turquie du sud. Il a été très très heureux de l’avoir réussie. Avez-vous un message à faire passer ? Pour Randosourd, la marche/randonnée pour les privés comme les associations, est avant tout synonyme de partage, d’entraide, de plaisir et de communication. Par ailleurs, ces moments de pure évasion sont excellents pour la santé et leurs bienfaits instantanés. Nous sommes fermement opposés à initier toute sorte de compétition comme arriver le premier ou le plus rapidement possible. Le but est que tout le groupe réussisse jusqu’au bout, malgré les niveaux différents. Nous espérons que cet état d’esprit perdure avec de futurs accompagnants. Nous invitons également nos membres à partager leurs projets personnels de sorties, voire accompagner un groupe dans une vallée qu’ils affectionnent et qu’ils désirent faire découvrir à autrui. Au fil des saisons Cet automne, les échappées belles offrent des perspectives alléchantes pour les fondus de neige ; raquettes et ski de randonnées sont à venir. Le samedi 1er décembre prochain, les marcheurs désireux de découvrir ou redécouvrir les vieux bourgs de Clarens et Tavel sur la Riviera vaudoise, auront loisir de flâner dans la nature tout au long des 6 kilomètres de balade prévus. Et pour les aficionados des milieux urbains, des balades insolites sont aussi programmées. Les saisons plus douces sont, elles, réservées à des trekkings en moyenne et haute montagne, sorties à dos d’âne, etc. Un anniversaire en forêt RandoSourd a soufflé ses 10 bougies en novembre dernier autour d’une quarantaine de membres et non-membres, certains venus de très loin pour partager cet anniversaire dans une ambiance chaleureuse. Au menu, un jeu de pistes dans les forêts de Sauvabelin à Lausanne, qui a permis à plusieurs groupes de « rivaliser » amicalement, afin de trouver les indices et réponses aux questions. L’événement s’est poursuivi avec un repas au restaurant « La Pinte du lac de Sauvabelin ». [border-around color="blue"]A agender Sortie découverte des vieux bourgs de Clarens et Tavel sur la Riviera vaudoise et de la nature environnante sur six kilomètres de balade : samedi 1er décembre 2018. Renseignements et inscriptions : www.randosourd.ch [/border-around] SUIVANT PRECEDENT
- Soigner les troubles auditifs est rentable | FoRom Ecoute
Retour au Magazine Soigner les troubles auditifs est rentable 17 mai 2022 Publié le : Selon une étude publiée dans le journal the Lancet, chaque franc investi dans la prise en charge des troubles auditifs se traduirait par un retour sur investissement de 15 francs. Une autre étude, néerlandaise, confirme en outre le bénéfice économique de l’implantation cochléaire. Publiée dans le célèbre journal The Lancet, une étude intitulée « Global return on investment and cost-effectiveness of WHO’s HEAR interventions for hearing loss: a modelling study», a pour objectif d’évaluer l’impact financier des interventions clés de soins de l'oreille et de l'audition initiées dans le cadre des programmes de couverture sanitaire universelle des pays membres de l’institution onusienne. Et elle aboutit à un constat clair : investir pour soigner les troubles auditifs est rentable pour la société en termes de retombées économiques, chaque franc investi se traduisant par un retour sur investissement de 15 francs. Agir massivement L’étude aboutit ainsi à une conclusion : si l’extension des interventions de soins de l'oreille et de l'audition à 90 % des personnes nécessiteuses implique un investissement mondial global de 238,8 milliards de dollars américains sur 10 ans, les améliorations obtenues en termes de santé globale se traduiront par des gains de productivité de plus de 2000 milliards de dollars US au niveau mondial d'ici 2030. L’Organisation mondiale de la santé préconise ainsi d’agir massivement pour renforcer le dépistage auditif pour les nouveaux-nés, les nourrissons, les enfants d'âge préscolaire et scolaire, les adultes plus âgés et les adultes à risque élevé de déficience auditive, la prise en charge de toutes les pathologies de l’oreille ainsi que l’accès à des technologies telles que les appareils auditifs, les implants cochléaires ou les technologies d'assistance auditive. C’est d’ailleurs en parallèle qu’une autre étude, néerlandaise cette fois, publiée dans la revue revue Ear & Hearing , est venue évaluer l’avantage économique spécifique de l’implantation cochléaire. Cette étude a estimé les coûts et les avantages de l'implantation cochléaire aux Pays-Bas dans une perspective sociétale large, y compris les résultats pour la santé, les coûts des soins de santé, les coûts de l'éducation et les pertes et gains de productivité. Dans l'étude, les coûts et les bénéfices ont été analysés par des exemples prototypiques de trois groupes, représentant la majorité des patients porteurs d'implants cochléaires : les enfants sourds prélinguaux implantés vers l'âge de 1 ans, les adultes atteints de surdité profonde progressive implantés à l'âge de 40 ans et les personnes âgées implantées à l'âge de 70 ans avec une surdité profonde progressive. Les coûts et les avantages ont été estimés sur la durée de vie prévue des membres de chaque groupe. Bénéfices pour tous les âges Dans les trois groupes de patients, les bénéfices totaux des implantations cochléaires ont dépassé le coût total, conduisant à un bénéfice net des implantations cochléaires. Mais pour les enfants et les adultes qui travaillent en particulier, le bénéfice sociétal était positif même sans tenir compte des bénéfices pour la santé. Les enfants sourds prélinguaux avec une implantation cochléaire bilatérale ont eu un bénéfice net positif à vie de 433.000 francs. Les adultes et les seniors ayant une surdité profonde progressive et une implantation cochléaire unilatérale ont eu un bénéfice net total de respectivement 275.000 francs et 76.000 francs. SUIVANT PRECEDENT
