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- Juliette Perrin : « J’ai beaucoup été soutenue par ma famille » | FoRom Ecoute
Retour au Magazine Juliette Perrin : « J’ai beaucoup été soutenue par ma famille » 3 mars 2022 Publié le : Âgée de 19 ans, Juliette Perrin, qui vit à Villeneuve (VD), est sourde profonde. Retour sur le parcours d’une jeune femme déterminée et bien dans sa peau, qui se rêve architecte. Depuis quand es-tu malentendante ? En fait, je suis sourde profonde des deux oreilles. Mes parents l’ont découvert parce qu’à l’âge de 2 ans, je ne réagissais pas à mon prénom. Le jour où dans la rue, une ambulance est passée sirènes hurlantes et que je n’ai pas réagi non plus, mes parents ont compris qu’il y avait un problème. Le plus drôle c’est qu’au début, les médecins disaient que j’étais entendante car je réussissais tous les tests (rires). Et puis ensuite bien sûr, l’évidence s’est imposée. Quelle est la cause de cette surdité profonde ? Elle est probablement d’origine génétique. J’ai en effet une cousine qui a le même handicap que moi, c’est donc l’hypothèse la plus vraisemblable. As-tu été appareillée ? Oui, on a fait un test avec des appareils auditifs classiques pendant 6 mois mais sans succès. Ensuite, on m’a posé des implants cochléaires, à l’oreille droite à l’âge de deux ans et demi, et à gauche à 3 ans. Tu parles parfaitement, au point qu’en t’entendant, il est impossible de soupçonner que tu es sourde… Le fait que j’ai été implantée si tôt a joué un rôle je pense… Car plus tôt on apprend à parler et mieux on parle, ainsi que le fait d’ailleurs d’être intégrée dans le monde des entendants. Et puis évidemment, il a fallu beaucoup de travail, avec les logopédistes, etc. Enfin, j’ai beaucoup été soutenue par ma famille. Mes parents et mes grands-parents ont même appris la langue des signes, ainsi que ma sœur, qui bien qu’entendante, a appris à signer avant même de parler ! Sans ma famille, et sans ma sœur, je m’en serais moins bien sortie c’est sûr… Tu parles la langue des signes ? Oui même si je l’ai un peu oubliée, car je l’utilise moins qu’avant. Comment s’est déroulée ta scolarité ? Au début, j’ai été intégrée une partie de la semaine à l’Ecole Cantonale pour Enfants Sourds de Lausanne et l’autre partie en garderie normale à Villeneuve… Très vite, j’ai ensuite été dans une école pour entendants, même si je n’ai prononcé mes premiers mots qu’à 3 ans… Et comment cela s’est-il passé ? Très bien. Les enseignants ont mis le micro, j’avais le soutien d’une codeuse, qui d’ailleurs à la fin ne venait plus que pour les cours de langues étrangères. Non, tout s’est bien passé en dehors de quelques jalousies de la part de certaines camarades (rires)… Qu’as-tu fait à la fin de ta scolarité obligatoire ? J’ai suivi le gymnase et une fois ma maturité obtenue, je me suis inscrite à l’EPFL pour un cursus en architecture. L’EPLF ? Quel défi ! Oui, mais j’ai dû arrêter malheureusement, car j’ai commencé en pleine pandémie de coronavirus et c’était très difficile de suivre les cours avec les enseignants masqués, les cours en ligne ou en langue anglaise que je ne maîtrisais pas assez. En décembre 2020, j’ai décidé d’arrêter et dans la foulée, j’ai pris des cours intensifs d’anglais ! Et maintenant, où en es-tu de tes études ? Je suis en train de faire une année de stage pour ensuite intégrer la HES en architecture à Fribourg ! Décidément l’architecture, c’est une passion… Je ne sais pas (rires). Mais j’aime les maths et le dessin, et l’architecture combine les deux. Et puis nous habitons une vieille maison qui a nécessité beaucoup de travaux… Cela peut expliquer mon intérêt… Tu penses qu’à l’HES de Fribourg, ce sera plus facile qu’à l’EPFL ? Pendant mon année de stage, j’ai passé 8 semaines de cours préparatoires à Fribourg. Je connais donc ma future classe et mes professeurs qui sont déjà prêts à jouer le jeu avec moi. Du coup, je me fais donc moins de souci. Finalement, qu’est ce qui a été le plus difficile, dans ton parcours de surdité ? Le regard des autres, pas toujours facile à vivre, même si à l’âge adulte, cela n’a plus d’importance… J'ai aussi beaucoup souffert du retard que j'ai eu par rapport à mes camarades et ma sœur. Par exemple je ne connaissais pas les significations des "nouveaux" mots comme par exemple : wesh, genre, seum, iep, etc, les gros mots ou les mots sexuels… Alors bien sûr, cela pouvait provoquer beaucoup de gêne quand je demandais ce que ça voulait dire. Enfin ce n’était pas facile avec la musique : dans les soirées je connais très peu de chansons et quand tout le monde chante en chœur je suis complètement à part… En dehors de la scolarité, quels sont tes centres d’intérêt ? J’ai fait pas mal de choses, de la gymnastique aux agrès, de la batterie qui m’a beaucoup appris sur les rythmes, cinq années de piano… Je suis aussi très sportive puisque je fais de la grimpe en été et j’enseigne le ski en hiver. Tu as l’air d’avoir un caractère particulièrement affirmé ! Dans ma famille, les femmes sont comme ça. Ma mère et ma grand-mère sont, disons, très déterminées (rires !) SUIVANT PRECEDENT
- Sarah Chanson : «La musique sera toujours là pour moi» | FoRom Ecoute
Retour au Magazine Sarah Chanson : «La musique sera toujours là pour moi» 19 février 2017 Publié le : Agée de 15 ans, de papa suisse et de maman suédoise, Sarah Chanson suit des études à Genève pour devenir créatrice de bijoux. Originale et dotée d’un caractère bien trempé, la jeune fille, passionnée de musique malgré une ouïe perdue dans sa petite enfance, croque la vie à pleine dents. Comment êtes-vous devenue malentendante ? Toute petite, à l’âge de 2 ou 3 ans, j’ai eu un cancer qu’il a fallu traiter par chimiothérapie. La maladie est guérie, mais suite au traitement, j’ai malheureusement perdu une grande partie de mon ouïe. J’ai ensuite été appareillée des deux côtés. Avec les appareils auditifs et la lecture labiale, que j’ai apprise toute seule, je me débrouille très bien. Où avez-vous effectué votre scolarité ? Ici, à Genève, dans une école normale, car mes parents ont toujours tout fait pour que je sois une enfant comme les autres. Je n’ai même pas eu de logopédiste, ni besoin de cours supplémentaires. La seule chose à laquelle j’ai eu recours, c’est un micro-cravate, au cycle. Et avez-vous eu de bons résultats ? Oui, tout à fait et j’en suis très contente. Les soucis que j’ai rencontrés, c’est surtout lors des exercices oraux, compliqués à gérer, ou lorsque les profs se montraient peu attentifs. Et puis j’oubliais : au cycle, j’ai eu beaucoup de mal avec le bavardage incessant des autres enfants (rires)… Quant aux moqueries, je n’en ai pas vraiment souffert, elles me passaient au-dessus de la tête. A la fin de votre scolarité obligatoire, vous avez reçu le Prix aux élèves malentendants, décerné par forom écoute… Et j’en ai été très contente. Pour deux raisons : d’abord parce que c’était une reconnaissance des efforts que j’ai faits, ensuite parce que j’adore la lecture (Les lauréats du prix reçoivent un bon d’achat en librairie, ndlr). Avec la lecture, il n’y a plus de handicap qui tienne… Que faites-vous comme études, maintenant ? Ni les études théoriques, ni le collège ne m’attiraient. Depuis la rentrée, je suis à l’Ecole d’Arts Appliqués de Genève, pour suivre une formation en bijouterie et création de bijoux. Et j’ai été très contente et fière de voir ma candidature retenue, car c’était vraiment sélectif avec 12 élèves pris sur 50. Et si tout va bien, dans 4 ans, je décroche une maturité et un CFC. Bijouterie ? Ce n’est pas un choix courant ! En fait, j’adore les bijoux et tout ce qui est artistique. Toute petite j’adorais ça, j’en dessinais, j’achetais des boucles d’oreille… Ce qui compte pour moi, c’est d’exprimer ma créativité, ce qu’il y a au fond de moi par la création artistique. Et comment se passe ce début de formation ? Très bien. Au début, j’avais assez peur car je ne savais pas à quoi m’attendre. Mais je suis aujourd’hui ravie et je ne pensais pas que cela me plairait autant : ma classe compte 14 personnes seulement, il y a peu de bruit et les camarades sont d’une grande maturité. Personne ne se sent exclu, et nous partageons tous la même envie de créer. La seule chose, c’est que les journées sont longues avec 45 heures de travail par semaine, et c’est très fatigant pour moi avec mon handicap auditif. Que faites-vous en dehors de vos études ? Je suis pas mal sur les réseaux sociaux pour rester en contact avec mes amis. Le week-end, je dors beaucoup pour récupérer de la fatigue. Sinon j’adore écouter de la musique. Du rock et du metal, mais aussi du classique et de la musique populaire. La musique m’accompagne toujours au quotidien, je sais qu’elle sera toujours là pour moi. Et après l’école, que pensez-vous faire ? C’est trop tôt, je ne sais pas encore. Peut-être la Haute Ecole d’Art et de Design pour continuer dans la voie artistique et créative. Mais rien n’est encore très sûr. Quel serait ton plus grand rêve dans la vie ? Voyager. Je le fais déjà beaucoup avec mes parents, et je vais en plus une fois par an en Suède dans la famille de ma maman. J’adore les voyages, et j’aime beaucoup découvrir d’autres manières de vivre et de penser. C’est tellement enrichissant ! Propos recueillis par Charaf Abdessemed SUIVANT PRECEDENT
