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  • Pour les malentendants âgés, la numérisation de l’AI complique les démarches | FoRom Ecoute

    Retour au Magazine Pour les malentendants âgés, la numérisation de l’AI complique les démarches 23 mars 2022 Publié le : Pour bien des malentendants âgés, la numérisation des démarches administratives représente un véritable chemin de croix. Dernier exemple en date : le formulaire 300.001 appelé « Facture pour appareillage auditif » qui n’est plus envoyé aux assurés sous son format papier. Comme chacun le sait, tout malentendant a droit à un remboursement forfaitaire de son appareillage auditif (850 francs pour une oreille, 1600 francs pour deux oreilles ». Jusqu’au 1er janvier 2021, les patients recevaient par courrier postal une confirmation écrite de prise en charge financière de leur appareil auditif, accompagnée d’un formulaire. Afin de percevoir le remboursement, il suffisait de le remplir et de le retourner par la poste à l’office AI de leur lieu de résidence, accompagné des factures justificatives. Seulement voilà : depuis un peu plus d’une année donc, plus aucun formulaire « papier » n’accompagne le courrier de décision de remboursement envoyé par l’AI. Ce formulaire doit désormais être téléchargé en ligne par le malentendant qui devra l’imprimer pour le renvoyer. Selon nos recherches sur internet, tous les offices AI ont désormais recours à ce procédé, qui pour les malentendants les plus âgés, représente ainsi une difficulté supplémentaire dans le processus de remboursement de leurs appareils auditifs. Désarroi « Certains patients nous ont fait part de leur profond désarroi face à cette nouvelle situation, ajoute un audioprothésiste indépendant établi de longue date dans le canton de Vaud. Désormais pour leur rendre service, je leur imprime moi-même le formulaire et le leur donne en même temps que leur appareil auditif ». « Mon papa est malentendant et âgé de 90 ans, témoigne une Neuchâteloise. Avant, il remplissait à la main le formulaire qu’il recevait et le renvoyait, en toute autonomie. Désormais il a obligatoirement besoin de moi pour le lui imprimer auparavant, ce n’est vraiment pas génial ! » Et d’ajouter : « Ma crainte, c’est qu’un jour on doive nous obliger à renvoyer le tout par voie électronique, et dans ce cas les plus âgés seront encore plus prétérités ». « Pour répondre aux besoins actuels, les offices AI proposent de plus en plus la voie numérique pour l'échange en complément de la voie analogique , explique Elisabeth Hostettler, porte-parole de l’Office fédéral des assurances sociales (OFAS). Les assurés pour lesquels la communication électronique est difficile ou impossible continueront, à notre connaissance de l'OFAS, à être servis par voie analogique s'ils le souhaitent ». Deux possibilités… Bien que disposant d'une liberté d'organisation et d'instruction, la plupart des offices AI romands nous ont confirmé que désormais leurs formulaires n’étaient malheureusement plus disponibles que par voie de téléchargement numérique. Le renvoi du document dûment repli reste en revanche souvent possible par voie postale. « Même si nous mettons en avant les démarches digitales, nous sommes bien conscients que tout le monde n’est pas au fait des possibilités digitales, rassure Jean-David Curchod, responsable de la communication de l’Office cantonal des assurances sociales de Genève. Mais nous offrons les deux possibilités à nos assurés, qui peuvent envoyer leurs documents par leur compte e-démarches, mais aussi par la poste ». SUIVANT PRECEDENT

  • A la découverte de l’héritage maya | FoRom Ecoute

    Retour au Magazine A la découverte de l’héritage maya 9 novembre 2013 Publié le : Deux semaines de rêve dans la région du Yucatan, au Mexique. C’est le bonheur qu’a connu l’été dernier Solène Perruchoud, une jeune malentendante, étudiante en psychologie. Pour cette valaisanne, habituée des longs périples, ce voyage à l’autre bout du monde a rimé avec des découvertes inoubliables: celle d’une région d’une richesse patrimoniale hors du commun, et celle d’un peuple à la gentillesse et à la chaleur incomparables. De la couleur, des contrastes, de la gentillesse et… des paysages et des monuments d’une beauté à couper le souffle. Souvent connu pour sa triste actualité criminelle, le Mexique est en réalité une destination touristique de premier plan. Solène Perruchoud, jeune valaisanne malentendante, étudiante en psychologie à l’Université de Fribourg, s’y est rendue cet été avec ses parents. Et le verdict est sans appel: elle y retournera à la première occasion. A l’origine de ce voyage inoubliable: l’esprit baroudeur de Solène et de sa mère, qui ont eu raison des réticences du papa, pas forcément emballé à l’idée d’aller aussi loin. « Nous aimons les destinations exotiques, raconte Solène. Et là, on voulait quelque chose de nouveau. Un ami qui y avait été nous a recommandé le Mexique. Alors on s’est dit: pourquoi pas ? En plus, curieuse coïncidence, juste avant notre départ, nous sommes tombés à la télé sur trois reportages consacrés au Mexique ! » Voilà donc notre famille qui s’envole à la fin du mois de juillet dernier pour deux semaines de vacances au Yucatan, une région du sud-est du pays connue pour sa richesse archéologique et la douceur de son climat. En bons globe-trotters habitués aux déambulations lointaines, nos voyageurs ont scindé leur séjour en deux parties: la première consacrée à la découverte, tandis que la seconde a été dévolue au farniente balnéaire. Temples extraordinaires Et en matière de découvertes, le moins que l’on puisse dire, c’est que nos voyageurs n’ont pas été déçus. Accompagnés par un guide-chauffeur francophone, ils ont ainsi pu aller à la rencontre de l’incroyable patrimoine de la région, héritage de la civilisation maya. « Nous avons trouvé des temples extraordinaires, s’enthousiasme Solène. Le site de Chichén Itzá, une ancienne ville maya située entre Valladolid et Mérida, le temple d’Uxmal avec son immense pyramide, etc. J’ai été frappée par la beauté des sites et la richesse de cette civilisation, que j’ai vraiment découverte au cours de ce voyage ! » Autre découverte surprenante mais typique de la région: les cénotes, ces puits naturels de plusieurs dizaines de mètres de profondeur, reliés entre eux par des canaux souterrains et qui, remplis d’eau douce, peuvent accueillir les baigneurs. « Ce sont des lieux où les Mayas s’adonnaient à des sacrifices rituels, raconte Solène. Il y en a un peu partout, et s’y baigner est une expérience unique, qui relève même un peu du mystique. » Architecture coloniale Mais le Mexique ne se limite pas aux merveilles patrimoniales de l’héritage maya. Nos voyageurs ont également pu profiter de l’hospitalité des haciendas, ces immenses exploitations agricoles perdues au cœur des forêts mexicaines reconverties aujourd’hui en lieux d’habitation touristique, et faire la connaissance de la ville coloniale de Campeche, avec ces typiques bâtiments à l’espagnole, si hauts en couleurs. Et puis, il y a aussi la beauté des paysages, la nature étant là-bas riche, exubérante et incroyablement contrastée. Un peu à l’image des habitants, particulièrement chaleureux. « Ce que je retiens également de ce voyage, s’enflamme encore Solène, c’est vraiment la gentillesse et l’hospitalité des Mexicains. Partout, on est accueilli avec le sourire, ils sont chaleureux, accueillants, drôles et curieux de tout. J’ai pu beaucoup échanger avec eux en anglais, et ils sont aussi très avides d’en apprendre plus sur nous en Europe ! » Temps suspendu Après la découverte touristique, et après une bonne et rude semaine de déambulations au cœur de la forêt et des sites archéologiques mexicains, vient ensuite le temps du repos. Cap donc sur la ville balnéaire de Tulum, également dotée d’une richesse patrimoniale et architecturale hors du commun, mais qui, située au bord de la mer des Caraïbes, offre aussi des plages d’une beauté à couper le souffle. « Avec les petites maisonnettes de l’hôtel posées sur le sable blanc, l’eau turquoise, le ciel bleu et les palmiers d’un vert sidérant, l’endroit est tout simplement paradisiaque, il n’y a vraiment pas d’autre mot, s’extasie Solène. La température de l’eau y est exquise, et la plage qui s’étend sur des kilomètres offre des occasions de promenades inoubliables. Une fois, on a même réglé notre réveil à 5 heures du matin, uniquement pour pouvoir déguster le lever du soleil. Un instant magique et vraiment unique où le temps est suspendu ! » Petit clin d’œil de la vie: Solène profite du séjour pour s’éclipser une journée afin de rejoindre, à 40 minutes de bus de Tulum, un collègue, étudiant comme elle à l’Université de Fribourg, et lui-même en vacances juste à côté à la Playa del Carmen. « J’ai laissé mes parents en amoureux une journée, et j’ai pris un bus collectif pour y aller, raconte Solène. C’était un peu épique car le minibus était bondé, je pouvais à peine respirer, le chauffeur s’arrêtait partout, mais c’était tellement génial et incroyable de retrouver un copain de fac à l’autre bout du monde ! On a passé une journée extraordinaire à visiter les lieux, faire la fête entre jeunes ! » Après deux semaines hors du temps, vient ensuite le moment du retour en Suisse, le cœur plein de souvenirs, et l’appareil photo plein d’extraordinaires clichés. « J’ai vraiment adoré ce pays et j’y retournerai un jour ou l’autre, conclut Solène. La chaleur de ses habitants, sa richesse culturelle, la beauté de ses paysages et de ses plages, tout ça est à mille lieues des clichés que l’on a sur la violence et la drogue. Le Yucatan est très préservé et franchement, j’y vivrais bien quelque mois ! » ChA SUIVANT PRECEDENT

  • « Je suis malentendant », c’est un atout ! | FoRom Ecoute

    Retour au Magazine « Je suis malentendant », c’est un atout ! 13 janvier 2020 Publié le : Le blog « Je suis malentendant » créé en 2014, dédié à des personnes appareillées, aborde la vie de malentendant avec humour et positivisme. Rencontre avec la fondatrice Angélique Cadic. Angélique Cadic est rédactrice web dans le but de partager sa vision positive du handicap auditif. Malentendante et appareillée en intra auriculaire dans les deux oreilles depuis 1998, cette française de 39 ans, vivant à Lorient en Bretagne, a travaillé comme assistante audioprothésiste durant dix années, avant de lancer son blog. Depuis 2014, ce dernier évoque la vie quotidienne des malentendants, propose des conseils et de l’actualité sur l’audition. Vécu La sœur aînée d’Angélique est malentendante et appareillée depuis l’enfance. Si l’audition d’Angélique est régulièrement contrôlée depuis qu’elle est toute jeune, les premiers signes de perte auditive apparaissent à l’âge de douze ans. A dix-huit, elle est appareillée et se rend réellement compte de l’impact de son handicap dans le cadre d’un cours, dont elle ne comprend pas grand-chose ; ce constat est révélateur. « Je choisis alors de travailler dans le domaine de l’audition. Durant mon travail en tant qu’assistante audioprothésiste, les clients appréciaient que j’évoque mon histoire ; ils me posaient des questions de toutes sortes sur la malentendance et je pense que ça les rassurait de savoir qu’ils n’étaient pas seuls ». Angélique est de tempérament optimiste et gai. Elle se sert de son positivisme pour rassurer autrui. « Bonne rédactrice, j’ai créé mon blog en souhaitant surtout fonder une communauté sur les réseaux sociaux. Les adhérents ont une perte auditive légère à moyenne et sont appareillés afin de retrouver une meilleure audition. Jeunes et moins jeunes témoignent de l’assurance qu’ils prennent face à leur handicap, alors qu’ils évitaient d’en parler avant de pouvoir disposer du blog ». Angélique vit sa perte auditive et son appareillage comme un atout ; ainsi l’avait-elle mis en avant sur ses lettres de motivation. « J’étais à ma place en tant qu’assistante audioprothésiste, car je savais de quoi je parlais ! Mon premier employeur m’avait aidé à positiver dans le cadre professionnel, et j’en ai fait ma force au-delà du travail ». Humour et autodérision Les chroniques de la web rédactrice sont toujours drôles et pertinentes à la fois; malgré la gravité du sujet, elle l’aborde avec bonne humeur, humour et autodérision. « Dédramatiser une situation ou un ressenti avec des milliers de personnes vivant les mêmes défis que moi est porteur d’espoir ». Chroniques de malentendants, conseils audioprothèse, la vie de l’audition sont à découvrir et partager sans modération sur : https://www.jesuismalentendant.com/ Copyright Angélique Cadic SUIVANT PRECEDENT

