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  • Une femme d’action | FoRom Ecoute

    Retour au Magazine Une femme d’action 28 novembre 2018 Publié le : Virginie Delalande est l’exemple même qu’il est possible de braver ses difficultés auditives. Elle est devenue la première avocate sourde de naissance en France. Témoignage. Virginie Delalande est diagnostiquée sourde à l’âge de neuf mois et le médecin annonce à ses parents qu’elle ne parlera jamais. A l’âge adulte, elle devient pourtant la première avocate sourde de naissance en France, puis coach pour aider les personnes ayant un handicap, à révéler leur Handicapower. Rencontre avec une femme volontaire, déterminée et résolument optimiste. Appareillée à un an, Virginie se souvient que dès son jeune âge, c’est la lecture labiale, accompagnée de la langue française parlée complétée (LfPC) qui constitue son moyen de communication avec ses parents. A 18 ans, elle se lance dans l’apprentissage de la langue des signes. Comment s’est déroulée cette étape ? C’est une langue que j’ai trouvé difficile à apprendre. La LSF est physiquement très expressive et je dois toujours travailler mes expressions corporelles, ainsi que la précision de mes signes. Je fais d’ailleurs plutôt du français signé que de la vraie LSF. Malgré toutes les épreuves rencontrées, comment se sont passées vos études ? Durant mes études de droit, il a fallu trouver des astuces pour contrebalancer le défaut d’accessibilité. J’ai d’abord essayé de lire sur les lèvres sans succès, puis acheté tous les livres des professeurs, recopié les cours sur mes voisins et enfin trouvé un système d’échanges avec mes camarades. Quels sont les préjugés que vous combattez ? Pour beaucoup d’entendants qui ne connaissent pas ce handicap, une personne sourde est vite considérée comme bizarre, ayant une déficience intellectuelle, alors qu’il s’agit généralement d’un simple problème de compréhension du message et qu’elle répond juste de manière inappropriée. Par ailleurs, le terme sourd-muet ne correspond plus à la réalité d’aujourd’hui. Si l’ouïe ne fonctionne pas, les cordes vocales, elles, ne sont généralement pas touchées. Mais la vraie difficulté lorsqu’on naît avec une surdité importante, c’est de comprendre comment reproduire un son qu’on n’entend pas. Un bébé apprend à parler par mimétisme, les adultes fabriquent une voix de toute pièce avec une orthophoniste, d’où un accent de sourd plus ou moins prononcé. Dans quel cas vous sentez vous « handicapée » ? Quand on me met dans un contexte inadapté à ma compréhension : message audio sans sous-titrage, quand on me parle de dos / à l’oreille / avec une main ou un micro devant la bouche / la tête baissée / avec une moustache ou une barbe / à contrejour / à toute vitesse alors que je ne suis pas prête… Pour y remédier, j’aborde les choses de manière très sereine et naturelle, et ça passe très bien ». Avec détermination, Virginie devient la première avocate sourde de naissance en France en 2007. Mais très vite, elle part travailler en Suisse, pays qui à cette époque ne reconnaissait pas les diplômes français. Elle y entame une carrière de juriste en entreprise. Handicapower Virginie s’oriente ensuite vers le coaching pour des personnes subissant un handicap et pour leur entourage. Elle fonde l’entreprise Handicapower à Annecy en 2018. Vous dites avoir trouvé votre place en tant que coach. Pour quelles raisons ? Aider autrui est possible grâce à mon handicap. Durant mon parcours, j’ai vécu des moments très difficiles, comme beaucoup de personnes concernées. Je ne trouvais pas ma place au sein de la société, je n’arrivais pas à me projeter dans une vie professionnelle ambitieuse, je vivais mon handicap comme un fardeau qui m’empêchait de réaliser mes rêves… J’ai donc fait une dépression et me suis posée toutes les questions existentielles possibles et imaginables. Après 3 ans de thérapie, 3 de coaching et 10 de développement personnel, j’ai trouvé de nombreuses clés pour mener une vie épanouie et heureuse. Aujourd’hui, pour moi, avoir ce handicap est une vraie chance ! A travers mon métier, je veux aider les personnes souffrant d’un handicap quel qu’il soit, à trouver elles aussi leur juste place et un vrai sens à leur vie, dans une société qui n’est pas toujours adaptée. Elle révèle, lors de ses entretiens au sein d’Handicapower, sa recette pour mieux communiquer. « Au fil des années, j’ai vraiment pris confiance en moi et partage avec mon interlocuteur des clés pour mettre en place un échange confortable si besoin. Avec un peu d’humour, ça se passe très bien ». Les portes d’Handicapower sont ouvertes à toute personne (enfant, adolescent, adulte) souffrant d’un handicap ou même à toute famille concernée par le handicap d’un proche. Les séances de coaching se déroulent individuellement ou parfois en groupe sous forme d’ateliers, à titre personnel ou pour s’épanouir dans le cadre professionnel. « Le but est d’apprendre à avoir un regard positif et constructif sur son handicap et de montrer qu’à tout âge il est possible de déployer ses ailes pour vivre pleinement. Vous donnez également des conférences ; de quels types ? Etes-vous aidée par un interprète ? Oui, je donne des conférences motivationnelles dédiées au grand public. J’aborde diverses choses : le regard des autres, son regard sur soi-même, les clés pour révéler son handicapower. Je la rends accessible aux personnes sourdes quand le budget me le permet. Pour les entreprises, je leur montre concrètement le véritable potentiel business et stratégique d’une personne handicapée, au delà des mesures mises en place par les missions handicap. Que revendiquez-vous pour améliorer les conditions des personnes souffrant d’un handicap auditif ? Avoir d’une part accès à une éducation de qualité et adaptée à notre handicap, au même titre que les autres enfants ; avoir les supports écrits des cours, prévoir l’adaptation qui convient le mieux : LfPC ou LSF, micro HF, preneur de notes, que ce soit à l’école ou pour les études supérieures. D’autre part, permettre un accès facile et gratuit à tout ce qui relève de l’adaptation dans la vie personnelle et professionnelle d’une personne handicapée. Dans mon cas, je peux par exemple être aidée pour les réunions depuis mon ordinateur fixe, mais cela ne fonctionne pas depuis mon portable et je suis tributaire des horaires d’ouverture du service de retranscription ; si j’ai des réunions pour le travail le soir ou le week-end, je suis coincée. Enfin, différents pays comme les Etats-Unis, la Grande-Bretagne ou l’Europe du Nord reconnaissent la capacité professionnelle des personnes sourdes, qui peuvent d’ailleurs exercer des professions prestigieuses telles qu’avocat, médecin, chirurgien, etc. En France, il faut encore faire ses preuves, ce qui est dommage ! Mes enfants sont sourds Les deux enfants de Virginie sont nés sourds et ont bénéficié du babysign dès la naissance. «Les bébés ont la capacité de comprendre les gestes avant de parler ». Ils ont ensuite appréhendé la lecture labiale au travers de la LfPC, puis ont été pris en charge par des professionnels. Avec leurs implants cochléaires, ils vivent dans leur temps et en intégration. Son mari est également sourd. Comment se passent vos discussions autour du repas familial ? A l’oral. Nous respectons les temps de parole de chacun et avons naturellement adopté tous les réflexes pour que la communication soit fluide, comme faire signe à l’interlocuteur avant de parler, articuler, ne pas parler trop vite, ne pas mettre la main devant la bouche ou parler la bouche pleine. Une aide précieuse Avec Internet, votre quotidien est simplifié, de quelle manière ? Internet nous permet d’avoir une interaction importante et facilitée avec les autres, l’écrit d’accéder à l’actualité, aux informations, à la connaissance, sans être dépendant des autres. Les vidéos sont de plus en plus sous-titrées, audience et SEO oblige, et c’est un vrai bonheur. Et on accède également à des réseaux qui nous permettent d’échanger entre pairs (Facebook, Twitter, Snapchat…), ce qui nous aide considérablement à améliorer notre quotidien, en partageant avec d’autres nos difficultés et nos astuces. Virignie utilise fréquemment FaceTime ou Skype, qui lui permettent de lire sur les lèvres ou de communiquer en LfPC et LSF. Elle se sert aussi de Tadéo, service de retranscription instantanée de la parole (avec intervention humaine), pour le téléphone et les réunions professionnelles, et également de Roger Voice, qui sous-titre immédiatement les appels grâce à un logiciel de reconnaissance vocale, y compris le soir ou le week-end. Quel message voulez-vous délivrer ? Aux entendants : n’ayez pas peur de la différence. Elle enrichit et vous apprend énormément sur l’autre, mais surtout sur vous-même. Et le handicap n’est pas contagieux, ce sont des personnes comme vous, qui ont envie de vous connaître, d’échanger et d’être aimées ! Aux personnes sourdes : croyez en vous, écoutez votre cœur, vos rêves, soyez ambitieux… Tout est possible et à votre portée ! Ne laissez pas les autres décider pour vous, ils ne savent pas de quoi vous êtes capables ! La réalisatrice française Laëtitia Moreau a, par ailleurs, réalisé un portrait de Virginie. « L’éloquence des sourds » qui est à découvrir sur internet. www.handicapower.com SUIVANT PRECEDENT

