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- Le sens de la vie | FoRom Ecoute
Retour au Magazine Le sens de la vie 31 juillet 2019 Publié le : Meurtrie par la rigidité des valeurs familiales, la photographe valaisanne Aline Fournier exorcise ses blessures à travers les images, pour retrouver le bon sens de sa vie. Entretien intime. Âgée de trois ans et demi, Aline Fournier subit une méningite foudroyante qui va la plonger dans une surdité profonde en 1990. « Vu comme cela, c’est affreux, mais ma surdité m’a sauvé la vie. En effet, lorsque mon père, à mon chevet à l’hôpital pour une mauvaise grippe diagnostiquée par les médecins, lâche un objet lourd au sol et que je ne réagis absolument pas, ces derniers vont réaliser que je fais une méningite et me tirer d’affaire ». Grâce à deux appareils et à dix ans de logopédie intensive, Aline parle avec beaucoup d’adage. Implantée d’ici quelques mois, sa malaudition pourrait devenir un vieil écho… « Si ça fonctionne, je suis prête, si ça ne fonctionne pas, je suis prête aussi et j’accepte ma surdité ». Pour les Dr Nils Guinand et Angelica Perez-Fornos, de l’Unité de oto-neurologie auprès des Hôpitaux universitaires de Genève : « la méningite a endommagé sévèrement ses deux oreilles internes, avec pour conséquences une atteinte sévère du système auditif et du système de l'équilibre. Malgré un appareillage sophistiqué la patiente présente des difficultés majeures de compréhension du langage. L'atteinte du système de l'équilibre se manifeste par une sensation d'état d'ébriété permanente. L'implant vestibulaire, qui est un implant cochléaire modifié restitue efficacement la fonction auditive et devrait pouvoir également restituer la fonction de l'équilibre. Même si les résultats obtenus récemment sont prometteurs, il s'agit encore d'un projet de recherche ». La course, contre quoi, contre qui ? Collège public et CFC de conceptrice multimédia constitueront un catalyseur pour propulser la jeune femme vers la photographie. Forte du sens de la mise en scène, ses premières expériences professionnelles se situent dans le monde de la pub. Si excitantes soient-elles, elles la laissent quelque peu perplexe. « Le domaine du marketing, dans lequel il faut tout faire pour que la clientèle consomme, m’a vite paru superficiel, alors que je prenais déjà énormément de photos et que ça me plaisait beaucoup. J’ai donc bifurqué, en utilisant ce que je savais faire, pour réaliser grand nombre de projets personnels comme commerciaux ». Entre 2011 et 2018, la jeune femme travaille sans relâche et voyage beaucoup. Elle séjourne notamment en Corse et en Belgique, en résidence, grâce à la « Bourse de Mobilité » reçue par l’État du Valais. Elle en oublie d’écouter son corps qui lui lance des signes de stress et de fatigue comme des intolérances alimentaires, jusqu’au trop plein. Une longue période de remises en question va être nécessaire. « A cette époque, j’avais un chiot. Il était l’attraction des passants, qui n’avaient d’yeux que pour lui, alors que j’essayais de communiquer avec eux et de leur expliquer ma malentendance. Cela a généré un impact négatif et malheureusement, mon agressivité et mes peurs d’alors se sont décalquées sur l’animal et il est devenu comme moi. Inutile de dire que cette expérience m’a fait grandement réfléchir ». Des blessures d’enfance à la pellicule Stupéfiant parcours que celui d’Aline. A l’époque de sa méningite qui la rend sourde, sa mère perdra deux bébés. Dans cette famille « traditionnelle » vivant dans les Alpes valaisannes où la vie est rude, on ne se plaint pas, on ne montre aucune émotion, on ne demande pas d’aide et on normalise Aline. « J’ai intégré ce qu’il fallait que je sois. Je devais être parfaite, cacher mon handicap, aller à l’université, choisir un métier florissant, mais surtout pas artistique. Mon père était autoritaire, j’évitais les confrontations ; son amour était conditionnel et il me semblait que je n’avais aucune valeur à ses yeux ayant un handicap. Mes parents pensaient agir juste et moi, je pense qu’ils ont agi comme tel pour que je réussisse. De mon côté, si je n’ai pas encore fait le deuil de mon frère et ma sœur, je sens encore le poids de la culpabilité et de la solitude ». Des séances et de longs échanges avec la psychothérapeute FSP, spécialisée en surdité, Corinne Béran, ont déjà pu apaiser certaines blessures. Jeune adolescente, Aline va beaucoup s’appuyer sur ses copains, ce que cautionne ses parents, heureux de la savoir protégée en dehors du nid familial. « J’ai appris à devenir autonome et à être débrouille grâce à eux ». Elle trouvera ensuite petit-à-petit un équilibre avec la photo. Sur ses propres traces De sa période de remises en question en 2015, naîtront de nouveaux projets libérateurs. En effet, pour Aline, c’est l’occasion de partir accompagner et photographier une musicienne lors de son séjour en Islande. Deux mois dans un univers inattendu et tempétueux. « Après des circonstances inattendues en arrivant sur place, elle a dû rester confinée à l‘intérieur. Je me suis sentie comme dans un état de survie, qui plus est dans un cadre austère. Les commerçants du coin, chez qui je nous ravitaillais, me paraissaient de glace comme l’environnement. Le jour où la musicienne a pu m’accompagner, elle leur a expliqué mon handicap et ils se sont mis à me sourire ; la communication était tellement simple et évidente, sauf pour moi ; alors, ça m’a fait l’effet d’une bombe ! » Dès lors, la valaisanne à l’esprit rebelle s’est mise à photographier sans modèles avec lesquels elle avait l’habitude de travailler, et a privilégié les objets « moches », comme elle aime les nommer, afin de les rendre poétiques, avec une sensibilité exacerbée, une vulnérabilité à cœur ouvert, avec sa surdité et sa spontanéité. Ses images peuvent être violentes et critiques, à l’image de ce qu’elle peut ressentir pour la société. Elle les immortalise dans un premier livre réalisé par l’artiste suisse Marie Antoinette Gorret ; deux sont en cours de préparation. Ce projet intitulé « Traces », met à nu l’Islande et le Valais, la Corse et la Belgique. « L’Islande et le clivage d’une population pour ou contre le « surtourisme », évoque le Valais dans les années 50-60, qui a opté pour, et les aléas environnementaux qui en découlent. La Corse : le nationalisme anti-tourisme, puis l’appât du gain et un changement d’optique avec la « surconstruction ». Le Nord de la Belgique avec ses « vacances pour tous », le Centre avec ses villes industrielles. « J’exerce toujours un parallèle avec le Valais. Pour le troisième volet, elle envisage la Grèce pour sa crise économique, son abandon et ses idées nouvelles afin de pouvoir rebondir, et les Etats-Unis ». Après trois ans passés dans le chalet familial lorsqu’il est libre, perché à 1600 mètres d’altitude loin des commodités, Aline, aujourd’hui âgée de 33 ans, prend du recul. « Je vais m’installer quelques mois à Bruxelles, dans la ville, pour me défatiguer de la solitude et de la dureté de la montagne et me préparer pour mes implants », poursuit-elle encore avec émotion. Se battre pour être entendue La photographe a découvert les newsletters de la fondation romande des malentendants, forom écoute, il y a quelques années et a participé à des Journées à thème. Cette année, l’inclusion sous toutes ses formes, débattue le 15 juin dernier, évoque aux oreilles de la jeune femme des résonances un peu amères. « Je n’aime pas l’idée de devoir se battre individuellement pour obtenir des aides, mais plutôt de faire tronc commun en faveur de l’accessibilité pour les personnes souffrant de malaudition ». Avec l’audioprothésiste lausannois Philippe Estoppey, Aline a dû se battre à plusieurs reprises pour obtenir une aide de l’AI pour ses appareils auditifs à 8000.-. « Je leur ai dit que si j’acceptais un appareillage à la hauteur de la somme proposée valant moins d’un quart, je perdrais rapidement mon travail faute de pouvoir me débrouiller et que je me retrouverais de ce fait très certainement au chômage ». Toujours inapte à se débrouiller à cause de cet appareillage qui n’est pas à la hauteur de sa perte auditive, elle a argumenté qu’elle arriverait en fin de droit un jour et qu’à ce moment-là, l’AI devrait lui verser une rente et que c’était un très mauvais calcul de sa part. Elle a été intégralement remboursée. La jeune femme a aussi lutté contre le refus d’une demande d’interprète codeuse à l’université. Là, on lui a rétorqué qu’un CFC suffit à être sur le marché du travail, sans besoin de perfectionnement professionnel. Écœurée, elle renoncera aux Hautes études. Son parcours en pratique, qu’elle mène avec instinct, sincérité et énergie, et son sens de rendre beau ce qui peut être perçu comme laid, lui valent toutes les universités du monde ; richesse et découvertes, bonheur et rencontres. Aline crée ses propres traces avec une identité forgée dans ses blessures. Quelle belle leçon de vie. Merci Aline et bonne route ! A suivre sur : Instagram : https://www.instagram.com/lafouinographe/ Blog : https://alinefournier.tumblr.com/ Site : www.alinefournier.ch Facebook : https://www.facebook.com/lafouinographe Interview 15.05.2019 : https://canal9.ch/le-regard-de-photographes/ A venir : exposition portée par l’Association Arts & Culture en Belgique en 2020. Copyright Aline Fournier Copyright portrait Aline Fournier : Mike Briguet SUIVANT PRECEDENT
- Inclusion Handicap au bataillon ! | FoRom Ecoute
Retour au Magazine Inclusion Handicap au bataillon ! 22 septembre 2017 Publié le : La faîtière des organisations des personnes handicapées, Inclusion Handicap, a élaboré le Rapport alternatif en étroite collaboration avec ses 25 organisations membres et l’a remis à l’ONU le 29 août dernier. Inégalités au poste de travail, pas d'accès à l'école régulière ou aux services en ligne – les personnes handicapées sont nombreuses à ne pas pouvoir mener une vie autonome. Ce constat découle du Rapport alternatif sur la Convention relative aux droits des personnes handicapées (CDPH) remis le 29 août 2017, à Genève, au Comité compétent de l'ONU par Inclusion Handicap et ses 25 organisations membres. « Beaucoup reste à faire pour que la Convention soit appliquée», ont noté Pascale Bruderer, présidente d'Inclusion Handicap et conseillère aux États, ainsi que le conseiller national Christian Lohr, vice-président de Pro Infirmis ; à cet effet, ils ont annoncé des interventions politiques. L'autonomie de vie pour toutes les personnes en situation de handicap est l'une des exigences de la CDPH à l'égard des États parties. La Suisse a ratifié la Convention en 2014. Le Rapport alternatif met en lumière les domaines où il est nécessaire d'agir du point de vue des personnes handicapées. «Des mesures sont requises dans tous les domaines de la vie», constate Pascale Bruderer. «Ce document propose un tour d'horizon complet de la situation telle qu'elle se présente pour les personnes handicapées. Nous y formulons en outre de nombreuses exigences politiques.» Inclusion Handicap a élaboré le Rapport alternatif en étroite collaboration avec ses 25 organisations membres. Le document tient également compte de l'avis d'autres personnes concernées ainsi que d’experts. Lors de la conférence de presse, l'ancienne conseillère fédérale Micheline Calmy-Rey a souligné la haute importance que revêt le Rapport alternatif. Pas de plan concret de mise en œuvre La palette des obstacles est large. Elle englobe aussi bien les barrières architecturales que les discriminations au travail, l'absence de compensation des désavantages durant la formation ou la pratique extrêmement problématique du point de vue des droits humains qui consiste à effectuer des placements forcés dans des structures psychiatriques. La mise en œuvre systématique de la Convention nécessite une stratégie concrète, élaborée par la Confédération et les cantons de concert avec les organisations de personnes handicapées. Or à ce jour, une telle stratégie n'existe pas, autre réalité traitée de manière complaisante et incomplète dans le Rapport étatique publié par la Confédération en été 2016. « La volonté politique requise fait défaut », a observé Christian Lohr durant la conférence de presse. « Par ailleurs, il est indispensable de garantir la participation sociale des personnes handicapées ». Trois thématiques ont été citées à titre d'exemples: les personnes handicapées subissent des inégalités sur le marché du travail. « Je déposerai une intervention parlementaire qui réclame l'inscription dans la loi d'une protection contre la discrimination », annonce Pascale Bruderer. « Les problèmes commencent dès la scolarisation: bon nombre d'enfants sont placés dans des écoles spécialisées », a signalé Verena Kuonen, vice-présidente d'Inclusion Handicap. Il est en outre fréquent que les personnes handicapées se heurtent à des barrières dans l'accès aux services fournis par des particuliers (p. ex. documents, sites Web ou accès aux immeubles). Ces exemples issus de la vie quotidienne montrent clairement les divers cas de figure où les personnes handicapées rencontrent des difficultés. « Le Rapport alternatif appelle ces obstacles systématiquement par leur nom», a encore souligné Pascale Bruderer. «Place à l'action – sur tous les plans! Il en va de notre responsabilité à tous ». Sources Inclusion Handicap. Informations complémentaires, rapport alternatif et rapport étatique à télécharger sur : www.inclusion-handicap.ch SUIVANT PRECEDENT
