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- Boucles magnétiques : Une technologie performante mais encore peu répandue | FoRom Ecoute
Retour au Magazine Boucles magnétiques : Une technologie performante mais encore peu répandue 15 septembre 2010 Publié le : Inventées il y a plus de 50 ans, les boucles magnétiques peuvent améliorer considérablement la vie des malentendants. Pourtant, malgré leur indiscutable intérêt, elles peinent à s’imposer, particulièrement dans les lieux publics de Suisse romande. C’est l’histoire d’une technologie qui existe depuis des lustres, d’une technologie à l’efficacité avérée, mais qui, paradoxalement, peine à s’imposer, en Europe comme en Suisse, même si des progrès notables ont été observés au cours des dernières années. Inventées au milieu du 20e siècle, dans les années 50, les boucles magnétiques, qui peuvent considérablement améliorer la vie quotidienne des malentendants, sont en effet loin d’être exploitées selon leur très prometteur potentiel. Anne Grassi, responsable des boucles à forom écoute, la fondation romande des malentendants, semble avoir l’ébauche d’une explication : « Il s’agit d’une technologie invisible pour un handicap invisible, déplore-t-elle. Cela explique très probablement les difficultés que l’on observe pour favoriser leur implantation sur le terrain ! » Signal utile Mais de quoi s’agit-il exactement ? « Les boucles magnétiques sont vieilles comme Hérode, observe Stéphane Fourreau, audioprothésiste chez Oticon. Leur but est d’améliorer ce que l’on appelle dans le jargon, le rapport signal sur bruit , c'est-à-dire de faciliter la perception du signal utile ». En clair, les boucles ont surtout leur utilité lorsque, dans un espace fermé, un bruit de fond vient « parasiter », le son « utile », celui que les malentendants doivent justement capter. Dès lors, l’installation d’une boucle magnétique répond à un principe relativement simple. A partir de la source sonore que l’on veut privilégier et que l’on relie à un amplificateur, on fait courir un câble auquel on fera effectuer plusieurs boucles, plusieurs spires, tout autour du lieu où l’on souhaite amplifier le signal utile. « C’est tout simplement le principe d’une bobine magnétique, explique encore Stéphane Fourreau. Le signal audio parcourt le câble et selon son intensité et le nombre de spires, va induire un champ magnétique, d’où le nom de boucles à induction magnétique ». La suite est très simple à comprendre : les appareils auditifs dont sont équipés les malentendants agissent ensuite comme des récepteurs et vont capter le champ magnétique produit par la boucle, pour à nouveau le convertir en son audible. Résultat : pour quelques milliers de francs au maximum, il est en effet possible d’améliorer considérablement le confort d’écoute des malentendants. Meilleure compréhension « Dès lors que l’on souffre d’une perte auditive moyenne, les boucles magnétiques sont incontestablement utiles, explique Anne Grassi. Grâce à la boucle, on n’entend que l’interlocuteur, la télévision ou la radio, et rien des bruits de fond. La compréhension est vraiment meilleure, même si cela nécessite un peu d’habitude, car le son de la boucle est légèrement différent. C’est pourquoi je conseille toujours d’augmenter le volume de son appareil pour mieux entendre ». « Lorsque le cinéma Rex a été équipé d’une boucle, se souvient Jean-Michel Péclard, délégué technique à l’AVACAH, l’association vaudoise pour la construction adaptée aux handicapés, les malentendants qui ont pu suivre un film pour la première fois avaient les larmes aux yeux. C’était très émouvant ! » Tout serait donc parfait dans le meilleur des mondes possibles, si la pose et l’utilisation des boucles, pour simples qu’elles soient, ne nécessitaient pas une certaine rigueur. « Ceux qui posent les boucles n’ont parfois pas toujours tout compris, s’esclaffe Simone Jeannet, malentendante, membre de la commission « Boucles magnétiques » de forom écoute, et présidente de l’AMALCO, l’association des malentendants de la Côte. J’ai le souvenir d’un installateur qui avait branché des micros d’ambiance sur la boucle, ce qui va à l’encontre même du principe de base qui consiste à privilégier le son utile ! Une autre fois, on avait purement et simplement oublié de brancher… l’amplificateur ! » Astuces Autre problème : souvent, les audioprothésistes ne pensent pas à informer leurs patients de l’existence, sur leur appareil, de la fameuse position T, qui permet de se brancher sur la boucle. « Il arrive que nous ayons des doléances de la part de personnes malentendantes, remarque un installateur genevois. Lorsque l’on contrôle la boucle, on constate qu’elle fonctionne très bien, mais que les gens oublient simplement d’enclencher leur appareil en position T. » « Une fois, une dame s’est installée sur une chaise posée sur le câble lui-même, se souvient Adel Hamdan, audioprothésiste à Genève. Elle était assise dans la zone où l’intensité du champ magnétique était maximale. Elle n’était évidemment pas contente car le son qu’elle percevait était beaucoup trop fort. En fait, il y a quand même quelques astuces pour savoir se placer par rapport à une boucle magnétique ! » Résultat : « Les malentendants ne doivent pas hésiter à nous approcher pour savoir quels sont les lieux équipés d’une boucle magnétique, et pour se renseigner sur la meilleure manière de les utiliser, invite Anne Grassi de forom écoute. Nous souhaiterions qu’ils nous signalent les lieux encore à équiper et même qu’il y ait des personnes qui collaborent avec nous pour tester les boucles ! » Autre précision : jadis répandues dans les domiciles, les boucles magnétiques y ont perdu toute raison d’être. « Il y a encore une quinzaine d’années, j’installais énormément de boucles dans les domiciles des personnes malentendantes. Aujourd’hui, je n’ai plus aucune demande. Avec les avancées technologiques et les nouveaux appareils, les gens n’en ont plus besoin chez eux, constate un installateur établi à Neuchâtel ». « En revanche, tient-il à préciser, il est évident que les boucles ont un bel avenir devant elles dans tous les lieux publics ! » Loi fédérale « Bizarrement, c’est une technologie qui n’a jamais réussi à vraiment s’imposer dans les espaces publics, alors qu’elle ne coûte presque rien, fonctionne très bien, et répond aux besoins des utilisateurs, renchérit Stéphane Fourreau, audioprothésiste chez Oticon. Et pour des raisons culturelles, la Suisse alémanique, plus sensible aux questions d’ergonomie, est bien mieux équipée que la Suisse romande ! » Ce retard, qui peut aussi être imputé aux traditionnelles réticences des personnes malentendantes à assumer leur handicap et à revendiquer des installations appropriées, pourrait tout à fait se résorber dans les années à venir. Depuis 2004 en effet, la Suisse s’est dotée d’une loi fédérale sur l’égalité des personnes handicapées, (LHand) qui a clairement fait avancer la problématique. En outre, les nouvelles normes en vigueur depuis janvier 2009, imposent l’installation systématique de boucles magnétiques en cas d’érection de nouvelles constructions et même de mise en rénovation d’anciens bâtiments. « Toute salle publique de plus de 80 m2 doit aujourd’hui obligatoirement être équipée d’une boucle magnétique, commente Jean-Michel Péclard, de l’AVACAH. C’est une avancée considérable, car cela permet à notre association de formuler des oppositions lorsque ces normes ne sont pas respectées ! » Vieux bâtiments Seul bémol : les bâtiments anciens qui ne prévoient pas de rénovation - et ils sont nombreux en Suisse -, ne sont pas concernés par l’étendue de la nouvelle législation en vigueur, et il n’y a dans ce cas aucune obligation légale à équiper le site de boucles magnétiques. La démarche est laissée… au bon vouloir des propriétaires des lieux, qui parfois peuvent faire preuve de mauvaise volonté. « Nous rencontrons encore beaucoup de résistances, témoigne Jean-Michel Péclard. Dans un grand cinéma lausannois par exemple, nous n’avons aucun moyen de pression sur la direction, car il n’y a aucune demande de mise à l’enquête pour ce lieu. Résultat : le dossier n’avance pas depuis des années, et la situation ne risque pas d’évoluer avant un bon moment ! » Charaf Abdessemed [zone]forom écoute s’engage Depuis de nombreuses années, forom écoute s’engage activement dans la promotion des boucles magnétiques, en contribuant, jusqu’à concurrence de 1000 francs, au financement de leur acquisition et de leur installation. La fondation tient également à jour une liste non exhaustive (disponible sur le site www.ecoute.ch ), de l’ensemble des sites de Suisse romande équipés de cette technologie. Enfin, une brochure très complète intitulée « Boucles magnétiques, où les trouver, leur utilisation, leur maintenance » a été éditée et est disponible sur demande.[/zone] SUIVANT PRECEDENT
- Une professionnelle engagée au service de la perte auditive | FoRom Ecoute
Retour au Magazine Une professionnelle engagée au service de la perte auditive 14 mai 2018 Publié le : Peu visible, la malentendance nécessite un accompagnement destiné à la personne touchée par ce déficit ou à ses proches. Rencontre avec la psychologue spécialiste en Psychothérapie FSP/ACP, Corinne Béran, spécialisée en surdité, LSF, LPC. Corinne Béran nous explique, à travers ces lignes, l’importance du coaching des personnes présentant cette différence à peine perceptible et déplore la pénurie de psychiatres spécialisés en surdité. Portrait d’une femme très engagée, humaniste, qui exerce sa profession depuis une quinzaine d’années, parce qu’elle était attirée par le monde de la communication autre que par la parole, au moment de ses études de psychologie. « Vu de l’extérieur, cela semble étrange de communiquer « sans rien dire », uniquement par des gestes. Le travail de la comédienne française Emmanuelle Laborit, sourde de naissance qui a reçu le Molière de la révélation théâtrale pour son rôle dans « Les enfants du silence » m’a réellement interpelé, au point de vouloir appréhender ce phénomène », explique Corinne Béran. Une méthode emphatique et individuelle Basé sur la méthode rogérienne du psychologue Carl Rogers, qui met l’accent sur la qualité de la relation entre le patient et le thérapeute agissant avec empathie, adéquation et considération positive inconditionnelle, le travail de la thérapeute consiste à accompagner individuellement des personnes sourdes, malentendantes et leurs proches, la plupart adultes. Les suivis abordent régulièrement des thématiques comme la honte, le déni, l’isolement, le besoin de s’identifier, le besoin de reconnaissance, l’acceptation de la réalité, la reconnaissance de ses limites, des barrières à faire tomber. « A posteriori, la malentandance étant à l’ordinaire inapparente, certaines personnes restent dans une attitude de déni et font illusion. Leur entourage peut croire en une normalité retrouvée à travers l’appareillage et l’oralisation. Un jour, malheureusement, lorsque les limites sont atteintes, accompagnées d’une lancinante fatigue, ils craquent parfois». Interaction Corinne Béran effectue des entretiens dans son cabinet privé lausannois avec comme support le Langage Parlé Complété, LPC, la Langue des Signes, LSF, des boucles magnétiques portables ou sans soutien à la communication. La vaudoise, âgée de 46 ans, a acquis une connaissance approfondie du réseau spécialisé en surdité professionnel et associatif. Elle collabore régulièrement avec le Service d’Aide à l’Intégration, SAI, le Service Itinérant Surdité, SIS, Pro Infirmis, Le Repuis et l’Assurance Invalidité, l’OAI. « Le financement de mon travail varie d’une personne à l’autre : l’assurance maladie complémentaire, par la personne elle-même, lors de réinsertion professionnelle l’OAI peut intervenir et finalement Pro Infirmis.». Chaque patient est différent, l’approche est personnalisée et individuelle Diplômée de l’Université de Lausanne et Genève en psychologie en 1997, Corinne Béran obtient le titre de Psychologue spécialiste en psychothérapie FSP en 2015. Depuis, elle participe régulièrement à des groupes d‘Intervision en psychothérapie centrée sur la personne, d’Intervision entre psychologues travaillant dans le domaine de la surdité. Dernièrement, elle a suivi une formation sur « L’utilité de la psychopathologie pour la prise en charge thérapeutique des demandeurs d’asile - Psychose, traumatisme, dissociation et culture », organisée par l’association Appartenances. « Je suis actuellement une formation sur la Psychothérapie sensori-motrice, IRPT. C’est une approche sensorimotrice pour accompagner les personnes traumatisées ou présentant des troubles de l’attachement. Les traumas s’expriment parfois par des maladies psychosomatiques ou des réactions physiques, majeures ou plus minimes. L’objectif de cette approche thérapeutique consiste à prendre conscience de soi et de comment réagit son corps et de développer de nouveau comportement, aptitude, en travaillant le traumatisme. » Entre 1996 et 2002, la psychothérapeute a participé au cours de LSF auprès de la Fédération Suisse des Sourds et de 2004 et 2007 au cycle d’études avancées « Surdité » auprès de la haute école pédagogique, HEP. « Je participe régulièrement à des formations dans le domaine de la surdité, week-ends de formation en LPC, niveau moyen, et aux Journées de formation organisées par le Groupement romand des professionnels de la surdité, GRPS ou la Fédération suisse des sourds, FSS depuis 14 ans ». Elle a par ailleurs travaillé comme éducatrice spécialisée au Centre Jeunes Sourds à Lausanne entre 2003-2007. Suivi bifocal Corinne Béran propose également un suivi bifocal pour les