- Comment défendre les intérêts des personnes handicapées en Suisse ? | FoRom Ecoute
Retour au Magazine Comment défendre les intérêts des personnes handicapées en Suisse ? 4 décembre 2019 Publié le : Retour sur la formation de défense des intérêts des personnes handicapées dans le canton de Neuchâtel, organisée par AGILE.CH le mois dernier. Annoncée dans les lignes du magazine en ligne de la fondation romande des malentendants, forom écoute, la formation de défense des intérêts des personnes handicapées, qui s’adressait à toutes les organisations membres d’AGILE.CH en Suisse romande, s’est déroulée le 25 octobre dernier à Neuchâtel. En amont de cette initiative, les membres et lecteurs de forom écoute avaient pu rencontrer et écouter Florence Nater, députée au Grand Conseil neuchâtelois, venue exposer le projet de la motion populaire « Loi sur l’inclusion des personnes vivant avec un handicap ». Le but de cette loi est de définir les priorités du plan d’actions en faveur de l’égalité et de l’inclusion pour les personnes en situation de handicap et à mobilité réduite, notamment celles des malentendants. (Références articles parus dans le magazine forom écoute, ci-contre). AGILE.CH, organisation de personnes avec handicap, faîtière des organisations d’entraide-handicap en Suisse subventionnée par l’OFAS, a, dans la lignée, organisé la formation « Vie publique et politique : participer pour faire bouger les choses ». Entretien Défense ou représentation des intérêts, lobbying, institutions politiques et instruments parlementaires, système politique suisse, commissions de la sécurité sociale et de la santé publique, processus législatif, compétences des cantons sont autant de points importants à appréhender pour défendre ses intérêts. Ceux-ci ont été présentés et abordés avec les participants. Questions-réponses sur cette journée avec Catherine Rouvenaz, secrétaire romande et porte-parole d’AGILE.CH, qui l’a menée d’une main de maître. Comment les participants ont-ils interagi durant cette journée ? Vous êtes-vous retrouvée face à des battants désireux de faire bouger les choses ou étaient-ils justement là pour apprendre comment le devenir ? Les participants étaient très motivés et désireux de faire bouger les choses, ce qui est réjouissant. Tous étaient conscients que pour remplir le rôle de représentant, il faut d’abord s’informer. La diversité des handicaps représentée lors de cette journée était également très réjouissante,. Il est essentiel de s’unir et de voir au-delà de ses propres problèmes pour être crédible auprès des politiques et de l’administration. Vous avez abordé plusieurs sujets et surtout donné des pistes. Comment préparer sa démarche de défense des intérêts ? Nous avons évoqué la manière de formuler positivement une demande, de connaître son sujet pour être crédible, de se limiter à un ou deux thèmes, de définir l’objectif de la demande en étant percutant avec une accroche, et bien-sûr de se positionner en étant clair sur son rôle en nom propre ou au nom d’une organisation qu’on représente. Par quel biais se faire valoir ? Il faut bien évidemment soigner son réseau et être présent lors d’assemblées communales, intégrer des comités d’associations ou des forums handicaps et pouvoir éventuellement y rencontrer des femmes et des hommes politiques. S’adresser aux bonnes personnes sur le plan communal, cantonal et fédéral, être tenace et persévérant jusqu’à obtenir une réponse, indiquer que les mesures qui favorisent l’égalité pour les personnes handicapées servent souvent à d’autres personnes. Comment aborder une de ces personnes lorsqu’on a un handicap, sans se sentir lésé ? Il faut d’abord savoir que la personne à laquelle on s’adresse ne connaît peut-être pas le sujet ou la problématique. Je pense qu’avec une attitude posée, sans laisser prévaloir ses émotions en mettant en avant son propre handicap ou son histoire, cela permet de se concentrer sur les contraintes de son interlocuteur, comme le budget qu’il devrait trouver et pourrait consentir pour un aménagement par exemple. Ce qui est très important, c’est que les gens réalisent que les personnes en situation de handicap ont des compétences et de l’expérience à faire valoir. Nous avons également travaillé la manière de rester calme si cette personne semble nerveuse et l’apparence à avoir pour donner une bonne impression. Vous avez également évoqué le lobbying ; pouvez-vous nous en dire plus ? L’interlocuteur doit aussi trouver son intérêt dans cette démarche. C’est un élu, il a besoin d’électeurs, il doit gérer un grand nombre de dossiers relatifs à des domaines dans lesquels il n’est pas spécialiste. Je peux devenir pour lui une personne ressource et de confiance dans le domaine spécifique du handicap ou d’autres domaines, puisque le handicap revêt une dimension horizontale (aménagement, culture, formation, information, etc.). Après un entretien avec une femme ou un homme politique, il est important de confirmer les éléments de la discussion dans les grandes lignes ; éventuellement noter noir sur blanc les engagements de chacun, ou les prochaines étapes que l’on prévoit. Envisagez-vous une autre journée de formation ? Depuis plusieurs années, AGILE.CH offre ce type de formation. Si auparavant elles se tenaient à Berne, nous avons décidé de les délocaliser, puisqu’il est nécessaire d’agir d’abord au niveau local. A l’issue de la journée du 25 octobre dernier, des participants ont formulé le souhait d’organiser une journée de formation à Fribourg en 2020. Un dernier conseil ? Lire la presse locale comme les compte-rendu des séances du Grand conseil, les projets d’aménagement, etc. La plupart des sites internet des cantons comportent une liste des projets de lois en consultation, élaboration ou révision. Même sans y être invité, on peut s’exprimer dans ce cadre ; il est cependant préférable de le faire au nom d’une organisation comme Forum Handicap, par exemple, ou un groupe d’entraide, car il n’y a rien de pire que de partir dispersé pour faire des propositions. www.forum-handicap-ne.ch Le groupe, qui a suivi ce cours, venait de tous horizons, avec ou sans handicap. « On nous a enseigné comment aborder le monde politique, principalement les responsables du dicastère en lien avec les personnes vivant avec un handicap. Diverses techniques fort intéressantes nous ont été présentées à ce sujet. De plus, ce type de cours permet de rencontrer des individus avec différents handicaps, qui se battent afin de permettre à tous de vivre dans de meilleures conditions dans le respect et la dignité qu’ils méritent », s’enthousiasme le participant Denis Wisard. Plan d’actions en faveur de l’égalité et de l’inclusion pour les personnes en situation de handicap et à mobilité réduite, notamment des malentendants ; articles en ligne sur www.ecoute.ch : « Égalité pour tous » « Journée à thème, inclusion sous toutes ses formes » « Vie publique et politique : participer pour faire bouger les choses » Copyright : Caroline Léna Becker SUIVANT PRECEDENT
- Les acouphènes influencés par l’utilisation du cerveau | FoRom Ecoute
Retour au Magazine Les acouphènes influencés par l’utilisation du cerveau 25 novembre 2016 Publié le : Certaines personnes s’adaptent à leurs acouphènes alors que d’autres sont contraints de limiter leurs activités quotidiennes. Une étude, récemment publiée dans la revue américaine en ligne PLOS ONE, révèle que les personnes qui sont le moins gênées par les symptômes de leurs acouphènes utilisent des régions différentes du cerveau lors du traitement de l’information émotionnelle. Les chercheurs de l’Université de l’Illinois à Urbana-Champaign aux États-Unis ont démontré que les personnes souffrant d’acouphènes qui ont le mieux réussi à s’adapter sont celles qui utilisent davantage le lobe frontal de leur cerveau. Avec une conclusion : une plus grande activité du lobe frontal du cerveau pourrait aider à contrôler et s’habituer aux acouphènes pour ne plus les ressentir. (source: www.sciencedaily.com) SUIVANT PRECEDENT
- Démence et troubles sensoriels : nouveau consortium de recherche | FoRom Ecoute
Retour au Magazine Démence et troubles sensoriels : nouveau consortium de recherche 25 novembre 2016 Publié le : Un nouveau consortium de recherche, mené par l’université de Manchester (Angleterre), et baptisé SENSE-Cog, va bénéficier d’un financement européen pour les cinq prochaines années afin d’étudier les effets combinés de la démence, des troubles de l’audition et de la vision. Les objectifs de ce projet de recherche sont de comprendre les interactions entre les troubles sensoriels d’une part et la cognition et la santé mentale d’autre part, et de mettre au point des thérapies. 7 millions de francs ont ainsi été alloués pour que ces objectifs soient atteints. «Des millions de personnes au Royaume-Uni et en Europe souffrent de cette combinaison de troubles, et la prévalence ne va faire qu’augmenter en même temps que la population vieillit» , commente le Dr Piers Dawes, audiologiste à l’université de Manchester et co-leader du projet SENSE-Cog. «C’est pour cela que nous devons comprendre l’ampleur du problème puis équiper la population et les professionnels de santé avec les outils dont ils ont besoin pour y faire face. Si nous pouvions réduire les handicaps dus aux troubles de l’audition et de la vision, cela offrirait un potentiel énorme pour améliorer le bien-être mental et même différer les détériorations liées à la démence. » (Source : www.edp-audio.fr) SUIVANT PRECEDENT