- Séniors en scène | FoRom Ecoute
Retour au Magazine Séniors en scène 28 avril 2018 Publié le : Oyez, Oyez, le rideau se lève sur la nouvelle pièce de Madeleine Nicolier. « Un vendredi pas comme les autres » interprétée au Centre de loisirs pour seniors, l’Escale à la Tour-de-Peilz du 26 avril au 9 mai 2018. Actrice à ses heures, Madeleine Nicolier a déjà écrit plusieurs pièces de théâtre. Dès le 26 avril, « Un vendredi pas comme les autres » est jouée par des seniors amateurs à l’Escale de la Tour-de-Peilz. L’histoire se trame entre quatre colocataires apprenant que le propriétaire veut vendre son bien immobilier et qu’elles devront quitter les lieux. Un jeu de manipulation va se tisser entre les protagonistes, tirant à son avantage sur la corde raide, jusqu’à ce que ces dames décident de l’éliminer. « Le thème de la colocation est d’actualité, car certains retraités préfèrent partager un appartement plutôt que rester chacun chez soi avec sa solitude pour compagne », dépeint Madeleine Nicolier. Suspense, humour et implication des comédiens promettent de passer un excellent moment au centre de loisirs dédié aux rencontres et échanges entre personnes âgées. Malentendante, et alors ! L’auteure est devenue malentendante vers l'âge de 48 ans. « Mon ouïe a diminué par paliers conséquents, jusqu’à devenir sourde profonde des deux oreilles en dix ans. Après le port de contours d'oreilles durant cette période, j'ai eu la chance de pouvoir me faire opérer pour la pose d'un implant cochléaire aux HUG à Genève en 2003 », poursuit-elle. Grâce à cela, elle réentend d'une oreille et comprend à nouveau son entourage avec qui elle communiquait via des petits papiers. Avec vaillance et une motivation tout créative, elle se lance dans l’écriture de pièces de théâtre jouées, dès 2011. « Le Neveu d'Australie » sera la première, puis « Paprika-Cannelle », qui relate la retraite, l’EMS et l’amour ! Sensible au sort du troisième âge, « Senior-Amor.com » s’inspire de veuves et de veufs tentant de trouver, eux aussi, l'amour... par Internet. Alors qu’ « Un vendredi pas comme les autres » se joue actuellement, la cinquième pièce de Madeleine est déjà en cours d’écriture. « Si je suis septuagénaire, je possède une énergie débordante et les comédiens qui ont en moyenne 75 ans, font partie du groupe théâtre de l’association de loisirs pour aînés, L'Escale, qui propose également de nombreux cours et après-midis de jeux très intéressants », ajoute l’auteure. Avec deux heures de spectacle à la clé, les jeunes peuvent en prendre de la graine et s’assurer qu’avec un brin de fantaisie et de la joie de vivre, on peut s’éclater sans limite d’âge ! [border-around color="black"] Représentations « On perd la boule » - « Un vendredi pas comme les autres » Avril : Vendredi 27, 15h00 Samedi 28, 14h30 Dimanche 29, 16h30 Lundi 30, 14h30 Mai : Mercredi 2, jeudi 3, 14h30 Samedi 5, 20h00 Dimanche 6, 16h30 Lundi 7, mardi 8, mercredi 9, 14h30 Entrée 16 frs Rue du Léman 7, 1814 La Tour-de-Peilz 021 944 25 21 / www.l-escale.ch escale@la-tour-de-peilz.ch Prospectus [/border-around] SUIVANT PRECEDENT
- Chimiothérapie et perte auditive: du nouveau | FoRom Ecoute
Retour au Magazine Chimiothérapie et perte auditive: du nouveau 15 janvier 2017 Publié le : Les personnes qui ont suivi un traitement contre le cancer testiculaire par la chimiothérapie à base de cisplatine éprouvent souvent des problèmes auditifs et des acouphènes. C’est une information qui concerne les messieurs ayant subi un traitement à base de cette molécule. Beaucoup de personnes traitées contre le cancer testiculaire observent en effet une déficience auditive après une chimiothérapie à base de cisplatine. C'est le résultat de la toute première étude sur les effets cumulatifs de la chimiothérapie à base de cisplatine sur les niveaux auditifs chez les patients atteints de cancer testiculaire. L'étude a révélé que les doses croissantes de cisplatine étaient associées à une déficience auditive accrue à la plupart des fréquences testées, impliquant les fréquences de 4, 6, 8, 10 et 12 kHz. 40% ont aussi des acouphènes « En plus de la perte auditive, environ 40% des patients ont également ressenti des acouphènes (bourdonnement aux oreilles), ce qui était significativement liée à la diminution de la capacité auditive », explique le docteur Lois B. Travis, MD, Sc.D., Lawrence D. Einhorn, professeur de la recherche sur le cancer à l'Université de l'Indiana School of Medicine et un chercheur à l'Université de l'Indiana Melvin et Bren Simon Cancer Center aux États-Unis. Les chercheurs ont étudié 488 hommes inscrits à l'étude Platinium, qui est en cours au IU Simon Cancer Center et sept autres centres de cancer aux États-Unis et au Canada. Le but de l'étude était de gagner de nouvelles informations qui pourraient bénéficier aux futurs patients atteints de cancer testiculaire et à d'autres patients traités par la chimiothérapie à base de cisplatine. Besoin d'évaluations détaillées Les auteurs de l'étude soulignent que même si l'étude a été menée chez des patients atteints de cancer testiculaire, les conclusions générales sont vraisemblablement applicables à des patients atteints d'autres types de cancer chez l'adulte qui suivent un traitement à base de cisplatine. «Les résultats montrent l'importance des évaluations auditives détaillées, de préférence avant et après les traitements. Nos résultats suggèrent que les fournisseurs de soins de santé devraient, au minimum, interroger chaque année les patients qui ont reçu une chimiothérapie à base de cisplatine sur l’état de leur capacité auditive en consultant les audiologistes comme indiqué. Les patients doivent également être invités à éviter l'exposition au bruit, les médicaments ayant des effets néfastes sur l'audition et d'autres facteurs qui peuvent endommager l'audition », conclut le Dr Travis. L'étude a été publiée dans le Journal of Clinical Oncology. Source. www.hear-it.org SUIVANT PRECEDENT
- Mathieu Sabot : « Je suis un vrai accro de sport ! » | FoRom Ecoute
Retour au Magazine Mathieu Sabot : « Je suis un vrai accro de sport ! » 26 novembre 2022 Publié le : Né à Genève il y a 40 ans, Mathieu Sabot est sourd profond. Après 20 ans dans le monde de la sérigraphie, cet amoureux de sport et de grands espaces rêve de se reconvertir dans le coaching sportif. Depuis quand êtes-vous malentendant ? En fait, je suis né sourd. A ma naissance, je suis resté 10 jours à l’hôpital, avec beaucoup de fièvre. Le médecin a annoncé à mes parents que j’allais être soit sourd, soit aveugle… Ensuite j’ai été appareillé à l’âge de 4 ans. Comment s’est déroulée votre scolarité ? A l’âge de 5 ans, j’ai été inscrit à l’Ecole pour enfants sourds de Montbrillant, ici à Genève. Mais comme mes parents ont voulu que j’oralise, après une année je suis allé dans une école pour entendants… Et cela s’est bien passé ? Plus ou moins. J’y suis resté 5 ans, mais à l’âge de 10 ans, comme malgré tous mes efforts je n’arrivais pas à suivre, j’ai demandé à mes parents de pouvoir retourner à Montbrillant. C’est là que j’ai appris la langue des signes et c’était génial, car dès ce moment-là, j’ai pu mieux communiquer, avancer et apprendre. Avec les deux langues j’étais heureux… On ne vous a pas proposé une implantation cochléaire ? Si, mais je n’ai pas souhaité la faire, car avec mon appareil je me débrouille très bien ! Que faites-vous ensuite ? A 17 ans, je me lance dans un apprentissage de carreleur, mais j’ai arrêté au bout d’une année, car c’était un travail que je n’aimais pas beaucoup, trop répétitif et pas assez intéressant pour moi. En plus j’avais un patron autoritaire, qui ne faisait aucun effort pour m’expliquer les choses. Et à ce moment-là ? Après un stage d’une semaine en sérigraphie, le patron m’embauche pour un apprentissage ! Et là tout se passe bien, même si pour obtenir mon diplôme, il m’a fallu une année en plus des 3 ans prévus, car ce n’étais pas facile. Mais j’étais heureux, le patron était sévère mais bienveillant et grâce au soutien d’interprètes en langues des signes trois fois par semaine, j’ai décroché mon CFC en 2004 ! Cela a-t-il été facile de trouver un travail ensuite ? Ça va... J’ai travaillé quelques années, puis avec des amis, nous avons lancé notre propre atelier pour travailler comme indépendants. Finalement, il y a une année j’ai décidé d’arrêter car c’était trop pénible, avec les odeurs permanentes de dissolvants etc… Du coup, quels sont vos projets actuellement ? J’ai 40 ans et désormais j’aimerais bien me lancer comme coach sportif. Depuis l’école, je suis un grand passionné de sport, que je pratique de manière intensive, musculation, fitness, escalade, vélo, course à pied, je suis quasiment accro (rires) ! Je viens d’ailleurs de participer au triathlon de Genève ! Du coup, même si ce ne sera pas facile, je vais chercher du travail et tenter d’entamer une formation en parallèle. J’adorerais développer un concept de coaching sportif pour les sourds ! Finalement, quel rapport entretenez-vous aujourd’hui avec votre surdité ? Au départ c’était évidemment difficile à accepter, j’aurais préféré être entendant bien sûr. Maintenant j’accepte d’être sourd, conscient de la chance que j’ai eue d’avoir le soutien de ma famille et particulièrement de mon frère, dont je suis très proche. En dehors du sport, que faites-vous de votre temps libre ? J’adore voyager et découvrir le monde. J’ai été dans de nombreux pays : Amérique, Espagne, Japon, Australie. D’ailleurs, j’adore ce pays car les gens y sont très ouverts et la communication y est très facile ! Mon rêve finalement, ce serait de devenir coach sportif en Australie ! (rires). SUIVANT PRECEDENT
- Fiona Vullo : « Je me sens bien comme je suis ! » | FoRom Ecoute
Retour au Magazine Fiona Vullo : « Je me sens bien comme je suis ! » 16 septembre 2010 Publié le : Plus qu’un handicap, la malaudition peut représenter une chance. Entretien avec Fiona Vullo, une jeune Lausannoise coquette et pleine de vie, qui envisage l’avenir avec confiance. Comment êtes-vous devenue malentendante ? On a découvert ça par hasard, à l’âge de trois ans au cours d’un contrôle de routine. J’avais une faible perte de mon acuité auditive, et personne ne s’en était rendu compte ! Vous considérez-vous comme une personne différente des autres ? J’ai une vie différente, oui, car il y a beaucoup d’obstacles à contourner, même si j’ai tout de suite été appareillée. Et puis, ce n’est pas toujours facile d’admettre que l’on ne peut pas faire certaines choses. Chaque fois que je bloque, je me dis : « ce n’est pas juste ! ». Mais c’est vrai qu’il est toujours dans mon caractère de chercher à surmonter les obstacles pour atteindre mon objectif… Auriez-vous aimé être « bien entendante » ? Plus jeune, certainement. Mais aujourd’hui, je me sens bien comme je suis, je n’ai plus envie de cacher mes appareils auditifs. Être différent peut être un atout, une richesse qui permet de forger sa personnalité ! Après votre baccalauréat, vous avez entamé des études à l’université… Quand on est différent, un diplôme représente un socle sur lequel on peut s’appuyer, une sorte de protection dans la vie. Après mon bac, j’ai entamé l’année dernière des études en médecine dentaire. Mais aujourd’hui, même si devenir dentiste était un rêve d’enfant, j’envisage de me reconvertir et de devenir nutritionniste ou diététicienne. Votre handicap est-il en cause dans cette reconversion ? En partie oui, car étudier exige de gros efforts pour un malentendant. Mais il y aussi le fait qu’il s’agissait d’études universitaires et que le niveau était très exigeant ! Cela n’a pas été facile de renoncer, d’admettre qu’il fallait essayer autre chose. Vous êtes la première étudiante à avoir reçu le Prix aux élèves malentendants… Ça a été une grande surprise. J’ai été très touchée que quelqu’un ait pensé à m’encourager, à mettre en valeur ma différence… Pourquoi vous être engagée au sein de la commission « Jeunesse » de forom écoute ? Cela s’est fait par hasard. Michèle Bruttin (la vice-présidente de forom écoute, ndlr) travaillait dans l’école où j’étais. Un jour elle m’a proposé d’entrer dans la commission. Je me suis dit qu’avec mon expérience, je pouvais apporter quelque chose aux autres. Je sens que les choses sont en train de démarrer et j’ai hâte de voir ce que cela va donner dans quelques années ! Propos recueillis par Charaf Abdessemed [zone]Prix aux élèves malentendants Depuis 2004, forom écoute distingue les élèves malentendants romands qui ont atteint avec succès la fin de leur scolarité obligatoire. En six ans, plus d’une centaine d’élèves, originaires de tous les cantons romands ont été déjà primés et récompensés pour les efforts méritoires qu’ils ont consentis au cours de leur scolarité. D’une forte portée symbolique, le prix remis à ces élèves se compose d’un bon d’achat dans une librairie romande et d’un abonnement gratuit au magazine Aux Ecoutes.[/zone] SUIVANT PRECEDENT
- Utile et fondamental | FoRom Ecoute