parents d’enfants sourds. « Durant la période de périnatalité, nous accueillons, avec la doctoresse Hélène Veuthey, psychiatre psychothérapeute FMH, spécialisée en périnatalité, des couples en détresse qui ont besoin d’un accompagnement spécialisé en surdité, mais également en périnatalité ». Les personnes qui s’adressent à mon cabinet sont en lien avec une situation de surdité, soit des personnes sourdes de naissance, malentendantes, devenues sourdes ou présentant une perte soudaine de l’audition et parfois également des parents d’enfants sourds. Les demandes sont de tout type. Accompagnements dans le processus d’implantation cochléaire, mesure de réinsertion professionnelle, acceptation et gestion du handicap, demande de soutien suite à une dépression, un deuil, une migration, etc ». Son cabinet accueille des patients principalement domiciliés dans le canton de Vaud, mais également dans les cantons de Fribourg et Valais et parfois du Jura, Neuchâtel et Berne. Où sont les psychiatres et la relève ? En Suisse romande, on compte sur les doigts d’une main les psychothérapeutes spécialisés en surdité. Les cabinets de psychiatres connaissant ce domaine, dont les frais seraient pris en charge, n’existent pas encore. Alors qui prendra la relève ? « Il n’existe que très peu de spécialistes en surdité et le grand problème réside dans le financement. Les autorités compétentes font « la sourde oreille ». Cette problématique concerne la prise en charge de la santé en général des personnes sourdes et pas seulement de la santé mentale. « Je pense que le bon fonctionnement de certains services mis en place, comme Le Repuis, centre de formation professionnelle et sociale vaudois, est dépendant de la volonté de la Direction des centres de formation spécialisés d'engager et de former des collaborateurs avec des compétences spécifiques en lien avec les différentes surdités. Mais si ces professionnels formés quittent leur poste pour une raison ou pour une autre, que se passera-t-il ? Aucun engagement politique n’assure la pérennité de telles démarches ». Implications dans le réseau Impliquée depuis 2003, Corinne Béran participe à différentes activités associatives. Elle est membre du comité du GRPS, depuis 2015 et a repris la fonction de présidente l’année passée, elle a encadré pendant 2 ans une psychologue stagiaire, participe aux réunions entre professionnels de la surdité et a contribué à l’organisation de séminaires de formation à la surdité des collaborateurs de l’OAI de Vevey. Corinne Béran sera prochainement l’animatrice de groupes de paroles pour personnes malentendantes. Groupes de paroles pour les personnes malentendantes En collaboration avec forom écoute, avec qui elle est en lien depuis plusieurs années, Corinne Béran crée des groupes de parole pour personnes malentendantes à venir tout prochainement. « Je souhaite, à travers ce projet, leur permettre de créer des liens, de se sentir moins seul, de profiter de l’expérience de chacun pour trouver des solutions respectueuses de leurs limites ». Subventionnées en partie par l’OFAS, ces rencontres auront lieu dans son cabinet Boulevard de Grancy et les inscriptions s’effectuent directement sur le site de forom écoute. Au vu du nombre de personnes à l’AI qui paraissent intéressées, deux groupes devraient démarrer de manière bimensuelle les lundis et mardis (voir encadré ci-contre). [border-around color="blue"]Groupe de paroles pour personnes malentendantes Les rencontres bimensuelles, animées par la psychologue spécialiste en Psychothérapie FSP/ACP, Corinne Béran, spécialisée en surdité, LSF, LPC, devraient démarrer dès la rentrée 2018. Mardi 4 septembre 2018 entre 18h et 19h30, Lundi 10 septembre 2018 entre 14h et 15h30. Maximum 7 personnes par groupe. Bld de Grancy 1, 1006 Lausanne Les inscriptions s’effectuent sur www.ecoute.ch , sous la rubrique CONTACT.[/border-around] SUIVANT PRECEDENT
- Une course pour faire parler de la malentendance | FoRom Ecoute
Retour au Magazine Une course pour faire parler de la malentendance 19 septembre 2018 Publié le : Pour sa 29ème édition, le Rallye Aïcha des Gazelles du Maroc, qui se déroulera du 15 au 30 mars 2019, verra une équipe suisse concourir, dont le but est de promouvoir la malentendance et la surdité. Depuis 1990 déjà, Le Rallye Aïcha des Gazelles du Maroc est réservé à la gente féminine de 18 à 71 ans, qui parcourt le pays durant neuf jours. Le concept de cette compétition automobile a pour objectif la tolérance, la solidarité et la persévérance. Ni vitesse, ni GPS n’entrent en ligne de compte ; la navigation à l’ancienne uniquement hors-piste est privilégiée. A travers l’association « Surdigaz’Elles » l’initiatrice du projet, Laure Francesconi, prépare cette course d’arrachepied, actuellement à la recherche de sponsors. Surdigaz’Elles veut médiatiser la malentendance L’objectif principal de Surdigaz’Elles est de faire parler de la malentendance et de la surdité. En aparté de son travail au sein de l’Association Romande des Enseignantes en Lecture Labiale (ARELL), Laure soutient, via des traductions, une personne sourde participant au Rallye Paris-Dakar. « L’idée m’est venue de prendre une personne malentendante comme co-pilote ; c’est évidemment compliqué. Elle devra enlever son appareil et nous préparerons des mots code pour simplifier nos échanges ». Valérie Adatte sera ainsi la première malentendante à participer à la compétition. Agée de 50 ans, elle travaille dans le domaine social depuis de nombreuses années. [caption id="attachment_4990" align="alignnone" width="225"] Les pro du pilotage posent fièrement devant le projet qui leur tient à coeur[/caption] Récemment diplômée, elle est assistante socio-éducative et collabore avec la Fondation les Castors, au Foyer de Porrentruy. Ancienne membre du Conseil de fondation de forom écoute, elle endossera son brassard. Atteinte de déficience auditive, elle a subi une opération à l’oreille gauche lui permettant d’entendre à 86%, quant à l’oreille droite, elle atteint seulement 15%. Cela n’empêche pas cette mère de trois enfants de braver certaines contraintes liées à la course et de se lancer sur la route. Au contraire, Valérie est très motivée, sensibilisée également par des situations alarmantes. « En effet, je connais une malentendante qui n’ose pas faire ses courses de peur de déranger les gens qui pourraient l’aider. D’autre part, une collaboratrice a lu un article sur notre projet et a découvert que la lecture labiale existait. C’est un comble de vivre dans ces conditions », s’exclame-t-elle. Recherche de fonds Le projet constitue 100% de bénévolat. Préparation de dossiers, déplacements afin de visiter d’éventuels sponsors, etc. « Au stade actuel, nous devons trouver CHF 40'000.- avant le 31 décembre 2018 pour le réaliser. A contrario, nous devrons reporter la compétition en 2020. Les fonds représentent les investissements pour le véhicule loué par ZZ Automobile groupe SA, la balise de sécurité détectable à 1 mètre (obligatoire), ainsi qu’un stage de 2 jours pour la prise en main du véhicule, un second de 2 jours à Avignon pour apprendre à maîtriser la navigation et un troisième de 2 jours pour la mécanique. Préparation mentale et physique « Outre des activités sportives mi-hebdomadaires, je tente de visualiser la course et m’y projette chaque jour, visite de long en large le site du Rallye, m’inspirant des témoignages et des images que je partage via les réseaux sociaux, et surtout, je concentre mentalement mes capacités pour arriver au bout de la course ». Le Rallye Aïcha des Gazelles est réputé pour la solidarité des équipes. Lorsqu’une d’elles essuie un problème, les autres doivent s’arrêter pour tenter de l'aider, sinon elles sont pénalisées sur le classement final. [caption id="attachment_4991" align="aligncenter" width="225"] Tenue appropriée pour découvrir le matériel en vue de la course[/caption] « Si la peur de l’inconnu est présente, je suis animée par ma participation au service de la malaudition qui dure depuis vingt ans et je me concentre surtout sur les fonds nécessaires à trouver ». Hors-course L’organisation humanitaire Cœur de Gazelles se déplace en caravane médicale itinérante au sud du Maroc depuis 17 ans pour donner accès aux soins aux populations les plus reculées lors de la course, Innovant, du matériel et des informations sur la malentendance et la surdité seront distribués en mars prochain. « Si un ORL ou audioprothésiste pouvait se joindre au voyage, ce serait idéal ». Au-delà de la course, Surdigaz’Elles poursuit ses efforts en Suisse romande afin de créer un fonds d’entraide pour les personnes souffrant d’une déficience auditive (moyens auxiliaires, financement, etc), car la participation de l’AI pour un appareillage est partiel, le problème persiste … Découvrez les moments forts des précédentes éditions sur : www.rallyeaichdesgazelles.com Gazelles TV est présente sur l’opération chaque année, en développant un pool images. Surdigaz’Elles, Sous la Roche Bourquin 24, 2952 Cornol laure.francesconi@arell.ch Compte Poste Délémont : IBAN CH 0900 0000 1507 9250 9 En équivalent : matériel, accessoires, fournitures… Légendes photos: 1 Valérie Adatte à gauche et Laure Fransesconi à droite découvrent un véhicule dédié au Rallye qu’elles loueront auprès de ZZ Automobiles groupe SA 2 Tenue appropriée pour découvrir le matériel en vue de la course 3 Les pro du pilotage posent fièrement devant le projet qui leur tient à coeur SUIVANT PRECEDENT
- France voisine : Journée des amicales à Pontarlier | FoRom Ecoute
Retour au Magazine France voisine : Journée des amicales à Pontarlier 15 juillet 2012 Publié le : Avec ses 400 associations pour 19'000 habitants, Pontarlier en France voisine fait preuve d’un dynamisme social, économique et culturel impressionnant. La Journée des amicales qui s’y est tenue le 23 juin dernier a été une belle occasion pour l’Association des sourds et malentendants de Pontarlier de mieux faire connaître l’exceptionnel patrimoine de sa ville. Chaque année, la Journée des amicales est une occasion unique pour nombre de malentendantes et malentendants de se retrouver pour plusieurs heures sympathiques et conviviales. Après la Chaux-de-Fonds l’année dernière, c’est la charmante petite ville de Pontarlier, en France voisine, qui a relevé le défi d’organiser et de mettre en place une journée particulièrement réussie. Le 23 juin dernier, une soixantaine de malentendants, en provenance de plusieurs amicales s’y sont en effet retrouvés dès 9 heures du matin sous un soleil radieux. « J’ai été invitée à la Chaux-de-Fonds l’an passé, raconte Pascale Roussillon, présidente de l’Association des sourds et malentendants de Pontarlier depuis quatre ans. C’est à cette occasion que nous nous sommes proposés d’accueillir la Journée 2012, et nous y travaillons depuis le mois de septembre dernier. Pour nous, c’est une superbe occasion de faire connaître Pontarlier à nos amis suisses ». 400 associations ! Il faut dire qu’entre l’Association des sourds et malentendants de Pontarlier et la Suisse romande, se vit une véritable idylle qui dure depuis longtemps. Et pour cause: l’Association a été fondée par la très énergique Marie-Marcelle Rampin, ancienne présidente de l’Amicale des malentendants de Lausanne et installée dans la ville française depuis de longues années. « Quand je suis arrivée ici, se souvient Marie-Marcelle Rampin, il n’y avait aucune association pour les malentendants. Je me suis aussitôt dit qu’il fallait faire quelque chose ». Et très vite, la nouvelle association connaît un grand succès, sous l’impulsion de sa première présidente, mais aussi grâce au légendaire engagement associatif de ses habitants, la capitale du Haut-Doubs comptant au total près de 400 associations pour… 19'000 habitants. Et pour cette Journée des amicales 2012, le moins que l’on puisse dire, c’est que l’association de Pontarlier a concocté un programme très riche, organisé avec rigueur et minutie. Dès leur arrivée à 9 heures du matin, les invités ont été conviés à un chaleureux petit-déjeuner, non loin de l’Hôtel de Ville, dans les locaux du Théâtre municipal Bernard Blier, mis à disposition par la Municipalité de Pontarlier. Une Municipalité qui n’a d’ailleurs ménagé aucun effort pour faire de cette journée une véritable réussite: prêt d’une salle de projection alors même que celle-ci était déjà réservée pour la répétition d’un gala, autorisations de parking pour les cars, apéritif offert à tous les invités, etc. Distillerie Guy Dès 9 heures 30, les amicaliens se sont scindés en deux groupes, l’un qui a effectué une rapide visite guidée des hauts-lieux de la ville (église, caserne, ponts, places, statues, etc.), tandis que l’autre groupe s’est rendu à la célèbre distillerie Guy, dernière distillerie familiale de Pontarlier où se sont succédé quatre générations de distillateurs depuis 1890. Car c’est au 19ème siècle, suite à l’installation du Suisse Henri Louis Pernod, que Pontarlier s’est érigée en véritable capitale de l’absinthe, la célèbre « fée verte » qui marquera durablement de son empreinte le développement de la ville. A 11 heures précises, commença ensuite la partie la plus « protocolaire » de la journée, avec la chaleureuse allocution de bienvenue prononcée par la présidente Pascale Roussillon, suivie par celle de Gilbert Balaguer, Adjoint au maire de la ville. Ce fut ensuite au tour de Ginny Siegrist vice-présidente de forom écoute, de lire une brève déclaration en lieu et place de la présidente Michèle Bruttin, malheureusement retenue à la dernière minute pour raisons de santé. Riche patrimoine Tous les participants ont ensuite été invités à découvrir, dans la salle du Théâtre Blier, un court film de présentation de la cité du Haut-Doubs, abordant les dimensions historiques, culturelles, géographiques mais aussi économiques et architecturales de la cité. Un patrimoine d’une telle richesse, qu’il valut à la ville de se voir décerner en 2004, le très envié label « Les plus beaux détours de France ». Après une pause de midi consacrée à un délicieux repas dans le magnifique cadre de l’Hôtel-Restaurant Le Lac à Malbuisson, les convives ont ensuite terminé la journée par une visite du Larmont, au lieu-dit le Gounefay, sur les hauteurs de la capitale du Haut-Doubs, suivie d’une visite du Musée de Pontarlier. En fin de journée, ce sont des visiteurs visiblement ravis qui se sont séparés, non sans se donner rendez-vous en 2013 pour la prochaine Journée des amicales, qui sera organisée par le comité de l’amicale des malentendants de Morges et la Côte (Amalco). SUIVANT PRECEDENT