- De plus en plus de masques transparents homologués en Suisse | FoRom Ecoute
Retour au Magazine De plus en plus de masques transparents homologués en Suisse 7 juillet 2021 Publié le : Basée à Saint-Gall, l’entreprise familiale Flawa commercialise un masque à usage unique et à fenêtre transparente appelé MaXsmile, qui a obtenu une certification suisse. Maskit, un masque lavable utilisable durant trois mois a également reçu une homologation. Bien utile pour les malentendants, jusqu’à présent empêchés de recourir à la lecture labiale par les classiques masques chirurgicaux anti-covid. Depuis le début de la pandémie, les malentendants s’en plaignent. Si l’usage du masque facial sert à limiter la propagation de la pandémie, il a représenté un véritable chemin de croix pour le très grand nombre de malentendants qui usent de la lecture labiale pour améliorer la compréhension des propos de leurs interlocuteurs. Sans compter la difficulté de déchiffrer également les mimiques faciales, sources de précieuses informations en termes de communication. Heureusement, la mise en place progressive quoique très lente, de la commercialisation de masques transparents représente l’espoir d’une véritable libération. Malentendants associés Ainsi, la société familiale Flawa basée à Saint-Gall, vient d’obtenir la première certification pour la production de masques transparents en Suisse. Fabriqués localement, et conformes à la norme « N14683:2019+AC:2019 », ces masques sont munis d’une fenêtre de visualisation qui permet au malentendant de lire aisément sur les lèvres. Mieux encore : des personnes malentendantes ont été associées au projet afin que leurs besoins soient pris en compte dans le processus de développement de ces masques. « Nous étions conscients du problème car nous employons des personnes souffrant de déficiences auditives », rappelle ainsi Claude Rieser, le directeur de la société Flawa. Une offre appelée à s’amplifier Alors que l’entreprise fabrique actuellement près de 30'000 masques par semaine, la cadence devrait passer incessamment à 100'000 pièces hebdomadaires dès acquisition de machines permettant l’automatisation du placement de la fenêtre transparente. Si Flawa a été la première à obtenir une certification suisse, de nombreux autres projets de fabrication de masques transparents sont dans les starting blocks. L’ancien horloger suisse Michel Jordi lance lui aussi un produit utile aux malentendants, Maskit , le premier masque de protection transparent, écologique et de fabrication suisse utilisable 3 mois et lavable une fois par semaine et répondant aux critères de la norme suisse « SNR30000:2021 ». Enfin, à noter qu’en association avec les entreprises Jean Gallay et m3 Groupe, ainsi que la start-up HMCARE , le canton de Genève entend également produire et commercialiser des masques transparents dès cet été . SUIVANT PRECEDENT
- Ressourcez-vous dans le Jura | FoRom Ecoute
Retour au Magazine Ressourcez-vous dans le Jura 15 mai 2011 Publié le : Quels que soient l'âge, le statut social, la couleur de la peau, que l'on porte ou non l'étiquette de la maladie psychique, l'effort de la marche dans la nature nivelle et positive les différences. Lancée en 1995 par le Groupe Romand d'Accueil et d'Action Psychiatrique (GRAAP) , la Patrouille des Sentiers permet à tous de se ressourcer, grâce à 6 jours de marche dans le Jura. Si vous éprouvez le besoin de vous ressourcer, de redonner un sens aux mots nature, partage et plaisir, la Patrouille des Sentiers est assurément faite pour vous. Durant 6 jours, du 25 au 30 juillet prochains, plusieurs centaines de personnes vont parcourir le Jura, en suivant un trajet balisé, des Geneveys-sur-Coffrane à Court, en passant par le Saut du Doubs. La Patrouille des Sentiers, c'est avant tout une aventure où l'on peut découvrir ou redécouvrir des valeurs simples, la nature et les hommes. C'est l'occasion, pendant une semaine, de conjuguer des mots tels que paysages, sport, rencontres, d'expérimenter et de pratiquer la solidarité, l'entraide au quotidien, de découvrir de nouveaux visages, des personnalités qui sortent de nos habituels réseaux sociaux. Bonne humeur « À la beauté de la nature si caractéristique du Jura, il faut ajouter l'excellent esprit de tous les participants. Malgré les conditions parfois rudes comme des salles de gymnastique bondées en guise de chambre à coucher, des douches rachitiques tant elles étaient sollicitées, la fatigue, etc., je n'ai rencontré que bonne humeur et satisfaction », racontait en 2001 le président de la Patrouille, l’ancien conseiller national Pierre Tillmanns. « Cet esprit-là est incontestablement dû aux organisateurs et aux très nombreux bénévoles. C'est ce qu'on appelle une équipe… » Ouverte à tous, la Patrouille des Sentiers repose sur la valeur fondamentale du partage d’une activité entre une population bien portante, sans difficultés et une population moins favorisée, réunies dans l’objectif de vivre une belle aventure humaine. Les participants s’organisent en patrouilles de 3 à 5 membres. Ils peuvent également s’inscrire individuellement et les organisateurs les affecteront à une patrouille. Différents parcours Que l'on soit grands marcheurs entraînés ou promeneurs du dimanche, que l'on aime flâner ou dépasser chaque jour son record, le parcours est pensé pour satisfaire toutes les envies, celles des candidats entraînés, mais aussi celles des marcheurs ayant des ambitions moins élevées. C’est la raison pour laquelle deux parcours différents sont proposés, allant de 7 à 20 km par jour, en fonction de l’endurance de chacun. Pour ceux qui ne peuvent se permettre des efforts trop intenses, des parcours « promenades » sont également possibles, sous la forme de balades en boucles agrémentées d’informations et de visites, sous la supervision d’un accompagnateur. Bonne nouvelle enfin, les enfants peuvent accompagner leurs parents tout au long de leur périple jurassien. La Patrouille des Sentiers. Six jours de marche dans le Jura, du 25 au 30 juillet 2011. [zone]Comment participer? L'inscription à la Patrouille des Sentiers donne droit à la pension complète du 25 juillet au soir au 30 juillet à midi. Les repas du soir et les petits déjeuners seront pris en commun à un horaire fixe dans les salles mises à disposition par les communes d’accueil. Lorsque ces salles s'avèreront trop petites pour accueillir en même temps tous les participants et les organisateurs, plusieurs services seront alors organisés. Les participants qui le souhaitent peuvent prendre une chambre à l’hôtel, à leur charge. Ceux qui désirent camper bénéficieront d’un terrain mis à disposition à chaque étape. Les frais d’inscription sont de Fr. 500.- par adulte, Fr 150.- pour les personnes justifiant de faibles revenus, Fr. 80.- par enfant. Le 3ème enfant de la fratrie est inscrit gratuitement. Détail important: un poste sanitaire sera aménagé à chaque étape avec des bénévoles de la santé, tandis que des postes d’assistance sont prévus tout au long des parcours pédestres. Plus de renseignements sur le site www.patrouilledessentiers.ch et au 021.647.16.00. [/zone] SUIVANT PRECEDENT
- Apple et Cochlear lancent le premier implant cochléaire | FoRom Ecoute
Retour au Magazine Apple et Cochlear lancent le premier implant cochléaire 4 août 2017 Publié le : Avis aux amateurs de smartphone Apple, la nouvelle application Nucleus Smart App permet de contrôler les implants auditifs. Explications. Le groupe australien Coachlear, spécialisé en technologies auditives implantables et pionnière de fabrication d’implants auditifs connectés, va faire des heureux parmi les personnes malentendantes. Les implants seront fabriqués pour être compatibles avec les terminaux Apple. Ce dernier lance sur le marché l’application Nucleus Smart App, qui permet de lier l’implant notamment à un iPhone, iPad ou iPod touch et contrôler le volume sur ce dernier. Les appareils spécialisés sont désormais familiers à Apple, qui planche depuis quelques mois sur un protocole gratuit pour les fabricants. Le géant a gracieusement offert sa certification «Made for iPhone/iPad » à Cochlear. Le nouvel implant Nucleus 7 Sound Processor, de la technologie sans fil, est plus confortable, léger, compact et dispose d’une plus grande autonomie que l’avant-dernier modèle. Comment ça marche ? Le paramétrage de l’accessoire s’effectue sur l’iPhone, iPad et iPod touch. Il suffit de se rendre dans menu « Appareils auditifs MFi » installé sur le smartphone et la connexion s’effectue, elle, par Bluetooth, diffusant automatiquement le son musical et le son d’appels téléphoniques. Il est même traçable si on l’égare, via un outil nommé Nucleus Smart App. « Chaque version du système d’exploitation permet d’ajouter de nouvelles fonctions d’accessibilité pour déployer le support que nous pouvons donner aux personnes qui en ont besoin dans le monde », expliquait la directrice des initiatives d’accessibilité chez Apple, Sarah Herrlinger. Mode d’emploi (en anglais) : https://cochlearimplanthelp.com/ Copyright Coachlear Apple, en association avec le fabricant Coachlear a créé le processeur audio Nucleus 7 Sound Processor pour smartphone. SUIVANT PRECEDENT