  • L’hyperacousie, quand entendre peut faire mal | FoRom Ecoute

    Retour au Magazine L’hyperacousie, quand entendre peut faire mal 15 janvier 2014 Publié le : Il arrive parfois que de simples bruits ordinaires de la vie quotidienne soient perçus avec une intensité anormale, alors même qu’ils ne posent aucun problème à notre entourage. Cette sensibilité exacerbée à certains sons peut aller jusqu’à se traduire par une douleur, devenir très invalidante et considérablement gêner la vie quotidienne de ceux qui en souffrent. Le cerveau humain est heureusement doté d’une incroyable capacité d’adaptation, qui permet souvent une évolution favorable de ce trouble de l’audition encore mal connu. Certains entendent mal ou pas assez, d’autres entendent… trop, mais tout aussi mal. Cruelle ironie d’un symptôme étrange qui peut vraiment handicaper ceux qui l’éprouvent ! « Cela fait des années que j’en souffre. Et souffrir n’est pas un vain mot, parce que cela me fait littéralement mal ». A tous égards, le témoignage de Jean-Luc, énergique quinquagénaire lausannois, est édifiant, lui qui souffre d’hyperacousie, une pathologie relativement fréquente, mais encore bien mal connue. « Je perçois certains sons de manière exacerbée, explique-t-il encore. Le bruit d’un robinet qui coule ou le simple froissement d’une feuille de papier m’agressent, parfois au point de susciter une vraie douleur au niveau des oreilles ! C’est très fatigant à vivre, et bien souvent, je n’ai qu’une envie: me boucher les oreilles, pour ne plus rien entendre et ne plus souffrir ! » Au-delà de ce témoignage, somme toute extrême, car faisant état d’une authentique douleur, 5 à 10 % de la population en Suisse souffrirait de ce symptôme très invalidant, un pourcentage qui a clairement tendance à augmenter avec le vieillissement de la population et qui concerne hommes et femmes en égale proportion. Tour d’horizon, en sept questions, d’une pathologie étrange qui peut sérieusement empoisonner la vie de ceux qui en souffrent. [zone]QUESTIONS IMPORTANTES L’hyperacousie, c’est quoi ? L’hyperacousie est un trouble auditif causé par une hypersensibilité exacerbée au bruit, plus particulièrement les sons de fréquence élevée. La personne qui en souffre fait preuve d’une perception erronée et subjective de l’intensité du bruit, perception qui peut même aller jusqu’à la douleur. En clair, on entend plus fort et plus agressant, un son que d’autres personnes perçoivent tout à fait normalement. Des bruits tout à fait ordinaires deviennent ainsi très gênants, voire même insupportables pour ceux qui en sont atteints: un rire, le bruit de l’eau qui coule ou de certaines conversations, un aboiement, la sonnerie d’un téléphone, une fourchette qui tombe, le cliquetis d’une serrure, etc., peuvent ainsi, à l’instar de nombreux autres sons de la vie quotidienne, susciter un véritable inconfort chez les hyperacousiques, dont la vie peut parfois vite se transformer en cauchemar. Ainsi, si pour une personne « normale », le seuil d’inconfort se situe aux alentours de 90 décibels, l’hyperacousique lui, pourra ressentir une gêne réelle pour des sons de 60, voire même 50 ou 40 décibels. Jean-Luc par exemple, éprouve de la douleur pour des sons de 40 décibels, alors que le seuil de douleur normal est à… 120 décibels. C’est dire si sa vie quotidienne est durablement altérée par cette maladie qui le fait souffrir depuis près d’une quinzaine d’années. A quoi est due l’hyperacousie ? Dans la très grande majorité des cas, l’hyperacousie est due à un traumatisme acoustique, qui demeure le facteur de risque le plus fréquent. C’est donc bel et bien l’exposition à des intensités sonores trop élevées, aiguës ou chroniques qui est à l’origine de l’hyperacousie. On peut ainsi devenir hyperacousique après un simple concert au cours duquel on a trop forcé sur la sono, après un tir de fusil, ou après toute agression sonore. Parfois, c’est l’exposition prolongée à des sons d’intensité relativement modérée qui est en cause, et il n’est pas rare que des ouvriers d’usine ou des musiciens professionnels en soient atteints. Enfin, dans des cas plus rares, l’hyperacousie peut résulter d’un traumatisme crânien ou chirurgical, ou suite à la consommation de médicaments oto-toxiques, comme certains antibiotiques ou certaines substances utilisées dans des protocoles de chimiothérapies anti-cancéreuses. Toutes ces « agressions » se traduisent par une altération de l’oreille interne, plus précisément des cellules ciliées neurosensorielles de la cochlée. Du coup, la connexion entre ces cellules ciliées et le nerf auditif est altérée et les fibres dénervées de celui-ci, peuvent ensuite envoyer des signaux erronés au cerveau. Quel lien avec les acouphènes ? Tous les patients souffrant d’acouphènes ne souffrent pas forcément d’hyperacousie, et tous les hyperacousiques ne rapportent pas forcément des acouphènes. Mais une corrélation entre les deux symptômes est incontestable, car 40% des hyperacousiques – une proportion considérable ! – déclarent également entendre des acouphènes. Les deux symptômes ont vraisemblablement les mêmes causes organiques, et pourraient ne représenter que des degrés différents de l’altération neurosensorielle de l’oreille interne décrite plus haut. Comment poser le diagnostic d’hyperacousie ? Aucun examen complémentaire ne permet de confirmer un diagnostic d’hyperacousie, établi en premier lieu sur la base du témoignage et de l’histoire du patient. Ce qui n’empêche pas l’ORL, devant toute suspicion d’hyperacousie, de procéder à des examens de routine, destinés surtout à éliminer d’autres pathologies. « En règle générale, explique le docteur Nils Guinand, médecin ORL aux Hôpitaux Universitaires de Genève, on demande un audiogramme qui se révèle d’ailleurs tout à fait normal, même si un audiogramme normal ne veut pas forcément dire que le nerf auditif fonctionne tout à fait correctement. En réalité, c’est surtout quand l’hyperacousie se manifeste d’un seul côté qu’il faut impérativement pratiquer des examens complémentaires pour éliminer d’autres causes, comme des tumeurs notamment ». Pourquoi l’hyperacousie prend-elle parfois de telles proportions ? L’hyperacousie trouve son origine dans des microlésions réelles au niveau de l’oreille interne. Heureusement, notre cerveau est doté d’importantes capacités d’adaptation qui font que la plupart du temps, nous nous adaptons à ces symptômes, finissons par nous y habituer, et même par ne plus y prêter attention. En réalité, c’est lorsque nos capacités naturelles d’adaptation sont dépassées, mettant ainsi en danger notre bien-être, que le symptôme peut prendre des proportions gênantes et invalidantes. C’est le cas lorsque, par exemple, on souffre de dépression, de troubles du sommeil, d’un stress excessif, ou d’une quelconque autre maladie qui péjore durablement notre qualité de vie. Comment peut évoluer le symptôme ? En matière d’hyperacousie, toutes les évolutions sont possibles, et le symptôme peut aussi bien s’aggraver, se stabiliser, voire même disparaître, alors que le problème au niveau de l’oreille interne est vraisemblablement toujours là. « L’évolution est très variable et dépend de chacun, explique le Dr Nils Guinand. Et on se rend compte souvent qu’en améliorant le sommeil, ou le trouble dépressif, l’hyperacousie peut disparaître ». A l’inverse, lorsqu’elle n’est pas prise en charge, l’hyperacousie peut également provoquer un isolement de la personne qui en souffre, qui se replie sur elle-même pour éviter les bruits qui l’agressent, ouvrant ainsi la voie à l’apparition d’une dépression ou d’autres troubles psychiques. Peut-on prévenir l’hyperacousie ? Toutes les traditionnelles mesures de protection de l’oreille et de la fonction auditive contribuent à empêcher l’apparition d’une hyperacousie. C’est donc la batterie habituelle de mesures de prévention qu’il faut appliquer, en évitant de s’exposer à des niveaux sonores trop élevés, en portant des tampons auriculaires de protection, et en évitant, autant que faire se peut, les traumatismes acoustiques.[/zone] [zone]« Adopter une attitude positive face au symptôme » Comment soigner une pathologie telle que l’hyperacousie ? Pour Nils Guinand, médecin au service ORL et chirurgie cervico-faciale des Hôpitaux Universitaires de Genève, la meilleure démarche thérapeutique reste de créer des conditions propices à l’adaptation du cerveau. Comment traite-t-on l’hyperacousie aujourd’hui ? Aujourd’hui, nous n’avons hélas pas grand-chose pour traiter ce trouble. Aucun médicament, aucune intervention chirurgicale ne sont malheureusement susceptibles de régler le problème. En fait, le plus souvent, une partie du traitement est dans un premier temps d’écouter le patient, de lui donner des explications sur ce dont il souffre, et de le rassurer quant à son audition. Et dans un second temps ? Notre démarche est de repérer s’il y a un problème associé, comme par exemple une dépression ou des troubles du sommeil, qui peuvent freiner la capacité d’adaptation du patient à l’hyperacousie. Dans ces cas-là, on a volontiers recours à l’aide d’une psychologue spécialisée, dont l’apport est parfois décisif. N’est-ce pas un peu démotivant ? Non, quand on explique aux gens qu’il n’y a rien de grave, que leur audition n’est pas en danger, et que l’on soigne les troubles associés, on fait déjà beaucoup ! Le plus souvent, c’est vraiment le fait d’adopter une attitude positive par rapport au symptôme, de lâcher prise, qui permet d’améliorer durablement les choses. En revanche, la chose à ne pas faire, c’est de se focaliser sur son trouble. Et souvent, certains patients, en faisant le choix de traitements supplémentaires, comme les tablettes ou l’acupuncture, se concentrent encore plus sur leur problème et ce faisant, ne font que renforcer encore plus l’attention de leur cerveau sur l’hyperacousie. Sans l’avoir souhaité, ils entretiennent un cercle vicieux en quelque sorte ! Que peut-on faire en revanche si l’hyperacousie est douloureuse ? Se protéger des sons gênants en ayant recours à des bouchons auditifs dans les oreilles peut beaucoup aider. Enfin, la recherche esquisse-t-elle de nouvelles voies de traitement ? Non, malheureusement, pour l’instant aucun nouveau traitement n’a réellement fait la preuve de son efficacité. Propos recueillis par Charaf Abdessemed[/zone] SUIVANT PRECEDENT

