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Langue des signes et sous-titrage au Grand Conseil genevois dès 2021

27 septembre 2017
Publié le :
Si Genève interprétera ses débats en langue des signes et sous-titrages dès 2021, qu’en est-il dans les autres cantons romands ?
Dans son communiqué du 27 août dernier, l’ATS annonçait qu’après les travaux à réaliser dans la salle de l’Hôtel-de-Ville où siège le Grand Conseil de Genève, les débats devraient être interprétés en langue des signes et sous-titrés, et ce dès 2021.
En mars dernier, la commission de sécurité, du domaine public, de l’information et de la communication, amendait la motion et celle-ci était acceptée à l’unanimité.
Il faudra tout de même patienter jusqu’à la fin des travaux.
La présidente de la faîtière suisse Inclusion Handicap et conseillère aux Etats, Pascale Bruderer, a cité en exemple la politique menée à Genève en faveur des personnes handicapées.
Constat assourdissant !
Alors que Genève se met au diapason, le tour des cantons romands a de quoi inquiéter. Le canton de Vaud n’a, à ce jour, pas prévu ce type de mesure lors de la diffusion des séances du Grand Conseil.
A Fribourg, aucune traduction en langue des signes ni aucun sous-titre ne sont actuellement prévus pour les débats au Grand Conseil.
Le Grand Conseil neuchâtelois n'offre pas non plus ce service. Les enregistrements audiovisuels des sessions sont publiés sur Internet en live et en archives, mais ils ne sont pas enrichis de sous-titrages, ni d'interprétation en langue des signes.
Le Jura n’a encore rien entrepris pour retransmettre les séances du Parlement en langue des signes. « Aucune demande dans ce sens ne nous est parvenue à ce jour. Il faut noter que les séances de notre Parlement sont retransmises uniquement sur Internet et non pas sur une télévision locale », précise le chef du service de l'information et de la communication de la République et Canton du Jura, Pierre-Alain Berret.
Enfin, le Valais se distingue, comme le commente Daniel Petitjean, administrateur informatique du Grand Conseil. « Nous avons, comme première alternative, proposé que ce soit la chaîne valaisanne Canal 9 qui retranscrive en langue des signes son journal quotidien ». Ce dernier reprend et développe les faits saillants des débats du Grand Conseil, comme il est de coutume pour les débats parlementaires sur la RTS et SF-DRS.
« Nous avons intégré à notre système de sonorisation de la salle du Grand Conseil 25 récepteurs infrarouges portables qui, contrairement à la boucle auditive, permettent aux sourds ou malentendants équipés de leur système auditif, de se déplacer à leur guise dans l’enceinte du bâtiment du Grand Conseil. Ceci sans devoir rester confinés à l’endroit où se trouve physiquement la boucle auditive, par exemple la tribune ».
Les récepteurs infrarouges portables sont délivrés contre le dépôt d’une pièce d’identité à l’accueil du service parlementaire. Enfin, les 25 récepteurs infrarouges portables ne font pas uniquement le bonheur de des visiteurs sourds ou malentendants, mais ils sont également très appréciés par les partenaires des medias, surtout les journalistes des radios pour la captation des débats.
Quel est l’avis de la Présidente d’Inclusion Handicap, Pascale Bruderer Wyss, sur ce constat plutôt décevant ?
« Dans un pays fort en opportunités offertes par la démocratie directe, l‘accès à l’information politique est essentiel. La situation montre, d’une part, que le chemin est encore long pour aboutir à l’égalité pour les personnes handicapées, d’autre part, on peut voir que la ténacité porte ses fruits. L’exemple genevois est une preuve que les choses bougent quand la volonté est là ».
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