- Alarme par sms : les malentendants devront attendre | FoRom Ecoute
Retour au Magazine Alarme par sms : les malentendants devront attendre 15 juillet 2016 Publié le : Les malentendants et sourds de Suisse devront patienter encore de longues années avant de pouvoir être alertés par SMS en cas de catastrophe majeure. Les sirènes leur étant le plus souvent inutiles, ils doivent en attendant se rabattre sur le dispositif Alertswiss, disponible sur les smartphones. Tous les Suisses sont depuis de très longues années habitués à ce genre d’exercice. Tous ? Non pas tout à fait, puisque les malentendants et sourds en sont, du fait de leur handicap auditif, exclus. Cet exercice, c’est celui des sirènes qui, chaque année, retentissent dans tout le pays, histoire d’évaluer leur bon fonctionnement et leur fiabilité. Seulement voilà : et si, un jour, il ne s’agissait plus d’un test, mais bel et bien d’une mise en alerte destinée à informer la population d’un danger imminent et réel ? La réponse est sans équivoque : de par la malchance de leur handicap, les sourds et malentendants suisses font l’objet d’une réelle discrimination qui les conduit, à l’inverse de leurs concitoyens, à ne pas pouvoir être informés d’un danger, par le son continu émis par les quelque 8200 sirènes du pays. Un constat que l’Office fédéral de la protection de la population (OFPP) ne nie pas : « Actuellement, le système d’alarme est basé sur les sirènes et la population est informée par la radio. Deux moyens de communication acoustiques qui sont peu, voire pas adaptés pour les personnes malentendantes et sourdes », admet ainsi son chef de la communication, Kurt Münger. Espoir déçu En février de l’année dernière pourtant, une solution à cette situation si préjudiciable semblait s’esquisser : en marge du lancement de son nouveau système d’alarme intitulé « Altertswiss » et qui diffuse des informations en cas de situation d’urgence via un site internet, Twitter et Youtube, l’OFPP déclarait en effet envisager pour la première fois, la mise sur pied d’un système d’alerte de la population par SMS, seul système réellement efficace en cas d’urgence pour ceux qui souffrent de déficience auditive. Hélas, cet espoir sera resté vain : en avril dernier, l’OFPP annonçait dans le Sonntagsblick que le système promis n’allait pas voir le jour, du moins pas avant de longues années. « La diffusion de messages d’alarme et d’information via SMS n’est pas satisfaisante au vu des moyens techniques à disposition, nous confirme Kurt Münger. Une analyse approfondie effectuée avec différent partenaires a montré qu’en cas d’événement de grande ampleur à l’échelle nationale, il n’est pas possible de garantir une transmission rapide de l’alarme par SMS à un aussi grand nombre de personnes ». Un constat qui provoque une grande déception parmi les organisations de défense des intérêts des sourds et malentendants. « Forom écoute estime que les malentendants doivent pouvoir bénéficier d'une égalité des droits, en particulier en cas de danger pour la vie ou l'intégralité corporelle, avec un accès plein et entier à l'information, explique Laurent Huguenin, président de la fondation romande des malentendants. La fondation est très favorable à un système d'alerte nationale par SMS qui est le seul système qui permettrait cet accès. » La Fédération suisse des sourds adopte quant à elle une position similaire : « Les explications avancées par l’OFPP selon lesquelles le système d’alarme par SMS de l’entier de la population ne peut pas encore être opérationnel ne sont pas satisfaisantes aux yeux de la Fédération suisse des sourds, explique sa porte-parole, dans un communiqué rendu public en avril dernier. Un système d’alarme séparé pour personnes sourdes et malentendantes pourrait déjà être réalisable aujourd’hui et garantirait une égalité pleine et entière au sens de la Convention de l’ONU relative aux droits des personnes handicapées. L’exemple de la Belgique le démontre : là-bas, les personnes sourdes et malentendantes peuvent s’enregistrer pour avoir accès à un système d’alarme national par SMS ». Décision politique En tout état de cause, l’OFPP n’entend a priori pas renoncer définitivement à un système d’alerte via SMS : « L’OFPP étudie toujours la possibilité d’une alarme broadcast, c’est à dire la transmission de messages d’alarme et d’informations par moyen de communication mobiles sans inscription ni installation préalable d’une application , rassure ainsi son responsable de communication. Le Conseil fédéral a chargé le Département fédéral de la défense de lui présenter un état des lieux sur le sujet d’ici fin 2016. La suite des opérations dépendra des décisions qui seront prises à l’échelon politique et des mandats concrets qui en découleront ». En clair, et pour encore de longues années, les malentendants et sourds devront se contenter des sirènes actuelles mais aussi des promesses du dispositif Alertswiss qui, heureusement, est appelé à connaître encore de nombreuses évolutions dans les années à venir. « Dans le cadre de l’extension des canaux Alertswiss existants à la diffusion de messages d’alarmes et d’informations, un essai pilote est prévu au cours du 2ème semestre 2017 , annonce Kurt Münger. Les produits devraient être disponibles à grande échelle en 2018. A l’avenir les messages d’alarme seront diffusés sous forme de messages push sur l’application Alertswiss et sous forme de publications sur le site internet d’Alertswiss » Une annonce que Laurent Huguenin, le président de forom écoute, salue : « forom écoute relève le pas effectué par l'OFPP avec Alertswiss qui diffuse des informations en cas d'alerte sur le site internet et les réseaux sociaux twitter et youtube etc. Mais nous militons bien entendu pour un pas supplémentaire en faveur de la diffusion des informations automatiques via téléphone portable. » www.alertswiss.ch . L’application peut être téléchargée gratuitement dans l’Apple Store et sur Google Play. SUIVANT PRECEDENT
- Atelier d’expression créatrice pour malentendants : retrouver son potentiel créatif | FoRom Ecoute
Retour au Magazine Atelier d’expression créatrice pour malentendants : retrouver son potentiel créatif 16 janvier 2010 Publié le : L’atelier est de dimensions modestes, mais cosy et accueillant. De la large verrière qui le ceinture, s’engouffrent des flots de lumière. A l’intérieur : quatre femmes et un homme, tous malentendants, affairés derrière leurs tableaux. « Aujourd’hui, nous sommes dans le bleu, commente France de Goumoëns, diplômée en art-thérapie et qui dirige l’atelier pour forom écoute . La semaine dernière, c’était le rouge, en attendant le jaune lors de la prochaine séance ». Objectif de cet atelier d’expression artistique : permettre aux participants d’enrichir leur expérience sensorielle, motrice et visuelle en expérimentant plusieurs techniques de création : peinture et dessin bien sûr, mais aussi collages, écriture, travail dans la nature, modelage etc. Révélation « Ce sont des gens qui n’ont jamais touché un pinceau, remarque France de Goumoëns. Pour les premières séances de cet atelier, le but est donc de procéder à une sorte d’alphabétisation de la peinture. On travaille d’abord sur les couleurs primaires, puis on passera à autre chose que le jaune, le rouge ou le bleu. L’idée est que les participants se fassent plaisir et se laissent surprendre, puisque par essence, la création est thérapeutique, même si ce n’est pas son objectif premier. Un des grands principes de l’art-thérapie, c’est de travailler sans critique et sans jugement, d’avoir une révélation et de pouvoir se dire : c’est moi qui ai fait ça ! » Et ça marche ! Consciencieux, les cinq participants à l’atelier s’affairent sur leurs « œuvres », entamées à peine deux heures plus tôt. Avec une touchante concentration, les voilà qui s’escriment sur leurs chevalets, peignant non seulement avec des pinceaux, mais aussi avec des matériaux aussi hétéroclites que des cartes de crédits ou des CD-Rom. Plaisir « Cet atelier me permet de me recentrer, remarque une participante, je fais ça pour me concentrer sur quelque chose ! » « Je n’ai aucun don artistique, je fais de la peinture naïve, rigole une autre. Mais j’ai beaucoup de plaisir à faire quelque chose de mes mains ». Plaisir est incontestablement le maître mot. « C’est juste, c’est vraiment le plaisir de faire quelque chose, s’extasie une pétillante septuagénaire. Je ne pensais pas que j’étais capable de faire ça, même si France m’a prodigué de précieux conseils ! » « Oui, on s’amuse un peu », concède Jean-Michel, un rien pince-sans-rire, et visiblement très satisfait de sa première participation à l’atelier. En quelques dizaines de minutes, les lieux s’égayent de plusieurs tableaux, figuratifs ou non, chacun reflétant la personnalité de son créateur. Chaque atelier dure deux heures et demie. C’est le temps minimal pour se mettre en train, prendre le temps de démarrer et, à partir d’une feuille blanche, arriver à créer quelque chose. « C’est le deuxième principe de cet atelier d’expression créatrice, remarque France de Goumoëns : il ne faut pas hésiter à sacrifier ce qu’on a fait si on n’en est pas satisfait, et prendre le risque de redémarrer quelque chose de neuf. Au fond, c’est une manière d’apprendre à accepter de lâcher-prise, et c’est déjà pas mal ! » Pas de différence Quelle plus-value un atelier de ce type est-il capable d’apporter aux personnes souffrant de problèmes d’audition ? « Pour moi, estime France de Goumoëns, il n’y a aucune différence à travailler avec des malentendants : c’est le même plaisir. J’ignore en revanche ce que ça peut leur apporter à eux exactement, au-delà du côté extrêmement valorisant. Mais je suis sûre d’une chose : s’ils ont perdu un de leurs sens, il leur en reste quatre autres. Il est donc très important de travailler avec, et de leur montrer que l’audition n’est pas indispensable pour pouvoir exprimer une création ! Mais qui sait ? Je vais peut-être faire l’essai de travailler en mettant de la musique, et voir ce que cela donne ! » Espace de création pour personnes malentendantes. France de Goumoëns, art-thérapeute Hes-So. En Bramafan 21, 1143, Apples. Natel. 