  • Olivier Merz : « Ma surdité m’a fait mûrir ! » | FoRom Ecoute

    Retour au Magazine Olivier Merz : « Ma surdité m’a fait mûrir ! » 15 mai 2015 Publié le : Doté d’un caractère fort et déterminé, Olivier Merz devrait obtenir sa maturité en juin prochain. Âgé de 18 ans, ce jeune sourd vaudois, amateur d’alpinisme et d’escalade, s’apprête à passer huit mois à l’autre bout du monde. Comment êtes-vous devenu sourd ? Je devais avoir un an et demi quand mes parents ont remarqué que j’avais un problème d’ouïe, parce que j’avais mal compris ce que m’avait dit ma mère. On en ignore la cause exacte, mais des tests ont très vite confirmé une importante surdité bilatérale, qui s’est d’ailleurs aggravée vers l’âge de 7 ans. Heureusement, j’ai très vite été implanté ensuite. En tout cas, vous parlez parfaitement et donnez le sentiment de très bien entendre ! C’est vrai, au point que certains de mes profs avaient tendance à oublier que j’avais des problèmes d’audition ! Beaucoup de gens ont d’ailleurs du mal à réaliser que je suis malentendant quand ils m’entendent parler plusieurs langues, me voient beaucoup voyager ou faire de l’escalade avec le club alpin suisse ! Comment s’est déroulée votre scolarité ? Dès que ma surdité a été découverte, je suis allé à l'école cantonale pour enfants sourds de Lausanne pour y apprendre à parler avec une logopédiste, apprendre le français signé et le LPC. Mais dès 4 ans, j’ai intégré l’école communale de Nyon, puis celle de Le Vaud, où je vis encore aujourd’hui. C’est une école pour entendant, mais durant toute ma scolarité, j’ai été aidé par des codeuses LPC en classe et une maîtresse de soutien pédagogique, qui me suit d’ailleurs jusqu’à maintenant… Et vos résultats scolaires ont été satisfaisants ? Tout à fait ! J’ai eu de bonnes notes et n’ai rencontré aucun souci en raison de mes oreilles. En fait, je pense que comme j’ai rapidement accepté mon handicap, j’ai su m’adapter et utiliser toutes les aides possibles, LPC, logopédie, lecture labiale etc. Evidemment, il a fallu aussi beaucoup étudier et ce qui est sûr, c’est que j’ai dû deux fois plus travailler que mes camarades de classe (rires) ! La seule mauvaise période a été vers la 8ème 9ème année, l’âge de l’adolescence un peu bête en fait, où j’ai un peu été mis de côté. Mais ça n’a pas duré longtemps, d’autant que je savais que j’arrivais au bout de ma scolarité obligatoire ! Quel rôle a joué votre famille dans ce processus d’adaptation ? Toute ma famille s’est toujours montrée très ouverte à mon handicap, au point qu’il nous arrive souvent d’en plaisanter ! Oncles, tantes, grands-parents, parents, tout le monde s’est intéressé, et ma maman s’est particulièrement impliquée. Chez moi, il n’y avait aucun tabou, et c’est une chance ! Qu’avez-vous fait, à l’issue de votre scolarité obligatoire ? J’ai intégré le gymnase, à Nyon, dans le but de préparer une maturité fédérale que j’espère obtenir à l’issue des examens à venir, en juin prochain. En dehors de la maturité bilingue, c’est le meilleur diplôme pour intégrer l’université en Suisse ! Et quelle formation souhaiteriez-vous suivre à l’université ? Je ne sais pas encore exactement. Je suis intéressé par la géopolitique, mais aussi par la sociologie ou la psychologie. En fait, j’aime bien comprendre comment les autres fonctionnent et comment on peut leur venir en aide ! Mais tout cela, c’est pour dans plus d’un an, car j’ai d’autres projets dans l’intervalle ! Alors que comptez-vous donc faire l’an prochain ? Je vais passer 8 mois à l’étranger : je suis très intéressé par les modes de vie alternatifs, le respect de la nature, et pendant 10 ans j’ai participé à de fabuleuses colonies de vacances… Aussi, l’an prochain, je vais passer deux mois au Pérou pour travailler dans un hôtel dans une petite ville de montagne, trois mois en Californie pour travailler dans une ferme et enfin, deux mois au Canada pour y apprendre l’anglais et me former comme moniteur de ski. Vous semblez très mûr et très affirmé pour votre âge… Oui, c’est vrai, d’ailleurs mes parents pensent que c’est la surdité qui m’a fait mûrir plus vite que les autres. D’ailleurs, mes copains m’appellent parfois « le vieux » pour rigoler (rires) ! Propos recueillis par Charaf Abdessemed SUIVANT PRECEDENT

  • L’île Maurice, au-delà des clichés | FoRom Ecoute

    Retour au Magazine L’île Maurice, au-delà des clichés 9 juillet 2014 Publié le : En novembre dernier, Simone Jeannet, malentendante et présidente de l’Amicale de la Côte, s’envole à destination de l’île Maurice, accompagnée de trois amis. Loin de l’inévitable circuit touristique, le voyage est l’occasion d’une véritable immersion au sein des coutumes et traditions locales. Sans compter bien sûr, la découverte d’une nature somptueuse et les plaisirs de la mer, avec l’indomptable Océan Indien. Certains voyages ont pour point de départ des hasards heureux. A l’AMALCO, l’Association des malentendants de la Côte, on forme un peu une petite famille, et tout le monde se connaît bien. Julia, l’une de ses membres de longue date, est une habituée de l’île Maurice. Et pour cause : son gendre est Mauricien, et c’est même le mari de Julia qui, il y a bien longtemps, a dessiné les plans de la petite propriété que celui-ci possède dans la région de Grand Bay, la très réputée station balnéaire au nord de l’île. « Giulia m’a souvent parlé de l’île Maurice, mes deux filles y avaient déjà été », raconte Simone Jeannet, malentendante et présidente de l’AMALCO. « Alors, je lui ai proposé de l’accompagner si elle devait y retourner ». Résultat : quelques mois plus tard - nous sommes en novembre 2013 -, la voici qui s’envole pour l’île Maurice, en compagnie de Julia et son mari, ainsi que de sa vieille amie Michelle, qui l’accompagne lors de la plupart de ses voyages. Très agréable, le vol, long de près de 12 heures, est entrecoupé d’une escale bienvenue à Dubaï. Etonnamment, le premier contact avec l’île n’est pas très favorable : « au départ, j’étais un peu déçue », se souvient Simone. « Le trajet en autoroute de l’aéroport jusqu’au nord de l’île ne montrait pas grand-chose. » Belles surprises Mais une fois installée dans la petite propriété de leurs hôtes, sonne l’heure des belles surprises. Loin des circuits touristiques et des gigantesques hôtels auxquels sont habitués les touristes, la découverte de l’île en habitant chez des autochtones et en compagnie d’habitués revêt une toute autre saveur. D’abord parce qu’elle a permis à Simone de partager de près la vie quotidienne des Mauriciens. « Nous avons été intégrés dans la vie familiale du beau-fils » , raconte Simone. « Nous avons vécu comme eux, mangé comme eux et participé à leurs fêtes, comme la célèbre Fête de la Lumière. C’était une famille hindouiste très religieuse, dont la vie est ponctuée de beaucoup de prières et de rites, et on a même eu la chance d’assister à une éclipse partielle de lune, avant laquelle les femmes se doivent de jeûner pour respecter la coutume » . Au-delà de la découverte des us et coutumes locales, très enrichissante sur le plan humain, la nature sur l’île est somptueuse, en particulier le magnifique Océan Indien, propice à de douces baignades et encore très chaud pour la saison. Evidemment, pour Simone, volontiers hyperactive, le temps du repos ne saurait s’éterniser. La voilà donc qui loue une voiture pour s’élancer à la découverte de l’île. Nombreux sites « C’était assez stressant car c’était la première fois que je roulais à gauche, d’autant qu’il y avait pas mal de précipices, et que les routes là-bas sont parfois vraiment très étroites ». Heureusement, avec une nonchalance qui n’est pas feinte, les conducteurs là-bas se montrent d’une politesse exquise, à mille lieues du stress routier qui prévaut sous nos latitudes. « Ils ne klaxonnent jamais et sont très fair-play », se souvient notre conductrice-aventurière. « Une fois, je me suis retrouvée nez à nez avec un minibus, et le chauffeur n’arrêtait pas de rigoler. Les Mauriciens sont vraiment toujours agréables » . [caption id="attachment_1430" align="alignnone" width="300"] Les Terres des Sept Couleurs[/caption] Longue de 65 kilomètres et large d’à peine 45 kilomètres, l’île Maurice est de dimensions modestes, ce qui permet de rejoindre rapidement les sites d’intérêts. Et ceux-ci ne manquent pas : il y a les magnifiques nénuphars du Jardin de Pamplemousse, mais aussi l’incroyable région de Chamarel qui présente l'une des principales curiosités naturelles de l'île Maurice. Au cœur d’une dense clairière, la terre y est colorée de sept teintes oscillant entre l’ocre, le marron, le rouge et le violacé. Il y a aussi au bord de la mer, dans le sud de l’île, le célèbre Souffleur, une cavité naturelle creusée dans la roche par les vagues et dans laquelle s’engouffre l’écume de l’eau, lorsque l’océan est vigoureux. Lac sacré Et puis il y a enfin, au cœur de l’île, le célèbre Lac sacré, lieu de pèlerinage qui est aux Mauriciens de confession hindouiste ce que le Gange est aux Indiens. « Chaque année au mois de février, les pèlerins y affluent par milliers en provenance des quatre coins de l’île. On y trouve de nombreuses statues sacrées, dont la plus célèbre celle de la déesse Shiva » , raconte Simone. « Nous avons pu y observer les rituels et c’était vraiment une expérience intéressante » . Seule déception du séjour : la visite aux dauphins, un des grands souhaits de Simone, soldé par une petite frustration. « Les dauphins étaient en bancs, nombreux autour de nous à virevolter et plonger, c’était superbe » , s’extasie-t-elle. « Le seul problème, c’est que tout le business que l’on fait autour d’eux attire un trop grand nombre de touristes et cela gâche un peu cet instant magique ! » Et de promettre : « lorsque je retournerai à Maurice, et j’ai bien l’intention de le faire pour assister à la Fête de la mer, j’irai encore à la rencontre des dauphins. Mais cette fois, pour pouvoir apprécier ce magnifique spectacle à sa juste valeur, je m’attacherai les services d’un pêcheur privé ! » ChA SUIVANT PRECEDENT