- Comment l’audition est (re)venue à moi… | FoRom Ecoute
Retour au Magazine Comment l’audition est (re)venue à moi… 9 janvier 2014 Publié le : « Journal de ma nouvelle oreille » est un « monologue fleuri » signé Isabelle Fruchart. Malentendante, l’artiste parisienne y raconte les émois de la redécouverte de son audition, suite à son appareillage. A découvrir au Théâtre Vidy-Lausanne du 11 au 22 mars prochains… Elle a été artiste dans l’âme, avant même de devenir malentendante. Toute petite déjà, Isabelle Fruchart fait du théâtre, de la danse, du chant. Une vocation et une inspiration artistiques venues de très loin et qui la poussent à faire sa première mise en scène, quand elle n’a que… 8 ans. Seulement voilà. Il était écrit que son destin n’aurait su se jouer sous l’unique sceau du théâtre. A l’âge de 14 ans, elle contracte une méchante sinusite, avec pour résultat une perte auditive de 70% au niveau de chaque oreille, particulièrement marquée pour les sons aigus. Ironie du sort, sa perte auditive passe inaperçue. Car dans la foulée, Isabelle a fait ce qu’elle a toujours su faire: s’adapter. « L’organisme déploie des merveilles d’adaptation et j’ai tout simplement appris à écouter et compenser avec mes autres sens, se souvient-elle. J’ai donné le change, autant par déni que par manque de prise de conscience, et j’ai même réussi à aller à la fac ». Tribut de ce handicap caché, la jeune femme passe aux yeux de tous pour un être étrange, une sorte de poétesse égarée dans sa bulle. Enfin, un diagnostic Et c’est là que survient un des tournants majeurs de sa vie: à l’âge de 26 ans, sa perte auditive est enfin diagnostiquée. Un diagnostic qui suscite non pas l’inquiétude mais un incontestable soulagement. « Cela a été une révélation pour moi, admet-elle en souriant. La révélation du fait que je n’étais pas bizarre psychologiquement, mais que j’avais un problème dans ma réalité physiologique ». 11 ans plus tard, deuxième tournant majeur: Isabelle Fruchart est enfin… appareillée. Aussi incroyable que cela puisse paraître, son ORL lui avait déconseillé tout appareillage, les dispositifs de l’époque étant jugés peu performants. « Je me suis alors tournée vers les médecines parallèles, mais en réalité je crois que je ne voulais pas affronter la chose, je me considérais plus forte que ça !» Sauf que, la perte auditive et les mécanismes adaptatifs ayant les conséquences que l’on sait, la jeune femme commence à fatiguer. Et sérieusement. A l’instigation de son compagnon, la voilà qui reprend rendez-vous chez son ORL…. 8 ans après leur dernière entrevue. Elle est alors âgée de… 37 ans. « Désormais, des appareils numériques sont disponibles, lui conseille le médecin. Vous ne perdez rien à essayer. » Pour la jeune artiste, le conseil est de bon aloi. Arrivée « au bout de ce qu’elle pouvait faire par elle-même, épuisée de devoir toujours faire des efforts et renoncer », elle décide de tenter l’expérience. Et là, l’effet est tout simplement incroyable: « dès les premières secondes, cela a été extraordinaire ! Ma vie a d’un coup été bouleversée. J’entendais ! Très vite, au fur et à mesure des premiers mois d’initiation à l’appareillage, elle découvre des sons oubliés ». Journal intime Heureusement, en parallèle de ce parcours, vit toujours l’artiste. La femme qui danse, chante, fait du théâtre et écrit. Ainsi, l’expérience unique de la réappropriation de ses facultés auditives la conduit immédiatement à coucher sur le papier son vécu. D’abord sous la forme d’un journal intime destiné à son usage personnel. Mais comme souvent dans la vie, les choses ne se passent pas tout à fait comme prévu. « Avec le retour de mes facultés auditives, raconte Isabelle, j’ai découvert la radio. Et je me suis dit: j’adore ça, je veux en faire ! » Lui vient alors l’idée d’adapter son journal pour la radio. Et c’est lors d’une séance de lecture à la maison qu’un ami décide de transmettre le texte à l’actrice française Zabou Breitman. Emballée, l’artiste décide d’en faire un spectacle. Le « Journal de ma nouvelle oreille » venait de naître. Mais attention. Ce spectacle qui raconte une expérience hors du commun n’est de loin pas destiné qu’aux malentendants. « Je me rends compte que ce spectacle s’adresse avant tout à ceux qui entendent, constate Isabelle. Alors bien sûr, s’il peut pousser les malentendants à prendre conscience de l’importance de l’appareillage, c’est tant mieux. Mais au fond, c’est un spectacle qui évoque l’écoute au sens général, la relation au monde extérieur à travers les oreilles. Il s’agit d’un objet poétique qui raconte un chemin, une transformation, la manière dont, d’un handicap on fait une source de vie, de création ». « Journal de ma nouvelle oreille », un monologue fleuri d’Isabelle Fruchart. Adaptation et mise en scène de Zabou Breitman. Au Théâtre Vidy-Lausanne (Avenue Jaques-Dalcroze 5) du 11 au 22 mars 2014. www.vidy.ch La salle est équipée d’une boucle magnétique. ChA [zone]Saveur du mot « audition » «Une voix parle et c’est la mienne. J’entends ma voix. En dolby stéréo à travers les micros. J’entends ma voix. Mais alors, avant, je ne m’entendais pas ? Je vais enfin pouvoir m’écouter. C’est la première chose que je me dis.» Qu’entend-on exactement ? Qu’entendent les autres ? Pourquoi entend-on mieux quand on ferme les yeux, sauf elle, qui entend tellement bien par les yeux ? « Journal de ma nouvelle oreille » suit pas à pas les sensations de sa nouvelle écoute du monde et d’elle-même. Isabelle Fruchart y livre la redécouverte des sons de la pluie, des paroles de chansons, des papiers qu’on froisse, des violons, des feuilletons radios, des chuchotements de l’amour, de l’eau sur la vaisselle, elle nous raconte ses progrès et ses déceptions, jour après jour, à travers les pages de son journal, le journal d’une comédienne qui réalise avec émerveillement toute la saveur du mot «audition».[/zone] Légende photo : AE67_Volante_Journal_1 : Isabelle Fruchart, un chemin poétique vers la restauration de l’audition DR SUIVANT PRECEDENT