079.274.17.39. www.atelierloree.ch Charaf Abdessemed [zone]France de Goumoëns, une thérapeute hors norme Difficile de trouver parcours plus atypique que celui de France de Goumoëns. Car avec l’art-thérapie, cette ancienne juriste, qui a tour à tour travaillé pour la Chambre de commerce genevoise puis pour le secteur bancaire, en est à sa « troisième vie ». Un virage à 180° donc, mais qui lui a « sauvé la vie ». « Dans ce monde de pouvoir très masculin où tant de gens ont mal fini, je me statufiais, admet-elle aujourd’hui. Changer de vie était une question de survie ! » Cap donc pour le conservatoire de Genève, où elle devient comédienne, puis crée une troupe de théâtre. « C’est le théâtre qui m’a amenée à l’art-thérapie, se souvient-elle. Dans les cours que je donnais, je voyais bien qu’il se passait quelque chose avec les enfants et les adolescents qui s’ouvraient à la vie ». Ni une ni deux, cette femme de caractère entame alors une formation en art-thérapie et obtient un diplôme à la HES-SO de Lausanne.[/zone] SUIVANT PRECEDENT
- Vaud : Des musées ouverts aux malentendants | FoRom Ecoute
Retour au Magazine Vaud : Des musées ouverts aux malentendants 15 mars 2013 Publié le : Les cinq musées cantonaux du Palais de Rumine de Lausanne viennent de faire, en commun, l’acquisition d’une valise Comfort Audio. Très pratique, facile d’utilisation, le dispositif permet aux malentendants de suivre les visites guidées avec une qualité de son incomparable. De quoi étancher sa soif de culture, pour un public qui en a été trop souvent exclu. Incontestablement, le Palais de Rumine au cœur de Lausanne, représente un des hauts lieux culturels du canton de Vaud. Abritant la célèbre Bibliothèque cantonale et universitaire, ainsi que pas moins de 5 musées cantonaux majeurs (Musée des beaux-arts, Musée d’archéologie et d’histoire, Musée monétaire, Musée de géologie et Musée de zoologie), il voit défiler chaque année plusieurs dizaines de milliers de visiteurs, avides de découvrir les superbes expositions et autres activités qui y sont proposées. Pour ceux qui souffrent de déficience auditive malheureusement, l’accès à cette offre culturelle de qualité a longtemps été synonyme de frustration, particulièrement pour tout ce qui concerne les visites guidées. Bonne nouvelle cependant, les 5 musées cantonaux du Palais viennent de faire, en commun, et moyennant une dizaine de milliers de francs, l’acquisition d’une valise Comfort Audio. Le dispositif, à peine plus grand qu’un beauty-case, contient un émetteur et neuf petits récepteurs, de la taille d’un iPod. Destiné à recevoir les propos du guide, l’émetteur transmet le son via des ondes envoyées sur une fréquence spécifique, réservée par l’OFCOM, l’Office fédéral de la communication. Pas d’interférences L’intérêt du Comfort Audio est double: d’une part il n’y a pas d’encombrants câbles qui rendent la marche hasardeuse, et d’autre part, il n’y a pas interférences possibles, ce qui permet une restitution optimale du son, expurgé des si désagréables bruits ambiants. Un immense bénéfice et un véritable confort pour le malentendant qui, s’il n’est pas appareillé, entend les propos du guide via un casque ou une oreillette, ou via un mini-collier qui fait office de boucle magnétique dans le cas où il est porteur d’un appareil auditif commuté en position T. Grâce au Comfort Audio, ce qui au départ s’apparentait à un véritable chemin de croix pour les malentendants, se transforme en une véritable opportunité de découvrir et déguster une offre culturelle dont ils étaient à priori exclus. L’idée de l’acquisition de ce dispositif est née il y a quelques années, à la faveur d’une collaboration entre la Nuit des Musées et forom écoute. « A l’époque, c’était en 2011, se souvient Sandrine Moeschler, médiatrice culturelle au Musée Cantonal des Beaux-Arts, des ateliers de lecture labiale avaient été organisés pour sensibiliser le grand public à la réalité de la malaudition. C’est ainsi qu’est née l’envie de pérenniser et de décliner dans d’autres volets cette collaboration avec forom écoute. » Outil permanent Résultat: lors de l’édition 2012 de la Nuit des Musées, une valise Comfort Audio prêtée par Pro infirmis Vaud est mise à disposition des malentendants, qui ont ainsi pu bénéficier des visites commentées durant toute la manifestation. «Nous avons proposé un achat commun aux autres musées du Palais de Rumine, poursuit Sandrine Moeschler. Le Musée cantonal des Beaux-Arts est une institution qui se doit d’être ouverte à toutes et à tous, et il nous appartient de mettre en place des formules qui répondent aux différents besoins, d’où la nécessité d’avoir un outil permanent à la disposition du public malentendant. Tout s’est ensuite enchaîné très facilement, les directions respectives des musées en ont discuté, et la décision d’acquisition du dispositif a été rapidement prise. » Visites sans préalables Pour le Musée cantonal des Beaux-Arts, l’enjeu, dès lors que le matériel est disponible, est en réalité ailleurs. Il s’agit de faire en sorte que les malentendants s’approprient le dispositif pour l’utiliser et bénéficier au maximum de ses potentialités. « Nous avons décidé d’ouvrir aux malentendants l’accès à toutes nos visites et de simplifier au maximum les démarches, explique ainsi la médiatrice culturelle. Les personnes qui souhaitent utiliser le Comfort Audio doivent simplement s’annoncer un quart d’heure avant le début de chaque visite guidée, et notre personnel à l’accueil fera le nécessaire pour leur fournir l’équipement, ainsi que toutes les explications souhaitées. » D’autres démarches sont également prévues pour faire connaître la disponibilité du Comfort Audio: distribution de flyers auprès des audioprothésistes, mais aussi, en collaboration avec forom écoute, l’organisation de visites guidées gratuites exclusivement destinées aux malentendants, qui pourront ainsi se familiariser avec l’utilisation du Comfort Audio. Le premier rendez-vous est fixé à la fin du mois de mars, pour découvrir tous les secrets du dialogue pictural entre deux grands peintres figuratifs du 20ème siècle, l’Américain Alex Katz et le Franco-Suisse Félix Vallotton. Renseignements: www.musees.vd.ch/fr/musee-des-beaux-arts/informations/visiteurs-handicapes . Deux visites guidées à l’intention exclusive des malentendants sont prévues pour l’exposition « Alex Katz & Félix Vallotton » le mercredi 24 avril à 14h et le samedi 4 mai à 14h au Musée des beaux-arts de Lausanne. Les personnes intéressées doivent s’annoncer par téléphone au 021 316 34 45 ou par email à info.beaux-arts@vd.ch SUIVANT PRECEDENT
- Permis de conduire: le flou artistique | FoRom Ecoute
Retour au Magazine Permis de conduire: le flou artistique 15 mai 2012 Publié le : Chaque année en Suisse romande, plusieurs dizaines de sourds ou malentendants sont candidats à l’obtention du permis de conduite automobile. Fédéralisme oblige, les conditions varient d’un canton à l’autre, même si dans tous les cas, les frais médicaux supplémentaires sont à la charge des malentendants. C’est une petite mésaventure, qui a finalement trouvé une issue heureuse, mais qui en dit long sur les difficultés que peuvent rencontrer les sourds ou malentendants dans leurs démarches administratives de la vie quotidienne. En 2011, la jeune Justine Aymon, infirmière de profession et malentendante (lire notre article « Les Jeunes ont la parole » aux écoutes 52, juillet 2011), décide de passer son permis de conduire. Pour ce faire, l’administration lui rappelle qu’en plus des conditions auxquelles sont soumis tous les candidats, les dispositions législatives du canton du Valais où elle réside imposent que toute personne souffrant d’un handicap auditif subisse au préalable un contrôle médical. Seulement voilà: lorsqu’en avril 2011, la jeune candidate se présente au centre d’expertises médicales de l’hôpital de Sierre, quelle n’est pas sa surprise de se rendre compte qu’il n’est procédé à aucun contrôle de son audition. En revanche, elle a dû répondre à un questionnaire fondé essentiellement sur la consommation de drogues, d’alcool ou de médicaments. L’anecdote aurait pu prêter à sourire si elle n’avait dû s’acquitter pour cet examen requis par la loi mais qui n’a en aucun cas évalué ses capacités auditives, de la rondelette somme de 170 francs, entièrement à sa charge et à