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Une équipe de malentendants à la Patrouille de la Maya !

30 mars 2022

Publié le :

Le 6 mars dernier, Jocelyn, Bastien et Olivier, tous trois sourds ou malentendants se sont alignés au départ de la Patrouille de la Maya, une course de ski-alpinisme réputée pour son exigence. Le nom de leur équipe ? « Les oreilles cassées » ! Décidément, rien n’arrête ce trio d’intrépides sportifs. Après avoir participé le 27 août dernier à la célèbre course à pied Sierre-Zinal au cœur du Valais, voici que Bastien Perruchoud et Jocelyn Héritier, auxquels s’est joint cette fois-ci Olivier Merz, se sont lancés dans une nouvelle compétition. Le 6 mars dernier en effet, toujours en Valais, à Saint Martin, nos trois compères se sont alignés au départ de la Patrouille de la Maya. Cette course de ski-alpinisme en équipes de trois, se déroule tous les deux ans sur un parcours de 21 kilomètres avec… 1850 mètres de dénivelé. Autant dire qu’il faut une sacrée endurance pour s’y frotter,  ce qui n’a pas empêché nos trois jeunes malentendants, férus de défis, de s’y inscrire sans la moindre hésitation. Aller plus loin La Patrouille de la Maya, Jocelyn l’avait déjà faite avec ses frères, et c’est lui qui a proposé à Bastien et Olivier de s’y essayer. « Je trouvais sympa de la faire entre malentendants et sourds explique-t-il. Le but comme toujours, c’est de montrer que le handicap ne nous arrête pas et que l’on peut toujours faire des efforts pour aller plus loin ». Le résultat, c’est une équipe estampillée « malentendants et sourds » et qui s’est donné pour très joli nom « Les oreilles cassées » proposé par Olivier Merz, toujours créatif. Des efforts, il a en tout cas fallu en faire en ce matin du dimanche 6 mars à 8 heures lorsque nos trois amis, déjà sous un magnifique soleil de montagne, s’alignent au départ de la Maya, au milieu de… 1200 autres patrouilleurs, répartis en 400 équipes. « C’est une course qui demande du matériel spécifique, explique Bastien qui est quasiment né sur des skis. Il faut des pelles, des sondes et de la peau de phoque sous les skis pour pouvoir s’accrocher à la neige et grimper quand il le faut». Près de 6 heures… Durant près de 6 heures, les trois jeunes hommes partis à 8 heures et arrivés à 13 heures 45, crapahuteront donc sur le parcours sinueux et exigeant de la Maya. Avec bien sûr des pauses régulières pour récupérer et se ravitailler. Et contrairement à ce que l’on peut penser, en ski-alpinisme, les descentes peuvent être aussi ardues que les montées. « Pour moi et Olivier le début a été assez rude même si une fois arrivés au sommet cela a été mieux, sourit Jocelyn avec sa bonne humeur habituelle. Ceci dit, c’est vrai que même ensuite, cela a été difficile de descendre. Il y avait beaucoup de bosses, la neige était molle et on avait déjà dans les jambes 1850 mètres ! » « En équipe, le plus difficile c’est de garder le même rythme tous les trois, ajoute Bastien. Mais on a eu le plaisir de réussir à terminer la course ensemble et d’arriver tous les trois en même temps sans que personne ne soit blessé ». Avec à la clé un résultat plus que méritoire, puisque les trois compères figurent à la 700e place sur les 1200 patrouilleurs inscrits. Un très beau succès qui les encourage à continuer, mais séparément pour un temps. Le 8 mai prochain, Bastien sera au départ des 20 kilomètres de Lausanne, tandis que Jocelyn, « pas très motivé pour le marathon » pense de son côté s’inscrire au trail de running Ultraks-Villars, prévu le 8 juillet.
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