  • Mégane Giancamilli: « Je n’aime pas abandonner ! » | FoRom Ecoute

    Retour au Magazine Mégane Giancamilli: « Je n’aime pas abandonner ! » 17 mars 2011 Publié le : A 17 ans, Mégane Giancamilli semble être une gymnasienne comme les autres. Pourtant, malgré son handicap auditif, et grâce à un caractère bien trempé, elle poursuit ses études avec succès, participe à la commission « Jeunesse » de forom écoute, et trouve encore du temps pour ses hobbies. Comment a-t-on découvert votre problème d’audition ? J’avais sept ans, et c’était au cours d’une visite médicale à l’école. On nous a fait très peur, car on nous a carrément annoncé que j’étais sourde ! Puis, en consultation, l’ORL nous a confirmé que ce n’était pas si grave que ça, que je souffrais juste d’une surdité légère ! Et dire que pendant sept ans, je ne m’en étais pas rendu compte et je vivais tout à fait normalement ! (rires) Etes-vous appareillée ? Oui, mais vu que j’entends assez bien, je porte mon appareil surtout à l’école quand il y a un bruit de fond, ou quand le prof ne parle pas assez fort. Mais à la maison, même pour écouter la télé, je me débrouille avec le sous-titrage ou en mettant le son plus fort ! En fait, je pourrais presque vivre sans appareils ! Votre handicap vous a-t-il gêné dans votre vie quotidienne ? Mis à part les quelques moqueries que l’on peut subir de la part de certains camarades, franchement non ! Je n’ai jamais dû renoncer à quoi que ce soit en raison de ma surdité ! En réalité, le plus dur, c’est d’accepter d’être différent, et grâce au soutien de ma famille, qui ne m’a jamais jugée, je me suis toujours acceptée. La preuve, je suis malentendante, je porte des lunettes, j’ai même eu un appareil dentaire… (rires) Où en êtes-vous dans vos études ? Je suis en deuxième année de gymnase, et la maturité sera pour l’année prochaine. J’ai la chance d’avoir une bonne mémoire, auditive, visuelle, si bien que je retiens facilement ce qui se dit en classe. Ce doit être la raison pour laquelle j’ai des notes acceptables, même s’il faudrait que je travaille un peu plus (rires) ! Mais si je réussis à l’école, c’est surtout grâce à ma maman qui m’a toujours poussée. D’autres jeunes ont des parents qui ne se préoccupent pas beaucoup d’eux… Vers quel métier aimeriez-vous vous orienter par la suite ? Là-dessus, j’ai les idées très claires. J’adore les enfants, et j’aimerais faire la HEP (Haute Ecole Pédagogique, ndlr) pour devenir prof pour les petits ! Comment avez-vous découvert forom écoute ? C’était l’année passée, au cours de la Journée Nationale de l’Audition, alors que forom écoute était à la recherche de jeunes gens pour participer à la manifestation. Depuis, j’appartiens à la commission « Jeunesse » de la fondation. Nous formons une petite équipe sympa, qui se complète bien et qui a beaucoup de projets ! D’ailleurs, on nous a récemment appelés pour la course Titzé, à Sion (lire notre précédent numéro, ndlr). Quelles sont vos hobbies ? Depuis l’âge de sept ans, je pratique la danse. D’abord la danse classique, mais j’ai finalement arrêté, et depuis je fais du hip-hop et de la gymnastique rythmique. J’adore ça, on se sent tellement libre quand on danse, on ne pense à rien ! Et puis j’aime beaucoup lire, des romans, des histoires de vie… Il m’arrive même d’écrire quelques poèmes ! Franchement, vous savez ce que vous voulez et avez l’air d’avoir du caractère… J’ai toujours eu la volonté de concrétiser mes projets, je n’aime pas beaucoup abandonner. J’ai hérité ce trait de caractère de mon papa, ça doit donc être mon côté italien ! D’ailleurs, comme je lui ressemble beaucoup, on se heurte parfois… (grand rire) Propos recueillis par Charaf Abdessemed SUIVANT PRECEDENT

  • En train à travers la Russie soviétique | FoRom Ecoute

    Retour au Magazine En train à travers la Russie soviétique 19 novembre 2012 Publié le : Avide de voyages et dotée d’un esprit très indépendant, Lucienne Bersier, malentendante et membre de l’Amicale de Lausanne, a sillonné le monde entier. Un de ses plus beaux souvenirs demeure un passionnant voyage en Union soviétique, en 1983. Point d’orgue de ce périple: le Transsibérien, train mythique qui relie Moscou à Vladivostok. « Les voyages forment la jeunesse ». Pour Lucienne Bersier, malentendante et membre de l’Amicale de Lausanne, ce vieil adage est une réalité. Car cette octogénaire fringante affiche une forme éclatante. Le secret de son élixir de jouvence ? Un amour jamais démenti pour les horizons lointains. Depuis plus de 50 ans, elle effectue chaque année au moins un grand voyage, quelque part dans le monde. « J’avais un bon travail comme employée de bureau et j’étais célibataire, se souvient-elle. A la différence de ceux qui avaient une charge de famille, j’avais la possibilité de m’offrir ces voyages ». Australie, Nouvelle-Zélande, Namibie, Argentine, Indonésie, Chine, Alaska, Tahiti, Etats-Unis, Scandinavie, Îles Fidji, etc., peu de pays ont échappé à son inextinguible soif de voyages et de découvertes. Diversité Mais de toutes ces destinations, reste un souvenir plus marquant que les autres: celui d’un long périple à travers la Russie. Ou plutôt, comme on disait à l’époque, l’URSS. Car nous sommes en mai 1983, et le pays d’alors n’a rien à voir avec ce qu’il est aujourd’hui. Marqué par l’idéologie soviétique, dominé par un régime fort et autoritaire, il est peu ouvert au tourisme étranger. Pour Lucienne, avide de grands espaces et de nouveauté, la destination est néanmoins attirante. Ni une ni deux, la voilà qui embarque avec une amie dans un avion. Destination Kiev, aujourd’hui devenue la capitale de l’Ukraine indépendante. S’ensuivent alors, accompagnées d’une guide et dans le cadre d’un grand groupe comptant une vingtaine de Suisses, 15 jours de sauts de puce en avion à travers les grandes villes de l’URSS: Yalta au bord de la Mer Noire, Erevan en Arménie, Tbilissi en Géorgie, Samarkand et sa merveilleuse route de la Soie, puis Tachkent. « Ce qui était frappant, se souvient-elle, c’est la grande diversité des ethnies qu’on pouvait y rencontrer. Mongols, Russes, Caucasiens, etc., c’était vraiment un pays de contrastes ! » Et d’ajouter: « je suis une enfant de la campagne, alors par nature, les villes m’intéressent peu. Ce que j’aime, ce sont les petits villages et les grands espaces de la nature ». Et les souvenirs s’enchaînent, des paysages et des lieux folkloriques bien sûr, mais aussi des scènes inoubliables, comme ce défilé de vétérans de la Seconde Guerre mondiale, légèrement avinés et le torse bardé de médailles… « Nous pouvions nous mêler à la population, raconte Lucienne. Mais avec la barrière de la langue, ce n’était pas toujours facile de communiquer. D’une manière générale, nous étions très bien accueillis, les gens étaient exubérants, chaleureux et très sympathiques ». Vieux rêve Mais le meilleur souvenir de ce passionnant voyage reste sans conteste le Transsibérien, cette mythique voie ferrée de près de 10'000 km qui, aujourd’hui encore, relie Moscou à Vladivostok, en Sibérie. « C’était un rêve de longue date, raconte Lucienne Bersier. Ça me paraissait très romantique, avec un côté Docteur Jivago, d’autant que j’aime bien le train. J’avais fait une fois le Train bleu en Afrique du Sud, alors je m’étais dit, pourquoi pas le Transsibérien ? » Nos deux voyageuses n’effectueront cependant qu’une petite partie du trajet historique, juste entre Irkousk et Novosibirsk. Pendant deux jours, sur pas moins de 18 arrêts, le train traverse les immenses étendues de la taïga sibérienne, sur fond d’isbas (maisons russes traditionnelles construites en bois) et de neige, le tout à une allure d’escargot. « Le train allait vraiment très lentement, se souvient encore Lucienne. Une fois, il allait tellement doucement qu’un jeune homme a même eu le temps de descendre cueillir des fleurs et remonter dans son wagon! Et puis, souvent aux arrêts, on descendait se dégourdir les jambes sur les quais, acheter de la confiture aux paysannes, etc. En tout cas, les conditions de voyage étaient superbes, on avait une très confortable cabine avec deux couchettes et la nourriture était excellente ! » Réalité communiste Malgré tout, la Russie soviétique est loin de ce tableau idyllique et Lucienne garde intact le souvenir de la réalité communiste. « Nous étions tout de même surveillés, on avait d’ailleurs surnommé notre guide, sympathique par ailleurs, « le KGB ». Il y avait les interminables fouilles dans les aéroports, l’interdiction catégorique de photographier ou de filmer les bâtiments officiels et les interminables files d’attente devant les magasins. J’ai tout de même réussi à filmer un ou deux plans en catimini ! » A la retraite depuis une vingtaine d’années, et aujourd’hui octogénaire, Lucienne Bersier demeure très friande de voyages, même si elle a désormais renoncé aux destinations trop lointaines, en partie à cause de son handicap auditif. « Plus jeune, je me réservais la Suisse pour mes vieux jours. Aujourd’hui, j’ai un abonnement général CFF, et il m’arrive souvent de débarquer à la gare de Lausanne pour choisir ma destination au dernier moment, c’est vraiment fabuleux ! Le reste du temps, je marche au moins une heure par jour et je vais au fitness deux fois par semaine ». Décidément, les voyages forment vraiment la jeunesse ! ChA SUIVANT PRECEDENT

  • Une deuxième édition pour « L’audition pour les nuls » | FoRom Ecoute

    Retour au Magazine Une deuxième édition pour « L’audition pour les nuls » 30 juillet 2020 Publié le : La nouvelle édition du célèbre livre « L'audition pour les Nuls » a été publiée le mois dernier, avec plusieurs pages de contenus inédits pour tout savoir sur l'audition ! Publié en 2017 aux éditions First connues pour leur célèbre série d’ouvrages « Pour les nuls », « l’Audition pour les nuls » écrit à 4 mains par Françoise Bettencourt Meyers et le Professeur Bruno Frachet, deux acteurs très engagés, pour la cause de la malentendance notamment au sein de la fondation française Agir pour l'Audition , a connu un franc succès. Et pour cause, il expose les multiples dimensions de l’audition dans un langage clair et accessible en permettant, en toute facilité, de tout comprendre sur l’audition: comprendre le fonctionnement de l’oreille, comprendre les causes, mécanismes et diagnostics des surdités, savoir que faire quand on entend peu, mal... ou pas du tout, comment communiquer, etc. Et plus spécifiquement en matière de troubles de l’audition, l’ouvrage décryptait à la fois les différents types de surdités, les bonnes pratiques pour entretenir son audition le tout accompagné de conseils pour entourer les malentendants. La deuxième édition, parue en juin dernier, reprend le contenu précédent en l’enrichissant de plus de 14 nouvelles pages de contenus, avec des informations sur la limitation sur le bruit dans l'espace public, la découverte de nouveaux tests de repérage auditif tels que le test Höra de la Fondation Pour l’Audition, des nouveaux outils pour l’amélioration du quotidien des personnes sourdes ou malentendantes comme les solutions connectées, ainsi que les dernières solutions auditives. « L’audition pour les nuls » 2ème édition. Editions First, juin 2020. www.pourlesnuls.fr SUIVANT PRECEDENT