- Musées genevois : Les visites guidées accessibles aux malentendants | FoRom Ecoute
Retour au Magazine Musées genevois : Les visites guidées accessibles aux malentendants 15 novembre 2010 Publié le : Grâce à un nouveau dispositif, le Comfort Audio, les personnes malentendantes peuvent suivre les visites guidées dans les musées et autres institutions culturelles, avec une qualité d’écoute et une facilité d’utilisation inégalées. L’appareillage, testé pendant une année dans les musées genevois, peine pourtant à s’imposer. Qui n’a pas connu les désagréments d’une visite guidée, au cours de laquelle il est difficile, voire impossible d’entendre les propos d’un guide, probablement passionnant mais inaudible ? Ce constat, déjà largement valable pour les personnes ne souffrant pas de troubles de l’audition, trouve un tout autre écho chez les personnes malentendantes, de facto exclues d’un accès équitable à la culture. Depuis une année, le Musée d’Art et d’Histoire de Genève semble avoir trouvé une solution au problème. Grâce à un nouveau dispositif, intitulé Valise Comfort Audio, les malentendants peuvent désormais suivre en toute quiétude et en tout confort les visites guidées de l’institution. « Cette initiative s’inscrit dans le cadre de l’action de notre service de promotion culturelle, explique Joëlle Oudart, adjointe de direction au Département des affaires culturelles de la Ville de Genève. Ce service comprend un volet handicap et depuis quelques années, nous nous préoccupons plus particulièrement des questions liées à l’audition et la vision. » Evaluation En 2009, le Département des affaires culturelles a procédé à une batterie de tests au cours de différentes manifestations culturelles, en s’assurant de la collaboration de personnes sourdes ou malentendantes. « Nous avons ensuite distribué des fiches d’évaluation, poursuit Joëlle Oudard, et il est clairement ressorti que pour les situations musicales et théâtrales, le dispositif n’était pas performant, car il amplifiait tous les sons, y compris les plus dérangeants. En revanche, en situation de visite guidée, les tests se sont révélés très fructueux et très encourageants. » Résultat: à la fin de l’année 2009, le Département des affaires culturelles décide de faire l’acquisition d’une valise Comfort Audio, achat d’un montant de 10'000 francs. Décision est ensuite prise de faire circuler l’appareil dans les quatre grands musées municipaux de Genève afin de procéder à une évaluation grandeur nature. Fabriqué par une société suédoise, et commercialisé en Suisse par la société Mamso, basée dans le Jura, le Comfort Audio se présente sous la forme d’une valisette, à peine plus grande qu’un beauty case . A l’intérieur, un émetteur et neuf petits récepteurs, pas plus grands qu’un iPod. « Entre l’émetteur dans lequel s’exprime le guide, et les récepteurs, le signal se transmet par des ondes, dont la fréquence est réservée par l’OFCOM (Office fédéral de la communication, ndlr), détaille Doric Rebetez, directeur de la société Mamso. Il n’y a donc aucun risque d’interférences qui pourraient parasiter le son ! » Autre intérêt: pas de fils dans lesquels on pourrait s’emmêler les pieds et trébucher lors de la visite guidée. Mini-boucle La suite est très simple: soit la personne n’est pas appareillée, et dans ce cas, elle entend les propos du guide à l’aide d’un casque ou d’une oreillette, soit elle bénéficie d’un appareillage auditif et il lui suffit d’accrocher autour de son cou le récepteur relié à un petit collier qui fait office de mini-boucle magnétique. Commuté en position T, l’appareil du malentendant permet alors de suivre la visite guidée en toute décontraction, avec un confort d’écoute impressionnant, puisqu’il est possible d’entendre les propos du guide à plusieurs mètres de distance, sans interférence avec les bruits ambiants. « Clairement, sur le plan technique, cela fonctionne très bien, constate avec satisfaction Maude Grillet, responsable de l’accueil des public au Musée d’Art et d’Histoire de Genève qui, pendant trois mois, a mis le Comfort Audio à la disposition du public. Nous avons procédé à de nombreux tests et tout le monde a été convaincu de l’utilité du dispositif ». Public « En fin d’exercice, nous allons évaluer le degré d’utilisation de la valise par le public, annonce Joëlle Oudart, de la Ville de Genève. Nous étudierons également la possibilité d’en acquérir une autre, même si pour l’instant, l’expérience ne semble pas très concluante, puisque pour le Musée d’Art et d’Histoire, seule une personne a eu recours au Comfort Audio. » « Pour l’heure, il ne faut pas désespérer de la faible utilisation du dispositif, tempère Maude Grillet. Il suffit d’essayer une seule fois l’appareil pour l’adopter, tant ses avantages sont évidents. De notre côté, nous devons travailler à améliorer la signalétique, former le personnel d’accueil de nos musées pour proposer systématiquement le Confort Audio et sensibiliser encore plus le public. Mais il faut que, de l’autre côté, les gens concernés fassent la démarche de se faire connaître comme malentendants ! » « Une chose est sûre, conclut Joëlle Oudart. Le public pour ce type de technologie existe forcément, puisqu’on estime qu’environ 13% de la population suisse souffre de troubles de l’audition !» Jusqu’au 23 décembre prochain, l’annexe du Musée d’Ethnographie de Genève (Chemin Calandrini 7, Conches) offrira la possibilité de suivre les visites guidées à l’aide du Comfort Audio. Rens. 022.346.01.25. Charaf Abdessemed SUIVANT PRECEDENT