acquitter sur place. Issue heureuse « J’ai été profondément choquée de ce procédé, s’insurge-t-elle. En tant qu’infirmière, je m’en serais bien entendu rendue compte: à aucun moment, mon audition n’a été contrôlée ! » Décidés à ne pas se laisser faire, Justine Aymon et son père Michel décident de faire parvenir un courrier de réclamation à la conseillère d’Etat en charge du Service de la Circulation routière et de la Navigation. Et quelques semaines plus tard, parvient une réponse on ne peut plus explicite, puisqu’il semble que l’examen de l’audition exigé était tout simplement… superflu. « Après analyse de ce dossier, peut-on lire dans le courrier adressé à Michel Aymon, il s’avère que ce contrôle n’était pas indispensable. Si pour l’obtention d’une catégorie de permis de conduire professionnelle, un problème de surdité doit effectivement être éclairci, votre fille a fait toutefois une demande pour un permis de conduire d’une catégorie non professionnelle (permis B). Dans cette éventualité, la surdité ne constitue un motif de refus que si le candidat est atteint d’une vision monoculaire ». Résultat: Justine reçoit non seulement une demande d’excuses de la part de l’autorité cantonale, mais se voit également rembourser les émoluments facturés. Flou artistique Pour heureuse qu’elle soit, cette issue ne doit néanmoins pas occulter le flou artistique qui entoure l’évaluation de l’aptitude à la conduite des personnes sourdes ou malentendantes. D’autant que chaque année, ils sont plusieurs dizaines de malentendants en Romandie à espérer obtenir le précieux sésame. Si en Valais la visite médicale ne semble donc pas indispensable à l’obtention d’un permis de catégorie non professionnelle, en revanche, Genève, Vaud et le Jura exigent tous, soit la production d’un certificat médical attestant des capacités du ou de la candidate, soit carrément un examen médical pratiqué par un médecin conseil agréé, comme c’est le cas à Genève. « Sur le certificat médical, précise Didier Leibzig directeur de l’Office cantonal des automobiles et de la navigation genevois, le médecin devra indiquer si le candidat est porteur d’une prothèse auditive, s’il doit bénéficier d’une théorie individuelle et s’il peut être dispensé des courses d’apprentissage avec un moniteur de conduite ». Dans les cantons de Vaud et du Jura en revanche, les autorités exigent que le candidat fournisse un certificat médical délivré soit par un généraliste, soit par un spécialiste ORL, attestant que le candidat est « tout à fait capable de conduire un véhicule automobile ». Injustice Demeure enfin une injustice, retrouvée dans tous les cantons. Qu’il s’agisse d’une visite médicale ou de la production d’un certificat, les émoluments demandés, en moyenne entre 100 et 170 francs, restent à la charge exclusive du candidat, même si Genève affirme assumer les frais d’interprètes dans le cas où ceux-ci s’avéreraient nécessaires. Conclusion: avant de s’engager dans une procédure d’obtention du permis de conduire, et pour s’éviter des dépenses supplémentaires inutiles, les malentendants ne doivent pas hésiter à se renseigner auprès du service des automobiles de leur canton et à vérifier que les documents réclamés répondent bien à leur législation cantonale. ChA SUIVANT PRECEDENT
- Seniors: une bonne santé globale, gage d'une bonne audition | FoRom Ecoute
Retour au Magazine Seniors: une bonne santé globale, gage d'une bonne audition 30 avril 2017 Publié le : Plus l'état de santé général d'un senior est bon, meilleure sera sa santé auditive. Selon une étude menée sur une population de 3315 personnes par le Centre Universitaire de Rotterdam en Hollande, un mode de vie malsain peut en effet entraîner une déficience auditive chez les personnes âgées. Pour les hommes et les femmes, les principaux résultats révèlent enoutre que le fait d'être un fumeur actif est significativement associé à la perte d'audition chez les personnes âgées. La tension artérielle systolique est également une source de perte d’acuité auditive chez les répondants masculins. En revanche, les femmes répondantes ont été exposées à une déficience auditive de manière plus importante si elles souffraient de diabète ou avaient un indice de masse corporelle élevé. Consommation d'alcool Pour les hommes, une forte consommation d'alcool entraîne un degré plus élevé de déficience auditive. Le même modèle n'était pas valable pour les femmes, car une association négative entre la consommation d'alcool et la déficience auditive a été trouvée. Selon l'étude, les facteurs sociaux, comme le niveau de scolarité inférieur, ont également une influence sur la capacité auditive. Dans les études de Rotterdam, les effets sur la déficience auditive à faible et haute fréquence ont été testés sur les répondants pour préciser si l'état de santé a un impact significatif sur la perte auditive chez les personnes âgées. Source (www.hear-it.org ) SUIVANT PRECEDENT
- Des bijoux qui parlent ! | FoRom Ecoute
Retour au Magazine Des bijoux qui parlent ! 19 mars 2018 Publié le : Add paragraph text. Click “Edit Text” to update the font, size and more. To change and reuse text themes, go to Site Styles. SUIVANT PRECEDENT
- Communiquons ensemble | FoRom Ecoute
Retour au Magazine Communiquons ensemble 4 décembre 2019 Publié le : Personnes sourdes, malentendants et entendants s’épaulent et communiquent durant le cours de langue des signes familial, organisé par la Fédération Suisse des Sourds. La Fédération Suisse des Sourds, SGB-FSS, a récemment organisé un cours de langue des signes familial à Leysin. Parents et enfants ont pu se rencontrer autour de la même thématique, tout en participant pour les plus grands à des conférences et pour d’autres à des cours. Une centaine d’entre eux ont pu rencontrer une quinzaine de bénévoles, des éducateurs, psychologues, formateurs, interprètes qui, ensemble, ont vécu ce week-end riche en échanges. « Les forums familles se composent des parents d’enfants sourds, qui participent afin d’apprendre la langue des signes et d’apprendre à communiquer avec leur enfant. L’autre groupe est composé de parents sourds qui se rencontrent autour de la même thématique, pour échanger sur l’éducation de l’enfant. En marge de ces activités, des programmes spécifiques leur permettent de se rencontrer et d’échanger. De plus, les parents sourds jouent le rôle modèle pour les enfants sourds présents », explique Stéphane Beyeler, adjoint à la direction régionale Suisse romande. « Les cours LSF nous sont très utiles à ma femme, à moi, pour mieux communiquer avec notre petit garçon sourd, âgé de quatre ans; ils nous permettent d’élargir notre vocabulaire. La diversité des participants, comme la présence de personnes entendantes devenues sourdes, qui parlent et signent, est riche et très humaine », explique Guillaume Lederrey, parent entendant. Et la maman, France Guillermin, également entendante, d’ajouter : « il faudrait par ailleurs faire plus de publicité pour annoncer ces cours, qui sont prétextes à apprendre à se connaître et à désamorcer les problèmes ». Copyright FSS SUIVANT PRECEDENT
- Grégoire Droz: « Quand je veux quelque chose, je travaille pour l’obtenir !» | FoRom Ecoute
Retour au Magazine Grégoire Droz: « Quand je veux quelque chose, je travaille pour l’obtenir !» 9 mai 2014 Publié le : Né à Zurich, malentendant de naissance, Grégoire Droz vit à Neuchâtel depuis qu’il a 3 ans. Ce jeune homme d’une maturité exceptionnelle et doté d’une véritable éloquence ne s’interdit aucun rêve. Elevé à l’école de la vie, engagé en politique dans son canton, il espère bien devenir journaliste de radio. Vous faites preuve d’une maturité impressionnante pour votre âge. D’ailleurs, on vous donne plutôt 20 ans et pas 16 ! C’est vrai, tout le monde me le dit, mais j’ai toujours été comme ça ! Peut-être est-ce parce que je viens d’une famille monoparentale. Dans ma famille, il fallait d’abord payer les factures et ensuite penser aux loisirs (rires…) J’ai donc toujours su ce que c’était que de se serrer la ceinture, et ça forge le caractère. Et puis, peut-être les troubles de l’audition ont-ils également joué un rôle… Depuis quand êtes-vous malentendant ? Depuis la naissance en fait, mais on ne s’en est rendu compte que quand j’avais 4 ans. Mon pédiatre avait pensé à me faire tous les tests possibles et imaginables, mais il n’a jamais envisagé de tester mon ouïe. Jusqu’au jour où, lorsqu’on est arrivés à Neuchâtel, un ami de ma maman, lui-même malentendant, a remarqué que j’avais un problème! En fait, jusque-là c’est mon grand frère qui m’avait spontanément servi d’interprète ! Après bien sûr, j’ai été appareillé pour une perte auditive sévère des deux oreilles… Vous avez terminé votre scolarité obligatoire en juin dernier et reçu le Prix aux élèves malentendants… Oui, et ce qui a été génial, ça a été de découvrir par ce biais forom écoute, dont je n’avais jamais entendu parler jusque-là. Enfin, une institution qui s’occupait des problèmes spécifiques des malentendants ! Comment s’est déroulée votre scolarité ? Bien, j’ai toujours été un bon élève. Et c’était un peu le problème. Parfois, les enseignants, même en sachant que j’étais malentendant, ne prenaient plus la peine de porter le micro, voyant mes bonnes notes. Il a fallu que je l’impose en leur disant « vous