  • Claire Merlin, ou l’art d’enchanter le handicap dans le monde du travail | FoRom Ecoute

    Retour au Magazine Claire Merlin, ou l’art d’enchanter le handicap dans le monde du travail 15 janvier 2015 Publié le : Atteinte d’une importante déficience auditive, Claire Merlin, mère de famille, universitaire, militante associative et syndicale, incarne mieux que personne l’art de rebondir. Elle vient de fonder, dans sa ville de la région parisienne, un cabinet de conseil destiné à aider les entreprises à améliorer l’intégration des personnes handicapées. Certaines expériences peuvent être plus marquantes que d’autres. Celle de Claire Merlin l’est incontestablement. Âgée aujourd’hui de 51 ans, cette Parisienne présente en effet un parcours atypique. Celui d’une malentendante, qui a longtemps travaillé dans… une entreprise de télécommunications, France-Télécom, qui plus est à une période charnière de la vie de cette gigantesque société. « Après un intérim, j’ai été engagée à France Télécom en 1997, à une période de changement structurel, puisque la privatisation de l’entreprise venait d’être votée » , raconte celle qui fut recrutée comme assistante de direction, mais dont le poste, à la faveur des restructurations annoncées, était voué à disparaître. A l’époque, le nouveau métier en vogue est celui de conseiller-client. L’opportunité pour Claire Merlin de rebondir au sein de l’entreprise et d’éviter la perte de son emploi. Sauf que dans l’intervalle, nous sommes en 2002, elle se voit diagnostiquer une perte auditive bilatérale. « J’étais moi-même dans le déni de ma surdité, observe-t-elle aujourd’hui. J’ai donc postulé à un poste de conseillère-client, et le plus incroyable, c’est que je l’ai obtenu, sachant que je n’avais rien fait pour cacher ma surdité ! » Au départ, la nouvelle conseillère fait preuve d’une adaptabilité impressionnante. Très bonne en orthographe, rapide dans l’exécution de ses tâches, elle compense sa perte auditive en collant le combiné téléphonique à son oreille, et ses performances professionnelles sont excellentes, alors qu’elle n’est même pas appareillée. Seulement voilà : la réalité reprend vite ses droits, et Claire Merlin s’épuise à petit feu, atteinte en outre d’acouphènes chroniques particulièrement insupportables. Au bout de 18 mois d’efforts, et malgré le fait qu’elle ait enfin décidé de s’appareiller, elle s’écroule, victime d’un violent burnout. Capacité de parole Mais cette femme pleine de ressources n’abdique pas. Malgré des arrêts de travail réguliers, elle « prend conscience de sa capacité de parole » et s’engage sur le plan syndical en devenant administratrice de l’ATHA, l’Association des travailleurs handicapés et/ou reclassés de la Poste et Orange, alors qu’au sein de son entreprise, sa situation ne s’améliore guère. « Je n’y étais pas écoutée, et rien n’était fait pour prendre en compte mon handicap » , se souvient-elle. « C’était vraiment un comble, puisqu’un manager a même affiché au-dessus de mon bureau un poster sur les produits dédiés aux clients handicapés, et que j’apportais mes conseils à l’entreprise pour tester des solutions pour personnes déficientes auditives ». Malgré les difficultés, et comme pour mieux affronter l’adversité, Claire Merlin décide en outre de… reprendre des études, en octobre 2006. « Je ressentais tellement de rage d’avoir été si mal considérée au moment où ma déficience auditive s’est déclarée, que j’ai mis toute mon énergie dans ces études » . Résultat : en 2008, elle décroche, avec mention très bien, un premier master en Hautes études pratiques et sociales à l’Université de la Sorbonne, sur une thématique tout à fait d’actualité, celle du « Discours cadre sur les personnes handicapées ». Et ce n’est pas fini : une année plus tard, notre résiliente à la volonté de fer obtient un second master, en psychosociologie, cette fois à l’Université Paris-Diderot, alors qu’elle publie, en 2010, « Sourde en centres d’appels » un ouvrage qui raconte son expérience unique au sein de France-Télécom. « Au fond, le handicap a toujours fait partie de ma vie » , observe-t-elle pour expliquer l’ampleur de son engagement. « Mon père était déficient auditif, ma mère souffrait d’une arthrose des hanches, et moi-même je suis devenue déficiente auditive ! Et puis la lutte contre l’individualisme fait partie de ma façon d’être. Les valeurs fondamentales de solidarité transmises par ma mère ont toujours représenté mon socle vital. Et c’est d’autant plus important que je suis mère de trois enfants. » Accompagnement microsocial 2013 représente l’étape ultime et la suite logique de ce parcours unique, marqué par l’effort, la fierté retrouvée et la réappropriation de l’estime de soi. Riche de son expérience personnelle, professionnelle et associative, forte de ses diplômes, Claire Merlin décide de sauter le pas et s’installe à son compte comme consultante. « Toutes les années passées aux études m’ont permis de bien réfléchir à mon projet. Ce qui manque aux personnes handicapées, souvent touchées de plein fouet par le chômage, c’est un accompagnement microsocial qui permette leur intégration professionnelle». Elle fonde alors RECIT’H, une structure de médiation et de coaching destinée aux entreprises et aux organisations et fondée sur un concept de son invention, la « distanciation intégrante ». « Ma force, ce sont mes neurones, ma capacité à ne pas crier, à critiquer de manière constructive, témoigner et proposer. Dans la vie, il faut savoir lâcher certaines choses pour en regagner d’autres », conclut ainsi avec philosophie, celle qui est également administratrice de l’ADAPT (Association pour l’Insertion Sociale et Professionnelle des personnes handicapées), ainsi que conseillère municipale dans sa ville de Bussy-Saint-Georges, une cité de 27'000 habitants tout de même. Son domaine d’action : le handicap, bien sûr ! « Sourde en centres d’appels, plaidoyer pour une Distanciation Intégrative envers les personnes en situation de handicap », éditions l’Harmattan, 2010. http://sourdeencentresdappels.merlinerie.com RECIT’H, cabinet de conseil. Remettre en sens, Ecouter, Comprendre, InTégrer le Handicap. www.recith.fr SUIVANT PRECEDENT

  • Record d’inscriptions pour la journée Karting | FoRom Ecoute

    Retour au Magazine Record d’inscriptions pour la journée Karting 22 mars 2018 Publié le : Pas moins de dix-sept jeunes ont roulé à tombeau ouvert lors de la course de Karting à Payerne, organisée par la Comm’s Jeun’s de forom écoute le 10 mars dernier. Retour à chaud. Mise sur pied par la Comm’s Jeuns’ depuis 2014, la journée Karting est une manière de célébrer la Journée nationale de l’audition, JNA. Elle est entièrement prise en charge par un fonds destiné exclusivement des activités dédiées aux jeunes malentendants et sourds de Suisse romande. La course de Karting à Payerne est surtout l’occasion de se retrouver ou de se rencontrer et partager un moment de pure adrénaline. Un record cette année, dix-sept participants ! Pour la moitié d’entre eux, c’était une première. L’information a bien circulé sur les réseaux sociaux et a drainé de nouveaux contacts. Après un repas convivial, les instructions traduites en LSF, des protections vissées sur les têtes juvéniles de nos grands sportifs, les pneus ont chauffé pour un premier tour de piste, avant la qualification et le concours de vitesse. Adrénaline et complicité L’excitation palpable, les regards expressifs et joyeux, l’esprit de compétition à son comble, les rires contagieux et une franche complicité ont porté cette journée à son sommet. Solidarité également, avec la jeune biennoise Joana Dos Santos Sousa, qui a pris les choses « en main » (LSF) spontanément afin que le déroulement de la course se passe au mieux. « J’interviens aisément pour aider mes amis et là, les instructions étaient vraiment impératives pour notre bande, qui comptait des malentendants et des sourds. Cette journée était très divertissante, l’équipe très sympathique et la vitesse grisante », précise Joana, titulaire d’un CFC d’opératrice en horlogerie AFF, après deux ans chez Longines. Deux jours après la Journée internationale des droits de la femme, hasard ou pas, cette course a attiré autant de filles que de garçons. Notre vice-présidente Solène Perruchoud s’est distinguée à la deuxième place, après notre champion Bastien Perruchoud et a précédé notre jurassien, Guillaume Berbier, en troisième position sur le podium. Encore une rencontre entre « djeunes » Bastien, toujours en piste, organise en aparté, un week-end entres jeunes, en collaboration avec le comité JALPC et forom écoute, dont il est membre actif. Les 23, 24 et 25 mars prochain à Vercorin , les jeunes peuvent se retrouver dans le même esprit qu’à Payerne pour passer du bon temps. Au programme du week-end: jeux plein air, cuisine, ski, raquettes, soirée film et autres surprises qui seront dévoilées sur place. Plus d’infos et inscriptions sur : https://ecoute.ch/event/week-end-la-cabane-de-siegeroulaz-vercorin-pour-les-14-25-ans/ . Ne tardez pas ! SUIVANT PRECEDENT

  • Grande première suisse: un tribunal accepte une plainte pour discrimination fondée sur le handicap | FoRom Ecoute

    Retour au Magazine Grande première suisse: un tribunal accepte une plainte pour discrimination fondée sur le handicap 22 mars 2017 Publié le : Pour la première fois en Suisse, une plainte pour discrimination fondée sur le handicap a été admise. En Argovie, un établissement thermal avait refusé l'accès de ses locaux à des élèves handicapés mentaux et physiques. Les personnes handicapées continuent d'être victimes d'inégalités. Treize ans après l'entrée en vigueur de la loi sur l'égalité pour les personnes handicapées (LHand), un tribunal vient de constater cette semaine et pour la première fois un fait de discrimination. En janvier 2012 en effet, des collaboratrices et collaborateurs de l'École de pédagogie curative Heerbrugg, accompagnés de cinq enfants handicapés mentaux et physiques âgés entre 6 et 14 ans, ont voulu se rendre à la station thermale d'Unterrechstein. Or, le groupe s'est vu refuser l'accès aux bains. Motif: sa présence incommode les autres clients et ne peut leur être raisonnablement imposée. Plainte déposée Les organisations insieme, Procap et Pro Infirmis, avec le soutien technique d'Inclusion Handicap, ont porté plainte contre cette discrimination, plainte qui vient d'être admise par le tribunal. La station thermale étant ouverte au public, quiconque en refuse l'accès à des personnes du fait de leur handicap agit de façon discriminatoire. Les organisations plaignantes espèrent à présent que le jugement du Tribunal cantonal d'AR aura un rayonnement sur toute la Suisse et constituera un précédent. Ce cas montre que les personnes en situation de handicap restent encore et toujours exposées à des discriminations et surtout que les personnes concernées renoncent en très grande majorité, notamment pour des raisons financières, à intenter une action devant le tribunal. Dans le dossier de la station thermale d'Unterrechstein, l'injustice commise serait là aussi restée sans suites si les possibilités offertes par le droit de recours des associations n'avaient pas été exploitées. SUIVANT PRECEDENT