Retour au Magazine Utile et fondamental 30 août 2018 Publié le : L’accessibilité à son environnement ne coule pas de source pour les personnes subissant un handicap. AVACAH les soutient depuis plus de vingt-cinq ans. Portrait. Anciennement « Commission des barrières architecturales », formée par des bénévoles, l’Association Vaudoise pour la Construction Adaptée aux personnes Handicapées, AVACAH, promeut l’accessibilité aux bâtiments privés, publics et dans les transports publics. Active depuis 1992, elle compte aujourd’hui une centaine de membres individuels et une trentaine de collectivités, engagées dans le but de défendre les intérêts de personnes souffrant d’un handicap physique ou sensoriel, qu’il soit momentané ou permanent. Jean-Michel Péclard a participé à sa création, lui-même atteint d’un handicap physique. « Le contrôle des dossiers d'enquêtes, la sensibilisation et l’accompagnement pour avoir accès aux infrastructures et à des programmes de formation constituent les piliers de notre travail. On n’imagine pas les situations fâcheuses auxquelles les personnes en situation de handicap, qu’elles soient âgées, familles ou professionnels, sont soumises par manque de rigueur. Des lois existent, malheureusement, il faut insister pour qu’elles soient respectées », s‘exclame-t-il. A ses côtés, Simone Jeannet, malentendante, spécialiste handicaps de l'ouïe, membre du Comité de l’AVACAH, l’accompagne fidèlement dans ses démarches. La loi LATC sur l’aménagement du territoire et les constructions, appliquée depuis 1985, la loi LHand, norme SIA 500 « Constructions sans obstacles » ainsi que la norme VSS 640 075 « trafic piétonnier, espaces de circulation sans obstacles » spécifient les exigences légales en faveur des personnes handicapées. « L’an dernier, après avoir contrôlé 617 enquêtes publiques, nous avons déposé 272 oppositions et remarques, tant dans le cadre de logements, bâtiments publics que dans le domaine de la mobilité et des loisirs », poursuit Jean-Michel Péclard, Au fil des ans, l’équipe d’AVACAH s’est étoffée avec la collaboration d'un deuxième délégué technique ayant une formation d'architecte. Les enquêtes contrôlées concernent principalement les habitations collectives à partir de sept logements, les lieux publics: école, administration, café-restaurant, cinéma, etc, ainsi que les transports publics, de l'accessibilité aux boucles magnétiques et lignes de guidage. L’association effectue également les contrôles de certaines réalisations pour vérifier la bonne prise en compte des aménagements nécessaires. Boucles magnétiques, les indispensables Des visites de contrôles régulières pour l’installation optimale et le bon fonctionnement des boucles magnétiques, en partenariat avec la Fondation forom écoute, permettent un suivi nécessaire, afin que les personnes malentendantes puissent être connectées dans le cadre de l’enseignement, de l’éducation, de conférences ou d’événements culturels. « A cet effet, nous diffusons un clip vidéo sur leur installation et leur utilisation, invitant les personnes concernées à mieux appréhender le processus », précise Anne Grassi, chargée de projet au sein de forom écoute. La prochaine édition « Le Livre sur les Quais », qui se déroulera du 31 août au 2 septembre prochain, bénéficiera de boucles magnétiques durant des conférences. Jean-Michel Péclard évoque avec émotion les réactions positives des personnes malentendantes venues tester les premières boucles magnétiques au Cinéma Rex de Vevey, il y a quinze ans. Sensibiliser pour concerner les individus « Avec l’expérience, nous nous sommes rendu compte que les mises en situations à travers des cours et formations constituent le meilleur moyen pour que les bienportants essayent de se mettre dans la peau de personnes nécessitant une aide. A ce sujet, de grandes enseignes jouent régulièrement le jeu, invitant leurs employés à vivre cette expérience inédite ». L’association encourage également toute personne subissant un handicap à suivre le cours d’introduction « Architecture sans obstacles », d’ores et déjà agendé aux 14 et 15 mars 2019. Comme l’an dernier, il est dédié à la découverte des lois existantes, d’ateliers de constructions ouverts au public, atelier espaces de circulation, débats et échanges sur la perte auditive, mises en situation et parcours. Ceci afin que toute personne souffrant d’un handicap temporaire ou permanent puisse accéder à une formation ou exercer une activité professionnelle de manière autonome. « Il me paraît important de souligner que ces cours ont également pour but de réduire et éradiquer les inégalités entre les personnes », commente Simone Jeannet. Virevolte, une remorque de sensibilisation itinérante L'AVACAH a développé un parcours de sensibilisation aux handicaps physiques et sensoriels à l’aide d’une remorque itinérante, qui se déplace dans le canton de Vaud. Avec l’appui de personnes concernées, les participants ont la possibilité de réaliser des tests auditifs. Coupé du monde des sons, la lecture labiale, la stratégie de communication ou les moyens auxiliaires à disposition les initient au quotidien qu’une personne malentendante subit. Des chaises roulantes, empruntant un parcours de combattant sont également attribuées Se mettre dans la peau d’une personne malvoyante aidée d’une canne blanche ou d’un chien, tester des reconnaissances tactiles et utiliser des objets ou la lecture braille, font également partie intégrante du concept Virevolte mis sur pied depuis 2011 et financé par les fonds propres et l’aide des organisateurs. « C’est une expérience pédagogique, participative et à la fois ludique, à laquelle des groupes régionaux et certaines communes participent volontiers », précise Simone Jeannet. Virevolte peut également être présenté dans d’autres cantons ou associations sur demande. Grâce à la participation de bénévoles, de membres collectifs et individuels, d’employés de l’association, de l’OFAS, de l’Etat de Vaud, de dons et de legs, l’AVACAH poursuit ses activités en faveur des personnes en situation de handicap, trop fréquemment mises à l’écart. Longue vie à l'AVACAH ! Cours d’introduction « Architecture sans obstacles » 14 et 15 mars 2019, Hôtel Aquatis, Lausanne Législation existante, ateliers de constructions, atelier espaces de circulation, débats et échanges. www.avacah.ch [border-around color="blue"]Culture & Boucles magnétiques « Livre sur les Quais », Morges 31.08 au 02.09.2018 La salle du Casino, le Grenier bernois et la tente des Grands débats seront pourvues de boucles magnétiques Programme et informations sur : www.lelivresurlesquais.ch et www.ecoute.ch [/border-around] Installation et utilisation des boucles magnétiques : démo en ligne via un clip vidéo sur : www.ecoute.ch SUIVANT PRECEDENT
- Julien Pasquier : « de l’enfer au paradis » | FoRom Ecoute
Retour au Magazine Julien Pasquier : « de l’enfer au paradis » 15 mai 2016 Publié le : Âgé de 22 ans, Julien Pasquier, incarne la plénitude du concept de résilience. Car c’est bien celle-ci qui, avec le soutien d’une famille aimante et d’une entreprise exemplaire, a permis à ce jeune Gruyérien de passer en quelques années du statut de souffre-douleur au cycle à celui d’apprenti modèle. Depuis quand êtes vous malentendant ? Depuis la naissance ! En fait, j’entends normalement d’une oreille, et je suis sourd de l’autre. On en ignore la cause, génétique ou autre. Êtes-vous appareillé ? Non ! J’ai des appareils, mais que je n’utilise jamais car ils me dérangent plus qu’autre chose. Venons-en à votre parcours scolaire. Depuis le mois de septembre dernier, vous avez-entamé un deuxième apprentissage de dessinateur, après avoir terminé le premier avec succès ! Pourquoi ce choix ? Depuis longtemps et avant même mon premier apprentissage, je visais un métier en lien avec le dessin, comme géomètre, ou dans le génie civil… Le problème, c’est que mes demandes d’apprentissage se heurtaient toujours à des refus. Alors, le jour où j’ai vu une annonce pour la construction métallique, j’ai foncé. Comme je suis quelqu’un d’assez manuel, cela me convenait encore assez bien. Mais dès le début, je leur ai annoncé que tôt ou tard je voulais m’orienter vers le dessin (rires)! C’est donc l’entreprise Morand SA (Voir notre article en page 6) qui vous a pris comme apprenti en construction métallique ? Exactement. Avant même de me faire passer le test obligatoire, mon contrat était signé ! Leur philosophie est celle d’une entreprise familiale et ils ont dû voir que j’étais très motivé. La personne qui m’a embauché a même dit : « ta malentendance, ce n’est rien d’autre qu’un petit problème technique » ! Comment s’est déroulé ce premier apprentissage ? Très bien ! J’ai la chance d’avoir une mémoire exceptionnelle et j’ai beaucoup appris, qui plus est dans un environnement très positif. Je dois dire que cet apprentissage a changé ma vie. Entre le cycle d’orientation et l’apprentissage, je suis passé de l’enfer au paradis. De l’enfer au paradis ? Comment cela ? Au cycle, j’ai vraiment vécu l’enfer. Discriminations, moqueries incessantes, insultes, critiques et maltraitance, tabassage, j’ai tout vécu durant des années, et l’institution n’a rien fait pour m’aider. Heureusement, mes parents qui m’ont toujours beaucoup soutenu, ont pris contact avec l’Institut Saint-Joseph (Centre scolaire et éducatif pour sourds et malentendants à Villars-sur-Glâne (Fribourg), ndlr), qui a adressé des lettres salées aux professeurs et au directeur du cycle. Malheureusement, le mal était fait, mon moral et ma confiance en moi en avaient pris un sacré coup, et mes notes s’en sont ressenties… C’était vraiment catastrophique ! Donc pour résumer, mauvaises notes au cycle, et très bonnes notes en apprentissage… Exactement ! Il a juste suffi que l’on me fasse confiance et que l’on me donne la chance de montrer ce que je savais faire… En apprentissage, tout s’est parfaitement passé. Je m’entendais très bien avec mes collègues de Morand SA et avec mes enseignants. L’entreprise m’a accepté et soutenu dès le départ sans le moindre problème, et cela a fait une énorme différence ! Au point donc de continuer chez eux votre deuxième apprentissage ! Mais oui ! Comme je bénéficie des acquis du premier, ce deuxième apprentissage ne va durer au total que deux ans. Je devrais donc terminer en 2017 et il y a encore beaucoup de travail à faire d’ici là ! Et qu’envisagez-vous de faire ensuite ? D’abord travailler dans les bureaux de mon entreprise. Mais comme je vois que je m’en sors bien, cela me donne envie d’aller plus loin, d’autant que ma famille est très fière de moi. Mon rêve, ce serait de devenir professeur dans les écoles professionnelles pour enseigner les disciplines de la construction métallique, et pourquoi pas le dessin ! Ah bon, vous vous sentez une vocation d’enseignant ? Oui, parce que je me suis rendu compte qu’en entreprise, les autres apprentis viennent d’abord me demander des explications à moi, avant d’aller voir le chef. Comme je suis très attentif aux autres, j’aime prendre le temps d’expliquer, de transmettre… Désormais, j’ai acquis une vraie confiance en moi, au point que j’en oublie même ma surdité (rires)! Et comment devient-on professeur en école professionnelle ? Je ne sais pas encore exactement. Mais je pense qu’il faudra passer par un brevet. Une chose est sûre : dans ce domaine d’enseignement, les besoins sont importants ! Mouton noir à l’école, apprenti brillant et épanoui aujourd’hui, futur professeur demain… Quelle revanche ! Oui, c’est vrai, d’autant que je suis vraiment passé à côté de la catastrophe. Il suffisait juste que l’on me donne ma chance et je suis tellement reconnaissant à tous ceux qui m’on fait confiance. J’espère que cela montrera aux autres malentendants que même au fond du trou, il y a toujours une lueur d’espoir ! Propos recueillis par Charaf Abdessemed SUIVANT PRECEDENT
- Egalité pour tous ! | FoRom Ecoute