- Flânerie ardéchoise entre mère et fille | FoRom Ecoute
Retour au Magazine Flânerie ardéchoise entre mère et fille 19 septembre 2013 Publié le : Avec sa mère malentendante, Michèle Bruttin, présidente de forom écoute, entretient une relation faite de complicité et d’admiration. Ensemble, mère et fille se sont organisé cet été une semaine de vacances en France, à la découverte de la magnifique Ardèche. L’occasion d’une belle balade touristique et d’un précieux moment d’échange. Les vacances sont souvent l’occasion idéale à la fois pour le farniente et pour les retrouvailles. Déjà très complices dans la vie de tous les jours, Michèle Bruttin, présidente de forom et sa mère, Françoise Doutre-Roussel, fringante octogénaire malentendante, se sont retrouvées en juillet dernier, pour une semaine de vacances en Ardèche. « Il y a quatre ans, raconte Michèle Bruttin, nous étions déjà allées ensemble à Madère à l’occasion des 80 ans de ma maman. Et on y a vraiment passé un extraordinaire séjour, dans ce que j’appelle volontiers une ambiance de « folles », tellement on s’était amusées ! On s’était promis de renouveler l’expérience, et l’occasion est venue cet été, avec l’Ardèche que ma mère connaissait déjà, mais où moi, je n’étais encore jamais allée ». Aussitôt dit, aussitôt fait, voilà notre duo, qui un beau matin de la fin du mois de juillet, met les voiles au départ de Tolochenaz (VD). 400 kilomètres parcourus en voiture et en plusieurs étapes, à un rythme bon enfant, avec arrêt pique-nique et pauses de repos, pour arriver en fin de journée au magnifique Domaine de l’Eau-Vive à Largentière, lieu de leur villégiature. Une cité médiévale très pittoresque avec ses ruelles à recoins, ses « couradous » (terrasses couvertes) et son église, qui vaut assurément le détour. Village de Balazuc Dès le lendemain nos deux amies, décidément très dynamiques enchaînent avec la visite du superbe village de Balazuc, l’un des plus beaux de France, perché sur sa falaise. « C’est incroyable ce que l’eau a pu y creuser, l’Ardèche est vraiment une région magnifique, s’enthousiasme Michèle Bruttin. En réalité, c’est ma mère qui a fait le programme, et je me suis contentée de faire le chauffeur. Mais nous ne nous sommes jamais stressées, ni fixé la moindre obligation. Le but était d’aller à notre rythme, sur le mode de la flânerie et de la découverte ». Le jour même, s’enchaînent alors une descente sur le Vallon du Pont d’Arc, avec sa vue imprenable sur le Pont d’Arc où bon nombre de baigneurs se rafraîchissent, sans oublier les incontournables canoë-kayak, puis une très intéressante visite commentée du Musée de la Lavande à Saint-Remèze. Et dès le lendemain matin, c’est la découverte de Voguë, un autre village très pittoresque avec toutes ses ruelles étroites, suivi d’une visite guidée du Musée de la Soie au Moulinet juste à côté de Largentière. Toutes ces découvertes n’auraient pas été possibles sans l’extraordinaire dynamisme de Françoise, octogénaire alerte et très sportive, longtemps adepte de varappe, de randonnées en montagne et qui s’adonne encore aujourd’hui à de longues marches. Ainsi, dès le samedi, les voici en train d’escalader le célèbre mont Gerbier-de-Jonc, à Saint-Martial, qui culmine tout de même à… 1551 mètres d’altitude. « Je n’étais pas vraiment tranquille pour ma maman, ajoute Michèle Bruttin. C’est une escalade plutôt directe, avec peu de lacis, mais pas mal de ravins à flanc de coteau. Au début, le sentier est anodin, il ne paie pas de mine, mais il laisse rapidement place à la caillasse, et la chute n’est jamais très loin ! » Sportive à 84 ans Seulement voilà, il en faut bien plus pour décourager une Françoise rompue à ce genre d’exercice et qui, en dépit de son âge, affiche une forme éclatante. Munie de ses bâtons de marche , là-voilà qui arrive au sommet, pas essoufflée pour un sou, et en trente minutes à peine, là où d’ordinaire il faut compter 35 à 45 minutes. « J’hésite entre le désir de la préserver et la fierté que j’ai de la voir aussi alerte et dynamique, explique Michèle. Ma maman est très pudique, et ne veut surtout pas être un poids pour les autres. L’avantage quand elle est avec moi, c’est que quand elle est fatiguée, elle ose me le dire. Alors, la voir spontanément grimper là-haut, quelle fierté ! Je n’ai pas pu m’empêcher de clamer autour de moi : « c’est ma mère, elle a 84 ans, et elle est montée au sommet ! » Chance Car évidemment, au-delà de la découverte touristique et… sportive, ce genre de vacances est d’abord l’occasion de retrouvailles entre mère et fille. L’occasion, dans un cadre plus propice aux échanges et aux confidences, de partager une complicité renouvelée. « Je sais que j’ai beaucoup de chance de pouvoir partager avec elle ce genre de choses maintenant, observe Michèle. On profite l’une de l’autre, du plaisir d’être ensemble, entre femmes, en toute simplicité et en toute harmonie. » Au bout d’une semaine de vacances, de partage et de découvertes, nos deux complices rentrent en Suisse. Michèle a aussitôt repris le travail, et Françoise, décidément aussi incorrigible qu’infatigable, s’est envolée trois jours après pour… la Russie, avec Saint-Pétersbourg et Moscou au programme. Pour l’heure, aucun autre voyage en duo n’est au programme. Mais nul doute qu’il finira bientôt par se préciser, tant l’expérience s’est révélée enrichissante. « Ce sera peut-être une grande ville, pronostique Michèle. Maman aime bien retourner dans un endroit pour me le faire découvrir et c’est une personne qui a besoin de projets et de voyages. Car tant qu’elle a la santé, rien ne l’arrêtera. Qui sait, peut-être allons-nous bientôt faire un petit saut à Rome ? » Ch.A. SUIVANT PRECEDENT
- En solitaire, sur le Chemin de Compostelle | FoRom Ecoute
Retour au Magazine En solitaire, sur le Chemin de Compostelle 15 juillet 2015 Publié le : Bénédicte Rebord est une habituée du Chemin de Compostelle. Cette fois pourtant n’aura pas tout à fait été comme les autres, puisque c’est seule, qu’elle a décidé de parcourir la dernière partie du Chemin, entre Ponferrada et Muxia Un caractère fort et forgé aux épreuves de la vie et des mollets d’acier ! Voilà ce qu’il a fallu à Bénédicte Rebord pour s’engager en avril dernier et en solitaire, sur le Chemin de Compostelle. Âgée de 29 ans, cette jeune Sédunoise au regard lumineux, qui souffre depuis l’adolescence d’une surdité familiale d’origine génétique, est diplômée en histoire des religions et en psychomotricité. Bien qu’élevée au sein d’une famille catholique, une religion dont elle se réclame d’ailleurs volontiers, sa rencontre avec Compostelle ne relève pas vraiment d’une motivation spirituelle, mais bel et bien du hasard. Nous sommes en 2008, et lorsque son compagnon de l’époque lui propose de tenter Compostelle, cette amoureuse de la marche n’hésite pas une seconde. Le couple s’engage depuis Genève, ville où elle est alors étudiante, sur le mythique chemin. Depuis, la jeune femme s’est prise au jeu et a sillonné pas à pas, chaque année un peu plus loin, les différentes étapes de cet extraordinaire parcours. 69 jours de marche « Entre 2008 et 2013, nous avons parcouru le chemin en plusieurs étapes, car ni mon ami ni moi, ne pouvions prendre deux mois et demi de vacances d’une traite » explique-t-elle. En six ans, le couple effectue pas moins d’une cinquantaine de jours cumulés de marche intensive, et en plusieurs étapes : le Puy-en-Velay, Figeac, Saint-Jean-Pied-de-Port, Fromista puis Ponferrada, se succèdent ainsi. Jusqu’au mois d’avril dernier. Séparée de son compagnon, Bénédicte décide alors de terminer le chemin jusqu’à Saint-Jacques de Compostelle, mais seule. « Bien sûr, j’y ai pris goût », avoue-t-elle. « J'aime marcher et j’ai l’habitude de marcher en montagne, en Valais. Mais là, sur Compostelle, on est dans une autre dimension, car on éprouve un sentiment unique de liberté, l’impression de n'avoir aucune contrainte. Et puis, j’aime ne pas savoir où je vais dormir, quand je vais m'arrêter, ce que je vais manger, etc. Enfin, l’idée de marcher et de me débrouiller seule avec mon handicap dans un pays dont je ne parle pas la langue était un défi que je voulais relever ! » Le 5 avril, dimanche de Pâques, la voilà qui débarque en bus à Ponferrada, depuis Genève. Et dès le lendemain, Bénédicte se met à marcher vers le couchant, seule, sans trop d’appréhension. « Bien sûr, j’avais de vagues inquiétudes avant de partir et ce bien que j’avais une grande expérience de la marche et de la manière dont tout fonctionne sur le Chemin » , raconte-t-elle. « J’avais surtout des craintes par rapport à mon handicap, car quand je dors, je retire mon implant et je n'entends rien, et cela peut être problématique. Mais finalement, il ne s'est rien passé et j'ai très bien dormi durant tout le trajet ». 35 kilomètres par jour Du 6 au 16 avril, la jeune femme marche sans relâche jusqu’à la Muxia en Espagne, enregistrant une moyenne de 35 kilomètres par jour. Les étapes se succèdent, marquées par les nuits passées au gré des gîtes disponibles. L’occasion de se reposer, de prendre une bonne douche et même - un luxe -, de se préparer un repas chaud. « En plus de l’extraordinaire sentiment de liberté que l’on éprouve à marcher de la sorte sans contraintes, loin des obligations de la vie habituelle, il y a vraiment des moments de vraie grâce, surtout avec les rencontres que l’on peut faire », se souvient Bénédicte. Pèlerins de toutes nationalités à pied ou en vélo, responsables de gîtes, riverains, cafetiers, pharmaciens s’égrènent ainsi tout au long des étapes. « La plupart des personnes sont très bienveillantes vis à vis des pèlerins et leur viennent volontiers en aide, c’est très agréable. Et parfois, ce sont de vrais petits miracles de rencontres, comme cette petite vieille qui a rempli ma gourde avec son tuyau d'arrosage, ou cette petite fille qui m'a envoyé un bisou depuis sa fenêtre ! » Ainsi, au Cap Finisterre, Bénédicte fait même la connaissance d’un couple de retraités Saint-Gallois : « déguster en leur compagnie et dans leur camping-car un vin rouge espagnol agrémenté de pistaches de la Coop, et ceci dans le point le plus à l’ouest du continent européen, avait vraiment quelque chose d’extraordinaire ! » Dépassement de soi Au bout de près d’une semaine de progression, c’est l’arrivée à Santiago de Compostela, une ville très touristique qui tranche avec le calme de la superbe nature rencontrée durant le voyage. Après une seule journée sur place - la ville est décidément trop agitée pour elle -, Bénédicte décide de poursuivre jusqu'à Finisterre puis à la Muxia, point final de son pèlerinage, lieu où elle a vraiment eu le sentiment « d’accomplir son voyage ». « Je n’étais pas partie en vacances depuis près de trois ans, et terminer Compostelle m’a fait énormément de bien. Je me suis ressourcée, surpassée physiquement et psychologiquement, car ce n’était pas évident pour moi d’accomplir cette aventure seule, et je ne me suis pas ennuyée un seul instant ». Et puis, Compostelle oblige, le voyage n’a pas été dénué de spiritualité, même si ce n’était pas l’objectif premier du périple : « J'ai vécu des moments très forts de communion, que ce soit avec la nature, vraiment magnifique, ou que ce soit avec les personnes rencontrées. Des instants où l’on se dit qu’il n’est pas possible que Dieu n’existe pas ! » Dès son retour en Valais, Bénédicte reprend le travail, un mandat intérimaire à l’Hospice du Grand-Saint-Bernard, avant de prendre un poste fixe en tant que psychomotricienne à Sierre, dans le courant de ce mois d’août. Bien entendu, cette marcheuse aguerrie, amoureuse de la nature et dotée d’une volonté de fer, n’entend pas renoncer à son plaisir favori. Et nul doute que de nombreuses aventures ne manqueront pas de s’ajouter à son incroyable Chemin de Compostelle… ChA SUIVANT PRECEDENT
- 31 kilomètres de course au cœur des Alpes valaisannes ! | FoRom Ecoute