  • Céleste Tschachtli: « le dessin, ma grande passion » | FoRom Ecoute

    Retour au Magazine Céleste Tschachtli: « le dessin, ma grande passion » 15 janvier 2012 Publié le : Âgée de seize ans, la Fribourgeoise Céleste Tschachtli entame une formation en couture, après une scolarité obligatoire couronnée de succès. Avec une ambition: pouvoir vivre un jour de son talent artistique. Dessinatrice prometteuse, cette jeune fille passionnée, sourde depuis l’âge de deux ans et implantée à six ans, mord la vie à pleine dents. Où en êtes-vous aujourd’hui de votre scolarité ? J’ai fini ma scolarité obligatoire en juin dernier et aujourd’hui, je suis à l’école de couture de Fribourg pour une durée de trois ans. Ensuite, j’aimerais soit obtenir ma maturité artistique, soit travailler une année comme costumière. Mon rêve, c’est de devenir textile designer . Mais bon, on verra bien, je sais ce que je veux, et je ne m’inquiète pas pour mon futur: si la carrière artistique ne marche pas, je deviendrais interprète en langue des signes ! « Textile designer » ? Quel étrange métier ! (rires) C’est un métier qui consiste à créer des dessins pour les tissus et les imprimés. Je prends des cours de dessin depuis que j’ai l’âge de neuf ans, et j’ai toujours voulu faire un métier artistique et créatif… C’est cette grande passion qui m’a guidée pour trouver mon chemin professionnel. Le dessin a d’ailleurs représenté un important soutien pour moi dans les moments de peine, à l’époque où je n’avais pas beaucoup d’amis ! Qu’aimez-vous dessiner ? Surtout les portraits et des corps humains ! D’ailleurs, je suis régulièrement des stages pour me perfectionner, y compris tout récemment, un cours d’anatomie humaine… En revanche, je déteste dessiner à l’ordinateur: c’est trop virtuel, pas assez artistique et j’ai besoin de toucher les matières pour créer. C’est d’ailleurs ce que j’apprécie dans la couture. Que représente le Prix aux élèves malentendants que vous venez de recevoir ? Une belle surprise car je ne m’y attendais pas du tout ! J’en suis d’autant plus heureuse que c’est une reconnaissance des efforts que j’ai dû faire pendant de longues années. J’ai suivi une scolarité normale, mais j’ai toujours dû travailler plus que les autres, même si j’ai beaucoup été aidée par ma famille et mon entourage scolaire. Comment êtes-vous devenue malentendante ? A cause d’une méningite à l’âge de deux ans, qui m’a laissée complètement sourde ! A trois ans, je suis entrée à l’Institut Saint-Joseph de Fribourg où j’ai appris la langue des signes, grâce à des professionnels très compétents et très aimants. Et puis, après une longue période de réflexion, mes parents ont décidé de tenter une implantation cochléaire. J’avais six ans lorsque j’ai été opérée et j’ai suivi ensuite tout le cursus pour apprendre à parler et lire sur les lèvres. D’ailleurs, avoir eu la possibilité d’entendre avant l’âge de deux ans m’a beaucoup aidée. Avec le recul, quel regard portez-vous sur ce parcours ? Cela n’a pas été facile, bien sûr, y compris à l’école ou avec les autres enfants… Mais j’ai eu la chance d’avoir un soutien familial et scolaire et ça, c’est un énorme atout car j’ai pu faire ce que j’aime, comme tous les autres enfants. Au final, je ne regrette pas d’être malentendante. En revanche, je n’aime pas que l’on dise que je suis handicapée: j’ai un handicap, mais je ne suis pas handicapée ! D’ailleurs, j’aime bien retrouver des moments de silence, et il m’arrive d’éteindre mes appareils, ça me repose ! Quels sont vos hobbies ? La lecture, qui a joué un rôle très important dans mon enfance. J’ai lu et je lis énormément depuis toujours, cela a élargi mes horizons, amélioré mon orthographe et mon vocabulaire… Et puis l’Asie est ma deuxième grande passion. Avec mes parents, j’ai eu la chance de beaucoup voyager, je connais donc le Japon, la Thaïlande, l’Indonésie. J’adore ce continent, ses cuisines, ses couleurs, et je compte bien y retourner ! Propos recueillis par Charaf Abdessemed SUIVANT PRECEDENT

  • Regards Neufs, du handicap visuel au handicap auditif | FoRom Ecoute

    Retour au Magazine Regards Neufs, du handicap visuel au handicap auditif 15 novembre 2015 Publié le : Pour la première fois en Suisse, en septembre dernier à Lausanne, une rencontre cinématographique s’est ouverte au public malentendant, en proposant des projections sous-titrées. Jusqu’à présent vouées à l’audiodescription pour un public d’aveugles et de malvoyants, les Rencontres Regards Neufs prolongent ainsi leur action en faveur de l’accessibilité du cinéma aux personnes handicapées. Le sous-titrage à la télévision ? Les malentendants y sont habitués depuis de nombreuses années. Réglementation oblige, la SSR en Suisse et de nombreuses chaînes de télévisions en Europe, consentent de gros efforts en ce domaine, et en dépit de quelques couacs, le résultat est en général plutôt satisfaisant. Seulement voilà, aussi incroyable que cela puisse paraître, le cinéma est à la traîne et nombre de malentendants expriment leur frustration devant leurs difficultés à accéder au Septième Art lorsque les salles obscures sont privées de boucles magnétiques et de sous-titrage. « C’est le constat que nous avons fait, observe Bruno Quiblier, directeur des Rencontres Regards Neufs. Bien sûr, au cinéma, les malentendants ont accès au sous-titrage en français des films projetés en version originale. Mais les films francophones en revanche, ne leur sont pas accessibles ». C’est donc incontestablement une première suisse. Les 3èmes Rencontres Regards Neufs, organisées à Lausanne par l’association Base-Court du 4 au 6 septembre dernier ont, pour la première fois, proposé des films sous-titrés au public malentendant. Mieux encore, chaque premier dimanche du mois au Pathé Flon de Lausanne et chaque dernier dimanche au Pathé Rialto de Genève, un film récent ou classique sera également sous-titré. Moment de partage « En France, et contrairement à la Suisse, la loi impose depuis un moment déjà le sous-titrage au cinéma , raconte Bruno Quiblier. Nous recevons donc déjà beaucoup de films en français déjà sous-titrés, d’où l’idée de les proposer dès maintenant au public. D’autant que le sous-titrage était déjà dans nos objectifs initiaux, lors du lancement des 1ères Rencontres Regards Neufs il y a cinq ans ! En outre, il nous arrive de financer nous-mêmes le sous-titrage de certains films quand celui-ci n’est pas disponible ». Jusqu’à présent en effet, la vocation de Regards Neufs se résumait pour l’essentiel à l’audiodescription de films pour un public d’aveugles et de malvoyants, si possible dès le jour de leur sortie commerciale. « Nous avions choisi d’intituler notre événement Rencontres et non pas Festival car nous estimons que le public, qu’il soit non voyant et désormais malentendant, a vocation à se mélanger avec tous les publics. La manifestation est ouverte à tous et le principe est de partager un moment tous ensemble autour d’un film, voire même en compagnie de son réalisateur quand c’est possible. » Comme souvent d’ailleurs, Regard Neufs a démarré par un concours de circonstances. « Un ami qui faisant de l’audiodescription en Italie m’a un jour fait remarquer qu’il n’y avait rien d’équivalent en Suisse. C’est comme cela que ça a démarré, et le comité de l’association Base-Court, qui à l’époque se consacrait pour l’essentiel au court-métrage, s’est immédiatement lancé dans l’aventure ! » Une aventure qui s’étend désormais au sous-titrage et au public malentendant, l’audiodescription demeurant bien entendu encore de mise. Figurant dès le début de l’aventure dans le projet Regards Neufs, ce choix du sous-titrage a été renforcé par les résultats d’un grand sondage effectué l'année dernière auprès des personnes sourdes et malentendantes, en collaboration avec forom écoute et la Fédération Suisse des Sourds. Bientôt les lunettes connectées Et le résultat a été sans appel, puisque plus de 65% des sondés ont manifesté le désir d’avoir accès à des films francophones avec sous-titrage en salles de cinéma. Un premier galop d'essai a eu lieu lors des Rencontres Regards Neufs 2014, essai qui s'est avéré concluant, le public sourd et malentendant s’étant montré particulièrement enthousiaste. Contacté, Pathé, partenaire historique de l’association Base-Court, s’est montré d’emblée favorable au projet. « Ils ont tout de suite dit oui, et je leur en suis très reconnaissant, se réjouit Bruno Quiblier. Car dans leur esprit, le cinéma se doit d’être accessible à tous les publics » . Un point de vue qui a d’ailleurs permis aux séances audiodécrites et sous-titrées d’être accessibles au même tarif que pour le grand public. Mieux encore, l’accompagnateur d’un spectateur non-voyant se voit même offrir la gratuité de la séance. A peine lancé, le sous-titrage de Regards Neufs, dont le slogan est désormais « Une approche sensible du cinéma », semble voué à un bel avenir. Dans les années futures, il sera vraisemblablement étendu à l’ensemble de la Suisse. Et ce, à la faveur d’une innovation technologique prometteuse : les lunettes connectées. « Cela existe déjà en Allemagne, où une entreprise a mis sur le marché une application pour smartphones qui permet de télécharger gratuitement l’audiodescription et le sous-titrage d’un film , se réjouit Bruno Quiblier. Il suffit alors de mettre en relation smartphone et lunettes, et le tour est joué. Dès lors, comme l’appui technique des salles de cinéma ne sera plus nécessaire, l’audiodescription et le sous-titrage vont donc se généraliser à moindre coût. J’entends donc bien à l’horizon 2016 élargir Regards Neufs à toute la Suisse ! » ChA SUIVANT PRECEDENT

  • Les AirPods Pro pourraient-ils remplacer les aides auditives? | FoRom Ecoute

    Retour au Magazine Les AirPods Pro pourraient-ils remplacer les aides auditives? 2 décembre 2022 Publié le : Selon une étude taïwanaise, les AirPods Pro d’Apple offrent, dans certaines conditions mais pour un coût bien moins élevé, des performances acoustiques aussi efficaces que celles de nombre d’appareils auditifs. Jusqu’à présent, elle était plus considérée comme un gadget qu’autre chose. Depuis iOS 12, la mise à jour du système d’exploitation des iPhone d’Apple sortie en 2018, une fonction d’accessibilité intitulée « Live Listen » ou « Écoute en temps réel » en français, autorisait le couplage des AirPods à un smartphone, leur permettant ainsi d’acquérir une fonction d’aide auditive. Depuis, de l’eau a coulé sous les ponts, et surtout, la firme de Cupertino a mis sur le marché ses fameux AirPods Pro qui ont considérablement amélioré les performances de ses écouteurs sans fil. Au point que ceux-ci pourraient désormais avantageusement remplacer des… appareils auditifs, selon une récente étude menée par des chercheurs taiwanais . L’objectif de cette étude? Vérifier à quel point des écouteurs grand public, en particulier les AirPods, pouvaient se substituer à des prothèses auditives classiques. Pour comparer l’efficacité des AirPods à celle de prothèses auditives, les chercheurs ont soumis 21 patients (neuf hommes et douze femmes d’un âge moyen de 43 ans, à des tests auditifs, aucun de ces patients n’ayant porté auparavant d’appareil d’aide auditive. Performances intéressantes Grande surprise, l’étude a démontré que les AirPods Pro s’approchaient considérablement des standards d’une aide auditive, même si Apple n’a pas le droit de les commercialiser comme tels. Selon les premiers résultats, dans un environnement silencieux, les AirPods Pro offrent des performances équivalentes à celles d’aides auditives d'entrée de gamme ou haut de gamme. Dans les environnements bruyants en revanche, les appareils auditifs de haute catégorie restent significativement meilleurs. Pour les chercheurs taïwanais, les AirPods Pro offrent au final deux avantages majeurs : d’une part il pourraient servir, pour un coût bien moins élevé, d’aide auditive à des personnes souffrant d’une perte modérée ou légère, et d’autre part leur utilisation pourrait être facilement généralisée , en raison du caractère non stigmatisant des écouteurs d’Apple, dont l’usage est très banalisé au sein de la population. Reste que ces résultats portent sur un échantillon très restreint - une vingtaine de personnes - et doivent être confirmés par des études portant sur des cohortes de populations bien plus significatives. SUIVANT PRECEDENT