- Une norme internationale pour la gestion des appareils auditifs | FoRom Ecoute
Retour au Magazine Une norme internationale pour la gestion des appareils auditifs 7 janvier 2021 Publié le : Pour la première fois, une norme internationale fournit un cadre général pour la gestion de l’ajustement des appareils auditifs. Un premier pas pour l’amélioration de la qualité des services, en mettant le patient au centre du dispositif d’appareillage. Peu de gens la connaissent. Mais, l’ISO (Organisation internationale de normalisation), basée à Genève, est une organisation internationale non gouvernementale, dont les 165 membres sont des organismes nationaux qui œuvrent de concert à élaborer des normes internationales d’application volontaire, fondées sur le consensus, et pertinentes pour le marché. Objectif de ces normes : garantir la qualité, la sécurité et l'efficacité des produits, services et systèmes etc. Et pour la première fois, cette organisation vient d’édicter une norme en matière d’appareils auditifs. L'ISO 21388 ,- c’est son nom -, fournit un cadre général à l'ajustement et au réglage des appareils auditifs, y compris les étapes pré et post-appareillage, conçu pour rendre la gestion de l'appareil auditif plus explicite et transparente. Meilleure rééducation auditive L'objectif est d'obtenir la meilleure rééducation auditive possible grâce à des connaissances, une formation, des compétences et une approche systématique de l'ajustement des appareils auditifs en étroite collaboration avec le client. Car c’est là le principal intérêt de cette évolution normative : placer l’individu au centre du dispositif et des stratégies en matière de réglage des appareils grâce à un partage efficace des informations. L’avènement de cette nouvelle norme est en tout cas salué par l’EHIMA, l’Association européenne des fabricants d'appareils auditifs. « Même à une époque de médecine de haute technologie, tout traitement qui réussit durablement repose sur un ensemble de valeurs traditionnelles, telles que le respect et l’implication du patient, observe Søren Nielsen, le président de l’Association. Les études comparatives internationales sur le succès des soins auditifs prouvent que plus un patient est activement impliqué et a son mot à dire dans le processus d'adaptation, plus il a tendance à être plus satisfait du résultat : l'acceptation de ses appareils auditifs est plus élevée, ils sont utilisés, dans l'ensemble, davantage d'heures par jour, et le patient bénéficie au final d'une meilleure qualité de vie. » SUIVANT PRECEDENT
- Cours LPC à Villars, retour à chaud ! | FoRom Ecoute
Retour au Magazine Cours LPC à Villars, retour à chaud ! 6 janvier 2020 Publié le : Témoignages sur le week-end d’apprentissage et de perfectionnement des Langues Parlées Complétées, LPC en novembre dernier à Villars-sur-Ollon. L’association pour les Langues Parlées Complétées, ALPC, a organisé un week-end d’apprentissage et de perfectionnement de la LPC avec une soirée sur le thème « Voyage autour du monde », tout en rythme et sons africains, les 23 et 24 novembre 2019 à Villars-sur-Ollon. Le programme d’apprentissage et de perfectionnement de la LPC offre la possibilité aux participants d’apprendre les bases ou d’approfondir les connaissances en Langues Parlées Complétées. « Selon les disponibilités des animateurs et du nombre de participants, il est aisé de participer à des cours de décodage en français réservés aux personnes sourdes et malentendantes, au Cued Speech en anglais et à la EdLS en allemand », précise l’une des responsables du TEAM Genève. Ces rencontres ont également permis de renforcer des contacts et des échanges d’expériences vécues durant les cours, dans un environnement décontracté. « Les animateurs des groupes de code, qu’ils soient parents, amis de la LPC ou codeuses-interprètes, sont tous bénévoles. Le programme s’est déroulé sous le signe de la tolérance et du respect vis-à-vis de leur engagement », poursuit une des responsables. Quelque 300 personnes, dont une centaine d’enfants y ont participé ; témoignages. Enseigner et apprendre C’est avec enthousiasme que Valérie Genier, maman et codeuse-interprète, nous fait part de ses impressions. « Lors du dernier week-end LPC à Villars, j’ai eu la chance d’animer un groupe d’adultes « Moyen ». La diversité des participants est toujours d’une très grande richesse ; parents, proches parents et professionnels se côtoient durant plusieurs heures de formation à la LPC ». Son objectif, en tant qu’animatrice, est d’essayer de répondre aux besoins et questions de chaque personne, de les faire progresser dans leurs apprentissages en créant une ambiance de groupe ouverte et sympathique. « Il est aussi essentiel de soutenir la personne qui souhaite prendre la parole pour partager avec nous des moments qu’elle a vécus, ou vit dans son quotidien. Ces temps d’échanges