Retour au Magazine Egalité pour tous ! 10 janvier 2019 Publié le : Un projet de loi sur l’égalité et l’inclusion pour les personnes en situation de handicap et à mobilité réduite dans le canton de Neuchâtel est en cours. Explications. La plateforme d’échanges Forum Handicap Neuchâtel (FHN), association qui regroupe 24 organisations et institutions dans le domaine du social, défend depuis 2004, les intérêts des personnes souffrant d’un handicap. Elle participe activement au projet de loi sur l’égalité et l’inclusion pour les personnes en situation de handicap et à mobilité réduite. « Ce processus inédit nous permet de pouvoir compter sur une large représentativité du handicap et de faire front uni pour défendre l’égalité et l’inclusion des personnes souffrant d’un handicap. Et cela va même au-delà du cercle des membres de notre association », souligne la présidente FHN, Florence Nater. La fondation romande des malentendants, forom écoute, se joint au projet ; la responsable Michèle Bruttin nous explique. « Afin de pouvoir défendre la cause des malentendants et être visible dans le canton de Neuchâtel, j’ai contacté le comité de l’Amicale de la Chaux-de-Fonds qui, par leur membre Denis Wisard, nous représentera et je les en remercie ». Historique L’intention de faire évoluer les droits des défavorisés découle d’une succession d’actions concrètes. Pour commencer, la Suisse est signataire de la Convention relative aux droits des personnes handicapées (CDPH), entrée en vigueur en 2014. En décembre de la même année, la motion populaire « Pour une véritable politique cantonale en matière d’égalité pour les personnes en situation de handicap et à mobilité réduite », est déposée au Grand Conseil neuchâtelois. Elle est acceptée par cette autorité en avril 2015 et vise à pouvoir disposer d’une loi garantissant une égalité de traitement entre tous les résidents du canton, y compris les personnes en situation de handicap (PSH). En avril 2018, le Conseil d’Etat a publié un rapport d’information qu’il souhaitait faire valider par le Grand Conseil. Ce plan d’action prévu durant la législature aboutira dans un second temps à la création de la loi évoquée dans la motion. « Le Grand Conseil a souhaité que lui soit d’emblée soumis la loi, nous invitant à mener les démarches. J’ai ainsi lancé des réflexions nécessaires à cette loi, conviant les représentants des organismes de soutien des PSH, menés par Forum Handicap NE », annonçait le Conseiller d’Etat, Alain Ribaux. Le 27 juin dernier, une rencontre a eu lieu avec tous les protagonistes. Un groupe de travail représenté par sept délégués a permis de déterminer leur mission. « Nous allons nous initier à tout ce qui existe déjà en Suisse et étudier de près la loi en vigueur dans le canton de Fribourg et le projet de loi de Bâle-Ville, dont les contenus nous seront utiles », explique un des membres de l’Amicale de la Chaux-de-Fonds, Denis Wisard, impliqué dans ce projet. Le Conseil d’Etat a invité les représentants et organisations membres ou non de Forum Handicap Neuchâtel pour désigner la délégation du Groupe de Travail Motion Handicap, en août dernier. Parmi eux, Victoria Würtz de la Fédération suisse des sourd /Handicap auditif. « Notre service juridique a repris les choses en main en participant à ces séances. Les différentes associations présentes s’y sont mises d'accord sur des bases importantes, comme la notion d’inclusion plutôt qu’intégration et une définition du handicap non pas basée sur la déficience mais plus dans l’esprit de celle de la CDPH ». Lors des prochaines séances de travail, la Fédération Suisse des Sourds (FSS) a à cœur d’intégrer des éléments concernant plus précisément les personnes sourdes et malentendantes, comme le manque d’interprètes, les difficultés rencontrées par les enfants sourds dans le cadre scolaire, le manque d’un accueil spécialisé dans les hôpitaux, etc. Et de poursuivre : « le travail est encore long mais nous sommes ravis que le canton de Neuchâtel ait pensé à consulter le monde associatif afin de mettre sur pied une loi reflétant véritablement les besoins réels des personnes handicapées ». Législation dans le canton de Fribourg La loi en vigueur promeut l'autonomie et l'autodétermination de la personne en situation de handicap, ainsi que sa participation à la société. Elle vise aussi à la reconnaissance des compétences et des besoins de la personne en situation de handicap au sein de la société et règle l'action de l'Etat en complément des législations fédérales et cantonales existantes. L'Etat collabore avec les personnes en situation de handicap, ainsi qu'avec les partenaires privés et publics à la réalisation d'une politique coordonnée sur les plans fédéral et cantonal. Il assure également le suivi de la mise en œuvre dans le canton des législations internationale et fédérale, relatives aux droits et à l'égalité des personnes en situation de handicap. Enfin, l’Etat veille à coordonner l'offre de prestations en faveur des personnes en situation de handicap. Au menu, la formation et le développement personnel régis par la législation spéciale. A cet effet, l'Etat peut mandater des organismes privés en vue d'offrir des activités de formation continue et de développement personnel. Il soutient les entreprises dans leurs démarches visant à favoriser la participation de la personne en situation de handicap au monde du travail et institue un fonds. Pour la mobilité, l’habitat et les infrastructures, l'Etat peut mandater des organismes privés en vue de développer l'offre de transport pour les personnes qui, en raison de leur handicap, ont besoin de telles prestations. A titre subsidiaire, il peut accorder des aides financières pour soutenir des projets favorisant l'adaptation de logements et d'infrastructures aux besoins des personnes en situation de handicap. L'Etat peut également accorder des aides financières pour soutenir des initiatives favorisant la participation de la personne en situation de handicap aux activités associatives et communautaires. (Extrait de loi). Quoi de neuf dans les autres cantons ? Le Canton de Bâle s’est doté d’un service spécialisé employant une personne en charge de l’égalité pour les PSH pour son projet de loi en cours ; la Ville de Berne dispose elle aussi d’un service spécialisé et Zurich, d’une instance chargée de projets dans le domaine. Quelques cantons ont nommé des personnes responsables de l’égalité avec les PSH ou mandaté un service en tant que référant des organisations de soutien. D’autres possèdent des commissions ou des organes de coordination en charge des mesures à mettre en place en faveur de l’égalité. Zurich et Genève mentionnent une stratégie coordonnée en la matière, alors que plusieurs autres ont constitué des groupes permanents de travail dédiés à cette thématique, répondant aux exigences de la CDPH. La Conférence des directrices et directeurs cantonaux des affaires sociales (CDAS) a pour sa part adopté, en 2013, des principes relatifs à une politique en faveur des PSH 12. Toutefois, de manière générale, l’évaluation de la loi sur l'égalité pour les handicapés (LHand) par la Communauté de travail BASS/ZHAW parvient à la conclusion que le droit à l’égalité des PSH est trop peu connu, même de la part des intéressés. Gageons que le canton de Neuchâtel, les organismes et les représentants de PSH poursuivent de main de maître leur projet et leur engagement pour faire évoluer très rapidement les conditions d’égalité pour tous. Affaire à suivre… www.forum-handicap-ne.ch [border-around color="blue"] Droit à l’égalité des PSH suisses, mesures concrètes à évaluer Rédiger une loi en faveur d'une politique d'inclusion des PSH. Définir les contours d’une coordination de la mise en œuvre de dite politique, en partenariat avec les organismes de soutien des PSH. Soutenir lesdits organismes. Mettre en place un observatoire des bonnes pratiques en matière d’égalité des PSH et des discriminations. L’autonomie. L’inclusion à l’école obligatoire, voire avant, dans le cadre de l’offre préscolaire et d’activités que les enfants dans cette situation devraient pouvoir fréquenter avec un minimum de contraintes. Les PSH adultes doivent avoir la liberté de vivre où elles le souhaitent, de se déplacer librement et d’habiter dans le milieu qu'elles choisissent. La législation prescrit que les installations ouvertes au public (routes, chemins, places, jardins publics, etc., en fait l’ensemble de l’espace public) doivent être construites de façon à ce que les PSH puissent y accéder de manière autonome.[/border-around] SUIVANT PRECEDENT
- Valais : Naissance d’un « team » forom écoute ! | FoRom Ecoute
Retour au Magazine Valais : Naissance d’un « team » forom écoute ! 15 janvier 2012 Publié le : C’est une grande première. En plus de son désormais traditionnel stand, une équipe aux couleurs de forom écoute a participé à la 43ème édition de la Course Titzé de Noël à Sion, le 10 décembre dernier. Une manière originale de mieux faire connaître la fondation, de récolter des fonds et de passer de bons moments ensemble, dans la joie et la bonne humeur. Ils sont 2850 ! 2850 à s’être inscrits à la célèbre Course Titzé de Noël qui, pour cette 43ème édition s’est tenue le samedi 10 décembre dernier, autour de la Place de la Planta à Sion. Un record absolu de participants qui contribue encore davantage à consacrer cet événement comme l’une des plus grandes courses populaires de Suisse, marquée par la présence d’athlètes de niveau national et international. Mais ils ne sont pas tous là pour courir en vue d’établir une performance sportive. Certains sont présents pour le plaisir, d’autres pour contribuer à mieux faire connaître leur cause. Et parmi ces 2850 athlètes, six sont des coureurs, certes anonymes pour la foule, mais bien connus dans le monde de forom écoute: Fabienne, Stéphanie, Solène, Fabrice, Jeanne-Marie et Michèle, malentendants, bénévoles, ou membres du Conseil de fondation, qui n’ont pas hésité à braver le froid pour porter haut les couleurs de la fondation, grâce à des T-shirts arborant le logo de forom écoute. Six coureurs qui se sont élancés dans les rues de Sion pour l’une des dernières courses de la journée, dans la catégorie « populaires ». « Mouiller sa chemise » Dès 16h50 donc, à la tombée de la nuit, chaque membre de l’équipe a battu le pavé des rues de Sion pour porter à son rythme, dans la joie et la bonne humeur, les couleurs de forom écoute. «L’idée de lancer une équipe forom écoute est née l’année dernière, lors de la précédente course. Et bien sûr, nous ne sommes pas là pour la performance, se réjouit, radieuse, Michèle Bruttin, présidente de forom écoute et porteuse du dossard numéro 295. C’est juste une manière sympathique de mouiller sa chemise, de passer un bon moment tous ensemble, et de réunir des parrainages en faveur de forom écoute ». Et d’ajouter: « et puis surtout, c’est un moyen de faire parler de notre fondation et de nous donner une visibilité supplémentaire ». Une visibilité d’autant plus importante qu’à intervalles réguliers tout au long de la journée, apparaissait sur l’écran géant de la Place de la Planta, la célèbre affiche de sensibilisation de la fondation, intitulée « Ne bousillez plus vos oreilles ! ». Et puis, il y avait bien sûr le traditionnel stand, que les organisateurs de la course mettent chaque année depuis six ans, gracieusement à la disposition de forom écoute, dans un emplacement de choix, au cœur de la Place de la Planta. Avec comme invité vedette, la célèbre roue des décibels, qui comme à chaque fois, attire un maximum de visiteurs, jeunes et moins jeunes. « Nous avons ouvert le stand à 10 heures, se réjouit Jean-Charles Corbaz, trésorier bénévole et membre du Comité de direction de forom écoute. Et à 10h05, le public se précipitait déjà pour jouer ! » « Nous sommes désormais des habitués, renchérit Jeanne-Marie Curchod, autre inlassable bénévole et secrétaire du Conseil de fondation, qui a en outre participé à la course. Certains jeunes qui ont déjà joué à la roue des décibels l’an passé n’ont pas hésité à revenir jouer cette année encore !» Temps radieux Comme à chaque fois, le public a pu repartir avec un sac « forom écoute », muni d’un exemplaire du magazine aux écoutes , de bouchons de protection auditive, de brochures d’information et de sensibilisation et divers gadgets et friandises. « La course Titzé fait désormais partie des actions incontournables que nous menons chaque année, conclut avec satisfaction Michèle Bruttin. D’autant qu’à chaque fois, les organisateurs nous offrent un stand admirablement situé qui permet vraiment d’aller à la rencontre du public et de faire connaître notre action ! En outre cette année, la publicité sur grand écran nous a été offerte par M. Patrick Gaudin que nous remercions chaleureusement pour son soutien » Témoignage qu’entre la Course Titzé et forom écoute s’est nouée une véritable idylle bénie des Dieux, le temps, qui chaque année, permet à la journée de compétition de se dérouler sous un ciel bleu azur. Depuis 1999 en effet, la quasi-totalité des éditions de la Course de Noël ont lieu avec un beau temps à faire pâlir d’envie les organisateurs les plus exigeants. Renseignements: www.coursedenoel.ch ChA SUIVANT PRECEDENT
- Prévention contre le bruit, quand l’OFEV s’en mêle | FoRom Ecoute