  • Vaud : Un congrès pour mieux… s’entendre | FoRom Ecoute

    Retour au Magazine Vaud : Un congrès pour mieux… s’entendre 9 juillet 2014 Publié le : Le 14ème congrès de forom écoute, tenu le 24 mai dernier, a connu l’affluence des grands jours. Pas moins de 140 personnes y ont participé. Objectif de la journée : tenter de mieux cerner la complexité des relations qui unissent entendants et malentendants. Le tout bien sûr, dans la convivialité et la bonne humeur, et… non sans émotions ! Une journée entière ! C’est une journée entière qui a été consacrée, lors du dernier congrès de forom écoute, le 24 mai dernier, à cette épineuse et lancinante problématique : « Malentendant et entendant : mieux se comprendre ». Une question qui revient depuis tant d’années comme un leitmotiv et qui évidemment, n’aura pas trouvé de réponse définitive au cours de cette journée. Mais dans l’intervalle, que d’émotions, d’échanges, de pas réciproques vers une meilleure compréhension mutuelle ! Et bien entendu, il n’est point de congrès réussi sans un début convivial autour d’un café-croissants, et les 140 participants se sont adonnés à ce petit déjeuner avec autant d’appétit que d’enthousiasme. Un petit déjeuner qui très vite, a laissé place, dès 9h30, au début des festivités, avec la traditionnelle allocution de bienvenue de Michèle Bruttin, la présidente de forom écoute. Extraits sonores Puis, comme pour entrer dans le vif du sujet avec un maximum de douceur et de convivialité, ce sont deux jeunes malentendantes, Solène, membre du Conseil de fondation, et Fiona, toutes deux membres actives de la Commission Jeunesse de forom écoute, qui ont, avec leur bonne humeur coutumière, ouvert le bal, par des extraits sonores particulièrement édifiants : et pour cause, chacune d’entre elles a diffusé, en forme de regards croisés et devant une assistance particulièrement attentive, des enregistrements de ce qu’elle entend lorsqu’elle ne porte pas ses appareils auditifs. Comme il n’est point de meilleure démonstration que par l’exemple, bien des entendants présents dans l’auditoire, ont pu se rendre compte, pour la première fois de leur vie, de ce qu’était la réalité sonore d’un malentendant. Ce sont ensuite deux observateurs particulièrement avisés de l’interaction malentendant-entendant qui ont succédé aux deux jeunes femmes. Jean-Louis Dorey, psychologue clinicien et thérapeute familial psychanalytique à Lyon, accompagné de sa collègue Michelle Mura, ancienne enseignante puis directrice pédagogique au Centre de rééducation de l’ouïe et de la parole (CROP) de Lyon, ont fait bénéficier l’assistance de leur longue expérience en matière d’accompagnement familial d’enfants malentendants et sourds. Et c’est la complicité de ces deux orateurs, profitant aujourd’hui d’une retraite aussi active que méritée, qui a fait merveille. Entre les générations Complémentaires dans leur vie professionnelle, mais aussi en tant qu’orateurs, ils ont exposé un très édifiant exemple « d’intégration de la malaudition dans une dynamique transgénérationnelle ». Plus simplement, l’objectif de leur exposé et de leur démonstration a été de montrer à une assistance très intéressée, et dont certains membres ont pu se reconnaître dans les situations exposées, comment les souffrances liées au sournois handicap de la malaudition peuvent occasionner des difficultés aux générations suivantes, y compris lorsqu’elles sont entendantes. En deuxième partie de matinée, les convives ont été invités à découvrir le superbe témoignage d’une malentendante pas tout à fait comme les autres. Comédienne parisienne, Isabelle Fruchart n’a vu ses troubles auditifs diagnostiqués que lorsqu’elle avait 26 ans, alors qu’elle mettra encore une bonne décennie avant de s’appareiller. Un parcours sinueux vers l’acceptation de sa propre audition, mais qu’elle relatera avec brio dans une pièce de théâtre en forme de monologue intitulée « Journal de ma nouvelle oreille ». Alors bien sûr, cette oratrice hors pair et pétillante, alliant brio et gentillesse, et passant imperceptiblement d’extraits de son spectacle aux réponses aux questions du journaliste, n’a pas manqué de séduire l’auditoire, au sein duquel elle a tour à tour soutiré, rires et gravité dans d’intenses moments d’émotion. Après avoir partagé leurs repas avec les participants au congrès, les orateurs ont ensuite été soumis au feu roulant des questions, durant toute l’après-midi. Des questions qui ont démontré une fois de plus, l’importance pour les malentendants de voir leur handicap pleinement reconnu à sa juste gravité. Car une chose est sûre : la souffrance et l’incompréhension se dissolvent dans l’échange, le dialogue et les rencontres. Une preuve supplémentaire s’il en était encore besoin, que le congrès de forom écoute, véritable agora qui réunit chaque année un grand nombre d’entendants et de malentendants, remplit une authentique mission d’intérêt public. ChA SUIVANT PRECEDENT

  • La Journée internationale de la surdicécité a lieu ce 27 juin | FoRom Ecoute

    Retour au Magazine La Journée internationale de la surdicécité a lieu ce 27 juin 22 juin 2020 Publié le : La Journée internationale de la surdicécité a lieu ce 27 juin. Thème de cette année: l'importance de l'accompagnement bénévole pour ce double handicap très particulier. On parle de surdicécité lorsqu’une personne vit avec une atteinte simultanée de sa vue et de son ouïe. Si une personne malvoyante ou aveugle peut compenser sa baisse ou perte de vue par l’ouïe et une personne malentendante ou sourde peut s’orienter visuellement, les personnes souffrant de surdicécité – 57 000 en Suisse tout de même - n’ont pas cette chance. Le résultat c’est pour elles, une dépendance importante à un entourage très restreint, la solitude, l’isolement social, le manque d’autonomie en société, ainsi que l’impossibilité de pratiquer seules des loisirs. De fait, la présence à leurs côtés de bénévoles et d’assistants en communication est indispensable pour les soutenir dans leur participation à la vie sociale. C’est la raison pour laquelle cette année, l'UCBA (Union Centrale suisse pour le bien des aveugles) souhaite marquer la journée internationale de la surdicécité prévue le 27 juin prochain par la mise en avant du travail des bénévoles et des assistants en communication. Les bénévoles accompagnent les personnes sourd-aveugles ou malentendants-malvoyantes dans des situations qu'elles ne pourraient pas gérer seules, comme par exemple aux courses, lors de visites chez le médecin ou à des activités de loisirs. Ils sont aussi parfois là pour leur lire des informations, les écouter simplement ou jouer à des jeux société. « La reconnaissance que nous vouent les personnes atteintes de surdicécité est immense », raconte Anne-Corinne Nicollier, une des 270 bénévoles de l’UCBA. « En les accompagnant à des activités de groupe, nous leur donnons la possibilité de se retrouver, de participer à la vie sociale, de se reposer de leur quotidien difficile et de vivre de nouvelles expériences. Et cela nous enrichit, nous autres bénévoles, de la même manière. » A l'occasion de cette journée, RTS 2 diffusera le jeudi 25 juin à 21h le film français "Marie Heurtin", racontant la vie d'une jeune fille souffrant de surdi-cécité et qui a appris à communiquer avec l'extérieur grâce à une sœur bienveillante. SUIVANT PRECEDENT

  • Jura: sortie annuelle des Amicales romandes | FoRom Ecoute

    Retour au Magazine Jura: sortie annuelle des Amicales romandes 15 novembre 2015 Publié le : Ils étaient nombreux en ce samedi 12 septembre à se retrouver à Rebeuvelier, dans le Jura, pour la traditionnelle rencontre annuelle des Amicales romandes. Comme toujours, amitié, convivialité et bonne humeur étaient au rendez-vous. Au moins 120 personnes, venues de partout, de Genève, de La Chaux-de-Fonds, de Lausanne, de Fribourg et même de Pontarlier, en France voisine ! Qu’ils soient venus par leurs propres moyens, ou par un des deux cars affrétés pour l’occasion, ils étaient vraiment nombreux à s’être donné rendez-vous au restaurant Du Moulin à Rebeuvelier (Jura) pour la traditionnelle sortie annuelle des amicales romandes. Et il y avait mieux encore, puisque le Ministre de la santé et président du gouvernement jurassien, Michel Thentz, a lui-même tenu à honorer de sa présence la manifestation ! Un ministre certes, mais point de protocole, puisque comme à l’accoutumée, la réunion s’est déroulée dans une ambiance conviviale et bon enfant, chacun étant tout heureux de retrouver des amis qui, pour certains, n’avaient pas été revus depuis la sortie de l’année dernière , à Lausanne. 75 ans pour l’Association du Jura Et puis, il faut dire que l’occasion était trop belle pour ne pas marquer l’événement : l’Association des Malentendants du Jura et Environs (AMJE), fondée en avril 1945 et qui organisait cette magnifique journée, y a vu là une opportunité supplémentaire de fêter ses 70 ans d’existence. 70 années de vie associative ponctuées d’activités, de présidences, et même d’un changement de nom puisque l’association, à l’origine, s’appelait « Amicale des malentendants de Delémont ». Tous les convives se sont donc retrouvés aux alentours de 10 heures 30, dans le Jura, par une belle matinée ensoleillée, en ce 12 septembre 2015. Et c’est avec une émotion non dissimulée et mâtinée d’humour que Ginny Siegrist, présidente de l’AMJE et vice-présidente de forom écoute, a prononcé en toute simplicité, son allocution de bienvenue, retraçant l’historique de son association et surtout exprimant sa joie de voir tant de personnes réunies pour l’occasion. Ce fut ensuite à Michel Thentz, président du gouvernement jurassien de prendre la parole pour exprimer, avec chaleur, l’importance pour son canton d’accueillir une telle rencontre, empreinte de « partage et de fraternité ». « C’est mon rôle en tant que président du gouvernement d’être présent, nous a-t-il confié en aparté. Ceci d’autant plus que dans un canton comme le mien, nous ne pourrions pas fonctionner sans l’engagement des associations qui, bénévoles ou non, assurent nombre de prestations fondamentales. Alors être présent, c’est pour moi reconnaître l’importance de cette mission ! » Et de conclure son allocution publique par un tonitruant : « Revenez dans le Jura, c’est un canton ouvert et accueillant ! ». Michèle Bruttin, présidente de forom écoute, a pris ensuite brièvement la parole pour souhaiter la bienvenue à tous les participants. Très vite, les convives se sont retrouvés autour d’un apéritif, suivi d’un délicieux repas, partagé en toute convivialité dans les grandes salles du 1er étage du restaurant Du Moulin. Entre agapes et conversations passionnées et bon enfant, tous les invités ont passé un excellent moment, tout à la joie de se retrouver. Sorties d’après-midi Deux activités ont ensuite été proposées pour l’après-midi. Une partie des invités a ainsi pu profiter de la découverte, juste à côté du restaurant, du sentier « pieds nus », un chemin original marqué notamment par des stations d'hydrothérapie. L’autre groupe s’est déplacé en car à une vingtaine de minutes du restaurant, afin de visiter la très renommée Galerie de l’Arche de Noé, riche de plus de 3000 animaux naturalisés et mis en scène dans un décor naturel. Chacun a pu ensuite regagner son canton et son domicile, heureux de la journée écoulée et non sans se promettre de se retrouver tous en 2016, pour une nouvelle Journée des Amicales romandes. ChA SUIVANT PRECEDENT