sont précieux et enrichissants ». « C’était mon troisième week-end et c’est toujours avec un énorme plaisir que j’y suis allée. Mon objectif personnel est de pouvoir mieux communiquer avec deux de mes petites-filles atteintes d’une perte auditive évolutive. Ces week-ends, outre l’apprentissage du code LPC, sont une plateforme d’échanges entre participants de tous âges, y compris bien évidemment les enfants », explique Corinne Trehan, malentendante, grand-maman de deux petites filles malentendantes, pour qui toute la famille est solidaire et se donne à fond, afin de leur permettre d’évoluer au mieux dans le monde des entendants. Au fil du week-end Suivi instantané avec Myriam Mettral, maman de trois filles, dont Marion, qui est malentendante. - A notre arrivée, le hall de l'hôtel fourmillait d'activités, dont beaucoup pour les enfants. Après un petit discours d'introduction, nous rejoignons nos salles de cours, découvrons nos enseignantes et amis d'apprentissage. Le code s'anime, les doigts s'agitent et les muscles des avant-bras s’étirent… C’est déjà l'heure de l'apéro avant le repas et l'animation du soir tout en rythme avec le groupe africain Limanya, qui génère beaucoup d’enthousiasme. Le lendemain, l'animation reprend peu à peu après le déjeuner. Les enfants repartent dans leurs groupes et nous voilà de retour dans nos salles de cours. Le code reprend ses droits, le niveau monte petit à petit. Nous progressons avec les signes, rigolons, partageons nos expériences de parents. Il est déjà l'heure du repas. L'après-midi, c'est la dernière ligne droite ; le code devient plus fluide, mais la fatigue se fait sentir. Certaines informations se perdent entre le cerveau et le bout des doigts. Le cours se termine, le temps a passé très vite, j'ai de la peine à réaliser que c'est déjà la fin et nous voilà de retour dans la grande salle pour le bilan final. Quelques mots de remerciements et le rideau se referme sur cette édition. A mon tour de remercier toutes les personnes qui ont permis l'organisation de ce super week-end, et vivement le printemps ! - A propos Depuis sa fondation en 1983, l’ALPC est fière de compter aujourd’hui plus de 1100 membres et près de 500 familles qui bénéficient de formations, d’activités, de sorties, d’informations utiles et du réseau étranger, et également intégrer des groupes de pratique régionaux. Le Comité de l’ALPC assure la gestion de l’association. Ce sont les TEAM qui organisent les week-ends et se relayent tous les deux ans. Genève, composé d’une douzaine de bénévoles, était aux commandes pour cette dernière édition. Prochain week-end prévu les 9 et 10 mai 2020, inscriptions dès le mois de février sur : www.alpc.ch Copyright Anoucha Betti SUIVANT PRECEDENT
- Témoignage : « Et puis un jour, j’ai entendu les oiseaux chanter ! » | FoRom Ecoute
Retour au Magazine Témoignage : « Et puis un jour, j’ai entendu les oiseaux chanter ! » 15 juillet 2016 Publié le : Atteinte d’une perte auditive sévère depuis sa naissance, et qui s’aggravait inexorablement, Lucie Froidevaux décide de surmonter ses appréhensions et accepte de se faire poser un implant cochléaire. Récit d’une aventure exigeante, mais ô combien émouvante . Nous sommes le 4 janvier 2016. Il est 13h30, et la jeune Lucie Froidevaux, âgée de 27 ans, s’apprête à entrer au bloc opératoire du service d’ORL des Hôpitaux Universitaires de Genève. Non sans une petite appréhension néanmoins, puisqu’on s’apprête à lui poser au niveau de l’oreille gauche, un implant cochléaire. Pour Lucie, tout a commencé en fait… dès à sa naissance. Né prématuré avec sa sœur jumelle – 10 semaines d’avances sur le moment prévu ! -, le bébé subit en effet d’emblée d’importantes hémorragies cérébrales. Et les dégâts sont malheureusement là, avec pour résultat une sévère perte auditive des deux côtés. Lucie sera donc appareillée dès l’âge de trois ans et demi, et devra faire le difficile apprentissage d’une vie quotidienne avec une importante surdité. Durant les 25 premières années de sa vie, la perte auditive restera néanmoins plus ou moins stable, tandis que Lucie, qui s’exprime très bien oralement, multiplie les efforts pour s’adapter, apprenant la langue des signes, le langage parlé complété, tout en s’aidant bien entendu de la lecture labiale. Seulement voilà. Coup de tonnerre en janvier 2015 : un rendez-vous de contrôle avec son ORL aboutit à un constat implacable : « le médecin m’a dit qu’il ne me restait que 1% de mon audition à l’oreille gauche, et à peine 4 % de l’autre côté, ce qui n’était guère mieux, raconte-t-elle. Pour moi, c’était une vraie douche froide, même si, intuitivement je m’étais rendu compte que ça n’allait pas très bien : j’avais en effet de plus en plus de mal à m’adapter et je demandais de plus en plus souvent à mes amis de répéter ce qu’ils disaient ! ». Craintes Seule option, si elle souhaitait pouvoir à nouveau entendre : une implantation cochléaire. Une perspective séduisante, mais qui fait un peu peur à la jeune femme : « j’étais un peu craintive, car on m’avait dit qu’avec l’implant, les sons étaient plus métalliques, un peu comme quand un robot s’exprime. J’étais restée sur cette idée. Et puis, j’avais aussi très peur que l’intervention ne marche pas ! » Sitôt son dossier envoyé par son médecin traitant au CURIC, le Centre Universitaire Romand d’Implants Cochléaires situé aux HUG, elle est contactée pour un premier rendez-vous. Dans l’intervalle, Lucie fait ce que fait tout patient : elle se jette sur le net pour se renseigner et surtout, trouve un groupe facebook d’implantés français. Les