  • Jeunes malentendants à fond la caisse ! | FoRom Ecoute

    Retour au Magazine Jeunes malentendants à fond la caisse ! 15 mai 2014 Publié le : 11 jeunes malentendants se sont retrouvés le 15 mars dernier à Payerne pour une après-midi « karting » organisée par la Commission Jeunesse de forom écoute, à l’occasion de la Journée Nationale de l’Audition (JNA). Au menu : tours de piste à vive allure, esprit de compétition et surtout une grande camaraderie. Une sacrée ambiance pour un rendez-vous très réussi. De la bonne humeur, de la joie, des rencontres et un incroyable élan lié à la jeunesse et à l’enthousiasme des invités. L’après-midi « karting » organisée par la Commission Jeunesse de forom écoute le 15 mars dernier, avait en effet tous les ingrédients d’une rencontre particulièrement réussie. Au point qu’à la fin de la journée l’un des participants, Bastien Marquis, particulièrement enthousiaste, n’hésitait pas à poster sur la page facebook des Jeunes malentendants, le message suivant : « c'était une superbe journée. Faudra ABSOLUMENT remettre ça. On peut aussi prévoir une journée à Aquabasilia par exemple. Ou cet été à Aquaparc ! » Ils étaient au total une bonne quinzaine d’invités à s’être donné rendez-vous, en cette fin de matinée du samedi 15 mars, à l’entrée du Payerneland de Payerne, un parc d’attractions entièrement consacré au karting et aventures en plein air. Quatre membres de la Commission Jeunesse de forom écoute : Gladys, Solène, Fiona et Mégane, accompagnées par Michèle Bruttin la présidente de la fondation, ainsi que 8 autres jeunes malentendants, venus de divers cantons : Guillaume, Grégoire, Thomas, Tania, les 2 Bastien, Julien et Harmonie. Au total, 11 jeunes âgés de 16 à 25 ans et qui ont tous reçu le fameux Prix aux élèves malentendants, décerné chaque année par forom écoute. Blagues et éclats de rire « L’idée du karting est venue au cours d’une discussion entre membres de la Commission Jeunesse. Nous avons aussitôt envoyé une invitation à la centaine de jeunes dont nous avions encore les coordonnées et qui ont reçu le Prix au cours des dix dernières années », raconte Michèle Bruttin. «Une douzaine d’entre eux ont adressé une réponse positive, et c’est forom écoute qui a pris en charge financièrement cette après-midi. Nous l’aurions d’ailleurs également fait si les 100 invités avaient répondu favorablement. Car c’est vraiment extraordinaire de les voir ainsi faire connaissance et s’amuser tous ensemble ! » Dès midi, les convives s’installent dans le restaurant en forme de chalet situé tout près de la piste de karting. Au menu, grillades, salades, frites et chocolat, engloutis avec plaisir et appétit par les jeunes malentendants. Très vite, la glace est brisée, les blagues et les éclats de rire fusent dans la joie et la bonne humeur, tandis que les convives sympathisent rapidement. Fiona Vullo, Solène Perruchoud et Glady Eugster, membres de la Commission Jeunesse n’en reviennent pas : « c’est vraiment génial que le courant passe comme ça, s’extasient-elles à l’unisson. Vraiment, cette journée était une excellente idée ! » . « Je crois que la relève est prête» , se réjouit encore la « jeune-vieille » Solène, heureuse de voir s’installer une telle camaraderie et déjà prête à enrôler de nouvelles recrues pour la Commission Jeunesse. Souvenirs Dès le repas terminé, voilà nos convives qui s’inscrivent pour un premier tour sur la magnifique piste de karting « indoor ». Le temps d’enfiler un casque de protection et pour certains une véritable combinaison de pilotes, et voilà nos jeunes qui s’élancent sur la piste au volant de mini-bolides bruyants et pétaradants, dans un vacarme indescriptible. Les tours de piste défilent à grande allure, les compteurs s’enflamment et nos apprentis fangio font des merveilles, tandis que le tableau d’affichage indique les performances de la « team forom écoute ». Avec une belle surprise : les jeunes filles font plus que bonne figure et leurs performances les placent même régulièrement en haut du tableau, puisque Solène a été la grande gagnante de la course, suivie de près par Bastien Perruchoud et Julien Pasquier. Au bout de deux heures, la tête pleine de souvenirs, et dans une ambiance de franche rigolade malgré la fatigue, les convives se séparent, non sans se promettre de se retrouver rapidement. « Moi, c’est quand ils veulent, forom écoute est toujours partante pour soutenir ce genre de manifestations » , s’enthousiasme ainsi Michèle Bruttin, manifestement très heureuse de la réussite de la journée. « Nous avons acheté les trois coupes qui seront remises en jeu l’an prochain… car tous demandent de faire une revanche. Quel bonheur de les voir évoluer ainsi avec tant de bonne entente et de bonne humeur ! » ChA [zone]Multiples actions pour la JNA Comme chaque année, la Journée Nationale de l’Audition a été l’occasion de multiples actions menées par forom écoute et les Amicales de malentendants. En plus de la sortie karting, forom écoute a ainsi gratuitement distribué dans les rues de Lausanne, la station du Flon du métro M2 et les boîtes aux lettres, plus de 2000 exemplaires des anciens numéros du magazine aux écoutes , muni d’un flyer expliquant l’action de la fondation et le but de cette journée. A Morges, l’Association des malentendants de la Côte (Amalco) a mené une action similaire, tandis qu’à Delémont, le comité de l’Association des malentendants du Jura et environs a procédé à la rue de la Gare, à la distribution de brochures et objets divers. A Fribourg enfin, l’Association fribourgeoise des malentendants a organisé un atelier de sensibilisation à la malentendance, ainsi qu’une conférence intitulée « Appareils auditifs : une approche humaine et technologique », donnée par M. Christophe Lesimple, audiologiste, et par le docteur Jean-Michel Niklès, médecin ORL.[/zone] SUIVANT PRECEDENT

  • Une journée à thème particulière, mais très réussie | FoRom Ecoute

    Retour au Magazine Une journée à thème particulière, mais très réussie 19 juin 2021 Publié le : Le samedi 12 juin dernier, la traditionnelle Journée à thème de forom écoute a eu lieu en visio-conférence via Zoom, une première dans l’histoire de la fondation romande des malentendants, Covid oblige. Consacrées à l’implant cochléaire et à la formation professionnelle, les différentes conférences et interviews peuvent être revues sur youtube. C’est une journée à thème un peu particulière qui s’est déroulée ce samedi 12 juin à Lausanne. Et pour cause : l’événement a eu lieu sans quasi aucun convive, dans le magnifique auditorium du Musée Olympique, au bord du Lac Léman. Pandémie de Covid oblige, et après l’annulation de l’édition 2020, le Conseil de fondation de forom écoute a finalement opté pour l’option de la visioconférence, suivie en direct par de nombreuses personnes, pour permettre au plus grand nombre de participer en toute sécurité sanitaire, à cet événement, qui au fil des années, est devenu le grand rendez-vous annuel des malentendants romands. Au programme de cette journée, assurée sans bug majeur grâce à un plateau technique irréprochable, une première partie consacrée aux moyens techniques mis à la disposition des malentendants pour atténuer les effets de leur surdité – y compris l’implant cochléaire -, et une deuxième partie consacrée à l’importante problématique de l’insertion professionnelle. La matinée a donc commencé avec l’intervention de Sabrina Lenglet, docteur en physique et ingénieur en électronique du Centre romand d’implantation cochléaire (CURIC) qui, après un bref rappel de l’anatomie et de la physiologie de l’oreille, a proposé à l’assistance un survol non exhaustif des différents moyens techniques actuellement disponibles pour permettre la réhabilitation des surdités. Cette intervention a été suivie par une interview du Professeur Pascal Senn, responsable de l’unité d’otologie et du CURIC aux Hôpitaux Universitaires de Genève et qui a pu raconter les détails de son expérience de chirurgien dans l’implantation cochléaire, expliquant les résultats impressionnants mais aussi les limites ce dispositif technologique de pointe qui a révolutionné la vie de près de 5000 malentendants en Suisse, depuis la première implantation pratiquée en 1977. Accompagnement humain Si les moyens technologiques aussi sophistiqués soient-ils, sont indispensables à la réhabilitation des surdités, l’accompagnement humain des personnes malentendantes reste évidemment un facteur clé dans leur processus d’intégration sociale mais aussi professionnelle. Et c’est bel dans cette perspective que Blaise Longchamp directeur adjoint et Michèle Lovis éducatrice spécialisée et répondante surdité sont venus ensuite exposer l’important travail consenti en ce domaine depuis des décennies par Le Repuis, ce très renommé centre d’éducation spécialisée situé à Grandson (VD) qui a permis à des dizaines de jeunes en difficulté de reprendre le chemin d’une formation professionnelle couronnée de succès. Michèle Lovis a en outre expliqué les spécificités des processus d’intégration destinés aux personnes malentendantes confrontées aux conséquences « invisibles » de la perte ou la diminution de l’audition. La matinée s’est ensuite conclue par le témoignage de Grégoire Droz, malentendant et membre du Conseil de fondation de forom écoute qui a raconté avec humour et décontraction les péripéties du parcours qui l’a conduit à terminer cette année un bachelor en lettres et sciences humaines à l’université de Neuchâtel. Toute la matinée, le public a pu intervenir par des questions posées aux divers intervenants qui y ont répondu avec humilité, enthousiasme et concision. Les conférences et interviews de la Journée à thème de forom écoute pourront être revues sur youtube. Le lien sera disponible prochainement. Les personnes intéressées peuvent continuer à y poster leurs questions : avec l’aide d’experts, l’équipe de forom écoute y apportera des réponses dans les délais les plus brefs. SUIVANT PRECEDENT