  • Julien Pasquier: « quand le présent est imparfait, le futur sera plus que parfait !» | FoRom Ecoute

    Retour au Magazine Julien Pasquier: « quand le présent est imparfait, le futur sera plus que parfait !» 16 septembre 2012 Publié le : Agé de tout juste 18 ans, Julien Pasquier est aujourd’hui apprenti en construction métallique. Pour ce Fribourgeois dont la malaudition a été découverte à l’âge de 7 ans, rien n’a été facile. Mais un caractère responsable et déterminé, accompagné d’un soutien familial sans faille, lui a permis de triompher de bien des difficultés. Au point qu’en parallèle de ses études, il… chante dans la chorale de son village. La fin de vos études a été couronnée par le Prix aux élèves malentendants décerné par forom écoute. Qu’avez-vous ressenti? J’ai été très content, d’autant que mon enseignant a tenu à me le remettre devant tout le monde, en fin d’année, lors de la remise des diplômes. C’est ce symbole qui est important pour moi: ne pas avoir besoin de cacher et assumer devant les autres ! Malentendant, c’est si difficile à assumer ? En tout cas au début. Quand j’ai appris ma malaudition, j’avais 7 ans, ça a été très dur. J’ai particulièrement mal vécu les moqueries des camarades et j’ai eu tendance à me replier sur moi-même ! Mais peu à peu, j’ai commencé à aller vers les autres et j’étais décidé à ne pas me laisser faire pour m’imposer, y compris en me bagarrant s’il le fallait ! Ça n’a pas été du tout facile et heureusement mes parents m’ont beaucoup soutenu ! A quoi est due votre malaudition ? On ne sait pas. C’est mon enseignante en première primaire qui a eu des doutes. Alors, avec mes parents, nous sommes allés consulter un médecin, qui a constaté que j’avais près de 75% d’audition en moins d’une oreille, alors que l’autre oreille allait bien. Il y a probablement un facteur familial, et il faudra toujours surveiller mes facultés auditives. Qu’est-ce qui a été le plus dur au cours de votre scolarité ? J’ai fait toute ma scolarité dans l’école publique. Et sans conteste, l’école secondaire a été la plus difficile car le directeur et les professeurs ne voulaient pas entendre parler d’une aide extérieure. Mes parents ont dû beaucoup se battre pour que je puisse être soutenu pendant la classe et pas seulement après les cours. Ma maman a fait des recherches sur internet et a découvert forom écoute qui l’a mise en contact avec l’Institut Saint-Joseph de Fribourg. Celui-ci a alors joué un grand rôle pour convaincre les enseignants, mais aussi le médecin ! Où en êtes-vous aujourd’hui dans votre scolarité? J’ai terminé ma scolarité obligatoire il y a une année. Depuis, je fais un apprentissage en construction métallique et ça marche très bien pour moi car j’ai d’excellents résultats. J’ai été très touché parce que dès le début, le responsable d’apprentissage m’a dit: la surdité, ce n’est pas un handicap, c’est juste un problème technique à l’oreille ! Aujourd’hui, il me reste trois ans en entreprise, et après j’escompte faire une école pour devenir dessinateur technique. Depuis tout petit, je suis très créatif, j’adore bricoler, réparer et fabriquer des objets ! O ù puisez-vous cette inébranlable volonté? Dans le soutien de ma famille d’abord, mais aussi dans l’expérience. La difficulté, ça forge le caractère. D’ailleurs, j’ai inventé un proverbe que j’aime beaucoup: quand le présent est imparfait, le futur, lui, sera plus que parfait (rires) ! En fait quand ça ne va pas, ça va toujours mieux si on se bat ! Vous chantez dans une chorale. Comment pratique-t-on ce genre d’activité quand on est malentendant? Déjà tout petit, je passais des heures à chanter sur ma balançoire et tout le voisinage m’entendait, même si je chantais faux (rires) ! Mon père qui chantait dans l’Ensemble choral Harmonie de Broc m’y a un jour emmené. J’ai décidé de me lancer, petit à petit mon oreille s’est habituée, et j’ai alors commencé à chanter juste ! C’est super, ça me divertit, me déstresse et me permet de rencontrer des gens ! Propos recueillis par Charaf Abdessemed SUIVANT PRECEDENT

  • La musique en mp3 rendrait triste | FoRom Ecoute

    Retour au Magazine La musique en mp3 rendrait triste 4 janvier 2017 Publié le : Une étude réalisée par le département d'informatique et d'ingénierie de l'Université des sciences et de technologie de Hong Kong, publiée en novembre dernier dans le Journal of the Audio Engineering Library , a abouti à un constat inédit et surprenant. Selon Ronald Mo, Andrey Horner, Ga Lam Choi et Chung Lee, les scientifiques qui ont travaillé sur ce nouveau projet, les chansons compressées en format MP3 augmenteraient l'aspect négatif des sons des instruments. La recherche a consisté à tester dix catégories d'émotions positives et négatives, telles que la joie, le romantisme, la timidité, l'héroïsme, le calme, l'humour, la tristesse, la peur ou bien encore la colère, au moment de l'écoute du son produit par huit instruments de musique, d'abord en haute résolution, puis au format mp3. En comparant les deux types de formats, les scientifiques ont conclu que la compression MP3 renforçait les émotions neutres et négatives, tout en affaiblissant les émotions positives ressenties à l'écoute des instruments. Selon les auteurs de la recherche, ce sont les artefacts produits en arrière-plan par la compression mp3, engendrant des grondements et altérant la qualité de la musique qui seraient responsable de cet état de fait. SUIVANT PRECEDENT

  • Plein gaz sur les pistes du karting de Payerne | FoRom Ecoute

    Retour au Magazine Plein gaz sur les pistes du karting de Payerne 15 mai 2016 Publié le : A l’occasion de la Journée Nationale de l’Audition (JNA) et pour la troisième année consécutive, un groupe de jeunes malentendants s’est retrouvé le 12 mars dernier au karting de Payerne pour une après-midi de courses menées tambour battant. L’occasion de s’amuser, mais aussi de se retrouver et de faire connaissance dans la bonne humeur. « Comment tu fais pour aller si vite ? Tu dérapes, c’est ça ? ». « Oui, je dérape aux virages, mais pas trop quand même !» Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’en cette après-midi du 12 mars, ça a sacrément dérapé au karting de Payerne. Dix jeunes malentendants venus de toute la Romandie s’y sont en effet donné rendez-vous pour 3 superbes courses menées à fond la caisse dans le très rapide circuit du célèbre karting vaudois. Dix jeunes qui ont répondu présents, avec parmi eux deux jeunes filles, pas effrayées par les gaz d’échappement et la vitesse. « Forom écoute dispose d’un fonds destiné aux jeunes malentendants , explique Michèle Bruttin, vice-présidente de forom écoute, présente sur les lieux avec Jean-Charles Corbaz, le trésorier de la fondation. Cela fait trois années que nous invitons les jeunes primés ici à Payerne, car c’est une activité qui leur plaît beaucoup. L’idée, c’est simplement de les récompenser pour leurs efforts scolaires, de passer un bon moment tous ensemble et qu’ils puissent se retrouver entre eux ». Sympathique repas Et sans aucun doute, la journée fut agréable, commencée par un sympathique repas partagé dans la bonne humeur, dans la buvette du karting, avec au menu, frites, salade, viandes et saucisses à volonté. Le temps de manger et de faire connaissance - trois « nouveaux » jeunes étant de la partie pour la première fois cette année -, et voilà nos apprentis « Fangio » qui s’élancent sur les pistes pour trois courses de 15 minutes chacune, entrecoupées de pauses très attendues. Et très vite, les instincts de compétitions se donnent libre cours. Car cela va vite, très vite même, et chacun - et chacune !-, y va plein gaz, histoire de ne pas se laisser damer le pion. Sauf que la course était pour le moins pliée d’avance. En l’absence de Solène Perruchoud, qui les années précédentes, leur avait tenu la dragée haute, c’est encore une fois cette année, le duo Alan Gross, décidément très fort derrière un volant, et Bastien Perruchoud qui s’est imposé, respectivement aux première et deuxième places. Quant à la troisième place, elle s’est jouée de peu, après une âpre compétition, entre Julien Pasquier, Olivier Merz, Guillaume Berbier et Yohan Yezid, invité pour la première fois au karting et qui a, à chaque course, patiemment amélioré son classement, pour finir, à sa grande satisfaction, par se hisser sur la troisième marche du podium final. Bonne ambiance Evidemment, l’ambiance était plutôt bon enfant, et chacun a pu terminer l’après-midi d’excellente humeur, confirmant le célèbre adage de Pierre de Coubertin, « l’essentiel c’est de participer ». Chacun, y compris Olivier, « poids plume » de la course avec ses 56 kilos qui l’on conduit à être éjecté de sa voiture lors d’un choc durant l’une des courses. Heureusement sans grand mal, l’incident se soldant par une légère et bénigne éraflure sur le genou. Preuve de l’extrême rapidité des courses, la journée s’est terminée un peu plus tôt que prévu, par une remise des coupes aux trois vainqueurs, et marquée par une séance de prise – et d’échange via les smartphones bien sûr – de photographies, très vite publiées sur Facebook. Et ce n’est pas tout. Car Guillaume Berbier, l’un des participants, a même eu l’idée de fixer une caméra sur son casque, ce qui lui a permis de filmer l’ensemble des courses dans leur totalité. « Je suis très heureuse de voir que cette activité se déroule si bien chaque année, conclut ravie, Michèle Bruttin. A chaque fois, je constate combien ces jeunes évoluent bien d’une année à l’autre, à quel point ils s’épanouissent et progressent bien. C’est la raison pour laquelle la fondation est toujours prête à encourager et soutenir ce genre d’évènement, agréable et rassembleur ». Retrouvez sur youtube www.youtube.com/watch?v=hPRRsZUXKHU www.youtube.com/watch?v=gEuvhAsuVrQ et www.youtube.com/watch?v=1NTmwtDAs5g les superbes vidéos filmées par Guillaume Berbier. SUIVANT PRECEDENT