n’avez pas le choix ! ». Ce n’était pas toujours facile ! Et avec vos camarades ? Plutôt bien, même si parfois certains étaient jaloux de l’attention que l’on me portait en raison de la malaudition. Mais les copains ont mûri et tout est rentré dans l’ordre ! Dites, vous avez l’air d’avoir un caractère bien trempé, avec une sacrée confiance en vous ! Je le dois à ma maman. Un jour elle m’a dit, et je ne l’oublierai jamais : « c’est toi qui t’adapte à la société, pas la société qui s’adapte à toi ! » Et puis, je n’ai pas le caractère d’un mouton, à me contenter d’attendre ou de suivre. Quand je veux quelque chose, je travaille pour l’avoir et je me fiche des ragots ! Ainsi, j’ai fait huit ans de piano en musique classique, alors qu’on se moquait de moi car c’était « ringard ». En fait, je me suis assumé très tôt, ma maman travaillait et il fallait se prendre en charge, faire la lessive, le ménage, la cuisine ! Vous avez en outre une vraie passion pour la politique ! Oui, je suis au Parlement des Jeunes de Neuchâtel. C’est une expérience passionnante, par laquelle on essaie d’amener une note « jeune » à notre ville dont l’image est un peu vieillotte. Mais je n’appartiens à aucun parti, même si je me sens à droite, entre le PLR et l’UDC. De là à franchir le pas à l’échelon communal ou cantonal… Je ne sais pas, on verra dans 20 ans, je prends la vie comme elle vient ! Où en êtes-vous de votre scolarité aujourd’hui ? Je fais un apprentissage d’employé de commerce en formation duale CFC/Maturité. Trois jours par semaine en entreprise et deux jours de cours… C’est très ambitieux ! Oui, je vise haut, j’aimerais bien devenir un jour journaliste de radio… Incroyable, c’est un choix osé pour un malentendant ! Oui peut-être. A l’école j’avais passé des tests et deux professions sont apparues : « homme sage-femme » ou journaliste de radio. Sage-femme, ça m’aurait bien plu, mais je n’aime pas le milieu hospitalier. Alors journaliste, ça me va… Je vous l’ai dit, je ne m’interdis aucun rêve, et je suis prêt à beaucoup travailler pour les accomplir, même si ça doit me prendre 20 ans ! Propos recueillis par Charaf Abdessemed SUIVANT PRECEDENT
- La déficience auditive - Un problème de santé majeur | FoRom Ecoute
Retour au Magazine La déficience auditive - Un problème de santé majeur 16 mars 2018 Publié le : Sous le thème de la Journée mondiale de l'audition - «Hear the Future – Soyons à l’écoute de l’avenir » - un déjeuner-débat a eu lieu au Parlement européen à Bruxelles le 6 mars. La conclusion générale du débat est que la déficience auditive est un problème de santé majeur qui ne cessera de croître dans les années à venir. La députée européenne Renate Sommer (Allemagne PPE) a présenté le débat et l'a ouvert en disant que nous sommes confrontés à un problème de santé majeur en Europe en ce qui concerne la déficience auditive aujourd'hui. En particulier dans le futur, vers 2050, nous serons confrontés à un problème car il y aura de plus en plus de personnes âgées de plus de 65 ans dans l'UE dans les années à venir et en même temps nous vivrons de plus en plus longtemps. Le vice-président de la Fédération européenne des malentendants, EFHOH, Lidia Best a donné un aperçu des déjeuners-débats précédents du Parlement européen et a déclaré qu’il était très important pour les personnes malentendantes en Europe que la déficience auditive et les soins auditifs professionnels soient mis à l’ordre du jour par L'UE et le Parlement européen. Un problème croissant - avec des effets secondaires Le président de l'Association européenne des audioprothésistes, AEA, a présenté une série de chiffres montrant comment le nombre de personnes malentendantes va augmenter dans les années à venir, car la déficience auditive dépend davantage de l'âge et du nombre de personnes âgées de plus de 65 qui augmentera considérablement au cours des 30 prochaines années. Il en va de même pour le déclin cognitif et la démence, qui dépendent également de l'âge. Le risque de démence augmente de 2 à 5 fois avec une déficience auditive non prise en charge. Mark Lauryens a donc souligné l'importance des soins de santé professionnels, car la déficience auditive est un facteur de risque modifiable contre la démence et que des études récentes ont montré que les interventions contre la déficience auditive par des soins auditifs éliminent ce risque accru. Shelly Chadha, de l'Organisation mondiale de la santé, OMS, a donné un aperçu de ce qui attend le monde dans les 30 prochaines années en matière de déficience auditive. De plus en plus de personnes dans le monde auront une perte d’acuité auditive suite à une augmentation de la population et du nombre de personnes âgées. En 2050, l'OMS prévoit qu'environ 900 millions de personnes souffriront d'une déficience auditive invalidante. Pour préparer l'avenir, il est important d'avoir des stratégies pour prévenir la déficience auditive et pour contrer la perte auditive. Conséquences personnelles et sociétales Le professeur Hélène Amieva, Inserm, Bordeaux, a présenté un résumé de son récent article scientifique basé sur les résultats d'une étude longitudinale auprès d’environ 3.800 personnes suivies sur une période de 25 ans. Les résultats indiquent que la déficience auditive non prise en charge augmente davantage le risque de devenir à la fois dépendant des autres et de développer une démence. En même temps, l'utilisation d'appareils auditifs élimine totalement ce risque accru. La professeure émérite Bridget Shield, de l’université South Bank, à Londres, a présenté une introduction de son étude sur les coûts sociaux et économiques de la déficience auditive non prise en charge. L'étude documente que les coûts de perte de qualité de vie et de perte de productivité dus à une déficience auditive non traitée sont très importants, plus de 500 milliards d'euros dans l'UE chaque année. A cela s'ajoutent les coûts de santé associés à la déficience auditive, les pertes de revenus, l'augmentation des prestations sociales due au chômage plus élevé des personnes malentendantes et les coûts de santé liés aux maladies liées à la déficience auditive. L'étude devrait être publiée plus tard en 2018. Un sujet qui reste sensible Anne-Sophie Parent, secrétaire générale d'Age Platform Europe, a déclaré que la déficience auditive chez les personnes âgées de plus de 50 ans, qu'Age Platform Europe représente, est encore un tabou et est associée aux personnes de plus de 80 ans. La déficience auditive est silencieuse et invisible, et de nombreux aînés la gardent pour eux-mêmes, ou n'en sont pas conscients. Anne-Sophie Parent s'interroge également sur le fait que si les soins de santé auditive professionnelle pour les enfants et adolescents sont pris en charge dans la plupart des Etats membres de l'UE, la déficience auditive chez les seniors est plus ou moins négligée et ignorée dans les politiques de santé de nombreux pays. Appel aux Etats membres Heinz Becker (Autriche, PPE) a terminé le débat en résumant les résultats et conclusions et a déclaré que la politique de santé est prise en charge par chaque Etat membre de l'UE, le Parlement européen ne peut donc qu’ appeler les Etats membres de prendre au sérieux le problème de la déficience auditive et de l'importance de l'audition comme un problème de santé majeur qui ne fera que croître dans les années à venir. Les organisations à l'origine du débat Le déjeuner débat a été organisé par la Fédération européenne des malentendants, EFHOH , Age Platform Europe , l'Association européenne des audioprothésistes AEA et l'EHIMA , European Hearing Instrument Manufactures Association. source: https://www.hear-it.org/fr/un-probleme-de-sante-majeur-qui-ne-cesse-de-croitre-la-deficience-auditive SUIVANT PRECEDENT
- Valais: Rencontre des Amicales romandes | FoRom Ecoute
Retour au Magazine Valais: Rencontre des Amicales romandes 15 novembre 2010 Publié le : Après un petit intermède culturel à Martigny en Valais, une cinquantaine d’Amicaliens se sont retrouvés autour d’une savoureuse raclette au Restaurant « La Cascade » à Vernayaz. La journée avait commencé dans une atmosphère bon enfant, sous le sceau de la culture, trois visites près du « Musée et Chiens du St-Bernard » étant proposées. « Je ne ris jamais autant que quand je suis avec des malentendants ! » Cette phrase d’Arlette, une sémillante octogénaire valaisanne illustre mieux que tout l’agréable ambiance qui a présidé à la rencontre des Amicales romandes, le 4 septembre dernier. Il faut dire que tout était réuni pour faire de cette journée une vraie réussite: un temps radieux, une organisation hors pair grâce aux bons soins de Katy Sauthier et de la discrète et très efficace Jeanne-Marie Curchod, et la présence d’une bonne cinquantaine d’Amicaliens venus de toute la Romandie pour partager, dans la joie et la bonne humeur, le plaisir de se retrouver. « C’est vraiment sympa de se retrouver une fois par an, constate avec satisfaction une participante. Pour certains d’entre nous, il y a des amitiés de longue date, et pour d’autres, c’est l’occasion d’en nouer de nouvelles ! » Tradition « Il est important que les gens se revoient car ils ont vraiment peu d’occasions de se retrouver, avec les distances et les obligations de la vie quotidienne, commente Michèle Bruttin, la vice-présidente de