  • Giada et Fabian, un couple comme les autres… | FoRom Ecoute

    Retour au Magazine Giada et Fabian, un couple comme les autres… 4 août 2022 Publié le : Fabian est sourd profond et implanté. Giada est entendante. Lui est aussi calme qu’elle est impulsive et passionnée. Portrait d’un jeune couple qui vit à Bienne et qui a si bien su vivre avec la différence. Ils sont âgés d’une trentaine d’années et en couple depuis déjà 7 ans. Lui est sourd profond de naissance, probablement à la suite d’une infection, et elle est tout à fait entendante. Fabian Ansermet est né à Olten et a grandi à Berne, tandis que Giada De Luca a passé toute sa vie à Bienne, où le couple vit aujourd’hui. Ce qui ne les empêche pas de travailler tous les deux juste à côté, à Neuchâtel, chacun dans une crèche différente, Fabian comme éducateur de l’enfance et Giada, comme assistante socio-éducative. Avec de telles professions, ces deux-là étaient faits pour s’entendre, c’est d’ailleurs dans le cadre de leur travail qu’ils se sont rencontrés, au moment où Fabian effectuait un stage, quand il était encore en formation. « Au départ, nous étions les meilleurs amis du monde, raconte Giada, avant que l’on ne comprenne qu’il y avait quelque chose de plus entre nous ». « Spontané » Paradoxalement, le handicap auditif de Fabian, qui a été implanté cochléaire quand il avait 15 ans et oralise parfaitement, occupe une place importante dans la vie du couple, tout en n’y jouant qu’un rôle… secondaire. Secondaire parce qu’il s’agit d’un couple comme les autres, pour lequel la question du handicap ne s’était jamais vraiment posée au moment où il s’est formé: « Je travaille dans le social, donc la question du handicap n’a jamais été un problème pour moi. Beaucoup de personnes me demandent si vivre avec un sourd est difficile, sauf que moi je ne le ressens pas du tout comme cela, car c’est spontané», lance Giada, tandis que Fabian ajoute : « Pour moi non plus, sortir avec une personne entendante ou sourde n’avait aucune importance. Même si j’estime avoir de la chance que Giada m’accepte comme je suis, car je sais que d’autres femmes ont un souci avec le handicap». Au début, avec les inévitables difficultés de communication, la relation est émaillée de quiproquos, parfois drôles, mais qu’il a bien fallu surmonter. « Avec le temps, cela a été de mieux en mieux car on a appris à bien se connaître , constate Giada. A tel point que l’on se comprend aujourd’hui sans même avoir besoin de nous parler ». Une qualité de compréhension telle que les disputes qui ne manquent pas de survenir dans un couple – très rares entre eux - ne prennent jamais d’ampleur : « ça se termine très vite, rigole Giada. Fabian est bien plus calme que moi, il connaît mon caractère impulsif, et il laisse pisser quand je me fâche, et tout s’arrête là ». « Elle vient de Lecce, en Italie, glisse Florian, alors forcément, elle a du caractère ! ». Débat Malgré le handicap et les petites fâcheries ordinaires de la vie quotidienne, le couple discute et débat beaucoup, comme par exemple lorsque durant la pandémie de Covid-19, le port du masque empêchait la lecture labiale, ce qui a suscité beaucoup d’incompréhension de la part de Fabian, désemparé de voir que si peu d’employés dans les commerces, consentaient à le retirer pour interagir avec lui. « Cela a été un grand débat entre nous, explique Giada, car Fabian a eu beaucoup de mal à accepter que l’on ne puisse pas obliger les autres à baisser leur masque ! » Spontanément, il arrive régulièrement que Giada reformule les propos des différents interlocuteurs pour aider Fabian à les comprendre. Une sollicitude qui, loin de l’agacer, est très appréciée par Fabian : « Cela me rassure, tout simplement », constate-t-il avec son habituelle bonhomie. Après plus de 7 ans de relation, le couple envisage de se marier et bien sûr, si Dame Nature le veut bien, d’avoir des enfants. Évidemment, là aussi, la question du handicap a fait l’objet d’une large réflexion, en lien avec la dynamique familiale future. « Pour moi, c’est très simple, mon handicap apportera de l’ouverture à cet enfant » , pronostique Fabian. « Il n’y a aucun souci, rigole encore Giada. S’il n’entend pas le bébé pleurer la nuit, je ne vais pas hésiter à le réveiller ! » SUIVANT PRECEDENT

  • Hyperacousie et acouphènes : innovation auditive | FoRom Ecoute

    Retour au Magazine Hyperacousie et acouphènes : innovation auditive 29 août 2019 Publié le : Dispositif de traitement d’hyperacousie et d’acouphènes, ØREBLUE® certifié CE Médical « classe IIa » constitue une thérapie sonore ; une première européenne. La méthode ØREBLUE® repose sur une stimulation sensorielle sonore personnalisée de l’oreille, dont les actions de correction agissent sur le système central cognitif auditif. Ce dispositif de traitement a été Certifié CE Médical « classe IIa » au printemps dernier, conformément à la directive européenne 93/42/EEC Medical Devices. C’est une première européenne. Après 17 mois de tests et de validations techniques, les excellents résultats obtenus dans la prise en charge et le traitement des sujets souffrant d’hyperacousie et d’acouphènes sont réjouissants. Depuis 1997 et l’obtention de son diplôme d’audioprothésiste à la Faculté de Montpellier, Natacha Chetritt-Bonneyrat consacre sa carrière professionnelle à la compréhension des mécanismes qui induisent ces symptômes d’hyperacousie et d’acouphènes. « Le handicap de ma grand-mère malentendante et de ma petite sœur subissant des troubles de l’audition m’a poussée à suivre mes études dans ce domaine. Lorsqu’en stage, j’ai ressenti le désarroi des patients, j’ai décidé de faire mon maximum pour y pallier ». L’initiatrice et fondatrice d’ØREBLUE® nous donne quelques explications. Mode d’emploi Après avoir réalisé un diagnostic approfondi auprès de l’audioprothésiste pour évaluer le niveau d’hyperacousie et d’acouphènes, celle-ci détermine si la pratique du protocole ØREBLUE® est requise à l’aide d’un programme précis et personnalisé de réadaptation fonctionnelle de l’audition. « Ma méthode ØREBLUE® n’intègre aucune phase médicamenteuse dans son protocole propre. Après m’être assurée que l’ensemble des investigations médicales de rigueur n’ait permis de mettre en exergue des facteurs ou pathologies traités expliquant la survenance du symptôme, je peux m’engager à intervenir ». Il est important de pouvoir mettre en corrélation, avec la date d’apparition du symptôme, les évènements survenus dans l’entourage du sujet qui pourraient renseigner sur la nature du stress catalyseur. Un programme précis et personnalisé de réadaptation fonctionnelle de l’audition est ensuite établi. Le sujet est accompagné durant toute sa thérapie et bénéficie d'une surveillance fréquente et régulière, afin de veiller à la bonne acceptation et progression du traitement. La première session compte 30 heures de réadaptation fractionnée en séances de 2 heures d’écoute quotidienne, à raison de 5 fois par semaine. Puis, un intervalle de 4 à 6 semaines est nécessaire avant d’entreprendre la deuxième session de 20 heures de travail réparties comme précédemment, suivie de nouveau par une pause de 4 à 6 semaines. Enfin, la dernière session de 20 heures permet d’asseoir irrévocablement la thérapie. « Au terme du protocole, je m'assure que le sujet a recouvré des seuils de tolérance d’une personne normo-entendante, en m’appuyant sur les courbes décrites par le corps médical telles qu’elles figurent dans les manuels de médecines ORL, en fonction des fréquences des seuils de 105 ; 110 ; 115 dB ». Cette pratique réalisée pour l’instant en France s’effectue à l’aide d’un appareil numérique de traitement du signal sonore unique au monde certifié « CE médical classe Ila », qui transmet par l’intermédiaire d’un casque audio de la musique préalablement traitée. Cette thérapie du système auditif a pour but de lever les mécanismes d’inhibition érigés par le cerveau, permettant ainsi d’abolir le symptôme envahissant et invalidant. A suivre. Plus d’informations www.oreblue.com Vidéo à visionner : https://www.youtube.com/watch?v=sxE_04LhCNU&feature=youtu.be SUIVANT PRECEDENT

  • Lucas Macedo da Silva: « je cherche toujours à aller de l’avant ! » | FoRom Ecoute

    Retour au Magazine Lucas Macedo da Silva: « je cherche toujours à aller de l’avant ! » 18 mars 2012 Publié le : Lucas Macedo da Silva vient de réussir une prouesse : finir sa scolarité obligatoire et passer de la VSO à la VSG. Rien n’a pourtant été facile pour ce jeune Brésilien, malentendant depuis l’âge de 4 ans, et arrivé à Yverdon-les-Bains à l’âge de 8 ans. Volontaire, ambitieux et déterminé, il espère un jour intégrer la prestigieuse ECAL, l’Ecole cantonale d’art de Lausanne. Comment êtes-vous devenu malentendant ? Je crois que je suis né comme ça ! Quand j’avais 4 ans, à Rio de Janeiro, ma mère s’est rendu compte que je n’entendais pas bien. Et effectivement, un médecin a diagnostiqué une perte d’audition importante, et préconisé le port d’un appareil auditif. Quel est le degré de votre perte auditive? Je suis sourd de l’oreille droite et j’ai une perte de 30 à 35% à l’oreille gauche, appareillée depuis que j’ai 12 ans. Alors bien sûr, avec l’appareil, ça va, même si bien entendu, ce n’est pas parfait, puisque tous les sons sont amplifiés. Ce n’est vraiment pas facile quand tout le monde parle en même temps, ou quand il y a beaucoup de bruits de fond ! A la fin de la journée, après l’école, je suis très fatigué… C’est comme si j’avais des voix qui dansaient dans ma tête ! (rires) Comment vous êtes-vous débrouillé, pendant les premières années de votre jeunesse, sans appareil auditif? Au Brésil, les familles sont souvent très nombreuses. J’avais beaucoup de cousins et avec eux, j’ai pu apprendre, m’adapter. Pour moi, être un enfant malentendant n’a pas été un problème ! Comment s’est déroulée votre scolarité ? Quand je suis arrivé en Suisse, je ne parlais pas un mot de français. J’ai fait une année dans une école privée, puis j’ai intégré l’école publique, dans une classe d’accueil. Ensuite, comme j’avais de bonnes notes, j’ai pu reprendre un cursus normal, avec l’appui d’un enseignant spécialisé une fois par semaine, puis d’un logopédiste. Que faites-vous ensuite ? A la fin de la 6ème , ma maîtresse de classe voulait m’envoyer en VSO. Or comme je voulais approfondir mes connaissances scolaires et privilégier le gymnase à l’apprentissage, j’ai réussi à la convaincre de me laisser tenter le raccordement pour aller en VSG. Et vous avez réussi ? Oui, j’ai dû beaucoup travailler mais grâce à l’appui de ma famille et d’enseignants formidables, j’ai obtenu 15.5 points, alors que 14 points me suffisaient… J’ai vraiment été très content ! Vous suivez désormais les cours de la VSG. Comment cela se passe-t-il ? Ce n’est pas facile, tout est très nouveau, il y a 8 branches, avec 8 enseignants différents et j’ai parfois des difficultés pour comprendre les profs, même s’ils font vraiment attention à moi ! Mais tout n’est pas perdu, je suis très optimiste et je compte bien me rattraper au cours du 2ème semestre ! Le but là aussi est d’obtenir 14 points pour pouvoir intégrer le gymnase ! Et après le gymnase ? Le dessin est à la fois ma passion et mon point fort… C’est pourquoi j’espère pouvoir un jour suivre les cours de l’ECAL, l’Ecole cantonale d’art de Lausanne pour devenir designer ! D’ailleurs si je n’intègre pas le gymnase, je m’orienterai vers un apprentissage avec maturité professionnelle intégrée afin d’aller quand même à ECAL ! Au fond, vous avez un très beau parcours… C’est vrai. Je ne suis pas quelqu’un de triste, j’accepte ce que je suis et je cherche toujours à aller de l’avant. Mais c’est vrai qu’il faut consentir beaucoup plus d’efforts que les autres pour réussir ! Vos efforts viennent d’être récompensés par le Prix aux élèves malentendants. En êtes-vous fier ? Bien sûr, c’est une reconnaissance, même si j’ai la chance d’avoir autour de moi beaucoup de gens qui sont très conscients et fiers de mes efforts. D’autant que tout le travail que je fournis pour ma scolarité ne me laisse pas beaucoup de temps pour des hobbies. Je suis quelqu’un de très indépendant, alors comme je veux avoir un métier, une famille, voyager, il n’est pas question pour moi de laisser tomber. Propos recueillis par Charaf Abdessemed SUIVANT PRECEDENT