  • Vaud: Le Musée Olympique accessible aux malentendants | FoRom Ecoute

    Retour au Magazine Vaud: Le Musée Olympique accessible aux malentendants 15 janvier 2015 Publié le : Avec plus de 200'000 visiteurs chaque année, le moins que l’on puisse dire c’est que le Musée Olympique de Lausanne fait figure de poids lourd dans le paysage culturel et sportif romand. Bonne nouvelle pour les malentendants : son exposition permanente leur est désormais accessible. Tout a commencé en fait avec le projet de rénovation du musée. Un projet gigantesque, devisé à plus de 55 millions de francs, et qui a abouti, après plus de 23 mois de travaux, à la réouverture de l’institution au public, en décembre 2013. Un musée flambant neuf, avec des locaux rénovés et largement étendus, et surtout avec une nouvelle exposition permanente particulièrement réussie, retraçant l’histoire de l’olympisme dans un réalisme interactif époustouflant. « Le projet de rénovation nous a conduits à inclure encore plus qu’avant les publics en situation de handicap », raconte Anne-Gaëlle Lardeau, cheffe de projets Médiation au Musée Olympique. « C’est ainsi que divers aménagements ont été ajoutés, y compris pour le handicap auditif ». Une préoccupation telle que la maîtrise de la problématique du handicap a fait partie intégrante du cahier des charges fourni aux prestataires chargés de travailler sur l’exposition permanente, donnant un petit avantage incontestable aux scénographes britanniques qui ont été retenus. En Grande-Bretagne en effet, la prise en charge des publics en situation de handicap dans les lieux culturels est de longue date une obligation légale, d’où la longueur d’avance des Anglais dans ce domaine. Nombreux dispositifs « Mon travail est de réfléchir à la manière de rendre l’information accessible et intelligible à un public le plus large possible » , explique Anne-Gaëlle Lardeau. « Ainsi, une fois le prestataire retenu, nous avons approché l’AVACAH et Pro Infirmis. L’AVACAH (Association Vaudoise pour la Construction Adaptée aux personnes Handicapés) a ainsi validé les plans du musée rénové, tandis que Pro Infirmis a apporté son expertise et nous a confirmé que nous allions dans la bonne direction ». Bien entendu, forom écoute a également joué un rôle important dans la question plus spécifique du handicap auditif, en testant sur place les diverses installations destinées au public malentendant. « Forom écoute nous a permis de bien vérifier que tout fonctionnait correctement » résume Anne-Gaëlle Lardeau. « Mais ses experts ont fait plus, puisqu’ils ont également attiré notre attention sur ce qui manquait. Cela paraît incroyable, mais nous n’avions pas pensé à équiper notre guichet d’accueil d’une boucle magnétique. C’était indispensable et c’est désormais chose faite ». Et le résultat est tout simplement époustouflant, car le musée a fait les choses en grand, sans faire pour autant le choix de la facilité. Car bien évidemment, le plus simple aurait été d’inclure une boucle magnétique au sol dans l’ensemble de l’institution. Une option qui a été écartée pour des raisons de confidentialité. « Le Musée abrite des réunions qui traitent de questions très confidentielles, comme par exemple l’attribution des Jeux Olympiques, rappelle la responsable Médiation. Autant dire que nous ne pouvions pas prendre le risque d’un système qui puisse être détourné ! » Pas de boucle magnétique au sol donc, mais à la place une impressionnante batterie de dispositifs pour les malentendants. En plus de la boucle magnétique du guichet d’accueil, des boucles magnétiques ont été intégrées à chaque étape de l’exposition permanente sur toutes les sources diffusant des contenus sonores, soit une bonne cinquantaine de bornes, toutes marquées par le célèbre pictogramme d’accessibilité pour les malentendants. Pour peu que son appareil auditif soit commuté en position T, le malentendant a ainsi directement accès, et sans interférences, aux informations dont tous les visiteurs disposent. Audio-guides Et ce n’est pas tout : pour ceux qui le souhaitent, dès le guichet d’accueil, sont également disponibles une cinquantaine d’audio-guides équipés chacun d’une mini-boucle magnétique. Le visiteur pourra ainsi bénéficier d’une visite guidée en 6 langues, qui lui permettra de découvrir à son rythme, et avec toutes les explications souhaitables, la totalité de l’exposition. « C’est le système le plus discret qu’on ait trouvé, se réjouit Anne-Gaëlle Lardeau. Et c’est vraiment ce que l’on voulait ». Une prestation d’autant plus appréciable que l’audio-guide et sa boucle sont gratuitement mis à disposition du visiteur malentendant. Enfin, et ce fut le résultat d’une initiative de forom écoute, le musée vient de faire l’acquisition d’une valise MAMSO, destinée à permettre, lors d’événements organisés par le musée, l’accès aux malentendants à certains lieux spécifiques, comme l’espace éducatif réservé aux enfants, ou encore l’auditorium. Une démarche qui a d’ailleurs donné quelques idées à Anne-Gaëlle Lardeau : « Lorsque le Musée reçoit de nombreux visiteurs, l’environnement est plutôt bruyant, remarque-t-elle. Nous étudions donc la possibilité d’étendre l’utilisation du Mamso à un public normo-entendant lors de certaines visitées guidées, ceci afin d’éviter à nos guides de se fatiguer la voix. Comme quoi, nous avons beaucoup appris avec cette démarche ». « Beaucoup appris ». Tel est en effet le principal enseignement qu’a tiré la responsable Médiation de cette aventure. « A vrai dire, la vraie question pour nous n’a pas été celle du coût de ces aménagements destinés aux malentendants, qui dans leur grande majorité a été d’emblée intégré dans le coût global de la rénovation du Musée Olympique. Le plus gros du travail a plutôt été d’aller collecter l’information pour savoir ce qu’il fallait faire, et comment il fallait le faire. Forts de cette expérience acquise, nous espérons bien pouvoir désormais étendre cette prestation aux expositions temporaires ». Rens. www.olympic.org/fr/musee . A noter également que le Cinéma Arena du Centre commercial de la Praille à Carouge vient d’équiper 8 de ses 9 salles de boucles magnétiques. La salle n°1 devrait être équipée début 2015. ChA SUIVANT PRECEDENT

  • Un air de printemps | FoRom Ecoute

    Retour au Magazine Un air de printemps 26 mars 2020 Publié le : En ces temps difficiles, il est bon de parler de choses positives. Ainsi, voici le bref récit d’une très belle soirée et d’une journée magnifique avec un temps printanier vécues par forom écoute. Avec en prime, des pâtisseries dont on se souviendra ! Jusqu’en février dernier, c’était calme, serein. L’heure était encore à la joie et au partage, comme lorsque quelques membres de l’équipe de forom écoute ont participé au Carnaval de Chalais, le week-end du 21 au 23 février dernier, avec pour thème « Alice au pays des merveilles ». Michèle Bruttin responsable à forom écoute a été cordialement invitée aurepas de soutien le samedi soir. Elle a organisé et tenu un stand le dimanche après-midi avec la vente de pâtisseries maison préparées par son amie Jacqueline Chollet de Vernayaz, sans oublier la maman de Bastien, ainsi que les bonbons et pop corn par Karin Tenthorey, collaboratrice à forom écoute. Ces deux activités festives ont suffi à ce que les journées se déroulent dans une ambiance solidaire. Tradition À cette occasion, les intervenants se sont rencontrés pour préparer la présentation des activités de forom écoute sur écran géant devant environ 190 personnes. Un flyer de forom écoute et un stylo ont été remis à chaque participant. Le Carnaval de Chalais invite chaque année une association à but non lucratif pour se faire connaître et participer financièrement à l’aide d’un chèque, dont la valeur a cette fois atteint les 800 CHF. C’est à l’initiative de Bastien Perruchoud, membre du Comité du Carnaval de Chalais et de la Commission Jeunesse de forom écoute, que notre fondation a été approchée. Le calendrier a été festif, voyant se précipiter sur les bonnes pâtisseries avant, pendant et après le défilé multitude d’enfants accompagnés de leurs familles, permettant la réalisation d’une recette de vente s’élevant à environ 750 CHF, également pour forom écoute. La fondation remercie le comité de Chalais, Bastien Perruchoud, et Michèle Bruttin qui, pour sa part, adresse ses remerciements à sa collègue Karine Tenthorey et à son amie Jacqueline. À refaire ! SUIVANT PRECEDENT