Retour au Magazine Prévention contre le bruit, quand l’OFEV s’en mêle 13 janvier 2020 Publié le : L'exposition prolongée à des niveaux de bruits intenses détruit peu à peu les cellules ciliées de l'oreille interne. Elle conduit progressivement à une surdité irréversible. L’OFEV prend des mesures. Si une exposition à un niveau de 70 dB(A) durant plusieurs heures peut entraîner des signes de fatigue auditive, les dangers pour l’audition sont réels pour des expositions chroniques à des niveaux atteignant ou excédant 80 dB(A) sur 8 heures. On sait également qu’un son très intense autour de 120 dB(A) génère de la douleur et entraîne immédiatement des lésions importantes et irréversibles pour les tympans et les structures ciliaires de l’oreille interne. Des ruptures ciliaires définitives peuvent notamment se produire avec des sons de durée très brève, appelés sons impulsionnels, et d’intensité supérieure à 130 dB (A). Il est important de noter que le seuil d’apparition de la douleur est très supérieur aux niveaux d’apparition des premiers risques pour l’oreille (70-80 dB(A)), d’où l’importance de la mise en place de mesures préventives. Dans son rapport sur les lignes directrices en matière de bruit dans l’environnement publié en 2018, les spécialistes en la matière au sein de l’Organisation mondiale de la santé, OMS, recommandent de réduire la moyenne annuelle d’exposition résultant de toutes les sources de bruit liées aux loisirs à moins de 70 dB selon l’indicateur LAeq,24h. « Nous considérons qu’un niveau sonore supérieur à cette valeur est associé à des effets néfastes sur la santé. Le principe d’égale énergie peut être utilisé pour trouver les limites recommandées d‘exposition pour les autres moyennes temporelles ». Ainsi, le bruit doit être traité à sa source afin d’éradiquer les émissions sonores toxiques. A cet effet, l’office fédéral de l’environnement, OFEV, prend des mesures. Législation sur la protection contre le bruit La loi sur la protection de l'environnement et l'ordonnance sur la protection contre le bruit (OPB) ont pour but de protéger la population contre le bruit nuisible ou incommodant. A cet effet, la Confédération a défini une méthode d'évaluation et des valeurs limites d'exposition concrètes pour les principaux types de bruit. Celles-ci ont été fixées de manière à ce que les immissions restantes ne dérangent pas de façon notable le bien-être des personnes touchées. En outre, la densification de l’espace bâti en Suisse, la démographie et le trafic croissants encouragent la Confédération à offrir un cadre de vie et des logements adéquats hors des nuisances sonores à la population particulièrement dans les zones d’habitation. « Il est évident que les nuisances sonores permanentes peuvent avoir de graves répercussions : lésions auditives irréversibles, stress, palpitation, pression sanguine et fréquence respiratoire accélérées. Elles sont à l'origine de troubles du sommeil, entravent la capacité de récupération, nuisent à une bonne communication, réduisent les capacités d'apprentissage et diminuent les performances », affirme le corps médical. Le corps étant en alerte lors de bruits indésirables, on diagnostique des effets néfastes sur la santé tels que nervosité, agitation, fatigue, abattement, agressivité, hypertension et plus encore, maladies cardio-vasculaires. Il existe également de grands risques de troubles de la concentration, de compréhension de textes, de mémoire à long terme et de motivation chez les écoliers, conduisant à une baisse de performance. « Cet état d’alerte produit par les hormones de stress peut entraîner des troubles de la communication et une tendance à l’isolement. De surcroît, cet isolement est bien connu chez les personnes subissant une perte auditive », expliquent les porte-paroles de l’OFEV. La loi sur la protection de l'environnement et l'ordonnance sur la protection contre le bruit, OPB, ont pour but de protéger la population contre le bruit nuisible ou incommodant. A cet effet, la Confédération a défini une méthode d'évaluation et des valeurs limites d'exposition concrètes pour les principaux types de bruit. Celles-ci ont été fixées de manière à ce que les émissions restantes ne dérangent pas de façon notable le bien-être des personnes concernées. Pour évaluer et limiter la pollution sonore, la législation sur la protection contre le bruit définit des valeurs de planification, des valeurs limites d’émission et des valeurs d’alarme, et ce pour différents types de bruit. Ces valeurs sont adaptées au degré de sensibilité de la zone exposée et sont plus basses la nuit que le jour. Actes et conséquences Pour les médecins spécialistes ORL, il est connu que l’on puisse souffrir temporairement de sifflements d’oreilles ou de bourdonnements tels acouphènes, ainsi que d'une baisse de l'acuité auditive à la suite d’une exposition à un bruit intense. « Cette fatigue auditive disparaît avec le temps si aucune nouvelle exposition au bruit ne survient, ce qui n’est pas le cas dans le cadre de nuisances sonores imposées comme au niveau du trafic, des logements ou des zones d’habitation ». Limiter la vitesse, par exemple, constitue une mesure efficace pour obtenir une réduction significative du bruit. En l’abaissant de 50 km/h à 30 km/h, comme la nuit dans certaines villes suisses, les émissions sonores sont réduites d’environ 3dB, ce qui correspond à une perception sonore de diminution du trafic de moitié. Les coûts liés au bruit généré par la circulation se sont élevés à 2'667 millions de francs en 2016. Ils se composent des coûts de la santé dus aux émissions sonores et des pertes de valeur des biens immobiliers. Le trafic routier est responsable de la majorité des coûts (80%). La même année, on comptait environ 1'197 millions de francs (45%) correspondant à des pertes de valeur de biens immobiliers. Sans omettre les effets du bruit sur l'audition également dus au fait d'expositions en milieu professionnel ou lors des loisirs et à des doses de bruit qui dépassent un niveau équivalent de 80 dB(A) sur 8 heures. Notre environnement quotidien nous expose bon gré mal gré au bruit excessif et le système auditif éprouve de la fatigue réversible jusqu'à entraîner une perte auditive définitive. Gageons que les mesures de l'OFEV nous en préservent et protègent les générations à venir. https://www.bafu.admin.ch/bafu/fr/home/themes/bruit/info-specialistes/effets-du-bruit/effets-du-bruit-sur-la-sante.html Copyright : OFEV SUIVANT PRECEDENT
- Vaud : un congrès pour… se simplifier la vie ! | FoRom Ecoute
Retour au Magazine Vaud : un congrès pour… se simplifier la vie ! 15 mai 2013 Publié le : Les progrès de la technologie évoluent à une telle vitesse qu’ils peuvent donner le tournis. Pour les malentendants cependant, ils représentent surtout la promesse d’une vie plus facile. Prévu le 1er juin prochain, le 13ème congrès de forom écoute va se pencher sur ces évolutions et l’aide qu’elles peuvent apporter à ceux qui souffrent de malaudition. Les inscriptions sont ouvertes ! « On n’arrête pas le progrès et les malentendants en profitent » . Tel est le thème retenu par forom écoute pour son congrès annuel, prévu le 1er juin prochain au Casino de Morges. Cette 13ème édition se veut en effet résolument pratique et s’adresse, de manière générale, à toute personne concernée et sensibilisée par les problèmes de malaudition. Bien évidemment, elle intéressera plus particulièrement les personnes malentendantes, actives comme retraitées, qui souhaitent s’informer sur les moyens actuellement à leur disposition pour les aider à combler leur déficit auditif dans toutes les situations du quotidien. Nombre d’entre elles d’ailleurs repartiront à la fin de la journée avec une multitude de petits trucs et astuces qui devraient réellement leur faciliter et simplifier la vie. Depuis plusieurs années déjà, le progrès technologique ne cesse de s’immiscer, à une vitesse parfois vertigineuse, dans nos vies. Au travail, dans la rue, à la maison, en miniature dans la poche d’une veste ou discrètement posé sur l’oreille, le progrès est partout, et il est devenu presque impossible d’ignorer cette évolution tant elle façonne notre société actuelle. Evolution rapide Seulement voilà, l’innovation technologique est telle qu’elle aurait de quoi donner le tournis, et ce constat est d’autant plus vrai lorsque l’on s’attarde sur les technologies au service de l’audition. Pourtant, le progrès peut représenter la promesse d’une vie vraiment meilleure pour les malentendants, à condition qu’ils puissent y avoir accès et qu’ils puissent en maîtriser le fonctionnement. « Les innovations technologiques évoluent tellement vite à l’heure actuelle qu’il est devenu très compliqué de se tenir à jour, constate Christophe Gonin, de forom écoute. Pour les malentendants, comme pour tout un chacun d’ailleurs, la problématique est de savoir, parmi une offre pléthorique de solutions, quelles sont celles qui sont les plus abouties et qui leur seront les plus utiles. Hors, il est difficile de répondre à cette problématique sans comprendre ces nouveaux outils. » C’est la raison pour laquelle cette 13ème édition du congrès de forom écoute s’appliquera à faire un tour d’horizon de toutes les solutions, technologiques ou non, actuellement à la disposition des malentendants. L’objectif de ce congrès sera d’ailleurs de montrer à quel point ces solutions peuvent être accessibles, faciles d’utilisation et réellement simplifier la vie des malentendants dans bien des domaines. Et comme il est parfois difficile de suivre une évolution si rapide, cette rencontre sera également l’occasion de prendre une (petite) longueur d’avance, et d’avoir un premier aperçu des innovations majeures que la recherche nous promet dans les années à venir. Trois orateurs Trois orateurs aux profils variés et complémentaires ont été choisis pour intervenir lors de ce congrès. Stéphane Fourreau, audioprothésiste indépendant à Lausanne, présentera les moyens auxiliaires qui permettent aux malentendants, qu’ils soient devant la télé, au travail ou lors d’un souper de famille, de trouver une solution à leurs difficultés. Pascal Desponds, ingénieur chez Phonak Communication, évoquera quant à lui l’évolution des technologies dans le domaine de l’audition et les perspectives d’avenir, tandis que Solène Perruchoud, étudiante à l’université et elle-même malentendante, viendra détailler tous les petits « trucs et astuces » qu’elle utilise et qui facilitent sa vie au quotidien. Enfin, et comme de tradition, l’après-midi sera consacrée aux multiples questions que cette problématique passionnante ne manquera pas de susciter auprès du public. « On n’arrête pas le progrès et les malentendants en profitent », 13ème congrès de la fondation romande des malentendants. Le samedi 1er juin 2013 au Casino de Morges (Salle Belle Epoque, Place du Casino 4). De 9h30 à 16h. Accueil dès 9h. Inscriptions jusqu’au 24 mai au 021.614.60.50, par email info@ecoute.ch ou sur www.ecoute.ch/congres ChA SUIVANT PRECEDENT
- L’OMS, une action mondiale contre la déficience auditive | FoRom Ecoute
Retour au Magazine L’OMS, une action mondiale contre la déficience auditive 15 mai 2015 Publié le : Près de 80% des malentendants dans le monde proviennent des pays du Sud. Les maladies infectieuses évitables en sont la principale cause. Depuis son siège genevois, l’Organisation Mondiale de la Santé coordonne un programme international de lutte contre la surdité et la déficience auditive. On ne le sait pas forcément. Près de 80 % des 360 millions de personnes qui souffrent de déficience auditive incapacitante dans le monde vivent dans des pays à revenus faibles et intermédiaires. Autant dire à mille lieues de nos préoccupations de pays riches, mais aussi à mille lieues des principales causes de surdité que l’on observe habituellement sous nos latitudes : vieillissement de la population, exposition à des bruits excessifs etc. Non, pour la grande majorité des personnes malentendantes, l’origine de la perte auditive est attribuée à… des maladies infectieuses chez la mère ou chez l’enfant, ou à l’utilisation abusive de médicaments toxiques pour l’oreille. En clair, la plupart des pertes auditives que l’on rencontre à la surface de notre planète sont tout simplement… évitables. Encore faut-il bien sûr disposer des moyens techniques, des connaissances, des infrastructures et de l’expertise permettant une prévention efficace de la surdité. Parent pauvre ? C’est là qu’intervient l’Organisation Mondiale de la Santé, une agence spécialisée du système des Nations Unies dont le siège est ici, chez nous, à Genève, depuis sa fondation il y a près de septante ans, en avril 1948. « Contrairement aux maladies transmissibles, très médiatisées comme la poliomyélite, le SIDA ou plus récemment Ebola et pour lesquelles l’OMS a consenti d’énormes efforts autant sur le plan humain que financier, les déficiences sensorielles, tout comme d’ailleurs les maladies mentales, sont un peu le parent pauvre de l’organisation, nous explique un fin connaisseur de l’institution. Bien entendu, cela ne veut pas dire pour autant que rien n’est fait ! » Car depuis de nombreuses années, l’OMS consacre tout de même tout un programme à la prévention de la cécité et de la surdité, dirigé par la doctoresse Shelly Chadha (lire interview ci-dessous). Comme pour toutes les organisations internationales spécialisées, et ainsi que le stipule sa constitution, l’action de l’OMS se déploie par de multiples modalités, alliant expertise et assistance technique, mise à disposition d’experts, mise en réseau, recherches épidémiologiques, travail juridique par l’élaboration de conventions et de normes, le tout obligatoirement mené en étroite coordination avec ses états membres, soit directement depuis son siège genevois, soit depuis ses divers bureaux régionaux. Prévention et appareillage Et en termes de surdité, l’action de l’OMS se développe selon deux axes majeurs : réduire le nombre de cas de pertes auditives par le soutien aux démarches de prévention menées par les états, et favoriser une réhabilitation optimale de ceux pour qui la déficience auditive est déjà installée, la production actuelle de prothèses auditives couvrant à peine un dixième des besoins exprimés au niveau mondial. « Une chose est sûre, conclut notre source. Au vu de l’explosion du nombre de cas de surdité et de déficience auditive, aussi bien au Sud qu’au Nord d’ailleurs, l’OMS devra inéluctablement renforcer les programmes d’action qu’elle mène. Même s’il y a de nombreuses autres priorités, ce n’est qu’une question de temps, et une prise de conscience semble se faire jour ». [zone]«Mieux former les personnels de santé» La doctoresse Shelly Chadha est la responsable du Département de prévention de la surdité au siège de l’OMS à Genève. Quelle est la part la plus importante de votre travail, en tant