nombreux témoignages qu’elle y découvre contribuent à la rassurer, des questions aussi diverses que les douleurs post-opératoires, la satisfaction des nouveaux implantés etc., y étant abordées. Ses parents jouent également un rôle important pour l’encourager : « si tu le sens, fais-le ! ». Il faut dire que l’alternative en cas de non implantation était simple, puisque cela revenait, pour la jeune femme, à se résoudre à devenir, à moyen terme, totalement sourde. En septembre 2015, c’est donc bardée d’une liste impressionnante de questions qu’elle se rend à son premier rendez-vous, au CURIC, à Genève. Pour se rassurer, elle demande à une éducatrice du Centre de la Fédération Suisse des Sourds de l’accompagner. « J’avais préparé deux pages de questions, sourit-elle. Allais-je être fatiguée ? Quels étaient les risques d’échec ? Aurais-je mal, etc. » . Attentif, le médecin prend le temps de répondre patiemment à toutes ses interrogations, l’informant des modalités mais aussi des risques de l’intervention qui l’attend. Une pédagogie qui achève de dissoudre ses craintes et qui la conduit à envisager la suite avec confiance. Un dernier petit coup de stress en attendant les résultats des derniers examens préliminaires, (IRM, scanner et autres tests, très bons heureusement), et voici Lucie fin prête. Mieux encore : pour lui permettre de mener à bien ses stages de formation, l’intervention a même pu être avancée au 4 janvier 2016, une place s’étant libérée. Les Fêtes de fin d’année se déroulent donc dans une ambiance d’attentisme, et c’est avec un certain soulagement que Lucie est hospitalisée le 3 janvier, la veille de son intervention. Divine surprise, les chambres des HUG, dans ses souvenirs communes avec 6 lits, ne comportent désormais plus que 2 patients au maximum. Volontiers communicative, Lucie sympathise rapidement avec sa camarade de chambrée, elle aussi originaire de Lausanne, ce qui achève de la détendre. Opérée à 13h30 Le lendemain est le grand jour. Elle est programmée pour le bloc à 13h30 et doit rester à jeun jusque-là. « Le docteur Senn qui devait m’opérer est même passé me voir en coup de vent juste avant l’anesthésie , raconte Lucie. C’était très sympa de sa part et cela m’a encore rassurée un peu plus, car il a dû sentir que j’étais très stressée et inquiète ! » . Il est 16h30 lorsque Lucie se réveille. Malgré une importante sensation de vertige, son premier réflexe est de se toucher la tête. Bonne nouvelle, il y a un bandage, c’est donc signe que l’intervention a bien eu lieu ! Très vite, Lucie reprend ses esprits, n’éprouve aucune douleur, récupère très vite et se lève même la première fois dès 20 heures pour aller aux toilettes. Résultat : opérée le lundi après-midi, elle quitte l’hôpital à peine deux jours après, le mercredi avec, cerise sur le gâteau, aucun bandage. « A part un petit traitement antibiotique, explique-t-elle, et des antidouleurs au cas où, il n’y avait aucune prescription. C’était trop cool ! ». Ah si, tout de même une exigence, importante mais désagréable pour une jeune femme aussi coquette que Lucie : interdiction absolue de se laver les cheveux pendant une semaine ! La suite ? Elle est très simple : rien à faire pendant un mois, en dehors du retrait des fils chirurgicaux, le temps que la cicatrisation se fasse correctement. Rendez-vous est donc pris pour le 8 février. C’est le deuxième grand jour de cette aventure, tout de même unique dans une vie, puisque c’est le jour où l’implant sera mis en service et activé. L’ingénieur du CURIC est à la manœuvre, d’autant que l’implant posé chez Lucie est un modèle complètement nouveau, dit « hybride » puisqu’il fait office à la fois d’implant et d’appareil auditif. Pour l’occasion, Lucie n’est pas seule. Elle est accompagnée de son père et de son petit ami. Et pour cause : l’instant sera riche en émotions. « Au début du réglage, j’entendais juste quelques bips, raconte Lucie. Puis ils m’ont dit : " on va le mettre en route " . Et ensuite, j’ai entendu l’ingénieur lâcher : " est-ce que vous m’entendez " ? Il m’a ensuite récité, de manière aléatoire les jours de la semaine, et je comprenais tout ! Avant, j’en aurais été incapable, j’en ai eu les larmes aux yeux, c’était génial !». Séances de réglage Après l’émerveillement, vient très vite le temps du travail. Car il faut s’habituer à son implant, aux sons que l’on entend grâce à lui, trop métalliques, trop brusques, trop claquants pour Lucie. Les semaines se suivent, avec au début des réglages hebdomadaires, puis toutes les deux semaines puis enfin à un rythme mensuel. Au fil du temps, Lucie s’habitue peu à peu, le temps que son cerveau s’adapte, et les sons perçus deviennent plus agréables. Mais pour arriver à ce résultat, que de travail ! D’abord lors des séances de réglages, mais aussi du travail avec l’orthophoniste, sans compter les exercices à la maison, à l’aide d’un programme informatique. Et le déclic survient au mois de mars : « C’est au cours du réglage de ce mois que j’ai senti que je faisais un grand bond en avant. D’ailleurs, c’est lors de la séance qui a suivi que l’orthophoniste m’a dit : " en ce qui me concerne, plus besoin de séance avec moi ! " Il faut dire qu’il se cachait la bouche avec une feuille pour que je ne puisse pas lire sur ses lèvres, me disait des phrases sans lien les unes avec les autres pour que je ne puisse pas faire de suppléance mentale, et malgré tout cela, j’étais capable de tout comprendre ! » Dans cette succession de petits miracles au quotidien, un instant mérite tout de même que l’on s’y attarde plus