Retour au Magazine 31 kilomètres de course au cœur des Alpes valaisannes ! 15 octobre 2021 Publié le : C’était un défi. Et quel défi ! Le 27 août dernier, Jocelyn Héritier et Bastien Perruchoud, deux jeunes malentendants valaisans, se sont alignés au départ de la course Sierre-Zinal au cœur du Valais. Une course unique et exigeante dont on a dit qu’elle est à la course de montagne ce que le marathon de New York est au marathon. Les deux compères qui se sont connus à travers l’association de sourds « Foot’oiles » ont évidemment le goût des défis et de la compétition. La célèbre Sierre-Zinal, Bastien la connaît bien, pour l’avoir faite l’année passée. Quant à Jocelyn, c’est son frère qui l’a lui aussi courue, à deux reprises, qui l’a motivé. « Sierre-Zinal, je l’avais déjà courue, rappelle Bastien. Quand Jocelyn m’a proposé de nous entraîner à deux, je n’ai pas hésité, d’autant que nous aimons tous les deux courir. C’est tellement plus motivant et on s’encourage pour ne pas abandonner » ! Sitôt dit, sitôt fait : dès le mois de juin, les deux sportifs se retrouvent au moins une fois par semaine pour des entraînements intenses, sillonnant avec ardeur le Valais via Chalais, Vercorin, Crans Montana sur le trajet de la Dérupe, un célèbre sentier de course de 5,3 kilomètres. « L’entrainement, c’était un vrai plaisir se rappelle Jocelyn. On terminait chaque séance en partageant tout en haut une bière !» Doyenne des grandes épreuves de montagne d’Europe, la Course Sierre-Zinal, aussi appelée la Course des cinq 4000, et considérée comme l’une des plus belles courses de montagne du monde, ne représente pas une compétition anodine, avec son parcours de 31 km au cœur des Alpes valaisannes, ses 2200 mètres de montée et 1100 mètres de descente. Année particulière D’autant que cette année, elle a revêtu, en raison de la pandémie de Covid, une dimension particulière, sans insuffler aux coureurs l’esprit d’une véritable compétition. Et pour cause : limitée à 3000 participants, la course, qui se tient normalement sur une seule journée, s’est échelonnée sur un mois avec des départs chaque jour à des horaires échelonnés, pour un maximum de 200 coureurs à chaque fois. Résultat : peu d’autres coureurs autour de soi, quasiment pas de public sur les bords du parcours, en dehors des deux mamans de nos jeunes sportifs… « J’ai trouvé la course très bizarre témoigne Jocelyn. Avec Bastien, nous avons décidé de partir ensemble et de courir ensuite chacun selon son rythme. Du coup, je me suis retrouvé rapidement seul, avec plutôt l’impression de courir un entraînement, sans personne devant moi ni derrière moi ». Partis à six heures 30 du matin, Bastien et Jocelyn parcourront les 31 km de la célèbre course en 4h47 minutes pour Bastien et 5h19 pour Jocelyn. Une très belle performance pour les 2, mais avec un classement final qui leur importe peu : « Pour moi, estime Bastien, l’important c’est d’être arrivé au bout. » « Réussir à courir du début jusqu’à la fin sans abandonner, c’est pour moi d’ores et déjà gagner ce défi », ajoute Jocelyn. Nouveaux défis Évidemment, forts de cette belle expérience sportive et amicale, nos deux amis ne souhaitent pas s’arrêter – si l’on ose dire - en si bon chemin. Car d’autres défis leur sourient déjà : Jocelyn aimerait s’aligner à nouveau au départ de la Sierre-Zinal l’année prochaine, tandis que Bastien aimerait passer son tour en 2022, pour s’élancer plutôt sur la piste du célèbre Grand Raid, une course de VTT organisée chaque année depuis 1990 à la fin du mois d'août entre Verbier et Grimentz . « Les deux compétitions se tiennent à une semaine d’intervalle explique-t-il, cela fait un peu trop la même année, même si je compte bien dans deux ans refaire la Sierre-Zinal pour essayer d’améliorer mon temps». «Je reçois mon nouveau vélo l’année prochaine, et je suis très fan du Grand Raid, lance quant à lui Jocelyn. Donc oui de mon côté j’aimerais tenter les deux en 2022 », avant de conclure : « De toutes façons, l’essentiel est ailleurs : quoi qu’il arrive courses ou pas cours, nous allons continuer à nous entraîner ensemble !». SUIVANT PRECEDENT
- Michel Nadeau: « au Québec, le système est loin d’être parfait ! » | FoRom Ecoute
Retour au Magazine Michel Nadeau: « au Québec, le système est loin d’être parfait ! » 15 mars 2012 Publié le : En vacances au Canada, Marco Ecclesia a pu rencontrer Michel Nadeau, président de l’Association des devenus sourds et des malentendants du Québec. Une rencontre chaleureuse et riche d’échanges prometteurs. Michel Nadeau, comment se portent les malentendants et devenus sourds du Québec ? Il convient d’opérer une distinction entre le monde des sourds et celui des malentendants, car les besoins sont différents. Les sourds ont leur propre culture et souvent, ont de la difficulté à faire front commun sur les enjeux associés à la surdité. Mais d’une manière générale, les choses s’améliorent, puisque désormais le ministère de la santé défraie le coût d’une ou deux prothèses auditives, en plus des aides de suppléances à l’audition. Le Québec compte quelque 800'000 malentendants (environ 10% de la population), sans compter que la démographie démontre un net vieillissement. Quels sont les termes de remboursement ? Les Québécois ne voient passer aucune facture et les appareils sont remboursés intégralement. Ce sont toutefois des appareils de base. Si le patient veut un appareil plus sophistiqué, il doit le payer de sa poche, même pour les surdités sévères. Et le système est loin d’être parfait: dès 35db de perte attestée, vous avez droit à un appareillage mais l’appareillage des deux oreilles n’est valable que pour les étudiants et les travailleurs ! Autrement dit, les retraités et les chômeurs n’ont droit qu’à un seul appareil ! N’est-ce pas discriminatoire ? Bien entendu ! Lors d’une entrevue sur ce sujet j’ai demandé: « Et à un paraplégique, ne lui remboursez-vous qu’une moitié de chaise roulante ? Et à un malvoyant un monocle ? » Un chômeur a intérêt à avoir ses deux oreilles pour se trouver un emploi plus rapidement et un retraité sera victime d’isolement avec tout ce que ces situations impliquent. Pour remédier à cette situation, nous nous regroupons avec plusieurs associations pour pouvoir faire pression. Comment s’est constituée l’Association des Devenus Sourds et des Malentendants du Québec (ADSMQ – www.adsmq.org ) que vous présidez ? Nous fêtons nos 30 ans ce 5 mai et nous sommes un organisme sans but lucratif, constitué en Association avec un Conseil d’administration de 7 membres, tous malentendants ou devenus sourds. Nous regroupons au total 350 membres auxquels nous fournissons des prestations diverses. Les membres paient une cotisation annuelle de 20$ CAD (environ 20 francs) qui leur donne les bénéfices de leur statut, parmi lesquels celui de recevoir notre revue « Sourdine », publiée tous les deux mois. Comment est produite cette revue? Notre coordinateur et ami Gilles Lauzon véritable touche-à-tout autodidacte s’occupe aussi bien de la rédaction, de la mise en page, de l’internet que de l’administratif. Nous avons beaucoup de chance de l’avoir ! Quant au financement, une grande partie provient des subventions du Ministère de la santé, une partie des membres et enfin il y a les dons. Comment s’impliquent les malentendants dans votre association ? Les membres du Conseil d’administration doivent assister aux réunions en plus des comités ad hoc et des représentations lors de congrès par exemple. Nous avons aussi un noyau dur de bénévoles qui s’impliquent activement pour l’accueil, les pratiques de lecture labiale, l’organisation des activités telles que les brunchs du dimanche, les conférences, les sorties, etc. Existe-t-il des campagnes de prévention du risque auditif ? L’Ordre des audiologistes du Québec organise chaque année une Journée sans bruit pour parler de prévention dans les écoles. En 2012, la Table de concertation pour la promotion de la santé auditive, dont nous faisons partie, aura le soutien de la Fédération des associations de musiciens éducateurs du Québec pour sensibiliser les étudiants à baisser le volume. Une affiche sera développée et distribuée dans les écoles où 2300 professeurs enseignent la musique. Qu’en est-il des cours de lecture labiale et des boucles magnétiques ? Nous offrons des pratiques de lecture labiale pour nos membres et notre local est équipé d’une boucle magnétique pour faciliter les communications. Pour les personnes qui n’ont pas la position T sur leur prothèse, nous avons aussi un système de microphone spécial qui leur permet de mieux entendre. Renseignements: www.adsmq.org Propos recueillis par Marco Ecclesia, à Montréal (Québec) SUIVANT PRECEDENT
- Appareils auditifs: les malentendants s'équipent de plus en plus tôt | FoRom Ecoute
Retour au Magazine Appareils auditifs: les malentendants s'équipent de plus en plus tôt 14 décembre 2016 Publié le : Près de trois personnes sur quatre souffrant de déficience auditive obtiennent leurs appareils auditifs dans une période de trois ans suivant la prise de conscience de leur déficience auditive, selon les enquêtes européennes EuroTrak. La plupart des personnes déficientes auditives n’attendent que peu de temps avant d’obtenir des appareils auditifs. Dans les enquêtes EuroTrak 2015 réalisées dans une série de pays européens, dont la Suisse, les personnes qui utilisaient des appareils auditifs ont été questionnées sur le nombre d'années écoulées entre le moment où elles ont prises connaissance de leur déficience auditive et le moment où elles les ont obtenues. Plus de la moitié des répondants avaient attendu seulement 1 ou 2 ans. Les enquêtes ont révélé que 25% des répondants européens qui utilisent des appareils auditifs avaient acquis leurs appareils auditifs au cours de la première année. 25% les avaient acquis entre un et deux ans après avoir pris conscience de leur déficience auditive. En l'espace de 3 ans, 71% des patients avaient acquis leurs appareils auditifs. Les quatre grands pays En Allemagne, 26% avaient acquis des appareils auditifs au cours de la première année et 77% avaient acquis leurs appareils auditifs dans les trois ans suivant la prise de conscience de leur problème auditif. Au Royaume-Uni, les chiffres étaient respectivement de 18% et 69%. En France, 20% avaient acquis des appareils auditifs au cours de la première année et 63% dans les trois ans. En Italie, 35% avaient acquis des appareils auditifs au cours de la première année et 80% avaient acquis leurs appareils auditifs dans les trois ans suivant la prise de conscience de leur problème auditif. Les enquêtes Eurotrak effectuées en Suisse en 2015 et au Danemark en 2016 ont montré que 70% et 68% avaient acquis leurs appareils auditifs dans un délai de trois ans. (Source: www.hear-it.org ) SUIVANT PRECEDENT
- Virée familiale dans le Sud-Ouest de la France | FoRom Ecoute
Retour au Magazine Virée familiale dans le Sud-Ouest de la France 15 janvier 2015 Publié le : Âgé de 17 ans, malentendant et tout nouveau membre de la Commission Jeunesse de forom écoute, Grégoire Droz revient d’une magnifique semaine dans le Sud-Ouest de la France. Avec à la clé de superbes découvertes… « Je suis comme ça, j’aime bien le farniente, mais c’est vrai que j’ai aussi besoin de découvrir de nouvelles choses, de m’enrichir sur le plan culturel. Quand je vais quelque part, c’est toujours pour apprendre quelque chose, sinon j’ai l’impression de ne pas en avoir profité ! » Lorsqu’un beau matin du mois d’octobre dernier, Grégoire Droz démarre tôt de chez lui, à Neuchâtel, accompagné de son frère, sa maman et ses grands-parents, pour dix heures de route en direction du Sud-Ouest de la France, c’est avec la ferme intention de découvrir tous les secrets de cette région dont jusque-là il ignorait tout. Bien entendu, la Gironde et la Charente-Maritime se prêtent sans aucun doute à une balade touristique et culturelle de grande qualité. Région mondialement célèbre pour sa tradition vinicole, ses ports et sa richesse patrimoniale architecturale, elle se distingue également par une nature aussi généreuse que passionnante, profondément marquée par l’empreinte de l’océan. Une région que Grégoire a sillonnée au cours d’un court mais très riche périple d’une semaine, ponctuée de haltes régulières qui ont permis d’en découvrir toute la diversité. Bassin d’Arcachon Première étape : le célèbre Bassin d’Arcachon. Connue dans le monde entier, cette lagune de forme triangulaire bordant l’Océan atlantique a particulièrement impressionné Grégoire, avec sa magnifique dune du Pilat, la plus grande d’Europe, forte d’un environnement naturel très riche. « Cette dune est à proprement parler incroyable, parce qu’elle illustre vraiment la puissance de la nature, toujours plus forte que l’homme » , raconte, un brin philosophe, Grégoire qui s’est en outre amusé à la gravir – à quatre pattes – dans son versant le plus raide. « Elle est immense, et depuis plus d’un siècle, on tente en vain d’en ralentir la progression, alors que l’on s’attend, d’ici une cinquantaine d’années, à ce qu’elle rejoigne l’autoroute mitoyenne !» L’autre coup de cœur de Grégoire est incontestablement l’Aquarium de la Rochelle, un des plus grands aquariums privés d’Europe, offrant à la découverte sur 8000 m2 , plus de 12'000 animaux marins. Le jeune homme, grand passionné du monde animalier, y est à son aise, et en profite pour prendre des centaines de photos. Immense, l’aquarium est en outre un important site de conservation pour les tortues marines, oeuvrant depuis de longues années à recueillir les tortues échouées au bord de la mer, puis à les soigner, avant de les restituer à leur milieu naturel. « On ne sait pas encore comment elles font, mais ces tortues sont capables de retrouver leur milieu de vie à plusieurs dizaines de kilomètres de distance », s’émerveille Grégoire. Qui ajoute : « cet aquarium est incroyable ! Grâce aux audio-guides, j’ai pu apprendre plein de choses passionnantes. Comme par exemple le fait que les méduses les plus urticantes ne sont pas forcément les plus grandes ! » Particulièrement foisonnant, l’aquarium a même réussi à recréer les conditions naturelles de vie de poissons vivant à des profondeurs abyssales : « aussi incroyable que cela puisse paraître, ces espèces d’animaux, plutôt monstrueux d’aspect, datent de l’ère préhistorique et ont réussi à survivre jusqu’à notre époque ». Futuroscope de Poitiers Mais les vacances ne sont pas consacrées qu’aux visites touristiques. Le Futuroscope, célèbre parc d’attraction de la ville de Poitiers