  • Vaud: Un club au tribunal pour bruit excessif | FoRom Ecoute

    Retour au Magazine Vaud: Un club au tribunal pour bruit excessif 9 mars 2014 Publié le : A Lausanne, la prévention du bruit est au cœur d’une affaire qui a fini devant les tribunaux. Accusés d’avoir dépassé la norme légale de 100 décibels au cours d’une soirée de concert, les Docks, célèbre club lausannois, opposent les enregistrements de leur propre appareil, qui eux, ne révèlent aucune infraction. La directrice de l’institution est prête à aller jusqu’au Tribunal fédéral pour prouver sa bonne foi. « Dans les yeux, je la conteste ! » Cette célèbre phrase du président français François Mitterrand, Laurence Vinclair, directrice du club lausannois les Docks, pourrait tout à fait se l’approprier, tant elle résume bien sa prise de position. Sauf qu’il ne s’agit pas d’une quelconque sentence à opposer à un adversaire politique, mais bel et bien de contester une amende, plutôt salée, de 600 francs. « Je conteste cette amende parce que nous sommes sûrs d’avoir fait juste, lance-t-elle. Nous avons même la preuve que nous avons fait juste, mais on ne veut pas nous donner raison ! » Les faits remontent au mois de mars 2013. Le 21 plus exactement. Ce soir-là, est donnée aux Docks une soirée M4Music, lieu de rencontre de la scène pop suisse et incontournable rendez-vous pour tout fan de musique. Discrètement vers 23 heures, se glisse dans la salle un représentant de la police en civil. Sa mission ? Relever l’intensité des décibels enregistrés, afin de veiller à ce que les normes en matière de bruit soient respectées. Résultats non concordants Au bout d’une heure, le résultat est clair: une moyenne de 105 décibels sur une heure, alors que la limite légale est de 100 décibels. « J’ai l’habitude des concerts et j’ai tout de suite su que ce n’était pas possible, argumente Laurence Vinclair. 105 décibels, cela aurait été tout simplement insupportable pour le public ! Et je ne suis pas la seule à le dire, tout le monde peut le confirmer ! » Afin d’en avoir le cœur net, la directrice décide toutefois de comparer les enregistrements de la police, avec celui obtenu à partir de l’appareil « officiel » que tout club se doit d’avoir. Et là, le résultat est tout à fait différent, évalué à 100 décibels, soit dans la limite légale, un chiffre d’autant plus difficilement contestable, que le sonomètre du club a été vérifié le lendemain même, avec pour résultat… un calibrage tout à fait normal. « Notre brigade utilise des appareils étalonnés et contrôlés tous les deux ans par l’Institut fédéral de métrologie (METAS), à Berne, explique de son côté Sébastien Jost, porte-parole de la police lausannoise. Ce qui n’est pas forcément le cas des appareils utilisés par les établissements publics et ce qui peut expliquer les variations observées ». Un constat qui n’a pas empêché Laurence Vinclair de faire opposition. L’affaire se poursuit dans un premier temps auprès du préfet qui, c’est le cas de le dire, ne veut rien entendre. Le dossier est alors transmis au Tribunal de police de Lausanne en décembre dernier et le verdict, tombé en janvier, confirme l’amende de 600 francs. Vers le Tribunal fédéral « Il est arrivé qu’une fois nous ayons dépassé les normes et nous avions eu une amende que nous avons réglée sans discuter car nous étions en tort. Mais dans ce cas-ci, ce qui me dérange, c’est que nous avons fait le nécessaire, nous nous sommes équipés des instruments de mesure requis qui nous ont permis de prouver notre bonne foi, et personne n’en tient compte. A quoi bon s’équiper alors ? Notre salle appartient à la ville de Lausanne qui en outre nous subventionne. Croyez-vous que nous ayons un quelconque intérêt à faire n’importe quoi ? » Et de mettre également en avant le comportement responsable de son club en matière de prévention, puisque les Docks veillent non seulement à afficher dans leurs locaux des messages de sensibilisation, mais distribuent également volontiers des protections auditives. L’affaire ne va donc pas en rester là, et les Docks ont déjà fait appel de la décision du tribunal. « J’ai le soutien de tous les autres clubs, avance Laurence Vinclair, et c’est là une question de principe, car nous voulons vraiment montrer que nous avons à cœur de faire les choses comme il faut ! Nous irons donc jusqu’au Tribunal fédéral si nécessaire ! » [zone]Des normes claires En Suisse, les normes en matière de bruit sont fixées, entre autres par l’Ordonnance sur la protection contre les nuisances sonores et les rayons laser, dite « Son et laser », du 28 février 2007 et qui précise dans son article 9: « Quiconque organise des manifestations d’une durée maximale de trois heures et dont le niveau sonore par heure se situe entre 96 dB(A) et 100 dB(A) doit faire en sorte que les émissions sonores soient limitées pour que les immissions ne dépassent pas le niveau sonore par heure de 100 dB(A) »[/zone] [zone]100 ou 105 décibels ? L’échelle du bruit s’étend de 0 dB (seuil d’audibilité) à 130 dB (seuil de la douleur). La plupart des sons de la vie courante sont compris entre 30 et 90 décibels. On trouve des niveaux supérieurs à 90 dB essentiellement dans la vie professionnelle (industrie, armée, artisanat…) et dans certaines activités de loisirs (chasse, musique, sports mécaniques). L'échelle des décibels est une échelle logarithmique. Ainsi, 3 décibels supplémentaires correspondent à un doublement du niveau sonore, et 10 décibels de plus multiplient celui-ci par 10. En clair, un son de 105 décibels est presque quatre fois (!) plus fort qu’un son de 100 décibels.[/zone] SUIVANT PRECEDENT

  • Il y a 40 ans : la première implantation cochléaire | FoRom Ecoute

    Retour au Magazine Il y a 40 ans : la première implantation cochléaire 25 novembre 2016 Publié le : Le 22 septembre 1976, il y a quarante ans, le professeur Claude-Henri Chouard, assisté du professeur Bernard Meyer, réalisait en France la première implantation cochléaire multicanaux. Cette opération a été rendue possible grâce à la mise au point de l'implant, entre 1973 et 1976, par le Pr Chouard et le Pr Patrick Mac Leod, en collaboration avec la société Bertin. Les brevets de leurs inventions ont été déposés en 1975 et 1978. Les principes posés par cette équipe dans les années 1970 sont aujourd’hui toujours utilisés, non seulement par tous les fabricants d’implants cochléaires ou du tronc cérébral, mais également pour les appareils implantés d’électrostimulation biologique multicanaux. (Source : www.edp-audio.fr) SUIVANT PRECEDENT

  • Genève va produire massivement des masques transparents | FoRom Ecoute

    Retour au Magazine Genève va produire massivement des masques transparents 11 février 2021 Publié le : Dès 2021, le canton de Genève sera le théâtre d’une production à grande échelle de masques chirurgicaux transparents. Un protocole d’accord a en effet été signé le mardi 22 décembre dernier entre des représentants de l'entrepreneuriat et de la recherche scientifique romande, du secteur industriel genevois et des infrastructures hospitalières du canton. Bonne nouvelle pour les malentendants, profondément perturbés par la généralisation du port des masques chirurgicaux en raison de l’épidémie de coronavirus. D’ici l’été 2021 en effet, d’importantes quantités de masques chirurgicaux transparents seront produites sur le territoire genevois et immédiatement disponibles pour le grand public. « En tant que grands consommateurs de masques chirurgicaux, nous exprimons un fort besoin de mesures de protection améliorées sur le plan du contact humain et des relations interpersonnelles davantage adaptées notamment aux soins pédiatriques et à la patientèle souffrant de surdité », observent Bertrand Levrat directeur général des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) et Ricardo Avvenenti, directeur de la centrale d'achats et d’ingénierie biomédicale Vaud-Genève. Les deux institutions sont en effet signataires d’un protocole d’accord conclu le 22 décembre dernier et qui vise à mettre en place une production massive de masques chirurgicaux transparents dans le canton de Genève. Le Canton, l'entreprise genevoise Jean Gallay, m3 Groupe, et la start-up HMCARE détentrice de la propriété intellectuelle liée au tissu transparent qui permettra de fabriquer le masque, sont les autres cosignataires de ce « Memorandum of understanding », destiné à donner un coup de fouet à un projet vieux de cinq ans et rendu encore plus pressant par la survenue de la pandémie de coronavirus en mars 2020. Débuts il y a 5 ans Le concept a en effet initialement été développé il y a plusieurs années par une conteuse active dans le domaine de l'oncologie pédiatrique, pour répondre à la demande de personnes souhaitant maintenir un contact visuel plus satisfaisant avec des enfants malades. Indépendamment de la pandémie du coronavirus, la demande pour des masques chirurgicaux transparents n'a depuis cessé de croître. Le personnel de santé ou les proche-aidants qui s'occupent de personnes âgées ou atteintes de démence, celles en relation avec des personnes vivant avec un handicap auditif, mais aussi les professionnels de l'industrie des services et de l'événementiel, ont tous fait état d'un intérêt grandissant pour cette nouvelle génération de masques. Aujourd’hui, l'objectif de cette stratégie de rapprochement entre les différents signataires du protocole d’accord est de faire en sorte qu'une innovation majeure sur le plan mondial, permettant de se protéger notamment du coronavirus tout en laissant apparaître ses émotions et les expressions de son visage, puisse rapidement voir le jour sur le territoire suisse. « La signature de ce Memorandum of understanding marque le début d'une aventure sanitaire et économique, avec pour perspective la création de nombreux emplois à Genève et la garantie d'un approvisionnement local en masques de nouvelle génération. C'est une excellente nouvelle dans la période morose que nous traversons », se réjouit Nathalie Fontanet, conseillère d'Etat genevoise chargée du département des finances et des ressources humaines, ainsi que du développement économique. Le plus vite possible au prix le plus bas « Notre ambition est (désormais) de proposer des masques le plus vite possible et au prix le plus bas, dans l'espoir que ce produit inédit devienne un nouveau standard mondial sur le plan sanitaire », concluent les chercheurs de l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) à l'origine de l'innovation, Thierry Pelet et Sacha Sidjanski, respectivement directeur général et co-fondateur de la société en démarrage HMCARE. Pour l’heure, les dispositifs de commercialisation et de diffusion ne sont pas encore précisés. SUIVANT PRECEDENT

  • Y a-t-il un lien entre déficience auditive et performances sportives ? | FoRom Ecoute

    Retour au Magazine Y a-t-il un lien entre déficience auditive et performances sportives ? 10 décembre 2021 Publié le : Une étude américaine met en évidence une diminution des performances physiques chez les malentendants. En cause, l’isolement et la dépression auxquels ceux-ci sont plus fréquemment sujets. Le résultat peut paraître surprenant, mais il éclaire d’un jour nouveau la condition de malentendant. Une étude américaine, intitulée « Association of Age-Related Hearing Impairment with Physical Functioning Among Community-Dwelling Older Adults in the US », portant sur 9 années entre 2011 et 2019 et comprenant près de 3000 participants, s’est penchée sur les éventuels liens entre déficience auditive et… endurance physique. Probabilité plus élevée A noter que les données de cette étude ont été ajustées en fonction des facteurs sociodémographiques et des antécédents médicaux des participants et que les seuils d'audition (par tranches de 10 dB) ont été évalués par audiométrie tonale pure et classés en audition normale ou en déficience auditive légère, modérée ou sévère. Publiée cet été dans la célèbre revue JAMA Network Open , cette étude est arrivée à un constat qui peut à première vue paraître surprenant : la déficience auditive est associée à de moins bonnes performances physiques et à un déclin plus rapide de la fonction physique, notamment une diminution de l'endurance à la marche. Plus précisément, l'étude a révélé que la déficience auditive était associée à une probabilité plus élevée de faibles scores de performance physique et que les participants ayant une déficience auditive présentaient des baisses plus rapides des scores physiques par rapport à ceux ayant une audition normale. Isolement social Pour les auteurs de la recherche, l’association entre déficience auditive et performances physiques plus réduites serait vraisemblablement le résultat d'un « isolement social, d'une dépression ou d'un environnement physique médiocre », ces paramètres affectant plus fréquemment les malentendants étant à leur tour à l’origine d’une diminution de l'activité physique. Reste une question, pour l’heure laissée en suspens par les chercheurs et renvoyée à des études ultérieures : une prise en charge adéquate et précoce de la déficience auditive serait-elle à même de retarder le déclin observé dans la baisse des performances physiques ? SUIVANT PRECEDENT