  • Retranscription en direct pour les personnes malentendantes | FoRom Ecoute

    Retour au Magazine Retranscription en direct pour les personnes malentendantes 12 septembre 2019 Publié le : Les personnes en formation subissant une malaudition bénéficient de la retranscription écrite en ligne de SWISS TXT SA, leur permettant de participer en direct à un cours et de lire le contenu en temps réel. Explications. Une fois l’an, le partenaire de compétence multimédia de la SRG SSR, SWISS TXT SA propose une séance d’information sur la retranscription en ligne, dans les studios de la RTS. Ce service destiné aux personnes malentendantes et sourdes est mis à disposition des élèves du secondaire, des étudiants durant leur formation professionnelle ou académique et toute personne en formation, dans une haute école ou une université. Il permet de transcrire de manière écrite les contenus oraux, et ceci en temps réel. Une assistance précieuse, qui occupe aujourd’hui une dizaine de personnes dans le fief genevois de la télévision suisse romande. La plupart sont des interprètes ou traducteurs diplômés, qui maîtrisent plusieurs langues et des années d’expérience en matière de sous-titrage en direct. Visite guidée avec la vice-responsable Services d’accès Genève au sein de SWISS TXT SA, Liliane Martignetti. La retranscription écrite en ligne, comment ça marche ? Lors d’un cours, tous les mots prononcés par les professeurs sont transmis en ligne sur une plateforme. Les retranscripteurs se connectent en direct sur une plateforme internet depuis un ordinateur portable ou une tablette, via notre système HTML5 hébergé dans un de nos centres informatiques. Le contenu énoncé leur est envoyé par wifi et ces derniers les retransmettent à leur tour de manière écrite à la personne malentendante ou sourde. Celle-ci peut ainsi suivre en direct l’énoncé du cours, en le lisant sur son support informatique. Quels avantages ce procédé sert-il ? Il permet en plus aux personnes concernées d’être indépendantes, de gérer la manière de recevoir l’information discrètement, d’éviter les frais de déplacement souvent onéreux des codeurs-euses-interprètes. Ce système permet également d’organiser les remplacements en cas de maladie ou de réserver un retranscripteur promptement. En outre, à la fin du cours, l’étudiant-e a la possibilité de recevoir le texte final si l’enseignant l’y autorise. Ce qui jusqu’à présent a toujours été le cas. L’étudiant-e doit s’engager en échange à ne pas transmettre ces informations à des tiers. Ce texte est une base précieuse pour des révisions. J’en profite pour remercier ici tous les établissements qui ont accueilli cette démarche d’accessibilité. Comment se positionne la Radio Télévision Suisse par rapport aux supports existants pour les personnes souffrant d’un déficit auditif ? Avec ce service de retranscription écrite en ligne, SWISS TXT SA, filiale et centre de compétence multimédia de la SRG SSR depuis 1983, renforce les engagements pris pour les personnes handicapées. Rappelons que 71,6% des votants suisses avaient balayé l’initiative contre la redevance radio-TV, qui aurait porté préjudice aux personnes subissant un handicap auditif et pour lesquelles la SSR diffuse 50% de ses programmes sous-titrés et/ou signés. Cela représente environ 30’000 heures de programmes. Elle prévoit d’étendre cette offre à 45’000 heures, qui équivaudra à 80% de son temps d’antenne et 1000 heures en langue des signes française, LSF, d’ici à 2022. Votre offre est-elle gratuite ? L’offre a d’ores et déjà été utilisée en Suisse romande et alémanique et comptabilisée par l’AI comme assistance aux personnes sourdes et malentendantes en formation. En général, les coûts d'utilisation pour les personnes concernées sont pris en charge. En effet, l’AI pourrait prendre en charge cette transcription pour toute personne en activité lucrative ou en formation, si celle-ci remplit les conditions demandées, au cas par cas. (Personne en activité lucrative ou en formation durable). « Notre service de tiers paierait la retranscription écrite en ligne en lieu et place d’un moyen auxiliaire, sans enlever pour autant le droit au remboursement des appareils auditifs. Nous privilégions la réintégration à travers une activité plutôt que la rente à vie. Nous les invitons à nous contacter pour étudier leur dossier », explique Laurence Calcagno, du service des moyens auxiliaires de l’Office de l'assurance invalidité pour le canton de Vaud. Quand la prochaine séance d’information est-elle prévue ? En général, nous faisons une séance en mai ou juin. Nous diffusons la date de cette séance sur différents journaux et sur notre site internet, bien évidemment. Nous organisons aussi des rendez-vous et des tests tout au long de l’année sur demande. Témoignage en ligne La jeune étudiante vaudoise Juliette Perrin a participé à une des séances d’information de SWISS TXT SA. « Cela m'a fascinée. Je pouvais la suivre simultanément en langue des signes française, LSF, (dans le monde journalistique romand, on ne met pas de parenthèse) en langue parlée complétée, LPC, en retranscription directe via une personne qui parlait en même temps mais de manière décalée, et grâce à une traductrice en français et une en suisse-allemand. Je n'arrivais pas à suivre, du coup je me suis concentrée sur la retranscription à l'écran et ça m'a beaucoup aidée ». Juliette utilise désormais ce système dans le cadre de ses cours théoriques en biologie, qu’elle suit au gymnase, s’égarant un peu avec les termes difficiles de cette branche. « Grâce à la retranscription, je n'écoute plus le prof, je lis le cours en direct, ce qui me permet de prendre des notes. Du coup, je comprends mieux, même si ce système n’est pas un gain de temps, demande un minimum d’organisation comme se connecter, sans oublier son support informatique. Il ne remplace ni le codage ni la lecture labiale mais me fait éviter de devoir demander au prof de changer de position pour que je lise sur ses lèvres ou que je me retrouve confrontée à un problème avec mon micro ». La jeune femme a choisi de suivre les cours de langues étrangères à l’aide de sa codeuse. « En effet, la classe participe beaucoup et j’apprécie de suivre les dialogues entre les profs et mes camarades, les blagues aussi ; la retranscription ne me le permettrait pas. ». Plus d’infos sur : https://www.swisstxt.ch/fr/news/ Copyright SWISS TXT SA SUIVANT PRECEDENT

  • Weekend Vercorin - Bastien Perruchoud | FoRom Ecoute

    Retour au Magazine Weekend Vercorin - Bastien Perruchoud 8 avril 2018 Publié le : Le Weekend à Vercorin 23-24-25 mars, colonie de Sigeroulaz. Raconté par Bastien Perruchoud. Le weekend s’est super bien passé, nous avons eu un temps magnifique. Je me suis occupé de l’organisation du weekend avec Olivier et en collaboration avec Forom Écoute, JALPC, la télécabine de Vercorin (préparation des abonnements, renseignements), le restaurant du Crêt du Midi, la commune de Chalais (rabais sur la colonie de Sigeroulaz), Kouski (boissons) et le ski-club de Chalais Vercorin (prêt des pelles-luges). Vendredi Olivier m’a rejoint à Sion pour manger ensemble et faire les courses à la Migros. Puis montée en voiture jusqu’à Vercorin et télécabine pour aller préparer la cabane. Descente à ski et téléphérique pour aller chercher les participants à Chalais. Arrivée des participants (Nikolas, Jérémie, Mahé et Vanessa) téléphérique de Chalais vers 15h45 puis téléphérique à 16h pour Vercorin ensuite télécabine jusqu’à l’intermédiaire, arrivée à la cabane vers 16h30. Mise en place dans les chambre/dortoirs. Faire connaissances avec les personnes, d’où ils viennent, ce qu’ils font dans la vie. Pic-nic apporté par les participants après jeu Time’s up et film (Maman j’ai raté l’avion) et dodo Samedi Déjeuner cabane. Ski en groupe. Je suis allé chercher les participants (Annabelle, Charline, Anaïs, Camille et Sara), arrivée à la cabane vers 11h, mise en place dans les chambre/dortoirs. Pasta avec tomate, fromage et salade à la cabane. Ski en groupe sous un soleil radieux. Retour à la cabane vers 16h pour se préparer pour la descente en pelle luge sur la piste de ski après la fermeture des pistes. On a pris la télécabine à 16h15 pour le crêt du midi, goûter sur la terrasse du crêt du midi en attendant que le chef de la sécurité des pistes ferme les pistes avec son équipe et nous donne le OK pour le départ de la descente en pelle luge. La descente c’était super cool mais Olivier a perdu sa pelle luge sur la piste rouge alors Sara lui donné sa pelle luge et elle est descendue à pied jusqu’à la cabane, au moment d’arriver à la cabane le chef de la sécurité est descendu derrière nous a ski et retrouver la pelle luge à Olivier. Temps libre + douche. Préparation pour crêpe party. Après jeu Jungle Speed et dodo Dimanche Déjeuner et rangement partiel de la cabane. Ski en groupe, Nikolas, Camille et Charline sont restées à la cabane et nous ont rejoint en télécabine après pour le repas au restaurant du crêt du midi. Céline, Michaël et Sophie nous ont rejoint au restaurant du Crêt du midi pour passer un bon moment ensemble. Certaines personnes (Olivier, Sara, Vanessa, Annnabelle, Mahé, Charline et Anaïs) sont parties pour ranger la cabane et retour en covoiturage chez eux. Sophie, Céline, Michaël et Nikolas sont resté sur la terrasse du Crêt du midi. Jérémie et moi sommes aller finaliser le rangement de la cabane et rendre les clés de la cabane et skier un peu, retour sur Vercorin vers 16h pour le retour chez eux en covoiturage. SUIVANT PRECEDENT