a également retenu nos voyageurs toute une journée. Il faut dire que les animations proposées ont de quoi satisfaire les plus exigeants. « Franchement, je ne raterais pas une deuxième occasion de visiter le Futuroscope, s’enthousiasme le jeune vacancier. On y trouve un savant mélange d’attractions ludiques et d’attractions plus éducatives, comme par exemple celle consacrée aux monstres marins. Le résultat c’est qu’on ne s’y ennuie pas une seconde, avec cette sensation d’immersion totale procurée par les nouvelles technologies… ». Poitiers, Bordeaux, Arcachon, la Rochelle, mais aussi Angoulême - ville entièrement vouée à la bande-dessinée -, Cognac, Saint-Palais sur Mer, sans compter la superbe île de Ré, vidée d’une bonne part de ses habitants en cette fin de période estivale… autant d’étapes pour une semaine de vacances bien réussie et pas particulièrement fatigante : « Nous n’avons pas fait les choses au pas-de-charge », nuance Grégoire avec satisfaction. « Bien au contraire, on a, à chaque fois, bien pris le temps de découvrir les endroits où nous nous rendions et d’apprécier chaque étape au gré des découvertes et de nos envies. Si d’ailleurs quelque chose nous titillait, nous n’hésitions pas à changer nos plans. » Vacances familiales Avant de constater, avec le regard de celui qui, un jour, se destine à devenir journaliste : « Toute cette région est vraiment magnifique avec des produits du terroir et une richesse culturelle incontestable. Mais on sent que la France est en crise : les gens y sont certes sympathiques, mais ils ont peur du lendemain ! » Reste enfin l’ultime aspect positif de ce beau voyage, et non des moindres : le plaisir des retrouvailles familiales. « C’est aussi ce que j’aime dans ce genre de voyages, conclut Grégoire. Tout le reste de l’année, nous travaillons, vaquons à nos occupations professionnelles ou scolaires, ce qui nous laisse au fond très peu de temps pour nous voir. Les vacances en famille nous donnent l’occasion de passer du temps ensemble et de nous retrouver sans être stressés par le lendemain. Et ça non plus, ça n’a vraiment pas de prix ! » ChA SUIVANT PRECEDENT
- A Genève, des implants cochléaires inspirent des concerts inédits ! | FoRom Ecoute
Retour au Magazine A Genève, des implants cochléaires inspirent des concerts inédits ! 14 octobre 2020 Publié le : C’est à une expérience sensorielle inédite inspirée de travaux sur les implants cochléaires, que le Musée d’Art et d’Histoire de Genève invite le grand public jusqu’au 23 octobre prochain : des mini-concerts vibrant au son de la musique électronique grâce à des transducteurs situés en-dessous. Au cœur du Musée d’Art et d’Histoire de Genève, la salle consacrée aux paysages d’Alexandre Calame et François Diday accueille jusqu’au 23 octobre un dispositif sensoriel d’un nouveau genre : cinq petites scènes, mesurant 1 mètre carré et pouvant accueillir jusqu’à deux personnes, vibrent au son de la musique électronique grâce à des transducteurs situés en-dessous. Les participants peuvent ainsi assister à un mini-concert d’une vingtaine de minutes en ressentant avec tout leur corps la musique inspirée par les tableaux environnants. L’Orage à la Handeck gronde, le soleil se lève sur Le Mont-Rose, l’eau de La Cascade de Pissevache dégringole de la paroi rocheuse… Chaque mini-concert verra un duo d’artistes Charlotte Nordin et Raphaël Ortis accompagné de musiciens genevois, actifs sur la scène locale et internationale, qui, tour à tour viendront jouer leurs compositions : la percussionniste, organiste et claviériste Béatrice Graf, le batteur et percussionniste Cyril Bondi, la chanteuse et artiste sonore Julie Semoroz et la violoncelliste Sara Oswald. 2 artistes et un chercheur Fait intéressant : cette activité unique imaginée par Charlotte Nordin et Raphaël Ortis, s’appuie sur les recherches d’un enseignant-chercheur à l’Université technique du Danemark, Jeremy Marozeau qui travaille notamment sur la perception de la musique par les personnes équipées d’implants cochléaires. Les deux artistes ont cherché à comprendre comment restituer des émotions musicales via des vibrations afin d’aider les sourds et les malentendants à mieux ressentir la musique. En effet, la partie du cerveau qui traite les sons se situant juste à côté de celle qui traite le toucher, leur proximité permet à ces deux sens de communiquer. En se basant sur ce principe, Nordin and Ortis ont réalisé un dispositif aussi complet que possible dans sa retranscription des fréquences, renforçant les basses ainsi que tous les aspects sonores – la dynamique, les consonances et les dissonances. Le cirque sensoriel : Ecouter avec son corps - Pour le public en situation de handicap : Du 13 octobre au 16 octobre, cette activité est proposée en exclusivité aux publics en situation de handicap : des enfants sourds de 3 ans avec leurs ergothérapeutes, des élèves de 6 ECPS dont une accueillant des élèves sourds et malentendants, les personnes aveugles et malvoyantes ainsi que l’Atelier 1001 feuilles et ses jeunes adultes en situation de handicap mental, tout comme certains EMS travaillant avec les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. - Pour le grand public : Mardi 20 octobre : 11h (pour les 3- 5 ans), 15 h et 15h30 (à partir de 6 ans) Mercredi 21 octobre : 11h (pour les 3-5 ans) Jeudi 22 octobre : 10h30 (pour les 3-5 ans), 14h, 15h et 16h (à partir de 6 ans) Vendredi 23 octobre : 10h (pour les 3-5 ans), 14h, 15h et 16h (à partir de 6 ans) Durée : 30 minutes. Gratuit mais sur réservation : www.mah-geneve.ch SUIVANT PRECEDENT
- Mieux vivre grâce à la lecture labiale | FoRom Ecoute
Retour au Magazine Mieux vivre grâce à la lecture labiale 15 janvier 2012 Publié le : Connue depuis bien longtemps, la lecture labiale a amélioré la vie quotidienne de dizaines de milliers de malentendants. Son apprentissage implique néanmoins un important investissement personnel, tant en termes de temps que d’efforts. Malgré ses avantages, cette technique de communication souffre d’un déficit de visibilité. « C’est pour moi aussi bien un outil indispensable qu’un élément de confort ». « Sans elle, je suis out ou presque. Je m’appuie automatiquement et énormément sur la lecture labiale malgré l’excellent résultat de récupération auditif de mon appareillage ». « Clairement, un outil important qui me sert plus qu’il ne me dessert ! » Pour la totalité des nombreux malentendants que nous avons interrogés, le constat ne se discute même pas: la lecture labiale fait partie intégrante de leur vie quotidienne et elle représente un incontournable outil de communication. Complément indispensable « C’est clairement un complément indispensable, que la personne soit appareillée ou non, renchérit Marie-Thé Sangsue, enseignante en lecture labiale et présidente de l’ARELL (Association Romande des Enseignantes en Lecture labiale, lire l’interview ci-dessous). Bien qu’ils représentent aujourd’hui un véritable bijou de technologie, les appareils auditifs ne suffisent pas: dans de nombreuses situations, conversations de groupe, environnement bruyant, etc., la lecture labiale permet à la personne malentendante de comprendre ce qui se dit autour d’elle. Elle donne plus d’assurance dans la compréhension, au point qu’après en avoir acquis les bases, de nombreuses personnes me disent: ce que je regrette, c’est de ne pas être venu plus tôt !» Comme son nom l’indique, la lecture labiale est une technique qui permet de comprendre ce que l’interlocuteur dit en identifiant les sons prononcés à partir de la forme des lèvres. Un exercice ardu qui dépend non seulement des aptitudes acquises par la personne malentendante mais aussi de nombreux facteurs extérieurs, comme la qualité de l’articulation de l’interlocuteur, la forme de ses lèvres, le port ou non d’une barbe, la présence ou non de consonnes invisibles etc. « En Suisse, nous pratiquons la lecture dite globale, explique Anne-Marie Pont, enseignante en lecture labiale, car on ne peut pas lire sur les lèvres comme on lit un livre. On doit lire globalement, à partir de la forme des lèvres que l’on peut déchiffrer grâce à l’apprentissage de la lecture labiale. Bien entendu, lorsque des mots ont la même image labiale, seul le sens de la phrase permet d’orienter la compréhension. C’est ce que l’on appelle la suppléance mentale ! » Une suppléance mentale qui conduit en réalité à interpréter l’essentiel du message, tant le déchiffrage sur les lèvres ne permet à lui seul que de comprendre 30 à 40% de ce qui est prononcé. Confiance Moment fondamental dans la vie de la personne malentendante, l’apprentissage de la lecture labiale est l’élément qui bien souvent lui permet d’acquérir une véritable confiance dans l’établissement de sa communication, tant sur le plan professionnel que personnel. Et au-delà de la maîtrise technique de cet art ancestral, le processus d’apprentissage joue également un rôle psychologique indéniable. « C’est clair, il est très fréquent que nous accompagnions le ou la malentendant-e sur le chemin de son deuil, en permettant d’exprimer la souffrance liée à la perte de son audition », constate Marie-Thé Sangsue. Et d’ajouter, en forme de boutade: « le médecin s’occupe de l’aspect médical, l’audioprothésiste de la technique, et nous du reste ! » Etonnamment, en dépit du rôle fondamental que lui reconnaissent unanimement les malentendants, la lecture labiale souffre d’un déficit de visibilité, loin derrière la langue des signes (LSF) ou le langage parlé complété (LPC), très reconnus. En cause, une certaine réticence des médecins ORL et des audioprothésistes (lire ci-dessous l’interview de Marie-Thé Sangsue): « c’est comme pour les boucles magnétiques, les malentendants ignorent souvent l’existence de la lecture labiale, constate Anne Grassi de forom écoute. Les audioprothésistes et les médecins ORL devraient jouer un rôle de relais plus actif, ce qui n’est pas toujours le cas ! » Autre élément d’explication, le fait que les progrès en lecture labiale demeurent difficilement quantifiables. « Sur le plan scientifique, on ne sait pas encore mesurer l’amélioration de la compréhension consécutive à l’apprentissage de la lecture labiale, conclut l’enseignante Anne-Marie Pont. Or nous vivons dans un monde où seul ce qui se mesure a droit de cité ! » [zone]Un apprentissage difficile C’est un peu comme Monsieur Jourdain et sa célèbre prose, dans le Bourgeois Gentilhomme de Molière: tout le monde fait de la lecture labiale sans le savoir. Car tout un chacun, y compris les bien-entendants, dispose d’aptitudes innées à la lecture labiale, que l’on pratique sans même sans rendre compte. D’ailleurs, une grande majorité de malentendants reconnaît avoir développé en solo des stratégies de lecture labiale, avant même d’en avoir maîtrisé les fondements théoriques. En dépit de ce penchant naturel, l’apprentissage de la lecture labiale reste un chemin long et exigeant de nombreux efforts, même s’il revêt des degrés variables de difficulté selon les profils des apprenants. « L’apprentissage dépend de l’âge, des capacités et de l’envie du ou de la malentendant-e. Si la personne est trop âgée, ou si elle à moins de mémoire, l’apprentissage sera plus difficile, avertit l’enseignante valaisanne Anne-Marie Pont. C’est la raison pour laquelle j’encourage les malentendants à se mettre assez rapidement à l’apprentissage de la lecture labiale, sans attendre par exemple que la déficience auditive s’installe complètement ! J’observe que plus les gens sont malentendants, plus ils apprennent vite, car la lecture labiale devient dans ce cas leur bouée de sauvetage » En moyenne, l’apprentissage des rudiments de la lecture labiale exige une vingtaine d’heures de formation et implique de grandes capacités d’observation et de concentration, d’où son caractère exigeant et fatigant. L’appel à la suppléance mentale qui permet de compléter avantageusement le déchiffrage des mots sur les lèvres, joue un rôle fondamental. « Moins la personne a de vocabulaire et plus la lecture labiale est ardue car il est très difficile, voire impossible, de lire sur les lèvres les mots inconnus, ajoute Anne-Marie Pont. D’ailleurs, on pousse volontiers les malentendants à lire beaucoup pour se mettre à jour, car la langue évolue régulièrement avec l’apparition de nouveaux mots ! »[/zone] Forom écoute aux premières loges Depuis de longues années, forom écoute s’implique activement dans l’apprentissage et la reconnaissance de la lecture labiale comme technique de communication pour les malentendants. D’abord en élaborant et en diffusant un grand nombre d’affiches et de brochures d’information et de sensibilisation, aussi bien à destination du grand public qu’aux professionnels de la malaudition, médecins ORL et audioprothésistes. Ensuite, en organisant plusieurs fois par an, en collaboration avec l’ARELL (Association Romande des Enseignantes en Lecture Labiale), des cours intensifs et collectifs de formation, agendés soit sur des week-ends, soit sur une semaine entière. Ces cours ont lieu un peu partout en Suisse romande: Genève, St-Maurice, Crêt-Bérard, Tramelan, et Charmey. Grâce à une subvention de l’Office fédéral des assurances sociales (OFAS), forom écoute finance la majeure partie de ces formations qui, à chaque session, regroupent entre 10 et 15 malentendants. Seul l’hébergement est à la charge des malentendants. Enfin, forom écoute a joué un rôle important dans la formation de la dernière volée d’enseignantes en lecture labiale, en 1999. Pour assurer la relève, une seconde session est en discussion. Les brochures d’information sur la lecture labiale, ainsi que le programme des cours intensifs 2012, peuvent être commandés