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« no Billag » un an après

19 mars 2019

Publié le :

Un an après le rejet de l’initiative « no Billag », la première édition de « l’International Public media Conference », était l’occasion pour les médias de service public suisse et européen de faire le point. Rappelez-vous, 71,6% des votants suisses balayaient l’initiative contre la redevance radio-TV il y a tout juste un an ; celle-ci aurait porté préjudice aux personnes subissant un handicap auditif et pour lesquelles la SSR diffuse 50% de ses programmes sous-titrés et/ou signés. Ceci représente quelque 30’000 heures de programmes. Elle prévoit d’étendre cette offre à 45’000 heures, qui équivaudra à 80% de son temps d’antenne et 1000 heures en langue des signes, LSF, d’ici à 2022 ; un pas important vers l'accès sans barrière aux programmes de la SSR. L'effort financier passera ainsi de 9,5 millions en 2016 à quelque 17 millions de francs en 2022. Lors de la journée « International Public media Conference » du 4 mars dernier à Berne, la Conseillère fédérale Simonetta Sommaruga a rappelé l’importance des médias pour la démocratie. La conférence qui s’est tenue un an après la votation « No Billag», était l’occasion de dresser un état des lieux des principaux défis qui attendent les médias de service public partout en Europe. Parmi les différents débats, le directeur de la SSR, Gilles Marchand, indiquait : « le service public ne choisit pas son public : nous ne considérons pas que certains sont plus intéressants que d’autres et nous essayons de toucher tout le monde ». En ne dépendant pas uniquement des recettes commerciales, les médias de service public sont les seuls à pouvoir proposer des offres spécifiques aux différents types de public en fonction de leurs besoins. D’aucuns ont relevé que les géants d’internet investissent très peu dans le contenu et ne fournissent que peu d’informations locales ou de contenus adaptés aux besoins spécifiques de certains publics. A souligner également la volonté des médias de service public d’intensifier le dialogue avec tous leurs différents publics. En ce sens, Christophe Chaudet, Directeur de l’Actualité de la RTS, a présenté le projet « info Verso », qui permet à celles et ceux qui le souhaitent de réagir sur Facebook et dialoguer avec le département de l’actualité, tant sur le traitement des sujets que sur des questions plus générales. L’administrateur général de la RTBF, Jean-Paul Philippot, a, quant à lui, indiqué que la politique RH de l’entreprise devait pouvoir garantir la diversité, tout comme le font les programmes. Pour Karen Donders, cheffe de l'unité Média du centre de recherche imec-SMIT de la Vrije Universiteit Brussels, « le service public doit revenir à ses origines, soit contribuer au bien-être de la société et à la démocratie, défendre la citoyenneté culturelle, civique ou politique ». L’ensemble des interventions du 4 mars était signé en français, à l’attention des personnes sourdes présentes dans la salle. Plus d’infos : https://www.srgssr.ch/fr/accueil/   Copyright: swissinfo.ch/Jonathan Liechti  
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