  • HearWHO : test auditif en ligne | FoRom Ecoute

    Retour au Magazine HearWHO : test auditif en ligne 7 mai 2019 Publié le : L’Organisation mondiale de la santé lance la nouvelle application mobile HearWHO, permettant de tester l’audition et prendre les mesures nécessaires si besoin C’est dans le cadre de la Journée mondiale de l’audition organisée chaque 3 mars, que l’Organisation mondiale de la santé, OMS, vient de lancer l’application HearWHO, qui se télécharge gratuitement sur les appareils iOS et Android. Dès les premiers symptômes d’acouphènes, il est nécessaire de détecter la perte auditive pour pouvoir comprendre quels comportements risquent de détériorer l’audition et lesquels peuvent, au contraire, aider à diminuer ces signes. Pour cela, les audioprothésistes réalisent un bilan, mais en amont, l’application HearWHO permet aux personnes à risque, qui sont exposées à des niveaux sonores élevés, qui travaillent dans des lieux bruyants, qui consomment des médicaments nocifs, et les plus de 60 ans de réaliser un test en ligne. Rappelons également que la majorité des jeunes et très jeunes écoutent la musique dans les écouteurs à un volume effréné ! dès 85 décibels, danger il y a d’abîmer la cochlée. L’OMS compte 466 millions de personnes subissant une perte auditive handicapante, dont 32 millions d’enfants et estime que d’ici 2050, nous serons 900 millions, soit une personne sur dix ! A l’échelle mondiale, la perte d'audition non traitée entraîne un coût annuel de 750 milliards de dollars. « Ces contrôles auditifs réguliers permettent de s'assurer que la perte auditive est identifiée et traitée le plus tôt possible », explique le Dr Etienne Krug, Directeur du Département de la gestion des maladies non transmissibles et du handicap et de la prévention de la violence et des traumatismes, au sein de l’OMS. HearWHO, mode d’emploi L'application invite les utilisateurs à se concentrer, à écouter et introduire une série de trois chiffres dans leur appareil mobile. Ces chiffres sont enregistrés pour différents niveaux de bruit simulant les conditions d'écoute de la vie quotidienne. HearWHO affiche le score de l'utilisateur et sa signification. De plus, les résultats sont stockés au fur et à mesure, permettant à l'utilisateur de contrôler son statut de l'audition régulièrement. « Cette application va nous aider à sensibiliser à l'importance des soins de l'oreille et de l'audition », s’enthousiasme le Dr Shelly Chadha, responsable technique de l'OMS. « Mais, il faut savoir qu’une fois perdue, l'audition ne revient pas ». (Sources OMS). https://news.un.org/fr/story/2019/03/1037582 Copyright : OMS SUIVANT PRECEDENT

  • Genève : aide auditive pour les seniors | FoRom Ecoute

    Retour au Magazine Genève : aide auditive pour les seniors 17 avril 2018 Publié le : Unique en Suisse romande, l’AGM (Association Genevoise des Malentendants) propose un service d’entretien des aides auditives dans les EMS, remboursé par le Service des Prestations Complémentaires. Il devrait bientôt être proposé aux autres cantons. Membre du personnel de l’AGM la conseillère en aide auditive, Marylise Pesenti, se rend dans des Etablissements médico-sociaux genevois trois fois par semaine à raison d’une visite environ tous les deux mois, en dehors des heures de loisirs et d’activités, afin de prêter assistance aux porteurs d’appareils auditifs et de veiller au port des prothèses. « En charge de contrôler leurs appareils acoustiques et les piles, je vérifie également une éventuelle détection de bouchon ; parfois l’appareil est simplement occlus par le cérumen. Mon travail consiste aussi à tester son bon fonctionnement, remplaçant le tuyau ou filtre si nécessaire et à nettoyer l’embout par ultrason », explique la conseillère. Il est, par ailleurs, avéré que les bouchons de cérumen sont plus fréquents chez les personnes âgées. En cause, la conjonction d'une augmentation de la sécrétion liée à la pilosité, provoquant un ralentissement de l’activité d’évacuation par les cils. Une prestation de qualité Certains résidents sont rassurés de voir arriver Mme Pesenti avec son chariot. « Ils me considèrent un peu comme une magicienne, certains se réjouissent du prochain rendez-vous qu’ils notent soigneusement dans leur agenda. Il est toutefois difficile de communiquer avec eux lorsque je nettoie leurs appareils, mais une étincelle de bonheur apparaît dans leurs yeux lorsqu’ils fonctionnent à nouveau, leur permettant de sortir de leur isolement », poursuit Marylise Pesenti. Cette tâche s’effectue toutes les six à huit semaines. Elle est reconnue et prise en charge par le Service des Prestations Complémentaires, SPC, à hauteur de 52 frs, excepté pour les résidents privés. Un contrôle médical auprès d’un spécialiste coûterait plus cher, sans compter le déplacement s’élevant à une centaine de francs. Le remplacement des piles varie entre une à deux semaines ; certains résidents sont capables de le réaliser eux-mêmes. Le remboursement des piles est partiel, soit 40 frs pour une prothèse et 80 frs pour deux appareils. « Les collaborateurs sont très satisfaits de l'intervention de Mme Pesenti ; c'est une assurance du bon fonctionnement des appareils auditifs de nos résidents. De plus, elle réalise un retour auprès du personnel soignant et de moi-même après chaque intervention et répond à nos demandes spécifiques », ajoute l’infirmière-cheffe de l’EMS les Mouilles au Petit-Lancy, Pascale Covin. Si le personnel soignant a la possibilité d’exécuter le nettoyage des tuyaux à l’aide de kits obtenus en pharmacie, il est nécessaire de suivre une formation de conseillère en aide auditive pour être à même de tester le bon fonctionnement des appareils. Celle-ci se présente auprès des établissements médico-sociaux genevois, en milieu hospitalier ou à domicile, visitant les seniors porteurs d’appareils auditifs qui subissent des problèmes de mobilité. » Bientôt dans les autres cantons ? Le président de l’AGM, le Dr Pierre Liard, ainsi que la vice-présidente, Yolande Bosshard, ont rencontré le ministre de la Santé, Mauro Poggia, pour lui demander que ce service soit proposé à l’Aide du maintien à domicile du canton de Genève, IMAD. Après une première visite au responsable des opérations, un nouveau rendez-vous est fixé le 17 mai prochain, pour présenter la fonction de l’AGM et le travail de Mme Pesenti aux gérants sociaux des Immeubles avec Encadrement pour Personnes Agées, IEPA. Une autre séance est déjà programmée à l’automne. « Depuis notre entrevue avec M. Poggia, les choses bougent enfin ! Nous avions déjà abordé l’IMAD par le passé, mais rien n’avait été proposé. Si cette action atteint son but, nous pourrons la proposer à d’autres cantons. Lorsque j’exerçais encore en qualité d’ORL, j’étais confronté à des pensionnaires d’EMS qui portaient des prothèses auditives défectueuses, avec des piles plates, quand il y en avait, avec la prothèse droite placée dans l’oreille gauche et inversement. Ce service me paraît donc indispensable », s’exclame le Dr Pierre Liard. Proposé par l’AGM à tous les EMS du canton, certains d’entres eux n’ont pas souhaité y adhérer. « Il semblerait qu’ils aient du personnel qualifié pour le faire... » renchérit le docteur. Ceux qui ont adhéré à ce service préfèrent cette option plutôt que former des employés qui changent fréquemment. Par ailleurs, nombreux sont les établissements médico-sociaux qui ont tendance à diminuer leur personnel qualifié, comme récemment décrit dans la presse. Marylise Pesenti, de son côté, estime ce travail varié et à grande valeur humaine. Suite à un cours et de précieux conseils du Dr Liard, suivi d’une formation auprès de trois acousticiens de la place de Genève, elle a pu mettre en pratique son travail. Plus d’infos sur : SPC, Service des Prestations Complémentaires : https://www.ge.ch/spc_ocpa/ Formation de conseillère en aide auditive : www.agdm.ch/ SUIVANT PRECEDENT

  • Camille Avert : « J’aime ma différence » | FoRom Ecoute

    Retour au Magazine Camille Avert : « J’aime ma différence » 8 avril 2017 Publié le : Âgée de 14 ans, sœur d’Anaïs déjà interviewée par aux-ecoutes.ch, Camille Avert vit à Villars-Sainte-Croix (VD). Pour cette sourde de naissance, qui suit encore sa scolarité obligatoire, la surdité est une richesse et une source de fierté. Depuis quand es-tu sourde ? Depuis la naissance ! On pense en fait que ma surdité est d’origine génétique, comme ma grande sœur Anaïs qui en est aussi atteinte. C’est la raison pour laquelle mes parents ont fait faire des tests alors que j’étais à peine âgée d’un mois, et qui ont confirmé une surdité profonde des deux côtés. As-tu été appareillée ? Oui, très tôt dès l’âge de 4 mois, ce qui est une grande chance. Pendant 4 ans, j’ai ensuite porté un appareil sur chaque oreille, avant d’être implantée lorsque j’ai eu 5 ans. J’ai donc un appareil à droite et un implant à gauche. Tu entends et parle parfaitement, au point qu’on ne soupçonne pas du tout la surdité… Oui (sourire), mais c’est à double tranchant. Au point que les gens oublient souvent que je suis sourde et ne font pas d’effort pour me parler correctement ou pour répéter. C’est parfois très embêtant. Ta sœur Anaïs est également sourde. Cela change-t-il quelque chose pour toi ? Bien sûr, nous sommes sœurs et partageons le même handicap. On est donc très complices. Avoir quelqu’un comme soi au quotidien, ça resserre les liens et ça aide beaucoup. Et parfois, on se parle entre nous en codant pour que les autres ne comprennent pas (rires)… Où en es-tu de tes études ? Je suis en 10ème Harmos à Bussigny (VD), dans une école tout à fait normale pour entendants. J’ai deux codeuses qui m’aident, à raison de 12 périodes par semaine, surtout dans les branches difficiles, comme l’anglais ou la prononciation diffère beaucoup de l’écriture. Au final, c’est quand même très fatiguant pour moi, et je sais que je dois travailler plus que les autres. Et tu as de bonnes notes ? D’une manière générale oui, même si pour certaines branches comme les maths, c’est un peu plus difficile (sourire), surtout que je suis en VP. Dans d’autres branches, que j’aime, comme le latin, c’est plus simple… Du latin ? C’est plutôt rare comme choix… J’avais le choix entre l’italien, les maths et la physique, l’économie ou le latin. C’est le latin qui m’intriguait le plus, et je n’ai pas regretté car le prof est vraiment passionnant. Et comment cela se passe-t-il avec les camarades de classe ? Ça va bien, j’ai beaucoup de plaisir à partager des moments avec eux. Même si parfois ils oublient que je suis sourde et ne sont pas très patients quand je ne comprends pas quelque chose… Il est même arrivé que certains pensent qu’avoir une codeuse me permet de tricher (rires). Que penses-tu faire, après ta scolarité obligatoire ? A vrai dire, je ne sais pas encore. Je suis en train de passer des tests pour trouver une orientation qui me convienne. Mais j’aime bien être dans le social, parler avec les gens, organiser les choses. J’aime beaucoup aussi tout ce qui touche à la décoration. Et dans ton temps libre, en dehors de l’école, que fais-tu ? Avant je faisais du tennis et de la danse, mais j’ai dû arrêter pour me consacrer complètement à l’école. Maintenant, je fais des sorties avec des copines, et surtout j’écoute beaucoup de musique qui repose mes oreilles. J’adore ça, surtout après une journée de cours. Ça me détend ! Que souhaiterais-tu dire aux autres malentendants ? Qu’il faut surtout s’accepter comme on est. J’aime ma différence, à l’école on s’intéresse à moi et à ma surdité. J’aime bien expliquer mon parcours et j’en suis fière. En fait, je me sens bien en tant que sourde et être entendante n’aurait aucun sens pour moi. Propos recueillis par Charaf Abdessemed SUIVANT PRECEDENT

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