que responsable du Département de prévention de la cécité et de la surdité? L’objectif de notre programme de prévention de la surdité et de la perte auditive est pour l’essentiel centré sur l’aide technique et l’orientation que l’on fournit aux Etats Membres, en matière de développement, d’exécution et de surveillance de leurs stratégies en termes de santé auditive. Le programme vise aussi à promouvoir une conscience accrue des questions qui entourent la perte auditive et sa prévention. Quel budget l’OMS consacre-t-elle à son programme de prévention de la perte auditive ? A l’OMS, je suis actuellement la seule personne à travailler sur cette problématique. Financer des activités est très ardu pour un problème qui affecte 360 millions de personnes, un chiffre qui risque bien de s’accroître. Plus concrètement, quelles actions prévoit ce programme ? Il est essentiel d’intégrer des stratégies de prévention et de management de la perte auditive au sein des systèmes de santé des pays. Agir sur la prise de conscience de l’importance de l’audition et de l’impact de la perte auditive sur la société est primordial pour obtenir l’intérêt des décideurs politiques et autres acteurs impliqués. Changer la santé auditive à un niveau individuel se fait donc à travers une prise de conscience à l’échelle communautaire. Quelles difficultés rencontrez-vous dans la réalisation de ces objectifs ? Il y a un manque global d’informations et de statistiques dans tout ce qui touche à la perte auditive, en particulier dans les pays en développement. On peut aussi évoquer le manque de conscience général en termes de prévention et d’impact potentiel de la perte auditive. Comment l’OMS peut-elle améliorer la récolte des données épidémiologiques ? Prendre en compte les limites en termes de formation des ressources humaines et des fonctionnaires de santé est un facteur clé. Aussi, l’OMS fournit-elle un support technique à ces pays pour les aider à former leur personnel de santé à la conduite d’études épidémiologiques et au développement et à l’exécution de plans dédiés à la santé auditive. Un des problèmes les plus lancinants dans les pays en développement est l’accès des malentendants aux appareils auditifs. Que peut faire l’OMS dans ce domaine ? L’OMS agit pour développer un programme pour la fourniture d’un éventail d’appareils et accessoires, incluant les appareils auditifs, dans les Etats-Membres. L’initiative GATE ( Global Cooperation for Assistive Health Technology, Coopération mondiale pour les technologies de santé) a d’ailleurs été lancée dans ce but.[/zone] [zone]La prévention, un axe majeur Partant du constat que la moitié au moins des cas de perte auditive pourraient être évitées, l’OMS aide ses Etats membres à élaborer des programmes visant à intégrer la prévention des troubles de l’audition dans le système de « soins de santé primaire » de chaque pays. Définis en 1978 lors d’une conférence internationale à Alma Ata, les Soins de santé primaire sont, selon l’OMS, « des soins de santé essentiels rendus universellement accessibles aux individus et aux familles au sein de leur communauté par des moyens acceptables pour eux et à un coût que les communautés et le pays puissent assumer ». En clair, intégrer la prévention des troubles auditifs au sein des stratégies de soins de santé primaire revient à mettre celle-ci au premier plan de préoccupation des systèmes de santé nationaux. Dans cette perspective, l’OMS : Fournit un appui technique aux états afin qu’ils élaborent et mettent en œuvre des plans nationaux de soins de santé primaires de l’oreille et des troubles de l’audition. Fournit des ressources techniques pour aider à former les agents de santé aux soins primaires de l’oreille. En 2006, l’OMS a ainsi publié tout un jeu de manuels didactiques de formation mis à la disposition des personnels de santé des pays en développement et proposant des méthodes simples et économiques afin de leur permettre d’œuvrer à réduire la survenue de cas de surdité et de problèmes auditifs. Elabore et diffuse des recommandations pour lutter contre les grandes causes évitables de déficience auditive. (Prévention de la déficience auditive due à l’otite, induite par le bruit ou induite par les médicaments ototoxiques). Met en réseau les différents centres de prévention de la surdité à l’échelle mondiale. Réunit des données à l’échelle mondiale sur la surdité et la déficience auditive pour démontrer l’ampleur et le coût du problème et sensibiliser l’opinion publique à ce handicap. Ainsi, en 2014, l’organisation a pour la première fois, publié un rapport intitulé « Evaluation multi-pays des capacités de prise en charge des troubles de l’audition » véritable « repère » servant à « planifier les progrès à accomplir dans les années à venir » (lire encadré)[/zone] [zone]La prise en charge des déficients auditifs, parent pauvre… « En matière de prise en charge du handicap auditif une fois celui-ci installé, l’action de l’OMS se montre incontestablement moins probante que pour tout le volet prévention, plutôt efficace , explique un expert de l’OMS qui a souhaité conserver l’anonymat. Et pour cause, comme souvent en matière de santé, les démarches de réhabilitation sont toujours beaucoup plus difficiles et plus coûteuses que la prévention. Et dans ce domaine plus que tout autre, l’OMS se heurte à l’inertie et/ou à la situation économique des Etats membres, ainsi qu’au poids des fabricants d’appareils auditifs, soucieux de défendre leurs marges. » Ainsi, dans les pays en voie de développement, seul un malentendant appareillable sur 40 est équipé d’un appareil auditif. C’est dire la marge de progression possible, l’OMS souhaitant encourager l’élaboration de partenariats pour fournir des services et des prothèses auditives abordables, voire même de favoriser le transfert de technologie pour satisfaire la demande. Enfin et toujours dans le cadre de la mise en place de soins de santé primaires efficients, l’OMS agit également en faveur de l’insertion sociale des malentendants, « dans le cadre de réseaux et de programmes de réadaptation à base communautaire ». En 2014, une publication intitulée « Promouvoir les soins de l’oreille et de l’audition par la réadaptation à base communautaire », est venue renforcer cette démarche en fournissant un appui technique sans précédent afin de renforcer l’accès universel aux soins pour les personnes souffrant de déficience auditive.[/zone] [zone]Un rapport édifiant En 2014, le département « Maladies non transmissibles et santé mentale » de l’OMS publiait pour la première fois un rapport intitulé « Evaluation multi-pays des capacités de prise en charge des troubles de l’audition ». Pour la 1ère fois en effet, 76 Etats membres ont répondu à un questionnaire détaillé adressé en 2012 par l’OMS et portant sur les actions entreprises par chaque pays en termes de prévention et de guérison ou de prise en charge du trouble auditif. Malgré une dimension lacunaire - une bonne moitié des Etats de la planète n’a pas participé à l’enquête -, les résultats sont à plus d’un titre édifiants, laissant entrevoir l’ampleur de la tâche encore à accomplir. Premier constat : les données épidémiologiques sur la prévalence et les causes de la perte d’audition sont rares, quel que soit le niveau de revenu des pays considérés, y compris donc en Europe occidentale. Autre constat : on manque également d’informations sur les ressources humaines spécifiquement destinées à la prise en charge des troubles de l’audition, ainsi que sur les plans nationaux mis en œuvre dans ce domaine. En outre, il semble et ce n’est guère surprenant, que ces ressources humaines soient inégalement réparties dans le monde, étant pour l’essentiel, concentrées dans les pays à hauts revenus.[/zone] [zone]Des surdités bien souvent évitables Selon l’OMS, une bonne moitié des cas de déficience auditive dans le monde sont évitables grâce à une stratégie de Soins de santé primaire. Et de préconiser les stratégies suivantes : vacciner les enfants contre les maladies de l’enfance et vacciner les adolescentes et les jeunes femmes contre la rubéole. Dépister et traiter la syphilis et autres infections chez la femme enceinte. Améliorer les soins prénatals et périnatals en promouvant les accouchements sans risques. Adresser les nouveau-nés à risques (cas de surdité familiale, faible poids de naissance, jaunisse, méningite etc.) à des services compétents pour évaluation et prise en charge. Eviter la consommation de médicaments oto-toxiques sauf sur prescription d’un agent qualifié. Réduire l’exposition personnelle et récréative au bruit excessif par une sensibilisation appropriée et par la mise à disposition de dispositifs de protection individuelle.[/zone] [zone]Troubles auditifs Plus d’un milliard de jeunes menacés Selon des données recueillies par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), et publiées en février dernier, environ 50% des jeunes entre 12 et 35 ans originaires des pays à haut et moyen revenus, soit plus d'un milliard de personnes, sont exposés à des niveaux sonores trop élevés. A l’occasion de la Journée mondiale de l'audition qui a été célébrée le 3 mars, l'OMS a recommandé des mesures préventives simples pour éviter que des activités de divertissement nuisent à la santé. Les adolescents doivent réduire le volume de leurs appareils musicaux et smartphones, ne pas les utiliser plus d'une heure par jour, mettre des bouchons dans les oreilles dans les locaux bruyants et faire des pauses. Ils doivent aussi surveiller leur ouïe et faire des contrôles réguliers. Les gouvernements de leur côté ont le devoir d'imposer des réglementations strictes sur le bruit dans les lieux publics, tandis que les patrons de boîtes de nuit et de bars doivent baisser le volume de la musique pour le rendre supportable.[/zone] SUIVANT PRECEDENT
- Que valent les tests auditifs en ligne ? | FoRom Ecoute
Retour au Magazine Que valent les tests auditifs en ligne ? 25 juin 2021 Publié le : De plus en plus de sites internet, y compris professionnels, proposent de tester son audition en ligne. Sont-ils fiables ? Quelle valeur ont-ils pour poser un diagnostic crédible ? Peuvent-ils se substituer à une consultation chez l’ORL ou l’audioprothésiste ? On en trouve partout. Sur les sites internet de la quasi-totalité des fabricants d’appareils, mais aussi chez bien des audioprothésistes. A la faveur de la numérisation croissante de la société et des progrès du digital, les tests auditifs en ligne prolifèrent et tout un chacun peut y accéder d’un simple clic, pour recevoir dans la foulée un « rapport audiologique » de son audition. Mais que valent-vraiment ces tests ? Ont-ils un intérêt médical réel ? Une malentendante profonde « quasi-sourde depuis 50 ans» selon ses propres propos, s’est prêtée à l’exercice et a testé son audition sur une des multiples plateformes en ligne disponibles. Le résultat ? « Perte légère à modérée ». « Soyons sérieux, s’insurge-t-elle dans un témoignage envoyé à forom écoute. Une perte auditive ne peut se déterminer avec 4-5 questions basiques. Il ne faut pas jouer avec les gens et leur porte-monnaie ! ». Lorsque l’on s’adresse à des professionnels, la réponse en tout cas est sans ambiguïté : « Pour être valable, un test auditif valable doit se faire en milieu insonorisé, ce qui n’est nullement le cas via les tests en ligne » explique un ORL valaisan. « D’un point de vue purement audiologique, ces tests sont déplacés, ajoute un audioprothésiste indépendant installé dans le canton de Neuchâtel. Ils ne peuvent avoir de valeur diagnostique car ils ne sont pas assez précis et ne peuvent donner qu’une image très grossière de l’audition de la personne concernée. D’ailleurs, dans le cas où ils objectivent une perte auditive, ils ne feront que montrer un problème que la personne, si elle est un tant soit peu attentive, aura déjà remarqué dans sa vie de tous les jours ». Audioprothésiste ou ORL Akustika, l’association suisse des audioprothésistes s’y déclare en tout cas complètement opposée, au point que la question y est clairement abordée dans ses statuts : « En tant qu'association professionnelle, nous sommes clairement contre les tests auditifs en ligne, lance Christoph Schönenberger, responsable de l‘association. La perte d'audition est une condition physiopathologique qui doit être évaluée par des professionnels et ne peut pas être simplement réalisée en ligne . Car beaucoup d’éléments y manquent: l’interrogatoire du patient, le briefing, les soins professionnels, sans compter un dispositif de mesure étalonné dans une salle calibrée. » De fait, la quasi-totalité des tests proposés en ligne sont d’ailleurs systématiquement assortis d’une mise en garde expliquant qu’ils ne sauraient remplacer une consultation chez un spécialiste. « Il est évident que le test en ligne n’offre qu’une indication sur la capacité auditive du moment et ne se substitue en aucun cas à un bilan auditif complet effectué par un audioprothésiste ou un médecin ORL , explique Patrick Müller directeur des relations médicales chez Amplifon, dont le test en ligne est très fréquemment utilisé par les internautes. Si le test en ligne indique une quelconque déficience, il est clairement conseillé de faire contrôler son audition par un audioprothésiste ou un médecin