au secrétariat de forom écoute, la fondation romande des malentendants: par téléphone au 021 614 60 50 ou par email info@ecoute.ch . Rens. www.ecoute.ch et www.arell.ch [zone]Une prestation reconnue par l’OFAS La lecture labiale est une prestation reconnue par l’OFAS pour les personnes handicapées de l’ouïe. Sur prescription médicale et demande motivée adressée au préalable à l’office AI de son canton de résidence (art.7 al. 1 et 9 OMAI), les cours individuels d’apprentissage sont entièrement pris en charge, pour les personnes en âge AI. Concrètement, les pratiques diffèrent d’un canton à l’autre et certains offices accordent ces prestations de manière plus étendue. En revanche, si un malentendant souhaite entamer une formation individuelle après l’âge AVS, une jurisprudence du Tribunal fédéral confirme le refus de l’AI d’entrer en matière. Enfin, les cours collectifs qu’ils soient hebdomadaires, mensuels, ou intensifs sur un week-end ou une semaine, sont subventionnés par l’OFAS, moyennant une contribution demandée à la personne malentendante. [/zone] Ailleurs en Europe… En matière d’enseignement de la lecture labiale, chaque pays possède sa spécificité. Ainsi, en Hollande ou en France, ce sont les orthophonistes qui en ont la responsabilité, sur prescription médicale. En France, la lecture labiale est enseignée selon la méthode analytique de Jeanne Garric. Le coût des séances individuelles y est entièrement pris en charge par la Sécurité sociale et les mutuelles. Des cours collectifs, gratuits ou avec une participation minimale, sont également organisés pour leurs membres par diverses associations. En Catalogne (Espagne), des cours individuels ou collectifs sont proposés aux adultes quel que soit le degré de déficience auditive acquise. La participation des malentendants est d’environ 500 francs par an pour les cours individuels, le restant étant pris en charge par le gouvernement catalan. Enfin, dans deux pays au moins, l’Italie et la Belgique (Wallonie), les cours de lecture labiale ne sont pas remboursés par les assurances sociales, sauf exception (enfants, implants cochléaires, etc.) En Italie, la lecture labiale est considérée comme un apprentissage naturel. Elle n’y est pas enseignée, sauf rares exceptions (enfants). Dans ce cas elle doit être prescrite, et est considérée comme une session de réhabilitation qui a lieu dans le cadre hospitalier. En Belgique, la lecture labiale est enseignée dans un cadre associatif, et les cours individuels n’existent pas. [zone]« Un métier exigeant et enrichissant ! » Fondée en 1999 par un groupe d’enseignantes en lecture labiale, l’Association Romande des Enseignantes en Lecture Labiale (ARELL) organise l’exercice d’une profession peu connue. Le point avec sa présidente Marie-Thé Sangsue. Quels sont les objectifs de votre association ? L’ARELL a pour objectif d’aider les enseignantes en lecture labiale à se concerter et à établir une ligne claire dans les relations avec les diverses institutions, dont bien entendu forom écoute et l'OFAS. Enfin, nous nous retrouvons pour mieux réfléchir aux difficultés que nous rencontrons dans l’exercice de notre profession, au quotidien, mais aussi dans le cadre de notre formation continue. Comment devient-on enseignante en lecture labiale ? La première condition est d’être déjà détenteur d’un CFC. Ensuite, nous avons suivi des cours pendant deux ans et demi, à raison d’une journée tous les dix jours, ainsi que quelques cours «blocs» durant les cours de lecture labiale de groupe. En tout, cela fait plusieurs centaines d’heures de formation, avec à la fin un examen et la rédaction d’un mémoire. Le diplôme obtenu est validé et reconnu par l’Office fédéral des assurances sociales. Comment se déroulent les cours que vous dispensez aux malentendants? Il existe des cours privés et des cours collectifs. Certains malentendants sont très fidèles et préfèrent revenir dans les cours collectifs pour conserver les acquis des cours privés et pour mieux profiter de la dynamique de groupe. Enfin, forom écoute organise chaque année des sessions sur un mode intensif, sur une semaine, comme chaque année à St-Maurice, Charmey et Tramelan, ou pendant le week-end comme à St-Maurice, Crêt-Bérard et Genève. Dans nos régions, nous animons des cours de groupe hebdomadaires ou mensuels, également sous l’égide de forom écoute. Qu’y a-t-il de plus dur pour une enseignante en lecture labiale ? Le contact avec les humains demande toujours beaucoup d’investissement. Avec le temps, la fatigue s’installe. Et puis, il faut innover à chaque cours, proposer des nouveaux thèmes aux apprenants et éviter que la lassitude ne s’installe. L’enjeu est donc de rester attentif, sans se relâcher durant tout le cours. Mais on ne va pas se plaindre: c’est toujours un véritable cadeau que de pouvoir travailler avec des personnes motivées qui ont vraiment envie d’apprendre ! Quelle est votre préoccupation principale aujourd’hui ? Incontestablement, la relève ! Nous avons évoqué la question à diverses reprises avec forom écoute et notamment en juin dernier, et nous espérons qu'un nouveau cycle de formation verra bientôt le jour. En outre, comme cette formation présente des similitudes avec celle du langage parlé complété (LPC), nous sommes en train d’envisager des synergies avec l’ALPC, l’Association Suisse pour le Langage Parlé Complété. Qu’est ce qui pourrait améliorer l’exercice de votre métier ? Avoir plus de soutien de la part des médecins ORL et des audioprothésistes ! Ces derniers sont souvent réticents, car ils interprètent à tort l’apprentissage de la lecture labiale comme le signe d’un dysfonctionnement des appareillages. Or nous ne répéterons jamais assez à quel point nos démarches sont complémentaires ! Normalement, chaque fois que l’on appareille quelqu’un, on devrait lui remettre une brochure sur la lecture labiale et l'inciter à suivre des cours. C’est rarement le cas. Rencontrez-vous d’autres difficultés ? Nous avons toujours du mal à nous faire reconnaître dans nos régions. La langue des signes ou le langage parlé complété sont mieux reconnus car mieux vus. Ce n’est pas encore le cas pour la lecture labiale ! Renseignements : www.arell.ch Propos recueillis par Charaf Abdessemed[/zone] SUIVANT PRECEDENT
- Voyage de rêve aux USA, entre froid glacial et soleil tropical | FoRom Ecoute
Retour au Magazine Voyage de rêve aux USA, entre froid glacial et soleil tropical 17 mars 2016 Publié le : Du 6 au 24 janvier dernier, Bastien Perruchoud, malentendant valaisan de 21 ans, s’est envolé pour les Etats-Unis, pour sa première expérience de voyage en solo. New York, Chicago, la Floride… le jeune homme sillonne le pays en voiture et en avion. Et s’offre même une incursion aux Bahamas en compagnie de son cousin. Avoir un proche cousin établi aux Etats-Unis pour une année représente incontestablement une occasion unique de découvrir ce pays exceptionnel ! Bastien Perruchoud, jeune malentendant valaisan de 21 ans, saute bien sûr sur l’occasion. Son cousin Vincent, avec lequel il s’entend très bien, est en effet aux Etats-Unis pour un stage professionnel de plusieurs mois. « Je termine mon travail le 31 décembre et j’entends ensuite voyager un peu avant de rentrer en Suisse » lui annonce celui-ci. Sans hésiter, Bastien lui propose de le rejoindre. Et très vite, un rendez-vous est fixé pour le 13 janvier à Miami. Mais avant la Floride, Bastien entend bien voir un peu de cet immense pays qu’il ne connaissait pas. C’est donc à New York qu’il choisit d’abord de débarquer le 6 janvier dernier, après 10 heures de vol depuis Zurich. C’est la première fois qu’il voyage seul. « Mes parents avaient un peu de souci, bien sûr. Mais j’avais vraiment envie de faire le voyage. Et comme mon cousin connaissait déjà New York, j’ai fait le choix d’y aller seul, car cela faisait longtemps que je voulais découvrir cette ville ! » Méthodique, Bastien avait tout organisé avant son départ de Suisse, par le biais d’une agence de voyages. Quand il arrive à New York, tout est donc prêt, hôtels, transports, etc., pour toute la durée de son séjour américain. Ce qui lui permet, quatre jours durant, de déambuler sans souci dans les rues de la grande métropole nord-américaine, dont il va découvrir toutes les richesses : Ground Zero et le désormais célèbre Musée du 11 Septembre bien sûr, mais aussi l’Empire State Building, le Musée d’Histoire Naturelle avec ses animaux empaillés, la Statue de la Liberté, Ellis Island, point d’entrée de millions d’immigrants dans la ville, l’île de Manhattan, etc… Magique New York « J’avais acheté un City Pass, explique-t-il, ce qui m’a permis de circuler librement et de visiter tout ce que je voulais. La découverte des différents musées et des sites touristiques, c’était vraiment sympa, surtout que bien souvent, des audioguides en français étaient disponibles. Mais ce que j’ai beaucoup aimé à NewYork, c’est surtout l’ambiance de cette ville, avec ses gigantesques gratte-ciel, Time Square et ses façades toujours revêtues d’immenses écrans, toujours très animé. En plus, les gens y sont plutôt gentils et serviables, et je me suis bien débrouillé avec mon anglais un peu hésitant » . Et puis surtout, Bastien s’est offert un joli cadeau : un superbe vol en hélicoptère qui lui a permis de survoler la ville et de découvrir un magnifique panorama urbain. Au bout de quatre jours, destination Chicago cette fois-ci. Avec une surprise à l’arrivée, dès l’aéroport : la température y est très basse -10 à -15 degrés, et il y règne un froid glacial, mais qui ne l’empêche pas de visiter les sites qu’il avait préalablement sélectionnés : le célèbre aquarium de la ville, le John Hancock Center, etc. « La ville est moins belle que New York, même si elle lui ressemble beaucoup » , concède-t-il. « Mais je suis content d’avoir pu en découvrir quelques aspects » . L’heure des retrouvailles avec son cousin approche. Après encore cinq heures de vol avec une escale à Atlanta, Bastien débarque enfin à Miami Beach et retrouve enfin son cousin Vincent accompagné de ses deux colocataires, une Brésilienne et une Polonaise, également en stage temporaire aux USA. Ensemble, le quatuor va s’adonner aux joies du farniente, du shopping et des sorties nocturnes. Il faut dire que le jeune Valaisan n’est pas mécontent de trouver un peu de compagnie et surtout de retrouver des températures… quasi-estivales. « Passer de -15 degrés à 25, ça faisait du bien, sourit-il. Et faire la fête aussi ! » Richesse des Bahamas Fête et chaleur étaient également au rendez-vous des 4 journées que les deux compères, complices comme jamais, passent ensuite aux Bahamas, à moins d’une heure de vol de la Floride. « Depuis la Suisse, nous avions prévu avec mon cousin de nous y rendre. D’autant que ça ne coûtait pas très cher ». Dans cette superbe île au climat tropical, la nature est luxuriante et généreuse avec sa végétation foisonnante et ses magnifiques plages bleu azur. Pour les deux jeunes hommes, l’heure est à la baignade et aux longues promenades au bord de l’eau. « La nourriture de l’île, riche en poisson et en fruits de mer, est vraiment délicieuse , se souvient Bastien. En plus nous avons sympathisé avec le patron d’un restaurant et nous sommes même sortis un soir avec lui prendre un verre dans un bar traditionnel. C’était vraiment très gentil de sa part, car il nous a expliqué que les Bahamas, la nuit, étaient plutôt le paradis des voleurs, et plus particulièrement des voleurs de voitures ». Après quelques jours de détente, le duo rentre aux USA, toujours en Floride. Pour y louer une voiture et sillonner les routes de cet Etat si particulier et surtout découvrir un site qui tenait particulièrement à cœur à Bastien : Cap Canaveral, haut lieu de l’industrie spatiale américaine. Le Kennedy Space Center est en effet un des sites remarquables de la NASA, la célèbre agence spatiale américaine. En une après-midi, les deux amis font ainsi la découverte des fleurons emblématiques de la conquête de l’espace, y compris la capsule de la célèbre mission Apollo 11, qui a vu deux hommes débarquer pour la première fois sur la lune, mais aussi de la navette spatiale Atlantis. « Centre d’assemblage, centre de lancement des fusées, module lunaire, etc., nous avons pu tout voir , se réjouit Bastien. Mais je garderai surtout le souvenir d’une incroyable séance de simulateur de navette spatiale d’un réalisme époustouflant. C’était vraiment extraordinaire! » Incroyable A380 Après encore deux jours de découverte touristique de la Floride, y compris la visite des Busch Gardens, mélange de parc d’attractions et de zoo, sonne enfin l’heure du retour en Suisse. Bastien voyage avec son cousin qui rentre définitivement au pays. Mais le duo a une surprise de taille. Il voyage en Airbus A380, le plus grand avion de transport civil du monde, capable de transporter plus de… 500 passagers. Ce qui ne peut que plaire à un passionné d’aéronautique comme Bastien. « Cet avion est immense et superbe et je l’ai visité en entier, y compris le pont des 1ères classes. Il est même équipé de caméras extérieures qui permettent de voir l’atterrissage en direct ! » Et de conclure : « Je suis vraiment très content de ce voyage, j’ai beaucoup aimé les USA et j’y retournerai sûrement. Mais j’avoue que la prochaine fois, j’essaierai de faire des séjours complets à deux ou à plusieurs, car c’est quand même bien plus sympa ! ». SUIVANT PRECEDENT
- CAS Pédagogie spécialisée: option "Surdité" | FoRom Ecoute