  • « On est fait pour s’entendre », une délicieuse comédie inspirante sur le thème de la perte auditive | FoRom Ecoute

    Retour au Magazine « On est fait pour s’entendre », une délicieuse comédie inspirante sur le thème de la perte auditive 2 novembre 2021 Publié le : Sortie cinéma : « On est fait pour s’entendre » raconte avec tendresse et humour les difficultés de la condition de malentendant. Et pour cause : son réalisateur et acteur principal Pascal Elbé souffre lui-même de déficience auditive. Sortie en salles le 17 novembre et en avant-première le 12 à Genève et le 17 à Yverdon. C’est un film tendre drôle et délicat comme seuls les Français savent en faire. Un film bourré de quiproquos d’humour et bien sûr d’amour. Antoine est professeur d’histoire et un tantinet gaffeur. Un beau métier certes mais qui devient de plus en plus difficile à exercer lorsqu’il se rend compte que peu à peu il perd son audition. Alors évidemment, ses relations avec ses élèves deviennent plutôt compliquées. Sans compter Claire sa jolie voisine de palier, veuve, déjantée et à la limite de la névrose, qui ne supporte pas un bruit et avec laquelle les choses semblent bien mal parties. Adaptation et acceptation Parce que c’est un fait : Antoine a mal à son audition et il n’accepte pas de la perdre, d’autant plus qu’il découvre peu à peu le côté infantilisant de la condition de malentendant. Quand après avoir fait longtemps « comme si », il finit par se résoudre – enfin – à se faire appareiller, commence un long processus d’adaptation que tous les malentendants connaissent bien : amplifiés, tous les bruits l’agressent : le tic-tac de l’horloge, les bruits de pas, le pigeon qui roucoule, le bruit de la pluie, tout l’insupporte… C’est qu’il les déteste ces appareils qui coûtent si cher, mais il les déteste aussi d’en avoir autant besoin : « C’est un enfer s’écrie-t-il dans le film, mais si je ne les mets pas, c’est le monde du silence. Et entre l’enfer et le silence je préfère encore l’enfer ». Heureusement dans l’enfer des appareils, il finira – évidemment, romance oblige -par trouver l’amour grâce à l’entremise de la petite fille de Claire, elle-même muette et pourtant tellement capable de comprendre ceux qui n’entendent pas… « Il y avait d’abord l’envie, après être passé par le drame et le polar, de renouer avec mes premiers amours et d’écrire une comédie… » lance l’acteur Pascal Elbé, lui-même malentendant et qui joue avec brio le rôle d’Antoine. « Le sujet ? Ce sont mes enfants qui m’ont dit qu’il était sous mon nez : la malentendance, ma malentendance. Je n’avais jamais pensé qu’un élément de ma vie pourrait un jour donner un film. J’ai été d’abord hésitant. C’est la lecture du livre de David Lodge – La vie en sourdine – qui a fini par me convaincre que cela avait du sens. Toute la gageure consistait à trouver une histoire qui ne conduise pas à ne faire qu’un état des lieux clinique de la vie d’un malentendant ». Malentendus Et d’ajouter : « au début, le film s’appelait « Les malentendus ». Ce handicap est très ingrat parce que c’est agaçant de faire en permanence répéter à son interlocuteur ce qu’il vient de dire. Donc, vient le moment où l’on en a marre de demander et où l’on baisse les bras. On fait alors semblant de comprendre ce qui se passe. Il faut donner le change. Ou pas: on décide de ne plus participer. On s’exclut. Et parfois, on passe pour un con ». « On est fait pour s’entendre », un film de et avec Pascal Elbé, Sandrine Kimberlain. Sortie en avant-première à Genève le 12 novembre à 18h15 au cinéma Cinélux (Boulevard de Saint-Georges 8, Genève) et le 17 novembre à 18h30 au Cinéma Bel-Air d’Yverdon. (Pl. Bel-Air 6). A Genève et Yverdon, l’avant-première sera suivie d’un débat public. Sortie en salles le 17 novembre. SUIVANT PRECEDENT

  • Révision de l’AI: un optimisme prudent | FoRom Ecoute

    Retour au Magazine Révision de l’AI: un optimisme prudent 15 janvier 2013 Publié le : Parfois, il arrive que la politique réserve de divines surprises. Parti sur une orientation très préjudiciable aux personnes handicapées, le projet de révision 6b de l’AI a finalement fait l’objet d’une inflexion encourageante au Conseil national en décembre dernier. Sauf que rien n’est joué, et les organisations pour personnes handicapées doivent maintenir la pression. Il y a encore six mois, l’inquiétude était perceptible. Aujourd’hui règne, pour reprendre les termes du communiqué de la DOK, la Conférence des organisations faîtières de l'aide privée aux personnes handicapées, « un optimisme prudent ». Il faut dire que l’inquiétude des dernières semaines se justifiait amplement. La réforme 6b de l’AI, dans les orientations proposées par le Conseil fédéral, ne promettait rien de bon aux personnes handicapées, dont les droits acquis étaient clairement remis en question (lire le numéro 59 du magazine aux écoutes ). Depuis quelques semaines cependant, les événements ont pris un tour plus favorable. Le premier signal positif est venu du nouveau Conseiller fédéral en charge du dossier, le socialiste Alain Berset qui, dans une interview donnée le 11 novembre dernier au Matin Dimanche, annonçait renoncer aux coupes prévues, dans les rentes pour enfants de personnes handicapées, estimant qu’il était « inutile de tirer trop fort sur la corde ». Fort heureusement, la « corde » vient même d’obtenir un peu de lest supplémentaire, avec les dernières décisions prises en décembre dernier par le Conseil national. La chambre basse du parlement fait mieux que renoncer à diminuer les rentes pour enfants, puisqu’elle abandonne également l’idée de durcir l’accès à la rente, ainsi que le projet de limiter les frais de voyage pour personnes handicapées. Eviter le pire Et il y a encore mieux, puisque le Conseil national, sur proposition du PDC Christian Lohr, épargne les personnes dont le degré d’invalidité dépasse les 70%, qui devraient désormais avoir droit à une rente complète. « Tous ces changements sont une belle surprise, même si le système tel qu’il se profile, est loin d’être parfait, résume Mélanie Sauvain, membre du comité de l’association « Non au démantèlement de l’AI ». Avec la proposition Lohr, on a au moins évité les pires cas de rigueur pour les personnes les plus handicapées. Et puis, c’est la philosophie même du projet qui a pris une meilleure direction. Désormais, la révision 6b vise la neutralité des coûts, plutôt que des économies à tout prix, et c’est déjà ça ». De nombreux facteurs, rationnels et moins rationnels, concourent à expliquer ce changement d’orientation, alors qu’il y a quelques mois encore, c’était bel et bien un objectif « d’économies à la hache » qui était dans le viseur des autorités politiques. Il y a bien sûr, l’arrivée à la tête du Département fédéral de l’intérieur, d’un Conseiller fédéral socialiste, Alain Berset pour lequel il aurait été politiquement difficilement défendable de maintenir le dossier dans l’état où l’avait laissé son prédécesseur Didier Burkhalter, désormais aux affaires étrangères. Chiffres noirs Il y a aussi les chiffres de l’AI qui se sont considérablement améliorés, fruit, comme l’avaient déjà souligné avec véhémence les associations pour personnes handicapées, des précédentes réformes. Désormais, l’assurance invalidité affiche près d’un demi-milliard (!) de francs de bénéfices, alors que le nombre de nouvelles rentes a été divisé par deux en moins de 10 ans. Des résultats qui ne rendent donc ni urgent, ni même indispensable, un nouveau tour de vis dans la législation en vigueur. Troisième élément, méconnu mais qui a dû jouer un rôle certain: le poids des cantons qui ont fait, discrètement mais efficacement connaître leur désapprobation face aux orientations précédentes. Et pour cause: comme nous l’avions écrit dans une précédente édition, ce sont eux qui auraient tout simplement dû passer à la caisse pour permettre aux personnes lâchées par l’AI d’échapper à l’indigence. « C’est certain, reconnaît ainsi mezza vocce un responsable cantonal romand en charge des affaires sociales. Si la réforme était passée en l’état, elle se serait soldée par un report de charges sur les cantons. A se demander d’ailleurs à quoi servait encore une assurance fédérale, censée incarner une certaine solidarité nationale ! » Mobilisation Et puis enfin, il y a incontestablement la mobilisation des personnes handicapées, représentées par l’association « Non au démantèlement de l’AI ». Celle-ci fédère, et c’est une grande première, une cinquantaine d’organisations d’aide et de soutien aux personnes handicapées, et forom écoute en fait partie en tant que membre de soutien. « Le fait que nous ayons pu nous unir et prendre position d’une seule voix est incontestablement un gage de crédibilité et nous a donné un poids que nous n’avions pas, observe Mélanie Sauvain. Sans compter la menace de référendum qui se profilait. C’est donc bien la preuve que la mobilisation compte ! » Le dernier élément qui a fait pencher la balance est à la fois politique, symbolique et fortement émotionnel. Né sans bras et avec des jambes malformées, le Conseiller national thurgovien Christian Lohr qui s’est longuement exprimé devant les parlementaires, est lui-même handicapé. « C’est clair, ma présence a dû jouer un rôle pour convaincre les autres parlementaires, explique-t-il, car quand je me suis exprimé, j’ai senti une réelle émotion. Mais il n’y avait pas que de l’émotionnel, j’ai également développé des arguments rationnels, qu’il s’agisse des finances ou du vécu des personnes handicapées. Expliquer qu’il n’était pas possible d’accepter une réduction des prestations pour les handicapés les plus graves n’est pas qu’un succès pour moi, ou pour les personnes handicapées. C’est important pour la Suisse et pour l’ensemble de la société ! » Un essai à confirmer Reste que les derniers développements ne représentent qu’une étape intermédiaire dans le processus législatif, et l’affaire est loin d’être définitivement gagnée. En mars prochain, après les travaux en commissions, c’est le Conseil des Etats qui devra statuer sur les dernières propositions. « Tout encore ouvert, le combat n’est pas terminé et le changement de direction amorcé doit être confirmé, avertit Mélanie Sauvain, membre du comité de l’association « Non au démantèlement de l’AI ». Des rebondissements sont toujours possibles et il est vraiment important que notre détermination et notre mobilisation demeurent intactes ! » ChA SUIVANT PRECEDENT

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