ORL. » Simples indications « Le test que nous proposons ne prétend en aucun cas remplacer un test auditif de diagnostic dans une clinique auditive ou chez un spécialiste de l'oreille, renchérit Jörg Ryser représentant du fabricant Phonak. Le résultat dépend également des écouteurs ou des haut-parleurs que l’on utilise et de la manière dont ils sont initialement calibrés. Les résultats ne peuvent donc donner que des indications. Ainsi, le résultat indique seulement à l'utilisateur que s'il y a un problème, il devrait être examiné par un audiologiste ou un spécialiste de l'oreille. C'est le seul moyen de connaître le degré réel de la perte auditive. » De fait, et compte tenu de ces mises en garde, quel est donc l’intérêt de proposer des tests en ligne si leur valeur diagnostique est sujette à caution ? « De tels tests pourraient indiquer l’existence d’une déficience auditive, peut-être pas modérée, mais déjà d’un certain degré et pousser la personne à consulter », estime ainsi notre ORL valaisan. En outre, les tests en ligne attirent les personnes qui n’osent pas téléphoner, cela peut être positif ». Première étape ? « Pour un grand nombre de personnes, l’obstacle que représente une consultation chez un audioprothésiste ou un médecin ORL est trop important à ce stade, observe Patrick Müller. Un test en ligne représente une première étape idéale pour la personne qui se pose des questions sur sa situation auditive ». Quant à notre audioprothésiste indépendant neuchâtelois, il pense néanmoins sérieusement à instaurer un test en ligne sur son propre site web : « Le but serait de mettre le client en confiance en lui montrant que son audioprothésiste maîtrise les nouvelles technologies, à l’heure où de plus en plus de choses se font en ligne. Mais pour l’instant, ce ne serait finalement qu’une démarche de marketing, vu la fiabilité de ces tests. Aujourd’hui, ils n’ont pas de réelle valeur diagnostique, mais qui sait, avec le développement des algorithmes et de l’intelligence artificielle, ils pourraient bien, un jour, devenir fiables ». SUIVANT PRECEDENT
- Bientôt un quart de la population mondiale en déficience auditive ? | FoRom Ecoute
Retour au Magazine Bientôt un quart de la population mondiale en déficience auditive ? 8 avril 2021 Publié le : A l’occasion de la Journée mondiale de l’audition, le 3 mars 2021, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a publié, pour la première fois de son histoire, un rapport mondial entièrement consacré à la problématique de l’audition. Avec un constat alarmant : d’ici 2050, le quart de la population mondiale souffrira de déficience auditive. Près de 2,5 milliards de personnes dans le monde, soit une personne sur quatre, souffrira de déficience auditive à des degrés divers d’ici à 2050 avertit l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) dans un premier rapport mondial sur l’audition publié au début du mois de mars dernier et qui témoigne de son implication croissante dans cette problématique. Il faut dire que la situation est inquiétante. Pour l’organisation en effet, « si l’on ne fait rien, au moins 700 millions de ces personnes auront besoin de soins auriculaires et auditifs et d’autres services de réadaptation. » « L’ouïe est précieuse. Une déficience auditive non soignée peut avoir des effets dévastateurs sur l’aptitude des personnes à communiquer, à s’instruire et à gagner leur vie. Elle peut aussi avoir des répercussions sur la santé mentale et sur la capacité à entretenir des relations », a déclaré le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS. « Ce nouveau rapport révèle l’ampleur du problème, mais propose aussi des solutions sous la forme d’interventions scientifiquement fondées que nous invitons tous les pays à intégrer dans leur système de santé pour avancer sur la voie de la couverture sanitaire universelle. » Actions à intensifier Publié juste avant la Journée mondiale de l’audition le 3 mars, le rapport montre qu’il faut intensifier rapidement l’action menée pour prévenir et combattre la perte d’audition en investissant dans les soins auriculaires et auditifs et en les rendant plus largement accessibles. Il a d’ailleurs été établi que les investissements dans ces soins étaient rentables, l’OMS estimant que pour 1 dollar US investi, les gouvernements peuvent escompter un gain indirect de près de 16 dollars. Ce rapport mondial sur l'audition s’inscrit dans la foulée d’une résolution de l'Assemblée mondiale de la Santé adoptée en 2017, et appelant les Etats Membres à intégrer les soins de l’oreille et de l’audition dans leurs plans nationaux de santé. Il dresse non seulement un bilan épidémiologique, financier et international de l’audition, mais recommande également une stratégie gouvernementale, et des actions prioritaires pour augmenter les soins auditifs pour 90 % de la population mondiale d'ici 2030. Stratégies nationales Le rapport indique en outre que la langue des signes et d’autres moyens de substitution sensorielle comme la lecture labiale sont des solutions importantes pour beaucoup de personnes sourdes et malentendants ; d’autres technologies et services d’assistance comme le sous-titrage et l’interprétation en langue des signes peuvent également améliorer encore la communication et l’apprentissage pour les personnes atteintes d’une déficience auditive. « Pour que les avantages de ces progrès et solutions technologiques soient équitablement accessibles à tous, les pays doivent adopter une approche intégrée et centrée sur la personne », a déclaré la Dre Bente Mikkelsen, Directrice du Département Maladies non transmissibles à l’OMS. « Il est essentiel d’intégrer les soins auriculaires et auditifs dans les plans de santé nationaux et de les dispenser dans des systèmes de santé renforcés, au titre de la couverture sanitaire universelle, pour répondre aux besoins des personnes à risque ou atteintes d’une déficience auditive. » Les principales conclusions du rapport Le manque d’informations exactes et la stigmatisation des maladies de l’oreille et de la déficience auditive limitent fréquemment l’accès aux soins. Souvent, même le personnel soignant manque de connaissances en matière de prévention, de dépistage précoce et de prise en charge de la perte d’audition et des maladies de l’oreille, et n’est donc pas en mesure de dispenser les soins nécessaires. Dans la plupart des pays, les soins auriculaires et auditifs ne sont pas encore intégrés au système de santé national et les personnes souffrant de maladies de l’oreille ou de déficience auditive ont difficilement accès aux soins. En outre, l’accès à ces soins n’est guère mesuré et étudié, et le système d’information sanitaire est dépourvu d’indicateurs sur ce problème. Mais c’est dans le domaine des ressources humaines que le manque de moyens du système de santé est le plus flagrant. Dans environ 78 % des pays à faible revenu, il y a moins d’un spécialiste ORL pour un million d’habitants ; 93 % de ces pays ont moins d’un audiologiste pour un million d’habitants ; seulement 17 % ont au moins un orthophoniste pour un million d’habitants ; et 50 % ont au moins un enseignant pour malentendants pour un million d’habitants. D’après le rapport, il est possible de combler ce manque en intégrant les soins auriculaires et auditifs dans les soins de santé primaires grâce à des stratégies comme le partage des tâches et la formation. Enfin, même dans les pays où la proportion de professionnels des soins auriculaires et auditifs est relativement élevée, les spécialistes sont inégalement répartis. Ces disparités non seulement créent des difficultés pour les personnes qui ont besoin de se faire soigner, mais imposent une charge excessive aux catégories de personnel assurant ces services. Télécharger le rapport (en anglais) SUIVANT PRECEDENT
- Cas de discrimination en augmentation | FoRom Ecoute
Retour au Magazine Cas de discrimination en augmentation 30 mai 2019 Publié le : La Fédération Suisse des Sourds tire la sonnette d’alarme ; le nombre de cas de discrimination envers des personnes sourdes ou malentendantes traité par le service juridique a doublé entre 2017 et 2018 ! Une situation inacceptable. - Vous avez dit : loi sur l’égalité pour les personnes handicapées, droits cantonaux et fédéraux, convention ? - Des mots percutants, qui pourtant font pâle figure devant la réalité, comme en témoignent plusieurs personnes dans l’article « Les sourds dénoncent des inégalités flagrantes » paru dans la Tribune de Genève, le 4 février dernier. Pour la Fédération Suisse de Sourds, SGB-FSS, trop, c’est trop. Son service juridique a publié un rapport déstabilisant après avoir traité 76 cas de personnes sourdes ou malentendantes ayant subi une discrimination. La porte-parole Sandrine Burger s’explique. « Dans un pays où l’égalité est une des valeurs fondamentales, nous avions dénoncé 52 cas en 2017 ; ce chiffre avait alors marqué les esprits et reçu un large écho médiatique ». Le communiqué de presse sorti en janvier de la même année avait été largement repris par les médias suisses. Il avait également permis aux personnes concernées de mieux connaître le service juridique de la SGB-FSS et donc de faire plus appel à lui. Alors pourquoi dénombre-t-on autant de cas déposés en 2018 ? Durant longtemps, les personnes sourdes ou malentendantes ne connaissaient pas leurs droits et avaient tendance à baisser l’échine. Avec la mise sur pied du service juridique de la SGB-FSS, ils apprennent non seulement qu’ils ont des droits, mais à les faire respecter en se défendant devant la justice s’il le faut. Avez-vous le sentiment que les personnes sourdes et malentendantes sont désintéressées par le sujet ? Il faut être conscient que l’histoire « moderne » des personnes sourdes et malentendantes est récente. Le Réveil des Sourds en Suisse date des années 80, soit il y a à peine 30-40 ans, ce qui est court à l’échelle de l’histoire. Les sourds ont certes manifesté pour leurs droits, mais ont laissé faire les associations, n’ayant guère réalisé qu’ils pouvaient aussi agir en tant qu’individus pour faire respecter leurs droits. Comment faire pour qu’ils s’y intéressent ou se renseignent ? Créer des cours, des formations, donner des conférences ? Depuis plusieurs années, la SGB-FSS les sensibilise sur leurs droits et sur la nécessité de se faire respecter. Notre journal « Fais-moi signe », qui paraît six fois l’an, en a parlé et a publié des vidéos en langue des signes sur notre site. Prévoyez-vous des séances d’information sur les lois en vigueur ? Notre service juridique permet d’avoir un accès aisé à des juristes spécialisés en surdité et connaissant la langue des signes. Le financement ou la participation de l’AI pour des cours d’interprétation en langue des signes, de lecture labiale, de Langue Parlées Complétées et le remboursement d’appareils auditifs constituent des moyens auxiliaires utiles et 34 cas de discrimination ont été dénoncés à leur effet. Ces moyens permettent pourtant l’intégration des personnes au sein de la société. Pourquoi cet écart entre le cadre législatif et la réalité et comment convaincre les autorités compétentes au niveau fédéral, cantonal et communal de respecter et faire respecter les droits des personnes en situation de handicap ? C’est un long travail de lobbying qu’entreprend la SGB-FSS depuis plusieurs années, tant au niveau fédéral que cantonal voire parfois communal, quand les moyens le permettent. Nous organisons régulièrement des cours de sensibilisation au sein de l’administration fédérale et agissons parfois par des campagnes choc, comme ce fut le cas avec les systèmes d’alarmes en cas de catastrophe. Durant des années, nous avons réclamé des systèmes accessibles, en vain ; en 2017, nous avons organisé une flashmob dans trois villes, qui ont attiré les médias. Ceux-ci ont interpellé l’administration fédérale, qui nous a alors ouvert ses portes et avec laquelle nous avons ensuite pu développer Alertswiss, le système accessible sorti en automne 2018. Suite au signalement d’actes discriminatoires, comment réagissent les autorités ? Lorsqu’un cas est dénoncé, notre service juridique contacte l’autorité. L’institution concernée tente de discuter et si cela n’est pas possible, va en justice, où la plupart des cas sont gagnés. Existe-il un service juridique en Suisse romande ? Non, mais le service de Zürich se déplace chaque premier lundi du mois à Lausanne et également à d’autres dates sur demande. https://www.sgb-fss.ch/fr/ Par ailleurs, le service juridique d’Inclusion Handicap pourrait également donner des pistes aux personnes concernées : www.inclusion-handicap.ch Copyright SGB-FSS SUIVANT PRECEDENT
- Les enseignes d’audioprothèse prolifèrent en Suisse romande | FoRom Ecoute