particulièrement. Trois mois après l’activation de l’implant, Lucie est dans son train, de retour d’une séance de réglages. Et pour la première fois de sa vie, elle entend… le chant des oiseaux. Un moment unique, entre euphorie, enchantement et émotion, une émotion d’autant plus particulière que lui revient en mémoire une anecdote racontée par son père. Car lorsque celui-ci, jeune papa, a appris la surdité de son enfant, sa première pensée a été : « ma fille n’entendra jamais le chant des oiseaux ! » Et voilà que désormais, Lucie entend les oiseaux chanter, démentant l’auto-prophétie paternelle de la plus émouvante des manières. « Franchement, il n’y a rien de plus génial, que d’entendre les oiseaux en allant le matin à son travail ! » s’extasie encore Lucie, décidément toujours sous le coup de l’émerveillement, et qui ajoute dans un grand sourire : « J’ai même appris une chose : contrairement à ce qu’on m’avait dit, les oiseaux chantent même quand il ne fait pas beau ! » Et puis tous ces bruits qui viennent désormais à ses oreilles ont le doux son d’une berceuse rassurante pour celle qui se rêve – un jour -, maman. Entendre, tout entendre Hélas, tous les nouveaux bruits, n’ont pas les délicates sonorités du chant des oiseaux. Lucie doit donc apprendre à composer avec des nouveaux sons. « Le bruit du froissement du papier m’est particulièrement désagréable. D’ailleurs, je déteste quand on replie les sacs de la Migros, rigole-t-elle. Il y a aussi celui de la vaisselle dans les restaurants qui m’incommode au point que parfois, j’arrête l’implant. Ah oui, et puis, le bruit du clavier de l’ordi quand ma collègue écrit m’énerve aussi beaucoup… Mais ma logopédiste m’a tout de suite avertie : " bienvenue dans le monde des entendants, il va falloir t’y faire " , m’a-t-elle lancé ! » Et pour s’y faire, elle s’y fait. Voici désormais Lucie avec un pied plus près du monde des entendants même si elle arbore fièrement son implant, choisi volontairement de couleur blanche afin qu’il soit bien visible. Avec un petit paradoxe cependant : elle, qui entendait moins bien de l’oreille gauche, se trouve désormais mieux entendre de ce côté-là, par la magie de l’implant. Encouragée par l’expérience si réussie de son implantation à gauche, elle espère donc désormais être implantée également au niveau de l’oreille droite. « J’en ai parlé au CURIC très tôt, avoue-t-elle. A l’époque on m’avait dit : " on veut d’abord que vous ayez la joie de ré-entendre et la certitude que cela vous apporte quelque chose " ! Cette certitude, je l’ai désormais, il n’y a pas photo. Car franchement, c’est vrai, il faut beaucoup de patience quand on se fait implanter, parfois on a l’impression que cela n’avance pas assez vite, mais au final, qu’est-ce que ça en vaut la peine ! Je vais donc en rediscuter avec eux dès le mois de septembre prochain ! » SUIVANT PRECEDENT
- L’OMS admet un lien entre vaccination anticovid et troubles auditifs | FoRom Ecoute
Retour au Magazine L’OMS admet un lien entre vaccination anticovid et troubles auditifs 26 avril 2022 Publié le : Dans sa dernière newsletter consacrée aux produits pharmaceutiques, l’Organisation mondiale de la santé reconnaît une possible causalité entre la vaccination anti-covid 19 et la survenue de troubles auditifs. Il s’agirait de cas très rares, et dans la très grande majorité des cas d’acouphènes. C’est une première qui risque de faire couler beaucoup d’encre. Dans son dernier bulletin d’information sur les produits pharmaceutiques publié en février dernier, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a émis un « signal » sur des pertes auditives et des acouphènes détectés après une injection du vaccin anti-Covid, toutes marques confondues. Dans le jargon de l’agence spécialisée de l’ONU, « signal » désigne « une information qui provient d'une ou plusieurs sources (y compris les observations et expériences), qui suggère une nouvelle et potentielle association causale, ou un nouvel aspect d'une association connue, entre une intervention et un événement ou une série d'événements connexes, soit négative ou positive, qui est jugée de probabilité suffisante pour justifier une action de vérification ». Surveillance renforcée Même si les cas restent très rares, leur signalement et le lien avec l’administration de vaccins ont donc conduit l’OMS à demander une surveillance renforcée aux laboratoires fabriquant les divers sérums contre le Covid 19. « La connaissance de ce lien possible peut aider les professionnels de la santé et les personnes vaccinées à surveiller les symptômes et à se faire soigner, le cas échéant. Comme il n'y a encore que des données limitées dans la recherche fournissant des preuves de ce lien, une surveillance supplémentaire est nécessaire », peut-on lire dans le signal émis par l'OMS. Sur les 37529 personnes ayant rapporté des symptômes au 18 novembre 2021, 31644 ont déclaré uniquement des acouphènes, tandis que les 1 290 cas restants ont affirmé avoir ressenti une perte soudaine de l’audition, totale ou partielle. Des symptômes qui la plupart du temps ont régressé spontanément, même si certains cas ont nécessité l’administration de médicaments stéroïdes à doses importantes. Enfin, de nombreux patients ont signalé des symptômes associés tels que des maux de tête, des nausées et des vertiges éléments qui ont conduit l’OMS à envisager un « mécanisme d'action impliquant le nerf vestibulo-cochléaire », situé à l’intérieur de l’oreille et responsable de l’audition ainsi que de l’équilibre. SUIVANT PRECEDENT
- Evolution de la réadaptation professionnelle | FoRom Ecoute