Retour au Magazine CAS Pédagogie spécialisée: option "Surdité" 26 août 2017 Publié le : La formation, offerte par la Haute Ecole Pédagogique de Lausanne, propose une spécificité dans le domaine de la surdité. La filière des formations postgrades de la Haute Ecole Pédagogique du Canton de Vaud, HEPL, propose un Certificate of Advanced Studies ou CAS en Pédagogie spécialisée: option « Surdité », axé sur l'accompagnement de jeunes sourds et malentendants de 0 à 20 ans et sur les spécificités qu'implique la déficience auditive pour les enfants et leurs familles. Il s’oriente également sur la prise en charge pédagogique et le support spécialisé lors de la scolarité de l’enfant. Dans ce contexte, la formation s’adresse aux enseignant-e-s ordinaires ou spécialisé-e-s, professionnel-le-s de l’éducation et de l’éducation précoce spécialisée, spécialistes des mesures pédago-thérapeutiques, professionnel-le-s de la santé et du social de la région romande et du Tessin. Leur pluridisciplinarité et les approches favorisent la dynamique d’apprentissage, la construction personnelle et collective des savoirs et échanges d’expériences. Ce CAS permet d’approfondir des connaissances actuelles sur la surdité et son impact sur le développement de l’enfant, mais il vise également l’acquisition des compétences pédagogiques nouvelles, afin de répondre au mieux aux besoins changeants des enfants, des jeunes et de leurs familles. La dimension réfléxive sur les pratiques professionnelles est également travaillée. Par ailleurs, cette formation s’intègre dans le dispositif plus important de formations postgrades en pédagogie spécialisée (avec le CAS option déficience visuelle et le CAS option déficience intellectuelle ), où les modules transversaux sont proposés en commun, afin d'aborder une base de connaissances et de promouvoir un espace d'échanges entre professionnel-le-s issu-e-s d'horizons et de spécialisations diverses. Les cours se déroulent le vendredi et le samedi (9h00 à 16h45) sur les trois premiers semestres (septembre 2017 à janvier 2019) et le travail de certification finale, sous forme de portfolio, est rendu durant le quatrième semestre de formation. Inscriptions et informations pratiques : www.hepl.ch/ rubrique formation continue, CAS Pédagogie spécialisée option « surdité », responsable Edyta Tominska (edyta.tominska@hepl.ch ). Le prochain cours aura lieu en septembre ; les inscriptions sont encore ouvertes. En savoir plus SUIVANT PRECEDENT
- « La situation est scandaleuse, nous devons agir! » | FoRom Ecoute
Retour au Magazine « La situation est scandaleuse, nous devons agir! » 16 juillet 2021 Publié le : Pour Rodolphe Thomi, médecin fribourgeois à la retraite, la prise en charge de la perte auditive liée à l’âge devrait relever des assurances-maladie et non de l’AI. Il dénonce une situation « discriminatoire » et appelle ceux qui aimeraient agir à le rejoindre. Un sentiment d’indignation ! Plus même: de véritable révolte. Agé de 73 ans, médecin généraliste à la retraite dans le canton de Fribourg, Rodolphe Thomi n’en revient pas. Souffrant de presbyacousie depuis quelques années, il a dû très logiquement s’équiper en appareils auditifs. L’occasion pour lui de découvrir le dispositif médical et surtout administratif qui permet de s’appareiller, lui qui n’en soupçonnait absolument pas la complexité, et surtout l’inéquité. « Il y a des aspects absolument choquants, voire inadmissibles dans ce processus, constate-t-il. En matière de presbyacousie, il y a à l’évidence un créneau qui est exploité commercialement de manière éhontée ». La presbyacousie est une maladie Et de comparer avec l’opération de la cataracte qu’il a dû subir pour restaurer sa vision : « L’opération de la cataracte a changé ma vie et mon acuité visuelle est redevenue magnifique, raconte-t-il. Tout a été très simple, l’assurance-maladie l’a prise en charge sans le moindre souci. Pourquoi n’en est-il pas de même pour mes oreilles ? Pour celles-ci, il faut montrer patte blanche et suivre une procédure qui est même un peu humiliante ! » Pour lui, la perte d’acuité auditive liée au vieillissement devrait être considérée comme une pathologie par les assurances sociales et donc être prise en charge par l’assurance-maladie. Les arguments en faveur de ce constat sont d’ailleurs tout à fait légitimes, puisque la presbyacousie est une maladie liée à l’âge comme la cataracte, avec également la mise en place d’un dispositif technique, l’implant cristallin. Révolté, Rodolphe Thomi entend également placer le débat sur le plan des droits fondamentaux, en raison de la « situation discriminatoire que subissent les malentendants âgés » et qui relèverait selon lui, d’un arbitrage par les tribunaux. Et de dénoncer également, « le manque total de contrôle dans le marché de l’appareillage auditif, qui a permis l’éclosion d’un marché proprement scandaleux ». Agir, enfin ! Après le temps de l’indignation, voici venu le moment de l’action : Rodolphe Thomi souhaiterait engager une réflexion sur le meilleur moyen d’agir pour faire évoluer la situation des malentendants âgés, aussi bien en termes d’action juridique que politique et appelle tous les ceux qui le souhaiteraient à le rejoindre pour dessiner les contours d’une réaction forte et engagée. « En tant que médecin à la retraite, j’ai les moyens de me payer mes appareils auditifs, lance-t-il. Mais on mène ses plus beaux combats pour les autres, car bien des personnes âgées malentendantes sont dans le besoin. Par notre inaction, nous faisons les beaux jours de l’OFSP, des vendeurs et des fabricants d’appareils ». Pour contacter Rodolphe Thomi : rotho48@gmail.com SUIVANT PRECEDENT
- Bastien Perruchoud, un malentendant au Grand Raid du Valais | FoRom Ecoute
Retour au Magazine Bastien Perruchoud, un malentendant au Grand Raid du Valais 21 septembre 2022 Publié le : Avide de défis, Bastien Perruchoud a participé le 20 août dernier au Grand Raid, célèbre course marathon en mountain bike à travers les Alpes Valaisannes. Non sans avoir pris une indispensable précaution en tant que malentendant. Aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années. Et le moins que l’on puisse dire est qu’en termes de sport, Bastien Perruchoud, jeune malentendant du Valais et membre de la commission jeunesse de forom écoute, a peu à envier aux meilleurs, tant rien ne l’arrête. Après avoir participé à la course Sierre Zinal en 2021 , le voilà qui s’aligne le samedi 20 août dernier au départ de la 32ème édition du célèbre du Grand Raid, une course marathon en mountain bike à travers les alpes valaisannes, de Verbier à Grimentz. « J’ai fait le Grand Raid pour la première fois en 2018 parce que j’avais gagné une inscription et un équipement complet, raconte le jeune homme. Et j’ai beaucoup apprécié, c’est d’ailleurs de ce moment-là que date véritablement mon intérêt pour le sport ». Conquis par cette incroyable course d’endurance, il s’en aligne au départ une deuxième fois en 2019, alors que l’édition suivante sera annulée en raison de la pandémie de Covid-19. 3000 mètres de dénivelé ! C’est donc à 6h30 du matin en cette journée du 20 août, qu’il s’élance, dans une matinée froide et grise sur son mountain bike, pour avaler les 68 km du trajet qu’il a choisi, le Hérémence-Grimentz, un incroyable parcours qui affiche un dénivelé de… 3000 mètres. Ce trajet particulièrement exigeant, il en vient à bout en 6 heures et 42 minutes, mieux que les 7 heures 23 minutes de sa participation de 2018. « Ça s’est très bien passé en effet se réjouit-il. Je me sentais bien physiquement, même s’il m’a manqué un peu d’énergie. La prochaine fois, je serai bien plus attentif à ma préparation nutritionnelle durant la semaine qui précède la course ». Pourtant, en dehors de la dimension nutritionnelle, Bastien s’était évidemment préparé, tant on ne réalise pas une telle performance sans avoir assuré ses arrières. « Depuis le mois d’octobre de l’année dernière, j’ai fait beaucoup de cardio et cela a évidemment joué dans l’amélioration de ma performance cette année. Et puis au moins deux fois par semaine, je me suis entraîné avec des amis, en augmentant encore l’intensité de l’effort ces deux derniers mois » . Principale difficulté du marathon, le redoutable Pas-de-Lona, un col pédestre qui permet de rallier Eison avant d’entamer enfin la descente sur Grimentz. Là, il faut poser pied à terre et pousser son vélo à près de 3000 mètres d’altitude, avec des températures très basses, même en cette période estivale. « Malgré la difficulté, je n’ai jamais pensé abandonner, se réjouit Bastien d’autant que mon frère était là sur le parcours pour me soutenir et que mes amis m’attendaient à l’arrivée. Logo « malentendant » C’est en effet à 13h15 que Bastien franchit la ligne d’arrivée à Grimentz avec en prime un excellent classement, 69ème sur 250 participants. Détail important : courir, pour quelqu’un qui souffre de déficience auditive n’est pas si simple, car il est difficile d’entendre les cris et autres avertissements des participants. Prévoyant et afin de prévenir les autres coureurs, Bastien a donc pris soin de coller à l’arrière de sa selle et de son casque, deux petits autocollants arborant la désormais célèbre oreille barrée, véritable logo qui indique sa qualité de « malentendant ». « C’était d’autant plus important qu’il y avait des coureurs professionnels qui filaient, explique-t-il. Même si tout le monde n’y fait pas forcément attention, ces logos rendent souvent les gens plus patients » . Avide de défis, Bastien vise très haut pour l’année prochaine : s’aligner à la fois pour la course à pied Sierre-Zinal, et le Grand raid à vélo. « Je suis encore indécis, car c’est un défi très exigeant sur le plan physique. Mais tout de même, quelle belle performance, ce serait ! ». SUIVANT PRECEDENT
- Vie publique et politique : participer pour faire bouger les choses | FoRom Ecoute
Retour au Magazine Vie publique et politique : participer pour faire bouger les choses 14 octobre 2019 Publié le : AGILE.CH met sur pied une formation continue en défense des intérêts le vendredi 25 octobre prochain à Neuchâtel, destinée à toute personne désireuse de faire bouger les choses en faveur des personnes avec handicap. A Neuchâtel, comme dans d’autres cantons suisses, des efforts ont été réalisés ces dernières années en matière d’inclusion des personnes vivant avec un handicap. Pour l’historique, en 2014, à l’occasion des 10 ans de la Loi sur l’égalité des personnes handicapées et année de ratification par la Suisse de la convention de l’ONU relative aux droits des personnes handicapées, Forum Handicap Neuchâtel avait décidé de saisir un outil démocratique existant à Neuchâtel, à savoir la motion populaire L’association cantonale fédérant des associations et institutions actives dans le domaine du handicap, l’avait déposée à cette époque-là. Elle demandait qu’un rapport à l'appui d'un projet de loi concernant la mise en œuvre de l'égalité pour les personnes avec handicap et à mobilité réduite soit adressé au Grand Conseil. Dès lors, le Conseil d’Etat, par la voix d’un de ses services, a constitué un groupe de travail, composé de représentants des différents types de handicap pour construire ensemble un projet de loi qui s’appelle pour l’heure « Loi sur l’inclusion des personnes vivant avec un handicap » et pour définir ensemble les priorités du plan d’actions. « Ce groupe, qui s’est réuni activement depuis l’automne 2018, a terminé ses travaux relatifs au projet de loi et du rapport, lesquels devront ensuite remonter au Conseil d’Etat puis au Grand Conseil avec une bonne probabilité que ce dossier puisse arriver au Parlement à la fin de l’année 2019 encore et un espoir que ce projet soit accepté », précise Florence Nater, Présidente de forum handicap Neuchâtel, directrice de la Coraasp, députée socialiste au Grand conseil neuchâtelois. Cette dernière était venue en parler lors de la Journée à thème de la fondation romande des malentendants, forom écoute, le 15 juin dernier. Formation auprès d’AGILE.CH En parallèle à cet outil démocratique, qui servira également aux personnes malentendantes, les organisations de personnes avec handicap, AGILE.CH, active depuis 1951, et faîtière des organisations d’entraide dans le monde du handicap en Suisse, organise la formation « Vie publique et politique : participer pour faire bouger les choses, le vendredi 25 octobre prochain à 9h30 au Foyer Handicap Neuchâtel. L’objectif de cette formation est de sensibiliser la population soit toutes personnes en situation de handicap, leurs proches, des membres des organisations membres d’AGILE.CH, et d’autres encore dans le domaine du handicap. Les participants désireux de s’engager auprès de leur canton dans le but de pouvoir informer objectivement les décideuses et décideurs politiques, appréhenderont les outils nécessaires pour les inciter à prendre des mesures en faveur de l’égalité pour les personnes handicapées. « Ayant la chance d’être professionnellement active dans la défense des intérêts des personnes en situation de handicap dans le domaine psychique, tout en étant engagée politiquement au Grand Conseil, je pourrai partager mon expérience », ajoute Florence Nater, l’une des intervenantes de cette journée. Et d’ajouter : « il s’agira pour moi d’expliquer le contexte et les contraintes d’un Parlement cantonal où les élus sont des politiciens de milice. Et d’évoquer quelques réflexions sur la façon de les sensibiliser aux réalités et besoins des personnes vivant avec un handicap ». Le fonctionnement du système politique au niveau suisse est la meilleure manière de l’aborder, ainsi que les compétences communales et cantonales y seront visités ou revisités. Exemple : qui se charge de quoi, comment ces personnes perçoivent-elles la défense des intérêts, leurs attentes, etc. Florence Nater et Fabien Bertschy du Club en Fauteuil roulant de Neuchâtel, tous deux ayant participé au groupe de travail mandaté par le Conseil d’Etat neuchâtelois reviendront sur le cadre de la motion populaire et du projet de loi cantonale neuchâteloise sur l’inclusion. Celle-ci concerne aussi bien l'accueil extra-familial, la scolarité, la formation, un accès sans obstacles aux prestations destinées au public. Plus encore, la promotion des moyens permettant l'accès à la communication, la reconnaissance de la langue des signes et la culture qui y est associée. « Nous espérons également concevoir et réaliser des logements et des places de travail accessibles et adaptables aux personnes avec handicap selon les normes SIA, promouvoir leur accès à l'emploi, garantir une prise en charge respectueuse des besoins et de l'autonomie des PVH, reconnaître et soutenir les proches aidants et leurs organisations. Rendez-vous donc le 25 octobre ; plus d’infos : www.agile.ch SUIVANT PRECEDENT
