top of page

Pierre Liard quitte la présidence de l’Association genevoise des malentendants

22 janvier 2023

Publié le :

Membre depuis 40 ans de l’Association genevoise des malentendants, qu’il préside en outre depuis une douzaine d’années, le médecin ORL Pierre Liard a décidé de prendre sa retraite. Non sans inquiétude pour une association à laquelle il aura beaucoup apporté. C’était il y a un peu plus de 40 ans. Nous sommes en 1982, le docteur Pierre Liard entre au comité de l’Association genevoise des malentendants (AGM) sur la recommandation du Pr Pierre Montandon, chef de service d’ORL aux HUG, qui estimait utile qu’un médecin puisse contribuer à défendre les intérêts des personnes présentant une perte auditive. Quatre décennies plus tard, Pierre Liard, lui-même ORL, quitte l’AGM, après en avoir pris la présidence il y a une dizaine d’années. « Je vais avoir 75 ans cette année, il est temps que je lève un peu le pied, déclare sobrement celui qui en 2012, prenait déjà sa retraite de médecin. Je vais encore rester quelques temps au comité, puis me retirer complètement, en étant volontiers disponible pour des missions ponctuelles ». D’abord une amicale… Il y a 40 ans, quand Pierre Liard arrive, l’Association Genevoise des malentendants n’était qu’une amicale, un simple lieu de rencontre pour malentendants. Aujourd’hui, sous l’impulsion des présidences successives dont la sienne, elle s’est muée en une véritable organisation de défense des Genevois qui souffrent de perte auditive, offrant même, fait unique en Suisse romande, un service social qui dispense de nombreuses prestations. Après 6 premières années d’implication, Pierre Liard quitte ses fonctions au sein du comité de l’association en 1988: trop de travail, pour ce médecin qui venait d’ouvrir son cabinet d’ORL et devenu dans l’intervalle père de deux enfants à qui il voulait consacrer un peu plus de temps. Son absence à l’AGM durera douze ans, jusqu’en 2000 où il accepte de revenir siéger au comité, avant d’en devenir vice-président en 2008, puis enfin président à l’orée des années 2010. De ses 40 années d’engagement, il tire un bilan plutôt mitigé : « Nous aurions pu faire beaucoup plus, déplore-t-il. Ce qui a limité notre action, c’est clairement le manque de moyens financiers, un constat d’autant plus triste que nous n’avons pas ménagé nos efforts pour récolter des fonds, tant auprès d’autorités publiques que privées, essuyant la plupart du temps refus sur refus ». Et d’ajouter : « Finalement, ma plus grande satisfaction, c’est que malgré les difficultés, l’AGM soit encore en vie, même si je reste très inquiet pour l’avenir ». Des projets Alors qu’il s’apprête à passer le relais de l’AGM à la fin du mois, Pierre Liard n’entend évidemment par rester inactif : mettre de l’ordre dans sa maison, où tant de souvenirs se sont entassés, consacrer plus de temps à son épouse, et poursuivre quelque temps encore son engagement au sein de la fondation Auris dédiée à la recherche sur les troubles sensoriels, dont il assure également la présidence.
bottom of page