Retour au Magazine Evolution de la réadaptation professionnelle 16 juillet 2018 Publié le : En Suisse Romande, les prestations de l’AI, en lien avec les affections « surdité », « dureté bilatérale de l’ouïe » et « autres atteintes de l’ouïe » s’élevaient à 13’027 en 2016 et 12'528 en 2017. Précisions. Le Département fédéral de l’intérieur a communiqué le mois dernier en faits et chiffres l’évolution de la réadaptation professionnelle de l’assurance-invalidité, qui continue d’étendre sa palette d’outils. La Porte-parole du Service médias de l’OFAS, Sabrina Gasser répond à nos questions. Pouvez-vous quantifier le nombre de personnes ayant droit à une aide en Suisse romande? - Les affections « surdité », « dureté bilatérale de l’ouïe » et « autres atteintes de l’ouïe (surdité unilatérale, tintement de l’oreille » pour la Suisse romande (FR, GE, JU, VD et VS) se montent à 13'027 en 2016 et 12'528 en 2017. (voir encadré ci-contre). Combien de personnes en Suisse retrouvent un travail suite à une réadaptation professionnelle ? - La Conférence des offices AI (COAI) recense 20'133 personnes atteintes dans leur santé en 2017. Par ailleurs, le nombre d’assurés qui ont pu se maintenir en emploi ou ont retrouvé une place de travail avec l’aide des employeurs et des offices AI, est publié sur une base annuelle. https://www.ivsk.ch/fr/medias-et-publications/communiques-de-presse#a-1928 . L’OFAS a également mis en place un monitoring de l’insertion professionnelle, https://www.newsd.admin.ch/newsd/message/attachments/52379.pdf . Des métiers ciblés pour les malentendants existent-ils ? - Non, chaque cas est examiné individuellement. Une formation est proposée en fonction des compétences, des intérêts et des limitations de chaque personne assurée. Selon l’art. 15 LAI, « l’assuré, auquel son invalidité rend difficile le choix d’une profession ou l’exercice de son activité antérieure a droit à l’orientation professionnelle ». La circulaire sur les mesures de réadaptation d’ordre professionnel (CMRP) précise sous le chiffre 2001 que : « L’orientation professionnelle, qui inclut les conseils aux adultes en matière de carrière, a pour but de cerner la personnalité des assurés et de déterminer leurs capacités et dispositions sur lesquelles fonder le choix d’une formation ou d’une activité professionnelle appropriée, ou d’une activité dans un autre domaine, voire un placement adéquat. La personne assurée peut, si nécessaire, recevoir le soutien d’un coach durant sa formation. En Suisse allemande, il existe un centre de formation professionnelle pour les personnes sourdes ou malentendantes (« Berufsschule für Hörgeschädigte » à Zurich), en Suisse romande, un soutien est offert par plusieures institutions comme par exemple le Centre pour enfants sourds de Montbrillant, www.soo5.ch ou Cap Intégration Genève, https://edu.ge.ch/site/capintegration/ . Le nombre croissant de personnes qui ont accompli des mesures visant la réadaptation professionnelle confirme que l’assurance-invalidité, a, ces dix dernières années, ciblé ses efforts sur le renforcement de la réadaptation. L’augmentation récente n’a pas été aussi forte que les années précédentes. On s’attend à ce que cette tendance se poursuive de manière similaire à l’avenir. Et Sabrina Gasser de conclure : « Les personnes malentendantes qui le peuvent continueront à bénéficier de mesures de réadaptation professionnelle si celles-ci aident à mieux les intégrer. » [border-around color="blue"]Prestations dans le cadre de la surdité Les prestations de l’AI en 2016 et 2017, en lien avec les affections « surdité », « dureté bilatérale de l’ouïe » et « autres atteintes de l’ouïe (surdité unilatérale, tintement de l’oreille » pour la Suisse romande (FR, GE, JU, VD et VS) ont été statistiquées comme suit : [/border-around] Image copyright: AFUL SUIVANT PRECEDENT
- Rencontre mensuelle – Amicale des Malentendants de La Chaux-de-fonds | FoRom Ecoute
Retour à l'agenda Rencontre mensuelle – Amicale des Malentendants de La Chaux-de-fonds 1 mai 2018 Confiserie Minerva Bruno, Avenue Léopold-Robert 66, La Chaux-de-Fonds Rencontre mensuelle de l’amicale des malentendants de La Chaux-de-Fonds à Minerva SUIVANTE PRECEDENTE
- Table-ronde sur la surdité de l'enfant et sa prise en charge | FoRom Ecoute
Retour à l'agenda Table-ronde sur la surdité de l'enfant et sa prise en charge 9 mars 2017 A l'occasion de la Journée de l'audition, l'Association suisse de parents d'enfants déficients auditifs (ASPEDA ) organise le jeudi 9 mars de 16 heures à 19h30 à l'hôtel Continental (Salon Marathon) place de la Gare 2, à Lausanne) une table-ronde destinée à permettre aux acteurs concernés par la surdité de se rencontrer et de discuter ensemble de la surdité de l'enfant et de sa prise en charge en Suisse romande . Programme complet et inscriptions ici . SUIVANTE PRECEDENTE
- Rencontre hebdomadaire - Amicale AMALCO | FoRom Ecoute
Retour à l'agenda Rencontre hebdomadaire - Amicale AMALCO 21 décembre 2022 Grenier bernois, Morges Une rencontre sympathique autour d'un café entre les membres de l'amicale de l'AMALCO. Pour plus d'informations *les rencontres se font selon les conditions sanitaires en vigueur * SUIVANTE PRECEDENTE
- Grillades à Guardaval - Amicale de la Chaux-de-Fonds | FoRom Ecoute
Retour à l'agenda Grillades à Guardaval - Amicale de la Chaux-de-Fonds 21 août 2021 2057 Villiers Pour plus d'informations veuillez contacter Mme Kramer : josina.kramer@hotmail.com *Sous réserve de l'évolution de la situation sanitaire* SUIVANTE PRECEDENTE


