- A la découverte des mystères du son | FoRom Ecoute
Retour au Magazine A la découverte des mystères du son 6 juin 2021 Publié le : A Genève, l’exposition « Écoute voir » invite à la découverte des secrets du son et du monde merveilleux des ondes grâce à des dispositifs interactifs et ludiques. De quoi aider les malentendants à comprendre les mystères d’un phénomène vibratoire qui les concerne au plus haut point. Voilà qui pourra intéresser bien des personnes souffrant de déficience auditive, et qui souhaitent comprendre les mystères des sons, dont la perception leur fait tant défaut. Car évidemment, on entend les sons grâce à l’ouïe. Notre oreille les transforme par transduction en signaux électriques analysés par notre cerveau. Or il se trouve que le son n’est pas perçu de manière identique par tout le monde. Enfants ou adultes, humains ou animaux ne sont pas sensibles au même spectre. Visualiser un son Un son s’entend, mais peut aussi être visualisé, comme le démontrent ainsi différents dispositifs expérimentaux inventés durant le 19e siècle. Mieux, un son peut aussi servir… à voir, par exemple pour se repérer par écholocation comme le font les chauves-souris ou pour montrer l’invisible, comme l’intérieur d’un corps par échographie, ou bien des sous-marins immergés grâce aux sonars, etc. Produite par le Musée d’histoire des sciences et le Muséum d’histoire naturelle de la Ville de Genève, l’exposition « Ecoute voir » qui a lieu jusqu’au 27 février 2022, offre au public quelques remarquables instruments inventés au 19e siècle durant l’âge d’or de l’acoustique expérimentale, et issus de sa propre collection. Si certains de ses instruments permettent d’observer visuellement des vibrations sonores, d’autres mesurent la hauteur des sons ou alors analysent le timbre de la voix humaine ou d’instruments. Car depuis l’Antiquité on s’intéresse aux ondes, la naissance de l’acoustique est d’ailleurs attribuée à Pythagore et à ses disciples qui auraient découvert qu’il existe un lien entre la longueur d’une corde vibrée et la fréquence de son obtenue. Jusqu’au 19e siècle, l’acoustique reste une discipline très empirique et presque marginale, on observe que le son se propage et se réfléchit comme la lumière. C’est seulement un siècle plus tard que la discipline devient plus théorique. Des mathématiciens établissent des formules permettant de décrire la forme et le mouvement des cordes vibrantes ou bien de déterminer la vitesse de propagation du son. De la mécanique à l’électronique Enfin, progressivement, l’acoustique expérimentale se développe au point de devenir une branche à part entière de la physique. De nouveaux instruments sont inventés pour observer visuellement les vibrations sonores, analyser des sons complexes ou représenter des ondes sonores. Il faudra attendre le cours du 20e siècle pour que ces instruments, essentiellement mécaniques mais pionniers, soient abandonnés au profit de nouveaux appareils – tubes à décharges, oscilloscopes, sonographes, générateurs de fréquences – fondés sur une nouvelle technologie: l’électronique. « Écoute voir », jusqu’au 27 février 2022. Musée d’Histoire des sciences. Parc de La Perle du Lac 128 rue de Lausanne, Genève. Ouvert tous les jours de 10h-17h, sauf le mardi. www.museum-geneve.ch SUIVANT PRECEDENT
- Jura bernois : l’Amicale de Tavannes, une octogénaire en pleine forme | FoRom Ecoute
Retour au Magazine Jura bernois : l’Amicale de Tavannes, une octogénaire en pleine forme 9 février 2017 Publié le : L’amicale de Tavannes a fêté l’an passé ses 80 ans. Retour sur plusieurs décennies d’une vie associative très riche, en dépit de toutes les difficultés, et inlassablement au service des malentendants de la commune. C’est une toute petite amicale qui a atteint en 2016 un âge vénérable : 80 ans ! 80 ans de vie associative réunissant des personnes souffrant de déficience auditive. L’Amicale des malentendants de Tavannes a en effet été fondée en 1936 ! Plus exactement le 24 mai 1936, date de la première assemblée générale de ce qui fut au départ, l’Amicale des sourds de Tavannes. En 80 d’existence, l’amicale, même s’il est difficile de retracer précisément son histoire faute d’archives couvrant la période allant jusqu’à 1952, a œuvré sans relâche en faveur de ses membres. Des membres dont le nombre a toujours oscillé entre 20 et 30, un chiffre à rapporter aux quelques milliers d’habitants que compte cette commune du Jura Bernois. « L’amicale a toujours été en activité, si ce n’est une courte période dans les années 70, où elle a été un peu mise en veilleuse, explique Elisabeth Bangerter, aujourd’hui secrétaire par intérim et ancienne enseignante en lecture labiale. Les personnes qui décédaient n’étaient pas remplacées par de nouveaux membres car c’était le boum des appareils auditifs : on pensait à ce moment-là à tort que les appareils réglaient tout, alors que le handicap reste bel et bien présent ». Et d’ajouter : « A la fin des années 80, je me suis occupée de la Centrale acoustique de Bienne. Comme beaucoup de malentendants et sourds y venaient, l’idée est venue de relancer l’amicale ». Deux sorties annuelles [caption id="attachment_1243" align="aligncenter" width="623"] Pour fêter dignement ses 80 ans d'existence, l'Amicale des malentendants de Tavannes et environs a convié ses membres à une sortie du jubilé dans l'Emmental. Le 1er octobre 2016, 19 adultes et 6 enfants ont participé à la sortie proposée suivie d’un repas de midi au restaurant du Sensorium de Walkringen.[/caption] Aujourd’hui, chaque année 2 ou 3 nouveaux membres permettent de maintenir stable le nombre de membres de l’amicale, qui demeure bel et bien vivante. Avec pour premier objectif d’organiser des activités destinées à maintenir le contact entre les personnes malentendantes. Deux sorties sont ainsi organisées chaque année, une au printemps et l’autre en automne. « C’est vraiment important de maintenir le contact entre les membres, souligne Elisabeth Bangerter. Les sorties permettent à chaque fois de visiter tous ensemble un lieu emblématique, comme une scierie, une distillerie artisanale, la centrale hydroélectrique de Hagnec k ou l’Observatoire de Beausoleil, etc. » L’autre moment phare de l’année pour l’amicale, c’est bien sûr la traditionnelle fête de Noël, où tous les membres se réunissent d’abord autour d’un bon repas, ensuite autour d’une projection de diapositives proposées par un invité de marque venu raconter ses aventures dans les plus beaux endroits du monde. Au-delà de l’aspect « maintien du lien social » très important, l’amicale s’engage également dans des activités de soutien à la vie quotidienne des malentendants et sourds, en les informant, en particulier des nouveautés autour de l’appareillage et des aides auxiliaires - des questions de plus en plus complexes depuis l’instauration du remboursement forfaitaire en 2011 -, mais aussi en organisant des cours de lecture labiale. Comité en autogestion « La principale difficulté que nous rencontrons actuellement, c’est de trouver des personnes capables de s’engager pour faire vivre notre comité. Les gens participent volontiers à nos activités, mais s’engager dans une vie associative est beaucoup plus difficile aujourd’hui, surtout lorsqu’on a une vie familiale et professionnelle ». Résultat : depuis 2003, l’Amicale fonctionne sans président et sans secrétaire ! Ce qui ne l’empêche pas de continuer à assurer ses missions sans le moindre souci. « Le comité fonctionne en autogestion, sourit Elisabeth Bangerter. C’est un petit miracle quand on considère en plus que l’on ne touche aucune subvention, en dehors des maigres cotisations des membres. Mais que voulez-vous, un jour, un membre m’a dit : "c’est le seul endroit où je me sente bien " . Y a-t-il quelque chose de plus motivant pour continuer ? » Amicale des malentendants de Tavannes. Contact: Elisabeth Bangerter, secrétaire ad interim, elsb.akouo@bluewin.ch . SUIVANT PRECEDENT
- Un nouveau site web pour forom écoute | FoRom Ecoute
Retour au Magazine Un nouveau site web pour forom écoute 14 janvier 2012 Publié le : Grâce à un don de la Loterie romande, le site www.ecoute.ch fait peau neuve, après de longs mois de travail et de réflexion. Avec cette présence renforcée sur le web et après la modernisation du magazine aux écoutes , forom écoute est désormais dotée de deux outils majeurs de communication. Tour d’horizon des principaux changements d’un site qui sera désormais encore plus proche des malentendants. Les malentendant(e)s peuvent se réjouir, puisqu’ils disposent désormais d’un nouvel outil de communication et d’interaction avec forom écoute. Plus moderne, plus aéré, plus dynamique, le nouveau site internet de la fondation romande des malentendants, toujours à l’adresse www.ecoute.ch , a été mis en ligne le 17 janvier dernier. L’aboutissement de plusieurs années de réflexion et de travail, puisque la précédente version avait subi un léger lifting en 2007, après sa première mise en ligne en… 2003. Plus moderne « Le précédent site était un peu obsolète, observe Céline Besson Schlup, cheffe de projets à forom écoute. On se rendait bien compte qu’il ne correspondait plus, ni à ce que l’on peut trouver ailleurs sur la toile, ni à l’image que l’on souhaite donner de forom écoute. Après la modernisation du magazine aux écoutes , c’était donc le tour de notre site web. » Le résultat est à la hauteur de toutes les espérances. Sur le plan graphique, le nouveau site arbore une charte qui n’est pas sans rappeler la précédente version, avec le recours à la couleur bleue, qui fait partie de l’identité de forom écoute. Mais l’ensemble revêt désormais une touche plus jeune, plus moderne, et plus organisée, avec son sommaire horizontal, ses entrées par « blocs » qui font la part belle aux images. « C’est ce qui a résulté de nos interactions avec forom écoute, rappelle Pol Waser, responsable de la société lausannoise Alchimie qui a élaboré le site. Nous avons travaillé à faire en sorte que le résultat final soit plus aéré et plus 2.0, tout en gardant une certaine parenté avec la précédente version ». Newsletter Au niveau du contenu également, les changements sont notables, avec un apport appréciable en textes, qui ont été remaniés pour être plus succincts et plus synthétiques, afin de tenir compte des habitudes de lecture sur le web. L’ensemble des textes pourront d’ailleurs être très facilement partagés et intégrés sur les réseaux sociaux comme facebook ou twitter. « Nous avons supprimé certains éléments et ajouté d’autres, observe Céline Besson Schlup. Une nouvelle rubrique « acouphènes » est par exemple venue compléter notre offre d’information. Mais bien entendu, nous avons conservé les grands incontournables, comme les informations sur la perte auditive ou sur la lecture labiale. Et puis, pour ne pas surcharger les textes, nous avons misé sur les documents à télécharger en PDF, ce qui améliore considérablement la lecture ». A noter également deux nouveautés majeures: d’abord le fait que le magazine aux écoutes ne sera désormais plus entièrement téléchargeable pour l’internaute, même si celui-ci pourra toujours consulter certains articles en fonction des thématiques abordées sur le site, et bien entendu s’abonner ou commander un exemplaire papier. Ensuite, et c’est une grande innovation, la mise en place d’une newsletter, instrument majeur d’interaction entre forom écoute et son public. « L’idée est de mieux transmettre l’information à nos partenaires et de mettre en avant nos événements, ajoute Céline Besson Schlup. En revanche, en fonction de la charge de travail que cela représentera et de nos besoins, nous déterminerons la périodicité de cette newsletter ultérieurement ». Gestion interne Et puis enfin, certains changements sont fondamentaux mais… invisibles aux yeux du grand public, puisqu’ils concernent le système de gestion du contenu (CMS), c’est-à-dire toute la machinerie qui permet en amont, de mettre à jour et de modifier le site internet. « Tout le CMS a été conçu et élaboré sur mesure pour forom écoute, confirme Pol Waser de la société Alchimie. Il a donc été personnalisé pour la fondation et nous avons fait en sorte qu’il soit très souple et très facile d’utilisation ». Résultat: pour l’équipe de forom écoute, qui assurera les mises à jour et mises en ligne du site, le travail en sera considérablement simplifié. « C’est clair, grâce à ce CMS, nous aurons une marge de manœuvre beaucoup plus grande pour gérer le site conclut Céline Besson Schlup. Les mises en ligne, l’envoi de newsletters, les corrections, la publication des actualités, tout cela se fera désormais à l’interne de manière beaucoup plus simple ! » www.ecoute.ch , en ligne le 17 janvier. SUIVANT PRECEDENT



