Retour au Magazine Les enseignes d’audioprothèse prolifèrent en Suisse romande 10 mars 2021 Publié le : Les malentendants ont pu le constater : au cœur des principales villes romandes, les audioprothésistes sont de plus en plus nombreux. Cette prolifération est le fait de grandes chaînes qui s’installent, au détriment des audioprothésistes indépendants. « Quand j’ai commencé à travailler il y a une vingtaine d’années, il devait y avoir 6 à 8 audioprothésistes à Genève. Aujourd’hui, ils sont au moins entre 30 et 40 ». Ce constat d’un ORL genevois installé dans un quartier cossu de la Cité de Calvin, nombre de malentendants le font également : les audioprothésistes prolifèrent en Suisse ces dernières années. Il suffit de se promener dans les centres-villes des cités romandes pour en faire intuitivement le constat. « C’est vrai, il y a une nette augmentation du nombre d’audioprothésistes dans les centres de villes comme Lausanne ou Neuchâtel, confirme un acousticien indépendant. Ce qui me surprend, c’est qu’il se localisent tous dans les centres où il y déjà pas mal de concurrence, alors qu’il y en a bien peu dans les territoires périphériques où le pouvoir d’achat de la population est plus faible » . Potentiel important Selon l’association faîtière Akustika qui compte à elle seule 80 membres-entreprises, ils sont aujourd’hui près de 600 à exercer cette profession en Suisse. Un chiffre qui interroge sur l’attrait nouveau exercé par un métier, naguère peu connu et peu valorisé et qui s’explique clairement par l’existence d’un marché de plus en plus important. D’une part en raison du vieillissement progressif de la population, mais aussi en raison du succès des opérations de sensibilisation menées depuis plusieurs décennies. « La population prend peu à peu conscience que la correction de la perte auditive relève de la bonne santé globale et pas seulement d’une simple question de confort, constate un autre audioprothésiste, cette fois installé en Valais. Les personnes qui en ont besoin, font donc plus facilement la démarche de se faire appareiller ». « Le potentiel est important car, en principe, tout le monde est sujet à une perte auditive liée à l'âge et l'espérance de vie qui augmente régulièrement, ajoute Christoph Schönenberger responsable d’Akustika, l’association suisse des audioprothésistes. En outre, c’est un métier qui attire car il relève d’un bon mélange entre la technologie et le contact avec les clients ». Mais il y a autre chose : « Je ne vois qu’une raison qui explique la prolifération des audioprothésistes, c’est le gain qu’ils peuvent réaliser, assène notre ORL genevois. Comme dans tous les métiers, il y a des personnes honnêtes et d’autres qui ne le sont pas, comme ceux qui par exemple essayent de placer des appareils ultraperformants et très cher, chez des patients âgés qui n’en ont pas forcément ni le besoin ni l’usage ». Grandes enseignes Sauf que la manne de l’audioprothèse ne profite pas à tous les acousticiens de manière égale. Et à y regarder de plus près, l’augmentation du nombre d’enseignes observées au cours des deux dernières décennies bénéficie bien plus aux grandes chaînes qu’à des audioprothésistes indépendants. Pour ces derniers en effet, l’installation à leur compte implique une énorme prise de risques professionnelle et financière, pas forcément suivie d’un retour sur investissement. « Je travaille plus de 50 heures par semaine , lance une jeune acousticienne qui s’est installée il y a deux ans à la Chaux-de-Fonds. Et c’est très exigeant : il faut être non seulement audioprothésiste, mais aussi entrepreneur, comptable, et surtout savoir faire du marketing. Je joue gros dans cette aventure ». A l’association Akustika par exemple, on observe une baisse du nombre d’adhérents ces dernières années. « Cela s'explique en grande partie par le fait que les petits magasins ont du mal à trouver un successeur, note Christoph Schönenberger. Et souvent, les magasins spécialisés sont rachetés par des chaînes de magasins. Ainsi, alors qu'il y a de plus en plus de magasins spécialisés en nombre, le rapport entre les magasins gérés par leur propriétaire et les chaînes de magasins évolue ». Rabais et lunetterie Comment font donc ces grandes chaînes pour s’imposer dans un marché certes de plus en plus étendu, mais très concurrentiel ? Plusieurs pistes se dessinent pour répondre à cette question. D’abord, il y a les grosses marges que seraient capables d’obtenir ces grandes enseignes auprès des fabricants d’appareils auditifs qui, par effet de volume, leur consentent des rabais bien plus intéressants que ceux proposés aux indépendants. En outre, « ces chaînes ont les reins bien plus solides que des indépendants et peuvent donc s’installer sans garantir que leur activité sera pérenne, explique notre audioprothésiste valaisan. Le tout, en mettant en place des actions de marketing d’une très grande ampleur ». Et puis à bien y regarder, un grand nombre de ces nouvelles enseignes d’audioprothèse pratiquaient au départ… de la lunetterie. Leur modèle d’affaire repose donc sur une activité mixte, qui leur permet de diversifier leur activité, d’optimiser les dépenses déjà consenties dans un loyer, et de favoriser les reports de clientèle de la lunetterie vers l’audioprothèse et vice-versa. Selon nos informations, la très grande majorité de leur chiffre d’affaire repose d’ailleurs encore sur la lunetterie, l’audioprothèse représentant à peine 20 à 30% de leur activité. Reste un constat final : la concurrence exacerbée qui se livre aujourd’hui dans le monde de l’audioprothèse ne bénéficie pas aux malentendants : selon l’Office fédéral des assurances sociale, les prix des appareils auditifs demeurent désespérément élevés en Suisse. SUIVANT PRECEDENT
- Conférence ce 3 mars en direct sur YouTube : « Améliorer la prise en charge des personnes sourdes et malentendantes » | FoRom Ecoute
Retour au Magazine Conférence ce 3 mars en direct sur YouTube : « Améliorer la prise en charge des personnes sourdes et malentendantes » 16 février 2021 Publié le : Le 3 mars prochain, à l’occasion de la Journée mondiale de l’audition, l’Association fribourgeoise des malentendants (AFM) et l’Hôpital cantonal de Fribourg (HFR) organisent conjointement une visio-conférence publique intitulée « Améliorer la prise en charge des personnes sourdes et malentendantes ». Vos témoignages sont les bienvenus. « L’idée de cette conférence est née d’un constat , explique Christophe Lesimple président de l’AFM. La prise en charge des malentendants dans les systèmes de soins n’est pas optimale en raison des difficultés de compréhension, avec à la clé des conséquences potentiellement graves en termes de qualité des soins ». Et de raconter une anecdote très révélatrice : « Un malentendant m’avoue que faute de comprendre ce qu’on lui dit, il répond toujours « oui » à tout. Un jour il s’est retrouvé avec une aiguille plantée dans le bras, sans même avoir compris ce qui lui arrivait, ni ce qu’on lui injectait ». C’est pour sensibiliser le personnel soignant à ces enjeux majeurs que l’AFM avait prévu d’organiser, déjà l’année passée au mois de mars, une conférence en présentiel à l’hôpital de Fribourg. Mais pandémie oblige, l’évènement fut repoussé une première fois au mois d’octobre puis une seconde fois à ce printemps 2021. Mais dans l’intervalle, bien des choses ont changé. La pandémie s’est installée durablement et le port du masque est venu encore plus compliquer la vie des malentendants, ce qui rend la situation dans les parcours de soins encore plus « critique » pour eux. Et puis, il y a eu aussi la mise en place de mesures barrières et de restrictions qui rendent toute conférence présentielle impossible. Résultat : grâce aux concours précieux du service de communication de l’HFR, la conférence sera finalement diffusée en direct sur YouTube. Gros challenge « C’est un très gros challenge, et sans le soutien de l’hôpital nous n’y serions pas arrivés, d’autant que la conférence sera ouverte à tous et que le public pourra participer en posant ses questions en direct. » Car en effet, l’événement initialement destiné aux professionnels de santé sera accessible à toutes les personnes intéressées. « En fait, nous nous sommes rendu compte que la problématique ne concerne pas que le parcours de soins. Dans les EMS, mais aussi dans les administrations etc, les mêmes difficultés de communication et de compréhension se posent pour les malentendants, ajoute Christophe Lesimple. Et à partir du moment où nous avons basculé en visio-conférence, il nous a paru plus utile de rendre l’événement accessible à tout le monde ». Et ce n’est pas tout : dès le 11 mars, la conférence pourra ensuite être visionnée à la demande depuis le site internet de l’Hôpital, non sans avoir été traduite en allemand et même sous-titrée dans les deux langues, bilinguisme fribourgeois oblige. « Nous souhaitons en effet que la vidéo reste accessible après l’événement, conclut Christophe Lesimple. Certes le Covid rend actuellement la situation encore plus difficile, mais les difficultés dans la prise en charge des malentendants datent d’avant la pandémie, et elles persisteront bien après ». « Améliorer la prise en charge des personnes sourdes et malentendantes ». Visio-conférence publique intitulée organisée par l’AFM et le service d’audiologie de l’Hôpital cantonal de Fribourg le 3 mars de 19h à 20h en live sur YouTube ( https://youtu.be/BSIEo4s8uuk ) sans inscription préalable. Renseignements https://www.h-fr.ch/actualites-agenda/agenda-evenements/ameliorer-la-prise-en-charge-des-personnes-sourdes-et-malentendantes et www.malentendants-fribourg.ch Votre témoignage pourrait être utile pour permettre à l’HFR d’améliorer la prise en charge des personnes malentendantes. Résumez-le en 280 caractères maximum et envoyez-le à l’adresse : secretariat@malentendants-fribourg.ch SUIVANT PRECEDENT
- Malentendants, vibrez avec Stravinsky ce 11 mai ! | FoRom Ecoute
Retour au Magazine Malentendants, vibrez avec Stravinsky ce 11 mai ! 6 mai 2022 Publié le : Le 11 mai prochain, grâce à des gilets spéciaux, les malentendants et sourds pourront littéralement ressentir dans leur corps le célèbre « Oiseau de feu » de Stravinsky. C’est à Lausanne, l’entrée est libre mais l’inscription est obligatoire par email : c.masserey@sinfonietta.ch Une fois n’est pas coutume, un concert de musique classique est… accessible aux sourds et malentendants. Le 11 mai prochain à Lausanne, le Sinfonietta propose en effet «L’Oiseau de feu» de Stravinski. Un oiseau de feu un peu particulier, puisqu’il sera possible de le découvrir grâce à une technologie particulière, celles de gilets qui traduiront les fréquences sonores sous forme de vibrations. Le résultat c’est que les malentendants pourront donc littéralement ressentir la musique à travers leur corps, le tout en présence d’une médiatrice elle-même malentendante et d’une interprète en langue des signes. Mieux encore, ils pourront poursuivre leur expérience d’immersion en testant les gilets au cœur de l’orchestre, en touchant les instruments et même en posant des questions aux musiciens ainsi qu’au chef d’orchestre David Reiland. Une musique dansante C’est à la fin de l’été 1909 qu’Igor Stravinski reçoit de Serge de Diaghilev la commande d’une grande partition pour les Ballets russes : L’Oiseau de feu. La création, le 25 juin 1910 à Paris, assure du jour au lendemain une renommée internationale à l’auteur désormais perçu comme un compositeur de ballets par excellence. Il est vrai que la musique de Stravinski, construite sur de courts motifs rythmiques et souvent gestuels, se révèle par essence dansante, bien au-delà de ses œuvres chorégraphiques. L’Oiseau de feu met en scène un conte russe qui narre comment Ivan Tsarévitch poursuit un jour un oiseau merveilleux, d’or et de flammes. Il arrive jusque dans le royaume du maléfique Kachtcheï où il est fait prisonnier. C’est grâce à une plume arrachée à l’oiseau que ce dernier réapparaît pour libérer Tsarévitch et faire disparaître le mal. La version de 1945 jouée le 11 mai est la plus complète, permettant d’entendre et donc de ressentir l’essentiel du ballet. « L’Oiseau de feu » le mercredi 11 mai, à 19h à la salle de Grand-Vennes. (Ch. des Abeilles 17, 1010 Lausanne). Bus 16: Grand-Vennes, 41: Abeilles. M2: Fourmi. Entrée libre, inscription obligatoire jusqu’au lundi 9 mai: c.masserey@sinfonietta.ch SUIVANT PRECEDENT
- Fête de la musique : La JNA et Bob Sinclar proposent des packs de prévention | FoRom Ecoute
Retour au Magazine Fête de la musique : La JNA et Bob Sinclar proposent des packs de prévention 18 juin 2017 Publié le : A l'occasion de la fête de la musique ce 21 juin, le célèbre DJ international Bob Sinclar s'est associé à JNA dans le cadre d'une action de prévention des risques auditifs. A l’occasion de la Fête de la Musique ce 21 juin, l'association JNA en France, s'engage pour informer les jeunes et les moins jeunes sur les risques auditifs et de la nécessité de mettre en place les bons gestes pour se protéger des expositions sonores (porter des protections auditives, s’éloigner des enceintes, offrir un temps de répit à ses oreilles par une « pause auditive »). Le célèbre DJ international Bob Sinclar s'est associé avec la JNA pour réaliser une BD destinée à servir support de prévention contre la perte auditive. Diffusée à 200.000 exemplaires, cette bande dessinée de 12 pages fait également partie des Packs Prévention JNA Fête de la Musique. Pour renforcer les actions et diffuser des supports de prévention, l'association JNA en France propose en effet des "Packs de prévention" contenant de la documentation pédagogique sur les moyens de préserver son audition tout en profitant durablement des plaisirs de la musique. Télécharger la bande dessinée en PDF Commander un Pack de Prévention "Fête de la Musique" SUIVANT PRECEDENT



