forom écoute. C’est important, à la fois pour les Amicaliens, mais aussi pour nous, en tant que fondation ! » Il faut dire que cette année, la manifestation n’avait pas démarré sous les meilleurs auspices, puisque, contrairement à une tradition bien ancrée, aucune amicale n’avait été en mesure d’organiser l’événement. Pressentie, celle de la Chaux-de-Fonds avait fini par déclarer forfait, les délais étant trop courts. Résultat, c’est forom écoute, qui au pied levé, a décidé d’organiser la manifestation pour 2010. « On n’allait tout de même pas laisser tomber une telle tradition, assure Michèle Bruttin. Et puis, c’est aussi l’occasion pour nous de montrer que la fondation n’est pas là que pour la paperasse, qu’elle est aussi capable de s’engager pour des projets concrets. Je suis sûre que les Amicaliens apprécient que l’on mouille notre chemise pour eux ! Nous sommes très attachés à ce que les amicales vivent, et ce genre de rencontre est vraiment important !» Une fois la décision prise, les choses se sont très vite enchaînées, le choix se portant sur le Valais pour accueillir l’événement. « Le Valais, c’était plus facile pour moi qui devait avec Jeanne-Marie (Curchod, ndlr), organiser l’événement, réagit Katy Sauthier. J’habite ici et tout était donc beaucoup plus simple à mettre sur pied, qu’il s’agisse du repas ou de l’organisation de la journée ! » Masques de l’Himalaya Dès 9 heures 30, la grande majorité des participants se sont retrouvés à la gare de Lausanne, pour un transport en car, trois amicales s’étant excusées pour des raisons d’agenda. Petit-déjeuner au bord du lac à Ouchy puis cap sur Martigny, plus exactement au Musée et Chiens du St Bernard, où trois visites étaient proposées, à choix, selon les goûts et les affinités de chacun: une exposition de tableaux du XIXe siècle et de sculptures de l’Ecole de Brienz, une très belle exposition « Masques de l’Himalaya », dévoilant les beautés rustiques et mystérieuses de l’art chamanique népalais, et à l’extérieur, un magnifique amphithéâtre romain du IIe siècle, qui dans un excellent état de conservation, témoigne encore de la présence romaine en Valais. Tous les participants se sont ensuite retrouvés vers 12h30 à Vernayaz, au célèbre restaurant « La Cascade » au pied d’une cascade haute de 114 mètres et joliment dénommée « Pissevache », du nom donné en vieux français à une herbe jadis administrée aux vaches pour améliorer leur production laitière. Première étape, un apéritif offert par la commune de Vernayaz, prélude à un sympathique mot de bienvenue prononcé par le conseiller communal Jean-Pierre Aymon, suivi d’une allocution de Michèle Bruttin, vice-présidente de forom écoute. Place ensuite aux ripailles autour d’une savoureuse raclette valaisanne, dans une ambiance bon enfant, avant que, vers 15h30 les convives ne se préparent à un retour vers Lausanne. Chaux-de-Fonds Rendez-vous fut ensuite fixé à l’année prochaine pour une rencontre tout aussi conviviale et sympathique, puisque l’Amicale de la Chaux-de-Fonds s’est engagée à en assurer l’organisation. « La rencontre aura lieu le 10 septembre 2011, déclare avec satisfaction Yves Borboën, président de l’Amicale de la Chaux-de-Fonds. C’est la première fois que notre comité organise ce type d’événement et je ne sais pas encore ce que cela va donner ! » Et d’ajouter, dans un grand sourire: « mais, bon, je peux déjà annoncer que le restaurant est d’ores et déjà réservé ! » Charaf Abdessemed SUIVANT PRECEDENT
- Roger Federer, signe de l'année 2017 | FoRom Ecoute
Retour au Magazine Roger Federer, signe de l'année 2017 13 février 2018 Publié le : Notre champion national s’initie à la langue des signes sur une vidéo, après avoir été élu signe de l'année 2017. Bien que le signe « Roger Federer » existe depuis plusieurs années, la Fédération suisse des sourds l'a choisi comme signe de l´année 2017. Touché par cette distinction, le multiple champion a participé à une petite vidéo où il présente lui-même le signe de son nom et quelques phrases en langue des signes alémanique. Tout comme les fans entendants, les personnes sourdes et les personnes malentendantes ont été heureuses du retour en force de Roger Federer, après sa pause de six mois en 2016 et se sont enthousiasmées pour ses multiples victoires. Sachant que les personnes sourdes et les personnes malentendantes attribuent un signe aux personnalités qui reviennent régulièrement dans l´actualité, pour ne pas devoir sans cesse épeler leur nom, celui de Roger Federer symbolise le bandana qu´il porte toujours lorsqu´il joue. Notre champion national a en personne fait une démonstration sur une vidéo disponible en ligne Roger Federer s'est dit très touché d´avoir été désigné signe de l´année 2017 et a pris le temps d'apprendre son signe ainsi que quelques phrases de base en langue des signes alémanique. Il s´est montré extrêmement appliqué pour rendre honneur aux personnes sourdes et aux personnes malentendantes, ainsi qu'à leur langue, qu´il a découverte avec beaucoup de curiosité et d´amusement. Bon visionnage sur : http://www.sgb-fss.ch/fr/roger-federer-est-le-signe-de-lannee-2017/ . Sous-titrage activé en appuyant sur la touche CC. (Sources FSS). SUIVANT PRECEDENT
- Du nouveau sur le maintien des droits acquis après la retraite | FoRom Ecoute
Retour au Magazine Du nouveau sur le maintien des droits acquis après la retraite 19 juillet 2020 Publié le : En 2017, suite à un recours introduit par un malentendant, le Tribunal fédéral avait admis le principe de la garantie d’un droit acquis pour financer des appareils auditifs plus performants au bénéfice d’assurés AVS qui continuent à travailler après l’âge de la retraite. Depuis l’automne dernier, la garantie des droits acquis est également étendue pour l’exercice des activités ménagères, sans que l’on sache si cela s’appliquera aux malentendants. Une personne ayant bénéficié de moyens auxiliaires de l'AI jusqu'à l'ouverture du droit à une rente de vieillesse de l'AVS garde en principe son droit à ces prestations. C’est ce que l’on appelle, dans le jargon des assurances sociales, les « droits acquis » qui consistent en pratique, à maintenir l'état antérieur des prestations allouées aux personnes concernées au-delà de leur entrée en âge AVS. Il s'agit d'un aspect important, car les moyens auxiliaires de l'AI sont équipés de manière significativement plus généreuse que ceux de l'AVS, ce qui explique pourquoi tout malentendant devrait, dans la mesure où sa perte auditive est avérée, veiller à les demander avant d’avoir atteint l’âge de l’AVS. Pour mémoire, cette garantie des droits acquis est régie par l'article 4 de l'ordonnance relative à la remise de moyens auxiliaires par l'assurance-vieillesse (OMAV). Et selon les termes de cette même ordonnance, ont droit aux moyens auxiliaires énumérés dans une liste annexe, les assurés qui en ont besoin pour se déplacer, établir des contacts avec leur entourage ou développer leur autonomie personnelle. Or, cette liste annexe précise également des catégories de moyens auxiliaires très spécifiques désignés par un astérisque (*) et auxquels les assurés n’ont droit que s'ils en ont besoin pour exercer une activité lucrative ou accomplir leurs travaux habituels (en règle générale tâches ménagères), ou enfin pour étudier ou apprendre un métier. Arrêts successifs Font ainsi par exemple partie de ces moyens auxiliaires particuliers, les indemnités d'amortissement pour automobiles ou l'appareillage auditif octroyé dans le cadre d’un cas de rigueur. En clair, un malentendant qui s’est vu financer un appareil auditif de haute performance et d’une valeur au-delà des forfaits usuels, conservera ce droit si, en âge AVS, il choisit de continuer à exercer une activité lucrative à un taux d’activité important. Cette question a en effet été tranchée en 2017 par un arrêt du Tribunal fédéral pour un malentendant représenté par l’association faîtière Inclusion Handicap qui, arrivé en âge AVS, avait continué son activité de fiduciaire pour laquelle il avait besoin d'un appareillage auditif d'un modèle plus onéreux. Dans son arrêt du 11 avril 2017 (9C_598/2016) , le Tribunal fédéral avait admis le recours de cet homme contre le refus de prise en charge des frais. Le Tribunal fédéral ne s'était toutefois pas prononcé sur la question de savoir si cette garantie des droits acquis s'appliquait également à un moyen auxiliaire(*) remis à une personne avant qu’elle ne touche sa rente de vieillesse AVS, pour pouvoir accomplir son travail de tenue du ménage. Trois nouveaux cas ont été tranchés en automne 2019, par le TF qui a précisé que cette garantie des droits acquis ne s’applique pas seulement en cas de poursuite des activités lucratives mais bel et bien aussi en cas d’accomplissement des travaux habituels et plus précisément des tâches ménagères. Ces trois nouveaux cas portaient sur le financement d’un fauteuil roulant ou de frais de réparation d’un monte-rampes d'escalier mais pas pour le maintien du financement d’un appareil auditif. Il faudra donc vraisemblablement attendre qu’un jour le TF soit saisi d’une question à ce propos pour savoir si les aides auditives octroyées dans le cadre d’un cas de rigueur seront considérés comme indispensables à l’accomplissement des tâches ménagères… SUIVANT PRECEDENT



















